Les secrets de la neige. (Kelsier Kaälth - Tullia)

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Message de Kelsier Kaälth

*Qu'est ce que nous sommes venu faire ici?*

Demanda le renard tremblant de froid. Trottant de quelques mètres à la suite du jeune homme penché en avant, le visage caché sous une épaisse écharpe, son lourd manteau bleu claquait derrière lui. Le sentier était à peine visible, aussi il eu besoin de s'arrêter pour vérifié le mince chemin à flanc de montagne. Il dégagea une motte de neige et constata que le sentier était toujours solide sous leurs pas, il cogna du point la terre, la frotta, elle ne semblait pas s’effriter ni montrer signe de possible éboulement. Le chemin était encore sur. Sylve en profita pour rattraper le jeune homme qui se relevait, frottant ses genoux pour en retirer la neige accrochée au tissu.

*Je n'en peux plus de toute cette neige, j'ai les pattes gelées, la fourrure trempée, on marche depuis des heures... Kel tu m'écoute? Regarde nous... à escalader cette montages pour soulager les frayeurs d'un village superstitieux et...*

"Nous somme ici pour retrouver une expédition perdue dans ces montagne. Ces hommes ont disparu depuis cinq jours maintenant et le chef du village que nous avons croisé sur notre route nous à demander de lui venir en aide pour les retrouver. L'un d'entre eux était son fils. Ces hommes sont en danger, nous devons les retrouver et les ramener."

Le regard de Kelsier était déterminé, droit devant lui, perçant la neige et le vent.
Le silence se fit. Sylve détourna le regard en soupirant.

*Ces hommes sont morts.* Pensa t-il pour lui même.

Kel se remit simplement en route, réajustant péniblement son sac à dos qui s'était légèrement desserrer. Son pas était il plus rapide? En tout cas le renard peinait d'avantage à le suivre, il devrait ralentir pour ne pas le perdre. Ce qu'il fit.
La neige crissait sous ses pieds. Le vent frappait le tissu de son écharpe colorée sur son visage gelée. Chacune de ses expirations faisait s'envoler des volutes de vapeur détruites et emportées par le vent froid et sec qui soufflait comme un diable sur la montagne. Ses oreilles le brulaient de froid, comme ses pieds et le bout de ses doigts bleutés.
Les nuages étaient bas, si bien qu'il avait du mal à distinguer la neige et le ciel, celle ci se mêlant au blanc des nuages. Kelsier pensa à nouveau à ce que lui avait dit le chef du village, tout en bas, si loin qu'il ne pouvait plus apercevoir ces petites battisses agglutinées dans le froid.

"Prenez garde, l'esprit des glace et de la neige rôde et n’hésite pas à perdre les voyageurs imprudents et les emporte dans son manteau de solitude gelé. Vous qui venez le déranger sur ses terres, comme mon fils avant lui, vous qui venez impunément sur son terrain de chasse pour le défier, il vous réserve un sort bien plus sombre..."

Il dégagea ce souvenir d'un geste de main, il ne pouvait se laisser distraire par ces histoire, Sylve avait sans doute raison là dessus, cet esprit n'était vraisemblablement pas à l'origine de cette disparition, un mauvais repérage et une sous-estimation du climat et du terrain était plus probable. Kelsier les retrouverait.

Le jeune homme se retourna en appelant son ami.

"SYL... ve..."

Il se retrouvait seul.
Un bruit survint.
Des pierres tombaient.
Là, en contrebas.
Tout près.

Kelsier courut. Il courut à toute vitesses. Manquant de tomber du petit sentier et de s'écraser en bas. Il arriva enfin à hauteur de l'éboulement et n’aperçus rien. Il hurla, hurla encore, aucune réponse ne sue couper la parole de l'écho qui filait entre les piques blancs. Il avait perdu son ami.

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Cela faisait maintenant trois jours qu'il avait installer son bivouac sur un pan plus large du chemin. Il avait tenté de fouiller les environs. Il ne trouva pas trace de son compagnon. Pas d'empreinte, ni de poile. Rien.
Le garçon s’effondra en pleur sur la surface gelée, exténué, effrayé, coupable. Seul. Il tenait ses mains contre sa bouche, les réchauffant du mieux qu'il pouvait par son souffle, dans leur creux, l’anneau d'or de son ami scintillait...

*Kelsier.*

Le garçon se leva d'un coup, cherchant du regard d'où pouvait bien provenir cette voix. Il n’aperçus pas tout de suite la tache rousses qui titubait dans sa direction.

*Kelsier, tu es là...?*

Il bondit vers elle.

*Où es tu...? Ne m'abandonne pas... Empoté... Kel... *

La petite boule était là, lorsqu'il l'atteignit enfin, Kel tendit le bras et attrapa la créature pour la ramener contre lui.

*Kel...*

*Je suis là mon ami. Sylve. Je t'ai près de moi. Tout vas bien, ne craint rien.*

*Kel... J'ai froid... *

La voix s’évanouit.

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Sylve ouvra les yeux. Autours de lui, les bras de Kelsier le protégeaient, le petit renard dragon avait trouvé refuge en se roulant en boule dans le creux des jambes du jeune homme qu'il avait pliées en tailleur et le manteau de celui-ci le couvrait comme une tente, son souffle avait alimenté la petite pièce de fortune en chaleur, sauvant ainsi Sylve du froid. Ses pattes ainsi que son dos ne le faisaient plus souffrir.

*Son souffle...* Comprit il.

Le renard sembla sourire. Il blottit sa tête contre le torse de son ami et entreprit de s'endormir à nouveau, il entendait le cœur de Kelsier battre à un rythme régulier, pas trop lent, sa respiration continuait. Ses jours n'étaient pas en danger, du moins par le froid. Combien de temps étaient ils restés là? Il le lui demanderai plus tard. Le renard s'endormit.

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Message de Tullia Estrama Von Raijer, fée.

Ma pseudo mission terminée avec Saël, je revenais des montagnes naines pour retourner vers le territoire elfique. Cependant, au lieu de passer par le territoire des dragons, je faisais un petit détour par les montagnes enneigées. Il y avait là bas, quelques personnes que je n'avais pas vu depuis un certain temps, et dont j'avais promis une visite quand je passerais dans le coin. Certes, c'est un détour d'une bonne semaine pour moi, mais qu'importe ! Je ne suis pas à ça près, et les dragons que je suis sensé surveiller ne vont pas disparaitre dans le temps impartit.
Montée sur Karleï, mon lynx cornu, je ne prenais pas les sentiers habituels des voyageurs, et coupais à travers montagnes et cols. Il est assez pratique d'avoir une monture qui ne craint ni le froid ni même les pentes escarpées. Aussi agile qu'un bouquetin, ses réflexes étaient merveilleux. Pour ma part, j'avais prévu le voyage en achetant des habits plus chauds, et en me couvrant bien plus face au vent et à la neige. Le temps était assez mitigé, les nuages bas et la visibilité assez réduite. Mais ça ne semblait gêner en aucun cas Karleï. Grand bien lui fasse.

Après quelques jours de voyage dans les montagnes, nous arrivions enfin au village attendu. Il y avait dans ce village une famille d'humain qui, lors de ma première visite, m'avait rendu de grands services. J'avais rapidement sympathisé avec eux, et promis une prochaine visite. Mon arrivée fut une belle surprise pour eux, mais je sentais que cette joie était gâchée par un certain malaise. Au début, je ne disais rien, passant la soirée avec eux et leur racontant mes dernières aventures derrière une bonne chope d'hydromel. Cependant, au bout d'un moment, je ne pouvais ignorer l'ambiance pesante qui semblait planer au dessus de nos têtes. Je ne pus m'empêcher de leur poser la question, et ce fut comme si je venais de creuser l'abcès. Leur visage s'assombrirent, et un silence glacé s'installa. La matriarche, qui n'était autre que la grand mère de la famille, prit la parole pour tout expliquer.

" Il y a une semaine, des gens de notre village sont partis en expédition dans les montagnes. Mais ils n'étaient toujours pas revenu depuis cinq jours. Le chef du village s'est inquiété, et a demandé à un étranger qui était de passage s'il ne pouvait pas aller les chercher. Il faut comprendre, dans cette expédition, il y a le fils du chef et.... Il est très inquiet. Comme tout le monde ! "

J'écoutais son histoire, et tentais de la rassurer.

" Mais Grand'Ma, le temps est un peu capricieux en ce moment, ils ont sûrement été retardé, rien de plus... "

La grand mère s'agita un peu plus, ses yeux reflétant une peur qui ne semblait pas faire partie de la logique.

"Mais l'étranger n'est pas revenu non plus ! C'est l'Esprit des Montagnes ! Il est en colère, et ne veut pas nous rendre nos enfants pour nous punir... "

Elle se mit à sangloter, sans que je comprenne vraiment. Un autre membre de la famille me raconta alors que l'un de ses fils avait prit part à l'expédition. D'où l'inquiétude et la tension. Cependant, je ne comprenais pas pourquoi ils disaient que c'était une punition. Qu'avaient fait les villageois pour qu'ils soient punis par un Esprit ? Non pas que je réfutais l'existence d'esprit ou de démons élémentaires dans une région aussi sauvage et vide de population, mais cela me semblait aberrant. Ces gens de la montagne connaissaient les dangers d'un tel milieux, et qu'ils pensent que ce soit l'oeuvre d'un esprit plutôt qu'une simple avalanche me rendait perplexe. Mais la détresse de la grand mère me touchait véritablement. Je ne pouvais poser la question de la raison pour laquelle un esprit en voudrait au village. Cependant, je pouvais toujours proposer mon assistance, pour au moins retrouver trace de l'étranger. Personnellement, je ne pensais pas que les gens de l'expédition puissent être encore vivant. Surtout vu le temps capricieux de ces derniers jours. Mais peut être pour leur sauveteur, il était encore temps.
Après quelques temps de réflexion, juste avant d'aller me coucher je proposais mon assistance pour les retrouver. Je ne leur garantissais rien, mais je pouvais au moins essayer. La Grand mère pleura de nouveau, me demandant de faire attention et me prévenant contre l'esprit des montagnes. Je la rassurais comme je pouvais, lui promettant de faire attention.

Je me couchais, et tôt le lendemain allait me préparer avec Karleï à la tentative de secours. Mon fauve était reposé, et j'avais fait le plein de vivre. La grand mère me confia quelques petits bonus, comme une eau de vie pour revigorer, un baume pour les gerçures du froid, et une sorte de motte qui ressemblait à de la terre, mais qui s'avérait être un très bon combustible. Avec tout cela en main, je montais sur Karleï et prit la direction voulue. Les traces n'étaient plus présentes, mais le sentier était encore relativement praticable pour des humains. Karleï n'avait aucune difficulté, et le temps semblait stable, bien que les nuages bas empêchaient une bonne visibilité. Au bout de plusieurs heures de recherches, j'arrêtais Karleï alors que nous arrivions en haut d'un col. Il y avait du vent, mais cela permettait aux nuages de bouger plus vite, et par moment des éclaircies étaient permises. Cependant, ce ne serait pas suffisant pour les repérer. Il nous fallait un appui aérien. C'est pourquoi je me concentrais, et appelais à moi l'un de mes "amis". Invoquant mon faucon, celui ci apparut en piaillant sur mon bras. Déséquilibré par le vent soudain, il enfonça ses serres dans mon gant en cuir, sans pour autant tomber. Je le regardais, caressant sa tête fine pour le rassurer.

" Aïon, montre moi ce que tu vois. Allez ! "

Mentalement, je montrais mon désir à l'oiseau. Retrouver des humains, ou ce qui semble être des restes d'eux. Un bivouac aussi. Le volatil était entrainé pour, car je l'avais utilisé pour ce genre de mission assez fréquemment quand je patrouillais dans les montagnes. Son taux de réussite était assez élevé, et il avait du coeur à l'ouvrage. Je gardais avec lui un mince contact mental, pour savoir où il allait et pouvoir recevoir son appel quand il aurait trouvé quelque chose.
Ne pouvant me concentrer que sur cela, je laissais le relai à Karleï, qui lui aussi connaissait son boulot. Il n'avait peut être pas une aussi belle vue que l'oiseau, mais non nez était sans faille. Il commença à humer les traces qui restaient, à humer le vent. Il bondit soudain dans une direction, qui se trouvait être celle du faucon, et sortit du sentier. Il descendait le long de la paroi, pour rejoindre une vallée annexe. De mon coté, je restais en contact avec Aïon, et m'accrochais à la selle, pour ne pas tomber. Le bon coté de cet exercice, c'est que je ne risquais pas d'avoir froid. Rester sur le dos d'un véritable cabri en action n'était pas de tout repos. Du temps passe ainsi, et le premier jour toucha à sa fin. Dans un renfoncement de la roche, nous bivouaquions pour attendre le lendemain. Je ne perdais pas espoir, car Karleï avait détecté des pistes encore fraiches dans la fin de la journée, et Aïon semblait aussi avoir vu ce qui semblait être un bivouac. Il m'avait envoyé l'image mentalement, et il y avait de fortes chances que ce soit cela. Seule l'approche de la nuit nous avait empêché de continuer. Grâce aux raccourcis prit par Karleï, nous avions gagné beaucoup de temps par rapport à ce que de simple humains pouvaient faire.

Le lendemain, nous reprenions le chemin dès la première lueur du jour. Il y avait plus de vent, empêchant le faucon de voler. Je le renvoyais donc chez lui, par invocation inverse. Je me rappelais suffisamment de l'endroit vu par le faucon pour le situer, et faisait aveuglement confiance au flair de ma monture pour retrouver la piste. Je me couvrais un peu plus, mais faisais beaucoup plus attention à ce qui m'entourait, maintenant que je n'avais plus à garder le contact télépathique avec le volatil. Peu avant midi, nous étions au niveau d'un petit col, juste au dessus d'une vallée intermédiaire. Sur le coté de celle ci, non loin d'un ravin, on pouvait voir une toile de bivouac bouger au gré du vent. Karleï gronda, claquant sa mâchoire en signe de contentement. Sans quitter des yeux le bivouac prometteur, je flattais le cou de mon fauve.

" Je sais... ce doit être l'étranger. Allons voir Karleï."

Sans se faire prier, Karleï bondit dans la descente. Il ne fallut pas beaucoup de temps pour rejoindre le bivouac, un sentier praticable permettant un déplacement plus facile. Une fois arrivé, je descendais du dos de ma monture, et enlevais l'écharpe qui cachait le bas de mon visage. Je m'approchais avec prudence, hélant les possibles survivants pour ne pas les surprendre.

" Holà ! Il y a quelqu'un ? "

Je n'avais pas de réponse. Je m'avançais, m'accroupissant pour être au niveau de l'entrée. Je pouvais y voir un corps, enroulé dans une cape, qui semblait endormi. Je n'arrivais pas à voir si c'était l'un des humains ou l'étranger qui était parti à leur recherche. Est il mort de froid ? Possible... Je m'avançais un peu, et tendis une main pour toucher le corps, le secouant un peu comme pour le réveiller. Je continuais de le héler, parlant fort.

" Réveillez vous....Vous allez mourir gelé sinon. "

Mort gelé, probable.... Et je fais quoi avec un mec mort gelé moi ?!

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Message de Kelsier Kaälth

Kelsier avait senti son ami se dégager et sortir de la tente improvisée.

"...Sylve?"

*J'ai entendu un bruit. Quelqu'un approche. Rendors toi.*

Kel l'écouta.

Le renard dragon fila hors de l’amas de tissu, la neige et le vent lui firent regretter le corps chaud de Kelsier. Il s'ébroua puis fit le tours de leur bivouac. Malgré le temps il entendait des pas souples enfoncé dans un crissement la neige non loin de là. Une centaine de mètres tout au plus. C'était quelque chose de massif. Un prédateur? L’Esprit? Il chassa ces idées d'un coup de tête. Il devait faire vite, si il voulait protéger son ami il devait agir. La chose se rapprocha encore, elle ne semblait pas perdu mais avançait de manière sur, dans la même direction. Kelsier!

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La jeune femme entra dans la tente, la grosse bestiole massive était restée à l'entrée. L'avait elle repéré? Oui surement. Sylve était penché sur un petit aplomb rocheux, surplombant la scène d'un mètre environs. Il pouvait l'entendre essayer de le réveiller. Il s’aplatit le plus possible, laissant la neige lui arriver sous les yeux. Il n'entendit pas qu'en dessous de lui, Kel répondait.

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Kelsier s'éveilla durement sous les assauts répété de l'individu qui le secouait. Il tâtonna pour trouver Sylve, il ne le trouva pas.
Kel se releva lentement, et s'assit en tailleur devant la jeune femme. Elle était belle, très belle, ses longues oreilles fines désignaient qu'elle était de la race des elfes. Se frottant les yeux avec ses paumes, il dégagea son écharpe de son visage.
Il la saluât et se présenta à la jeune elfe, lui demanda de l'excuser pour sa tenu, ainsi que l'absence de son ami partit surement en vadrouille un peu plus loin. Kel entreprit de sortir, s'appuyant sur son bâton de mage et inspira pour appeler Sylve.
Une voix survint, rauque, grave, puissante et menaçante. Une ombre immense sembla se détacher du ciel, deux feux flamboyants percèrent la neige.

*Vous qui avez posé la main sur cet être...*

*Sylve.*

*... protégé des dieux, soyez punit par ma main! Moi, leur digne serviteur, protecteur de...*

*Sylve.*

*... cet être que vous avez tenté de souiller, soyer jugé par...*

*Sylve!*

Le renard dragon s'arrêta. Si il avait pu, il aurait rougit comme une pivoine, si il avait pu encore, il se serait enfuit loin, très loin. Kel se mit à rire, un rire franc et doux, un rire que Sylve connaissait bien. Un rire qui l'avait accompagné dans les pires situations, un rire rassurant. Le rire d'un ami de longue date.
La petite créature tenta néanmoins de rester fière, bombant le torse, l'air désintéressée en s'avançant. Kelsier posa un genoux à terre et tendit les bras vers son ami, un sourire un peu moqueur aux lèvres. Sylve bondit entres eux, et Kel le souleva dans ses bras, passant un pan de son manteau autours du renard.

"Veuillez l'excuser, il ne songeait qu'à me protéger, et il semble bien évident que niveau force brute il n'aurait pas pu luter. Il à chercher un autre moyen de me venir en aide."

Kelsier, sera fort Sylve dans ses bras et ne parla qu'à lui.

*Tu m'as fait, peur, j'ai cru que tu avait encore déclenché la colère d'une créature ou encore que tu avais provoqué l'Esprit qui terrorise le village.*

*Je sais je sais ça va, je connais la chanson. Ne me remercie pas. Tu sais comme je suis humble.*

Le jeune homme le regarda l'air rieur.

*Merci Sylve.*

Il lui gratta le front puis se tourna à nouveau vers l'elfe qui l'avait trouvée, l'air intrigué.

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Message de Tullia Estrama Von Raijer, fée.

Ha, il n'était donc pas mort. Bonne nouvelle. La personne se réveilla et se présenta, excusant l'absence de son compagnon. Ils étaient deux... Kelsier entreprit de sortir de la tente improvisée, et je me dégageais de l'entrée, pour le laisser sortir. Je remarquais son bâton... un magicien, ici ? Mais bon, quand on pense que les villageois pensent que c'est un esprit de la montagne qui s'est attaqué au convois, on peut y voir une certaine logique. Karleï, en voyant Kelsier sortir, se rapprocha, mettant légèrement les oreilles en arrière. J'allais pour l'interroger, quand une voix puissante ainsi qu'une ombre apparurent. Se sentant menacés, Karleï se retourna en un éclair, feulant et grondant, alors que je dégainais mon arc et encochais une flèche. Serait ce l'esprit de la montagne ? Rha, c'était pas le moment de se manifester, surtout que je venais de retrouver une piste ! Et vivante la piste, en plus...
Je scrutais les différents endroits où il pouvait apparaitre, voyant des feux se manifester sur la neige. Etrange, pur un esprit de la montagne. Le mage, lui, ne semblait nullement paniqué. Coïncidence ? J'allais pour le mettre en garde, mais soudainement tout disparu, et le calme revint. enfin, on peut dire ça comme ça. Car le mage, sans que je comprenne pourquoi, se mit à rire. Confuse, je lui jetais un regard interrogateur, et presque coléreux. Il se moquait de moi ou quoi ? Une de ses blagues? J'allais pour l'engueuler et lui demander des explications, quand trottinant sur la neige apparut un.... genre.... de renard (à vue de nez). Etrange espèce. Il se dirigea à toute vitesse vers Kelsier, sous le regard furieux de Karleï. Pour ma part, j'observais cela avec quelque suspicion. Kelsier prit le renard entre ses bras, et s'excusa, racontant que le renard avait fait ça pour le protéger. Ha bon ? Drôle de manière. Compréhensible, mais pas forcément agréable.
Je soupirais, caressant la tête de Karleï qui s'était posté juste derrière moi, feulant et dardant un regard peu amical sur les deux personnes.

" Je le conçois, mais qu'il prenne garde ! Karleï n'a pas vraiment apprécié son petit numéro..."

En effet, ma monture continuait d'être à cran et méfiant, et cela ne m'étonnerait pas qu'il aille bouffer le renard si l'occasion se présente. Enfin, il fallait à présent que je me reconcentre. M'éclaircissant la gorge, et repensant à l'affaire, j'abordais le problème en me présentant tout d'abord.

" Bon, passons aux choses sérieuses....Je suis Tullia Estrama Von Raijer, un Ranger. Le village m'a envoyé pour tenter de retrouver un convoi et les secours envoyés à leur recherche. Vous êtes bien la personne envoyée pour rechercher le convoi, c'est ça ? Quelles nouvelles avez vous ? "

J'étais directe, car il faisait froid, et il fallait au plus vite que je possède des informations supplémentaires pour retrouver le convoi. Ou au moins ce qui en reste. Je me demandais ce que le mage faisait ici, à bivouaquer et à dormir alors qu'il faisait jour depuis un bout de temps. Lui était il arrivé quelque chose ? Je n'en savais rien. Mais j'espérais bien le découvrir...

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