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 Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy)


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Saïx Berion

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MessageSujet: Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy)   Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy) EmptyDim 28 Sep - 11:42

Message de Saïx Berion, humain.

Les deux voyageurs arrivèrent bientôt au relais équestre. Saïx n'avait pas coupé au travers des ruelles qu'il connaissait, mais avait préféré faire passer Elizabeth par des quartiers qu'il savait sûrs, pour éviter une nouvelle rencontre avec un des potes de Ted ou quelque chose du genre. Et en tant que précaution supplémentaire, il avait fait en sorte que sa protégée revêtisse directement sa cape et s'encapuchonne, tout comme il venait de le faire, Duracier toujours sur son dos cependant. Ainsi vêtus, ils partirent, il valait mieux éviter les mauvaises surprises tout court avec les malfrats qui traînaient dans les rues et une noble à protéger, donc autant qu'elle sorte à visage caché.
Le premier relais se situait hors de la ville, probablement pour ne pas ennuyer les nobles avec l'odeur des chevaux ou de leurs déjections. M'enfin, ce qui comptait le plus, c'était surtout qu'ils étaient arrivés sans encombres. Saïx s'avança vers le maréchal ferrant :


« Hola mon brave. Il nous faudrait deux chevaux et de préférence des chevaux frais.
-Ah désolé monsieur, mais ça va pas être possible, avec ce ramdam autour des enfants, j'suis autorisé à vous laisser que les chevaux déjà crevés. »


Merde, là ça se présentait déjà assez mal, qui savait combien ces chevaux auraient déjà couru ? Et si jamais un souci duquel ils auraient pu s'éloigner en galopant se pointait, cela risquait rapidement de devenir problématique. Mais c'était compréhensible aussi, tout le royaume Humain était secoué par ces disparations, c'est vrai qu'une chose étrange devait se tramer derrière la scène officielle du royaume.
Enfin, après avoir négocié un peu, ils purent enfin monter sur deux chevaux, un à robe grise pour Saïx et un à robe marron tachetée de blanc pour Elizabeth. La jeune noble paya effectivement pour les deux animaux et ils purent monter en scelle. Les deux animaux n'avait pas l'air frais, pas du tout, celui de Saïx soufflait déjà comme un bœuf juste par le poids de celui qui lui montait dessus, il faudrait probablement s'arrêter sous peu pour les faire récupérer ou marcher un peu à leur côtés pour les faire se reposer… Bref, c'était pas dans la journée qu'ils arriveraient dans le désert, clairement pas.
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Elizabeth Morgenstern

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MessageSujet: Re: Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy)   Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy) EmptyDim 28 Sep - 17:12

Message d'Elizabeth Morgenstern, humaine.


Elizabeth avait suivi Saïx dans les rues d’Espalion. Ils avaient empruntés les quartiers les plus sûrs pour parvenir au relais équestre. Bien que le temps fût clément, le mercenaire avait demandé à la jeune noble de cacher ses cheveux et son visage à l’aide de sa longue cape de laine noire, ou plutôt celle qu’elle avait emprunté à sa chère mère. Les siennes étaient trop tape à l’œil…
La jeune fille se pensait être une Dame importante en fuite, alors que ce n’était pas du tout le cas. Elle trouvait que c’était beaucoup de précaution pour une simple demoiselle. Cependant, avec ce qui s’était passé un peu plus tôt dans la journée, Saïx tenait à être discret. Ce serait dangereux et aussi une perte de temps si jamais ils retombaient face à un ou plusieurs malandrins qui voulaient s’en prendre à la richesse d’Elizabeth. Cette dernière regardait donc le plus souvent le sol, tout en évitant de bousculer les passants et créer des ennuis. Après tout, elle en avait déjà assez causé comme cela.


Ils arrivèrent enfin au relais équestre et ce fut comme une libération pour la jeune femme. Elle n’enleva pas sa cape pour autant, elle attendrait de s’éloigner un peu plus de la ville pour se faire. Elle avait l’impression d’être une criminelle en fuite, cela la gênait un peu…


« Hola mon brave. Il nous faudrait deux chevaux et de préférence des chevaux frais.
-Ah désolé monsieur, mais ça va pas être possible, avec ce ramdam autour des enfants, j'suis autorisé à vous laisser que les chevaux déjà crevés. »


La plupart des bêtes avaient l’air épuisée et cela lui fit mal au cœur. Elle allait dire à Saïx qu’ils iraient à pied mais celui-ci partit dans une négoce avec le palefrenier. Finalement, ils eurent droit aux chevaux les moins fatigués de ceux qui n’étaient pas réservés pour l’enquête en cours. Cela aussi peinait Elizabeth… Néanmoins elle n’était pas enquêtrice, ni guerrière. Et elle supposait que Saïx s’en fichait bien. Il valait donc mieux que les personnes les plus aptes s’en occupent.
Sans un mot, elle paya l’homme et ils se mirent en scellent.
Les chevaux n’avaient pas l’air très enclin à voyager, et cela se comprenait.


Après quelques minutes, Elizabeth n’en pouvait plus d’entendre son cheval souffler de cette manière. Elle l’arrêta donc et en descendit.


« - Je suis navrée Saïx, mais ces pauvres bêtes ont besoin de repos. Elles ne nous supporteront pas longtemps, et nous mettrons plus de temps à voyager de cette manière, qu’à les faire prendre du repos avant de reprendre la route. »

Tenant toujours l’animal par la bride, elle lui caressa le chanfrein, avant de l’amener brouter un peu d’herbe fraîche.

« Si vous tenez vraiment à avancer, alors nous le ferons à pied à leur côté… »

La jeune fille était pour une fois décidée à ne pas courber l’échine devant son protecteur. Elle était déjà fortement attachée à son cheval, et l’avait déjà nommé mentalement Biscuit…

« Quel petit nom avez-vous donné à votre cheval ? »

Elle était sûre que Saïx l’avait fait…
Elizabeth en avait profité pour retirer sa capuche et profiter des rayons apaisants du soleil. Ses longs cheveux étaient encore cachés sous sa cape.
 
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Nancy'Whiskey

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MessageSujet: Re: Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy)   Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy) EmptyMer 1 Oct - 23:56

Nancy était contrariée. Très contrariée. D’abord parce qu’elle était en retard sur l’idée qu’elle s’était faite du planning de son voyage. Déjà qu’elle détestait partir longtemps à toute distance de plus d’un jour de marche de sa cahutte…

Mais son balai était encore tombé en rade et après les déboires avec les nains de la dernière fois il avait fallu se résoudre à aller chez les hommes pour trouver un réparateur adéquat qui ne confondrait pas l’outil avec un banal ustensile de ménage. Enfin bref, elle aurait même pu partir hier mais le patron de l’auberge où elle créchait avait subitement décidé d’offrir les consos en raison du mariage de sa fille, et la cause qui pourrait faire refuser des spiritueux gratuits à une sorcière ne sont pas légion, encore plus à Nancy. Bref, elle s’était réveillée la tête pleine de bourdons après que toute une tribu de tequilas sauvages et qu’un convoi de gin tonic lui soit passé dessus, et elle avait eu des difficultés à s’en remettre. Ce soir le maître des lieux avait décidé de remettre ça juste pour elle, à croire qu’il avait décidé de s’acoquiner avec elle, ou alors c’était en remerciements du « petit service » qu’elle lui avait rendu pour chasser des habitant qui avaient décidés d'élire domicile dans ses sous-vêtements. Enfin BREF, elle était maintenant en route, son balai vibrait doucement dans sa main, et fallait lui reconnaître ça, il était avec le chapeau pointu le symbole de sa charge. Autrement dit, cela lui offrait un passage confortable dans les rues bondées, car peu de monde cherche à bloquer le passage d’une sorcière, espérant plutôt la voir décamper.

Nancy se demandait distraitement la raison pour laquelle cette visite lui avait incombé à elle, surtout qu’elle n’y tenait absolument pas, comme personne d’autre d’ailleurs. Elle aurait voulu rentrer chez elle et boire du cognac, retrouver son feu et faire un rami avec un beau jeune homme. Bon, peut-être que le beau jeune homme relevait un peu du domaine du rêve, mais passons. Il lui fallait retrouver une vieille baguette et la ramener en sécurité et pour ça il allait lui falloir emprunter le désert. Nancy ne savait pas grand-chose du désert sinon qu’il donnait soif et n’assurait pas une grande desserte en débit de boissons, elle savait donc qu’elle n’allait pas beaucoup aimer l’endroit.

Toute frustrée, elle entreprit de se rouler une cigarette absolument immonde et de bourrer sa pipe par précaution. Elle galérait car elle ne disposait que d’une main libre et que son sac à dos devait être aussi lourd qu’elle et lui sciait les épaules. Elle avait hâte de quitter l’enceinte de la ville et de pouvoir enfin enfourcher son balai, qu’elle n’aimait guère mais qui lui éviterait au moins de porter ses affaires et de se faire des ampoules.

Toute concentrée à son roulage de ce que tout être normalement constitué ne considèrerait qu’avec la plus grande suspicion voire une pointe de dégoût, Nancy ne remarqua pas qu'elle avait déjà passé les portes de la ville et qu'elle abordait la route de terre battue. Tout au plus se disait-elle que le balai cognait dans de moins en moins de gens quand elle buta contre les deux énormes arrières-train qui lui fermaient la marche, et finit par rentrer dans l’arrière-train d’un cheval surpris qui la regarda de ses grands yeux inexpressifs tomber lourdement sur les pavés avec toute l’élégance d’une compote trop longtemps laissée au soleil. Elle ne sut pas pourquoi mais elle eut soudain envie de lasagnes. Néanmoins elle entreprit de se calmer et remarqua que l’animal tremblotait et paraissait au bord de l’épuisement: ses flancs n'arrêtaient pas de trembler et il haletait distinctement. Nancy s’époumona donc, en attrapant et en brandissant sa canne qu'elle avait précédemment attaché à son sac à dos, canne qui lui servait parfois de baguette même si elle tenait plus lieu du bourdon plombé et de la réserve  secrète à liqueur:

«  Qui est donc le salopiot d’entubeur de petite chenille des prés qui fait travailler ainsi son cheval jusqu’à l’épuisement ! Je vais lui tirer les oreilles moi à ce croquemerle ! Et aidez-moi à me relever, nom d’une merde en soie rouge ! »

Elle était presque sûre que des gens devaient tenir les chevaux par la bride, mais elle ne les voyait pas encore. Mais personne n’aurait laissé des chevaux gambader en ville ou dans ses environs c’était l’évidence même. On les aurait déjà repeints et revendus* avant qu’ils atteignent la première fontaine ou qu’ils aient assisté à l’office de midi. Elle attendait donc de connaître la réaction de ceux qui avaient osé marcher dans la même rue qu’elle au moment où elle passait avant de savoir si elle allait leur tirer les oreilles ou bien leur offrir une gnôle.

*ou bien encore mangés voire, dans un cas exceptionnel raconté dans la ballade équestre de bourg d’Aven, invités à boire un verre et à jouer au curling.
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Saïx Berion

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MessageSujet: Re: Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy)   Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy) EmptySam 4 Oct - 11:47

Message de Saïx Berion, humain.

Saïx fit marcher tranquillement son cheval, qui soufflait toujours, après un petit moment, Elizabeth s'arrêta et descendit de son cheval, lançant au mercenaire alors qu'elle prenait les rênes de sa monture :

« - Je suis navrée Saïx, mais ces pauvres bêtes ont besoin de repos. Elles ne nous supporteront pas longtemps, et nous mettrons plus de temps à voyager de cette manière, qu’à les faire prendre du repos avant de reprendre la route. »

Elle tapota un peu le chanfrein de son cheval et poursuivit :

« Si vous tenez vraiment à avancer, alors nous le ferons à pied à leur côté… » 

Elle fit avancer sa monture jusqu'au bord de la route et la laissa brouter l'herbe. Avec un soupir, Saïx se résigna : Bon, visiblement elle avait décidé de faire sa tête de mule, il composerait donc avec.
Il descendit de son cheval et le prit par les rênes, pour l'amener assez près de celui d'Elizabeth. La jeune femme lui demanda :


«  Quel petit nom avez-vous donné à votre cheval ? »

Il avala un peu difficilement sa salive, merde, comment elle savait ? Enfin, c'était plus par superstition qu'autre chose qu'il l'avait fait, mais voilà, c'était pas grand-chose !
Avec un léger soupir et en constatant que la jeune noble avait retiré sa capuche pour laisser ses cheveux prendre l'air, il répondit :


« Aaron. »

C'était un peu con, mais il aimait bien ce nom… ça lui donnait des envies de chevauchées libres… Et ça lui rappelait aussi son vieux maître, qui se faisait appeler comme ça dans certains coins. Il avait carrément un peu honte et s'efforça de regarder ailleurs en rougissant un peu. Finalement et sans attendre une réponse de sa protégée, il proposa de continuer à avancer en tenant les rênes des chevaux, ce qui leur permettrait de se reposer un peu et éventuellement de chercher un point d'eau pour qu'ils boivent.
Elle ne sembla pas contre l'idée, ce qui leur permit de se remettre en route, tranquillement. Leur trajet se poursuivit sur quelques dizaines de mètres à peine quand soudainement, l'un des chevaux, celui de Saïx précisément, s'ébroua un peu et se tourna vers la cause de son mécontentement. Une voix, celle d'une vieille femme aurait-on dit, s'éleva soudain, ronchonante :


«  Qui est donc le salopiot d’entubeur de petite chenille des prés qui fait travailler ainsi son cheval jusqu’à l’épuisement ! Je vais lui tirer les oreilles moi à ce croquemerle ! Et aidez-moi à me relever, nom d’une merde en soie rouge ! »

En faisant le tour de sa monture, Saïx vit la femme en question : Dans les un mètres quarante, elle portait une robe couleur noire et un chapeau pointu sur sa tête orné de quelques points d'argent çà et là. Elle avait aussi l'air réellement en colère et se trimbalait… un Balais ? Sans déconner, un balais ? Qui se baladait avec un putain de balais en pleine route de campagne ?!
Après un instant à regarder de façon perplexe la sorcière, Saïx demanda :


« Euh, z'allez bien madame ? »

Il ne savait pas réellement quoi attendre de la madame en question mais elle n'avait pas l'air bien dangereuse, quoique l'expérience lui avait appris à se méfier, surtout de ceux qui paraissaient inoffensifs.
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Nancy'Whiskey

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MessageSujet: Re: Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy)   Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy) EmptyDim 5 Oct - 23:34

Lorsqu'elle réussit à voir à nouveau clair et à se dégager son chapeau pointu des oreilles, Nan' découvrit un jeune homme étonné qui lui demanda, l'air désabusé:
« Euh, z'allez bien madame ? »


Nancy pesa le pour et le contre de la question. Bon d'accord elle venait de rentrer dans un sac de viande sur pattes, parce que le quadrupède se rapprochait décidément plus de cette définition que de l'image qu'on avait d'un cheval fringuant; on sentait que la bête n'en pouvait plus et n'avait probablement pas bien mangé depuis un moment. Mais d'un autre côté un jeune homme fort avenant la toisait et ce n'était pas des visions qui laissait Nancy indifférente. En plus il avait une grosse épée et ça, ça émoustillait fortement la vieille sorcière. D'un autre côté, tout et rien pouvait émoustiller une vieille bique comme Tante Nan' quand elle se rappelait sa jeunesse: elle était de ses femmes qui peuvent voir quelque chose d'égrillard dans une chaussette sale ou une fougère.

Nancy décida donc de prendre sur elle, sortit une pomme de son sac et la donna à la bestiole qui s'empressa d'y croquer un morceau. Nancy aimait bien les animaux, ils étaient moins cruels, abjects et infâmes que les êtres civilisés. Puis elle sortit une deuxième pomme et se dirigea vers le second équidé qui ne lui prêtait pas grande attention.

Il y avait une dame. Dire qu'elle était belle aurait été comme dire d'un aigle qu'il est "plutôt agréable" ou d'un troll qui est "vaguement désobligeant question odeur". La dame était resplendissante. Et surtout elle avait l'air d'une de ces bourgeoises lettrée. Nancy aimait bien les bourgeoises, parce qu'elles étaient souvent généreuses avec les vieilles biques comme elle. Inconsciemment elle se mit à se courber et à fixer la jeune dame de derrière ses lunettes globuleuses.
"Eh bien ma foi, oui je vais bien jeune homme mais c'est pas grâce à votre canasson, dit une tante Nan' toute occupée à ne pas se faire becqueter un doigt par le second cheval. Mais vous devriez économiser ses bêtes, elles z'ront plus t'loin si vous n'en prenez pas soin. Vous venez d'où pour qu'elles soient aussi prêtes à claquer des pattiaux? Vous fuyez un truc, quê'que chose comme ça eh? Vous êtes deux amants maudits qui fuyez une famille en colère pou'viv' vot' amour eh?"

Elle se trompait, mais Tante Nan' voyait des idylles partout. Enfin bref. Elle était vraiment charmée de croiser des inconnus qui ne lui jetaient pas pas encore des pierres ni ne la considéraient avec crainte, se contentant de la fixer d'un air vaguement ahuri.Elle sortit de son immense sac à dos son cognac et entreprit de s'en servir une bonne lampée avant d'en sortir deux tout petits godets en bois et de les passer aux supposés tourtereaux. Après tout, il faut bien être social, pis si je peux suivre un peu ce bel échalas quelque temps, se dit une Nancy qui ne perdait jamais le Nord, ni sa libido. De bonne grâce, elle précisa, après une seconde lampée dans son gosier plus si sec:
"Faites gaffe, c'est assez lourd comme boisson, et n'en faites pas tomber sur vos bijoux ou ailleurs, ça corrode le métal. Z'm'appelle Nancy, Nancy Whiskey, mais m'z'amis m'appellent Nan'. Mais c'l'meilleur torboyauda d'monde qu'jous-y fait boire parole de flgmbh... de sorcière vboilàva. Ça attaque très vitvitvite l'cervouaille aussissi. N'importe comment, rajouta la vieille folle en claquant des doigts pour dissiper son ivresse, on devrait p'têtifère la route ensemb' parce qu'y a du monde pas très gentil là-dehors. Et si vous voulez vraiment utiliser ces bestiaux, j'suis sûr que j'connais davantage de cataplasmes, d'onguent, de pommades et de potions qui rafistolent tout ce qui vit que vous deux réunis. Ce sera une chance si aucun de ces canass' attrape de bleimes, de seimes ou de "cloud'rue" avant la fin du jour.".

Sur ces paroles, Nancy enfourcha son balai qui se mit à flotter doucement à quelques centimètres du sol. C'était un des rares objets magiques qu'elle possédait et qu'elle haïssait et aimait à la fois. Pour l'heure il vibrait doucement sous le nombre indéterminé de couche de ses sous-vêtements, prêt à servir, ronronnant comme un chat qui sait qu'il peut toujours bondir du canapé et agresser sauvagement tous les coussins du monde sur un coup de tête. Mais qui sait combien de temps il allait mettre avant de lui claquer dans les doigts.

L'homme paraissait toujours assez suspicieux et la femme gardait un masque plutôt indéchiffrable, quoique Nan' crut voir une étincelle d'amusement scintiller dans son regard. Elle décida enfin de "fermer son claque-merde" et d'attendre la réponse de ces protagonistes en caressant distraitement son oiseau "endormi" depuis plus d'un an qu'elle calai invariablement dans un nid collé sur son chapeau.
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Elizabeth Morgenstern

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MessageSujet: Re: Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy)   Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy) EmptyLun 6 Oct - 20:14

Message d'Elizabeth Morgenstern, humaine.


Elizabeth n’attendit pas longtemps la réponse de Saïx à sa question, il n’avait pas hésité, prouvant qu’il avait bel et bien déjà donné un nom à son cheval.
La réaction de son garde du corps fut alors inattendue. Il avait détourné la tête, comme s’il venait de faire un aveu. La jeune noble cru même le voir rougir un peu, mais elle se dit que cela devait être son imagination. Elle sourit néanmoins, éprise de gaieté à avoir, peut-être, découvert un petit secret de Saïx. Elle le connaissait à peine, il était vrai, néanmoins elle était certaine que ce n’était pas juste une grosse brute de mercenaire. En tout cas, c’est ce que son cœur le lui faisait croire.
Il lui proposa de continuer et elle hocha vivement de la tête. Les chevaux avaient l’air d’avoir soif.

Alors qu’ils faisaient leur petit bout de chemin, un accident survenu. Elizabeth regardait à ce moment-là l’horizon et le ciel quand un bruit sourd et l’étonnement d’Aaron se firent entendre ! La jeune femme se pétrifia alors sur place, pensant qu’un autre malandrin était venu les assaillir. Cependant, ses craintes furent écartées lorsque son protecteur demanda après un petit instant si la personne allait bien. Elle avait sentie dans son ton comme, une hésitation, quelque chose le dérangeait. La personne lui répondue ensuite, plutôt en colère, il devait s’agir d’une vielle dame à l’éclat terni de sa voix… Elizabeth se précipita alors pour constater les dégâts.


« Oh ! Ma Dame, je suis vraiment navrée ! »

Elle allait se dépêcher de lui venir en aide avant de remarquer qu’elle était en fait déjà debout… Cette vieille dame n’était vraiment pas grande.
La jeune noble la détailla du regard et ce dernier s’illumina. Elle avait une sorcière en face d’elle ! De noir vêtu, chapeau pointu, menton poilu et… nez crochu ? Il n’était pas si crochu que ça… C’était peut-être une « fausse » sorcière finalement ? Mais elle avait tout de même un balai et un bon nombre de points communs avec ces vieilles femmes dont elle avait lu tout un tas de choses dans les contes et autres romans. Parfois cruelles, parfois de toute bonté, Elizabeth ne trouvait pas que cette vieille dame appartenait à la première catégorie… celle-ci sortit alors des pommes pour les donner aux chevaux. Les pommes ! Autres éléments…
Les verres qu’elle portait, mettait mal à l’aise la jeune fille, qui restait sans aucun doute impressionnée par le personnage.
Elle voulait lui demander si elle était une véritable sorcière, mais la jeune femme savait bien que ce n’était pas toujours pris comme un compliment… Elizabeth n’aurait pas aimé se faire comparer à une telle personne bien que celle-ci soit bien douée en magie ! Avec un peu de chance, cette Dame lui apprendrait un tas de choses ! Trop intéressée par toute cette possible connaissance, la noble ne fit pas trop attention aux réprimandes de cette petite vielle, néanmoins son esprit fut rattraper par les questions qu’elle posait.
Elizabeth rougit vivement lorsque l’inconnue posa comme hypothèse qu’elle et Saïx étaient amants. Elle répondit cependant avec une voix calme et posée.


« Non non, nous ne sommes rien de cela ma Bonne Dame. Nous sortons tout juste d’Espalion, mais je crains que ces chevaux aient déjà fait un bon bout de chemin avant d’y parvenir. Tous les chevaux du relai équestre sont dans le même état, ou presque. Les plus vigoureux sont réservés à la garde ou aux enquêteurs de ces étranges disparitions… Nous avions quand même besoin de montures, pour nous rendre dans le désert, à l’ouest… »

Cela ne dérangeait pas vraiment Elizabeth de donner ce genre d’information à tout va… Après tout, cette vieille femme, du nom de Nancy, n’avait pas l’air bien dangereuse ou maléfique. Elle venait même de distribuer un godet à chacun qu’elle remplit de la bouteille qu’elle avait sorti quelques secondes plus tôt. Et aussi dans laquelle elle venait de boire sans vergogne…  La noble fixa alors le fluide avec une très légère grimace de dégoût… Elle ne voulait pas blesser « Nan’ », alors elle évitait de le montrer. Par contre elle ne pourrait pas le cacher longtemps lorsqu’elle l’inciterait à boire le liquide qui se trouvait dans son godet. Elle avait dit que c’était une boisson forte, aussi ne pouvait-elle pas le donner à son protecteur sans qu’il ne finisse rond comme une queue de pelle avec ces deux verres. En plus de cela, la jeune femme ne comprenait pas tout ce que Nancy disait, elle baragouiner d’étranges mots. Enfin… l’important était de comprendre le sens global de ce qu’elle disait… En outre, la protégée avait entendu le mot « sorcière » dans tout son discours, et cela l’enchanta !

« Je suis ravie de vous connaître Nancy Whiskey. Par contre… Je…  ne bois pas à cette heure-ci de la journée… Je me nomme Elizabeth et je vous présente mon garde du corps, Saïx. »

Dit-elle en tendant le godet de bois à Nancy. Elle ne divulgua pas leurs noms, libre à monsieur Berion de l’ajouter s’il le voulait.

« Ce serait un plaisir de faire la route avec vous. Où allez-vous donc ? »

Là non plus elle n’avait pas demandé l’avis du mercenaire.
C’est alors que la sorcière enfourcha son balai pour se mettre à flotter à quelques centimètres du sol.
Son visage, qui ne laissait pas transparaître beaucoup de ses sentiments au départ, s’illumina.


« Vous en êtes vraiment une ! Une sorcière ! Pouvez-vous m’apprendre quelques sortilèges, s’il vous plait ? »

Elizabeth était vraiment impressionnée. Elle ne voulait plus aller dans le désert, elle voulait rester ici et discuter avec Nancy.
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Nancy'Whiskey

Nancy'Whiskey

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MessageSujet: Re: Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy)   Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy) EmptyLun 13 Oct - 22:53

« Je suis ravie de vous connaître Nancy Whiskey. Par contre… Je…  ne bois pas à cette heure-ci de la journée… Je me nomme Elizabeth et je vous présente mon garde du corps, Saïx. »

Nancy se félicitait de la décision de la demoiselle, pour trois raisons. La première c’était qu’un (ou ici une) membre à jeun dans cette troupe ne serait pas de trop. La seconde c’était que « y’a pas d’mal, merci sieudam’ » elle se faisait un gobelet de plus, bien que trop petit à son goût, mais qui la poussa quand même à devoir à nouveau utiliser son tour de main chasse-ivresse pour ne pas tomber de son balai qu’elle avait prestement enfourché au troisième essai. Mais surtout ça voulait dire que la dame avait un certain standing et que donc elle avait sûrement embauché ce brave gaillard pour l’accompagner et que celui-ci ne leur fausserait pas compagnie à la première occasion. Et enfin en troisième lieu cela sous-entendait peut-être qu’une nuit en auberge a un moment donné ferait partie du voyage et ne pas dormir dans la paille d’une étable ou sur le matelas de l’herbe (« un caillou sous ma tête, et le pays est le lit de tout être »), même si Nan’ avait du mal à l’avouer, lui épargnerait un peu ses os fatigués.

Nan’, comme toutes les sorcières, n’était pas vieille de son point de vue. Entendez par là qu’elle ne se pensait pas vieille car la vieillesse c’est bon pour les autres. Pour Nancy un « aîné » c’était quelqu’un d’une décennie au moins de plus qu’elle. Comme elle changeait d’âge chaque année, les vieux étaient invariablement un an plus vieux. Mais, se disait perfidement la conscience cynique de Tatie Nancy, on avait passé ce cap-là depuis un moment déjà, et il devenait dur de se lever aux aurores ; les os se faisaient douloureux en hiver, et un jour, dans plus si longtemps, elle ne se lèverait plus du tout… Nancy n’avait pas voulu demander sa date quand elle avait rencontré la Mort (pour rappel, elle ne recherchait pas alors le savoir, mais juste un partenaire de rami, car Nancy estimait qu’il était mieux de ne pas savoir) ; elle avait une vague idée de l’année, histoire que tout soit en ordre pour celle qui lui succèderait, mais malgré cela, elle sentait le temps qui s’accumulait dans son corps décharné. Dès qu’elle abordait ce sujet, elle se sentait soudain toute petite et courbée dans un monde follement furieux qui lui orbitait autour avec toute la puissance d’une demi-brique. Elle se demandait même s'il n'était pas temps de se mettre à transmettre davantage. *

« Ce serait un plaisir de faire la route avec vous. Où allez-vous donc ?
- par delà le désert m'am'zelle, puis j'obliquerais et finirai mon chemin encore au-delà. Pour tout vous dire, il y a une ruine là-bas qui attend ma venue, et je ne parle pas que d'un étron architectural. Je dois rendre visite à quelqu'un et récupérer quelque chose avant qu'elle ne dévore sa porteuse qui s'affaiblit, pour le ramener avec moi. Et vous qu'allez-vous faire, et où ça?»

Mais déjà la jeune femme reprenait : « Vous en êtes vraiment une ! Une sorcière ! Pouvez-vous m’apprendre quelques sortilèges, s’il vous plait ? »

Quand la demoiselle lui demanda de lui enseigner des sortilèges, Tatie Nancy était-elle à la fois enchantée, amusée et embêtée. Embêtée car les sortilèges n’étaient pas sa spécialité. Elle en connaissait quelques-uns de base bien sûr. De petits tours par-ci par-là. Comme toutes les pratiquantes de la magie de terre, elle avait déjà eu besoin de se chauffer un soir d’hiver par-delà les forêts détrempées, ou de s’éclairer dans les cavernes enténébrées. Elle avait déjà dû se résoudre à raccourcir le trépas d’êtres qui étaient bien au-delà de tout remède, et s’assurer qu’ils ne reviendraient pas poser trop de question, ou alors au moins en apportant une tasse de thé (Nan’ n’avait rien contre les morts-vivants civilisés mais elle détestait ceux qui bavait partout sur les tapis). Mais ce n’était pas la spécialité des sorcières de sa région et celles-ci y étaient assez médiocres (sauf peut-être maîtresse Kagouince, la plus puissante des sorcières des environs de sa cahutte, qui pouvait carrément léviter quasiment à l’envi et qui faisait littéralement exploser les mannequins d’entraînements aux sorts simplement en clignant des yeux.). Son truc à Nancy, c’était les décoctions, les mixtures, les confusions, les mots, les malédictions, et éventuellement la Cohabitation, encore que ça ne fonctionnait que sur de petits animaux, d’où son talent pour dresser des rongeurs (quand Kagouince, elle, pouvait cohabiter avec un ours pendant presque deux jours complet).

« Vous êtes agréable, alors j’vais vouzy dire ce que j’vais y faire. Je vais appliquer avec vous la technique dite du fromage de chèvre. Comme je dois bien me mettre à écrire mes premiers manuscrits de vulgarisation pour la génération qui s’en vient – et qui va sûrement chercher à m’enterrer trop tôt mais ils auront une surprise quand je viendrais répandre du fumier dans leurs salon, enfin bref- je dois être sûr que tout est compréhensible par n’importe qui. Les sorcières font du coup parfois l’effort d’essayer d’expliquer ce qu’elles veulent dire à un fromage de chèvre, ou à quelqu’un ou quelque chose qui est à la sorcellerie ce que le lépidoptère est à la grande cuisine. Si je réussis à vous expliquer à vous, alors j’pourrais expliquer à tous. Je vais donc vous donner des manuscrits divers à chaque fois que je les terminerai afin que vous les lisiez pour me dire si c’est compréhensible. Ainsi nous nous rendrons services à toute deux. Mais il y aura davantage de notes que de sortilèges j’en ai peur. Pour ça il vous faudrait peut-être voir un appariteur, un mage un sorcier ou une sorcière plus versée dans cette compétence. Et maintenant s vous avez rien cont’ ça faut vraiment que j’aille chercher mon artefact avant que la vieille qui le transporte se mette à caner. J’vais ramasser tout un tas de trucs sur le chemin en prévision, champignons, insectes, plantes, parce que je dois traverser le désert et je n’aurais alors rien d’autres que mes réserves. Mais ne vous en faites pas je ne vous ralentirai pas m’est avis. Mon balai va aussi vite qu’un bon cheval quand je le pousse et je crois que les vôtre ne seront pas en étant de galoper longtemps tout de suite. Vous avez quequ’ chose à rajouter jeune homme, ou pouvons-nous partir ? »

La dernière question, sur un ton mielleux, s’adressait directement au guerrier qui se tenait toujours attentif à quelques pas. Il gardait toujours un air impénétrable.


* Notes:* Toutes les sorcières durant la majeure partie de leur vie gardent jalousement leurs secrets, ne les partageants qu’au compte-gouttes avec leurs amies les plus fidèles ou leurs apprenties. Elles les piochaient pourtant en partie de leurs maîtresses respectives mais aussi et surtout des livres. Des livres que toute sorcière qui sait que bientôt viendra son heure s’empresse d’écrire fébrilement, pour transmettre ce qu’elle a appris, espérant qu’un jour on répéterait son nom dans les conclaves, ou simplement pour « protéger ce qui est, quand elles ne seraient plus ».  Aussi Nancy commençait-elle à penser à écrire ses mémoires, ses grimoires et ses recettes les plus en vues **. Elle avait en vue un ouvrage de vulgarisation grâce auquel elle espérait permettre modestement aux gens isolés dans leurs campagnes de soigner leurs problèmes quotidiens sans trop de soucis.
**De la potion d’antibrûlures légère à celle bien plus recherchée de la tarte pomme-cerise grillées qui faisait toujours aussi sensation aux kermesses du Causse.  
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Saïx Berion

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MessageSujet: Re: Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy)   Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy) EmptyMer 15 Oct - 20:13

Message de Saïx Berion, humain.

En écoutant celle qui s'était présentée comme Tante Nan', Saïx resta méfiant : Combien d'histoires de ces sorcières avait-il entendu déjà ? Enfin, ce qu'elle lui avait servi sentait l'alcool et en avait toutes les caractéristiques, si on excepte le goût puisque le garde du corps ne s'y était pas encore aventuré, malgré le fait que la vieille femme en ait bu de son côté, rien n'indiquait qu'il ne s'agissait pas d'un poison dont elle connaissait le remède ou qu'elle n'ait empoisonné que leurs verres. C'était peut être de la paranoïa, mais au vu de sa paye, Saïx pouvait difficilement se permettre de perdre sa protégée, surtout aussi connement.
Elizabeth parla soudain :


« Je suis ravie de vous connaître Nancy Whiskey. Par contre… Je…  ne bois pas à cette heure-ci de la journée… Je me nomme Elizabeth et je vous présente mon garde du corps, Saïx. »

La supposée sorcière en sembla ravie et avala d'une traite le gobelet que lui rendit Elizabeth. Saïx en fut rassuré et avala le sien d'une traite également avant de le lui rendre. Il avait l'habitude des vieilles bouteilles planquées au fond des caves, quand on est mercenaire, se faire quatre ronds dans des concours de beuverie est très aisé, surtout si on à un maître qui nous a initiés aux « joies » de la boisson assez tôt.
Il sentit la boisson descendre tout le long de son tractus digestif, ce qui le presque grimacer, c'est vrai que ça faisait aussi un petit moment qu'il n'avait pas eu à pinter pour se faire du pognon... Bah, ça irait, tant que la vieille ne le resservait pas, ça irait. Il avala toutefois un peu d'eau de sa gourde pour faire passer le goût de l'alcool, qui lui le dérangeait un peu plus déjà. Pendant ce temps, la conversation reprit entre Elizabeth et Nancy :


« Ce serait un plaisir de faire la route avec vous. Où allez-vous donc ? 
- par delà le désert m'am'zelle, puis j'obliquerais et finirai mon chemin encore au-delà. Pour tout vous dire, il y a une ruine là-bas qui attend ma venue, et je ne parle pas que d'un étron architectural. Je dois rendre visite à quelqu'un et récupérer quelque chose avant qu'elle ne dévore sa porteuse qui s'affaiblit, pour le ramener avec moi. Et vous qu'allez-vous faire, et où ça?»


Ce à quoi la protégée de Saïx répondit :

« Vous en êtes vraiment une ! Une sorcière ! Pouvez-vous m’apprendre quelques sortilèges, s’il vous plait ? »

Saïx y repensa, mais n'était-elle pas supposée être déjà magicienne ? Enfin, c'est vrai que la nuance entre mage et sorcier était souvent assez difficile à cerner, c'est pourquoi il préféra ne pas s'en mêler. La seule chose magique en laquelle il avait un tant soit peu foi, c'était son épée, sinon il préférait laisser ce genre de bordel à ceux qui savaient actuellement s'en servir, les poisons et l'acier étant quasi tout ce par quoi il jurait.
La sorcière reprit :

« Vous êtes agréable, alors j’vais vouzy dire ce que j’vais y faire. Je vais appliquer avec vous la technique dite dufromage de chèvre. Comme je dois bien me mettre à écrire mes premiers manuscrits de vulgarisation pour la génération qui s’en vient – et qui va sûrement chercher à m’enterrer trop tôt mais ils auront une surprise quand je viendrais répandre du fumier dans leurs salon, enfin bref- je dois être sûr que tout est compréhensible par n’importe qui. Les sorcières font du coup parfois l’effort d’essayer d’expliquer ce qu’elles veulent dire à un fromage de chèvre, ou à quelqu’un ou quelque chose qui est à la sorcellerie ce que le lépidoptère est à la grande cuisine. Si je réussis à vous expliquer à vous, alors j’pourrais expliquer à tous. Je vais donc vous donner desmanuscrits divers à chaque fois que je les terminerai afin que vous les lisiez pour me dire si c’est compréhensible. Ainsi nous nous rendrons services à toute deux. Mais il y aura davantage de notes que de sortilèges j’en ai peur. Pour ça il vous faudrait peut-être voir un appariteur, un mage un sorcier ou une sorcière plus versée dans cette compétence. Et maintenant s vous avez rien cont’ ça faut vraiment que j’aille chercher mon artefact avant que la vieille qui le transporte se mette à caner. J’vais ramasser tout un tas de trucs sur le chemin en prévision, champignons, insectes, plantes, parce que je dois traverser le désert et je n’aurais alors rien d’autres que mes réserves. Mais ne vous en faites pas je ne vous ralentirai pas m’est avis. Mon balai va aussi vite qu’un bon cheval quand je le pousse et je crois que les vôtre ne seront pas en étant de galoper longtemps tout de suite. Vous avez quequ’ chose à rajouter jeune homme, ou pouvons-nous partir ? »

Saïx fit simplement non de la tête, il ajouta :

« Pas la moindre chose, je vous laisse à vos délires de sorciers, personnellement je suis plus du genre à compter sur l'acier de ma lame. »

Sans réellement attendre une quelconque objection, le garde du corps reprit les rennes de son destrier et avança en tête, la main posée sur la poignée de Duracier, toujours au fourreau. Non, elle n'était pas non plus un bandit après tout... Bah alors cette Nancy avait toutes les chances d'être une véritable sorcière, ce qui ne leur serait pas de trop selon lui. Et excepté quelques belettes dans un buisson, rien de bien dangereux ne semblait rôder dans les environs s'il en croyait la perception que lui offrait sa lame, qu'il lâcha calmement ensuite.
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Elizabeth Morgenstern

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MessageSujet: Re: Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy)   Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy) EmptySam 18 Oct - 16:13

Message d'Elizabeth Morgenstern, humaine.


Une ruine ?! Elle allait donc à une Ruine. Peut-être s’agissait-il de celle qu’elle recherchait ! Cependant, elle parlait d’aller au-delà du désert. Elizabeth était sûre qu’au-delà de ce désert ne s’étendait que la mer. A moins que sa carte était fausse ? Ou bien qu’elle ne savait pas la lire ? C’était étrange.

« Au-delà du Désert dîtes-vous ? Je ne savais pas qu’il y avait quelque chose… d’intéressant, là-bas. Mais je m’intéresse aux ruines ! J’aimerai toutes les découvrir et connaître les secrets de ce monde. Et euhm… Nous pourrions vous accompagner jusque-là bas dans ce cas-là ? Je ne suis pas sûre de la position de celle que je recherche et nous parlons peut être de la même… »

Ce serait bien que ce soit la même, comme cela, Saix et elle ne ferait pas tout ce chemin pour rien et sa ruine existait bien réellement. Cependant, s’il ne s’agissait pas des même ruines, alors cela voulait dire qu’il y en avait deux ! Et qu’est ce qui est mieux qu’une ruine ? Deux ruines bien évidemment.

Lorsque Nancy proposa à Elizabeth de vérifier ses ouvrages, elle crut qu’elle allait sauter de joie. Elle n’en fit cependant rien, gardant un calme extérieur à toute épreuve, ou presque. Elle ne pouvait pas cacher son sourire ravi. Bien que la métaphore sur le fromage de chèvre fut étrange dans un premier temps…


« Cela me fera plaisir de voir vos écrits, sortilèges ou pas, dans tous les cas. J’essaierai de trouver quelqu’un d’autres plus aptes à m’enseigner d’autres sortilèges alors. C’est dommage que vous ne puissiez pas, car vous êtes là… Hum, oui vous avez raison, allons-y. »

Saïx n’avait pas l’air de trouver cette conversation truculente…
En tout cas, la jeune fille se demandait pourquoi la sorcière avait posé la question à son garde du corps de cette façon. Elle avait trouvé cela très… glauque en fait. Mais bon, cela ne la regardait pas après tout, tant qu’il faisait son travail, c’était le plus important.


« ça n’a pas l’air de vous intéresser beaucoup tout cela Monsieur Berion… Avant de changer de sujet j’aimerai encore poser une dernière question : Pourquoi ou comment êtes-vous devenus sorcière Nancy ? »

Il s’agissait surement là d’un mensonge. Il était certain qu’Elizabeth allait ensuite enchainer sur d’autres questions à propos de la magie, des sorcières etc etc…

Voilà une heure ou deux que le petit groupe avançait dans la campagne d’Espalion, s’arrêtant de temps en temps pour que Tante Nan’ puisse ceuillir ses ingrédients et pour que les chevaux boivent ou mangent grâce aux divers abreuvoirs qui étaient laissés à cet usage au bord de la route. Ils avaient l’air ragaillardi.


« Je pense que nous pouvons chevaucher, les bêtes ont l’air d’aller mieux. »

Sur ce la jeune fille monta sur son cheval, avec grâce, à présent ils pouvaient accélérer le pas.
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Nancy'Whiskey

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MessageSujet: Re: Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy)   Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy) EmptySam 8 Nov - 10:19

« Au-delà du Désert dîtes-vous ? Je ne savais pas qu’il y avait quelque chose… d’intéressant, là-bas. Mais je m’intéresse aux ruines ! J’aimerai toutes les découvrir et connaître les secrets de ce monde. Et euhm… Nous pourrions vous accompagner jusque-là bas dans ce cas-là ? Je ne suis pas sûre de la position de celle que je recherche et nous parlons peut être de la même… »

Nancy maudit sa maudite langue trois fois maudite pour parler sans réfléchir. Il allait lui faire peser les mots de sa réponse sinon ces jeunots allaient se précipiter. Surtout qu’ils ne parlaient pas vraiment du même type de ruines.

Mais pour l’instant tout allait bien, son sac était bien rempli, une légère brise agitait ses cheveux dépassant de son chapeau et fouettait agréablement son visage, son balai ronronnait doucement et même Kiki ne faisait pas de bruit, comme à son habitude, perché sur le chapeau de la vieille. Elle le récupéra doucement et le mit dans sa poche la plus ample. Kiki détestait voler, elle s’en était aperçu, il tombait à chaque fois, inanimé, au bout de quelques minutes dans le meilleur des cas. Puis elle déclara :
« Mademoiselle, je ne parle pas d’une ruine architecturale je vous le dit encore une fois, quoique « architecture » ne me semble pas le meilleur terme pour désigner la plupart des vieilles traces des bâtisses qui jonchent ce terrain. Après je suis loin d’être une spécialiste comme vous en la matière. Et non, au-delà des ruines il n’y a rien, du moins je ne crois pas, car mes cartes sont sûrement les même que les vôtre. Il n’y a que la mer… que la mer. Moi je m’en irais… en-dessous. Ma ruine à moi, est une vieille entité. Et cette vieille entité ne saurait garder ce qu’elle garde très longtemps encore. Ce sera tout. »

Nan’ gardait certains détails pour elle. Mais après tout, si elle dévoilait tout ce qu’elle savait maintenant on la prendrait pour une vieille folle. Ce qu’elle était bien sûr. Mais une folle qui sait ce qu’elle a vu. Quand bien même elle n’avait jamais été que quelques heures dans cet endroit suffoquant, si petite qu’elle savait à peine marcher depuis quelques années et que la vieille Dame avait dû la porter pendant presque tout le trajet. Nan’ sentit une humidité soudaine perler à son œil droit et elle détourna la tête vers la route, se concentrant sur le chemin.

« Cela me fera plaisir de voir vos écrits, sortilèges ou pas, dans tous les cas. J’essaierai de trouver quelqu’un d’autres plus aptes à m’enseigner d’autres sortilèges alors. C’est dommage que vous ne puissiez pas, car vous êtes là… Hum, oui vous avez raison, allons-y.”.

Nan’ se demandait vraiment qui pouvait être assez taré pour lire les écrits errants d’une vieille foldingue comme elle, normalement les écrits de sorcières concernaient surtout les pratiquants magiques ou les guérisseurs et guérisseuses. Les gens d’habitude se contentaient d’acheter les onguents qui donnaient un poil lisse et soyeux, un sirop pour la toux ou bien encore des pilules pour la vigueur masculine ; ça les défrisait souvent rien qu’à l’idée de devoir se taper trois jours de préparation. L’argent achetait tout. Dans les banques, l’argent achetait même l’argent. Mais les sorcières elles, s’en fichaient. Elles n’achetaient que le respect. Bon bien sûr quand le respect s’accompagnait de quelques piécettes, c’était toujours ça de pris. Néanmoins, Nancy se sentait fière d’attirer l’attention d’une profane et se dit qu’elle essaierait sincèrement de ne pas la décevoir.
Elizabeth s’était maintenant tournée vers le jeune homme avec qui elle commença à discuter, avant de se retourner vers Nan’ :
« ça n’a pas l’air de vous intéresser beaucoup tout cela Monsieur Berion… Avant de changer de sujet j’aimerai encore poser une dernière question : Pourquoi ou comment êtes-vous devenus sorcière Nancy ? »

Tatie Nan leva les yeux au ciel. Est-ce que les cailloux décidaient de devenir des cailloux ? Est-ce que les poissons décidaient de vivre dans l’eau ?

« D’aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais choisi. J’étais une sorcière, c’est tout. Un matin, je me suis présenté spontanément chez celle qui m’a formé, et elle m’a dit d’entrer. Pas de questions, pas de jurons, rien. Elle m’a juste regardé derrière la fumée de sa pipe, une bonne minute, elle a souri et elle m’a offert du thé. La première année j’ai continué à vivre dans ma famille. Mais dès la seconde j’ai emménagé dans la chaumière et je ne suis jamais reparti. Je rends visite à ma famille bien sûr, mais être une sorcière implique de ne pas être complètement de ce monde, tout en y étant plus que jamais. C’est difficile à expliquer.  Je sais aussi que parfois c’est la sorcière qui vient chercher l’enfant et que « enfant » n’est pas toujours le terme qui convient car il s’agit souvent davantage de jeunes filles même si on peut se découvrir la vocation à tout âge. Mais je sais juste qu’il y a toujours une reconnaissance immédiate du fait de la part des intéressés. Un qui attend, un qui arrive, un regard, une parole, éventuellement un verre de gnôle ou une tasse de thé, et voilà qui est fait. J’étais une sorcière dès la naissance en quelque sorte. Très jeune déjà je gambadais dans des terres que je pensais mon pays, je baptisais mes animaux sauvages, je protégeais mes arbres. Et la vieille Fine, mon mentor, m’emmenait déjà faire de longues balades partout. Elle adorait les enfants curieux et avides de connaissances. Mais tout ceci est fort trop détaillé. Vous m’excuserez mais le soir avancera bientôt son ombre sur ses terres et j’aimerais vraiment que nous avancions car certaines espèces rares que je pourrais avoir la chance de collecter ne se récupère qu’à des moments précis de la journée, comme le jour, ou encore le crépuscule. N’ayez aucune crainte, je ne vous ralentirai pas. »

Et sans attendre, la vieille lança son balai à l’équivalent du trot, pour signifier qu’elle ne mettait pas fin à la conversation mais qu’elle désirait accélérer le pas. Elle entreprit de s’élever un peu et de chercher à se repérer dans le ciel qui déclinait, une fois à une grosse vingtaine de pieds du sol. Il ferait sombre dans quelques heures et il deviendrait difficile de suivre la route si celle-ci s’avérait une piste. Toutefois, rien ne semblait l’indiquer, mais Nancy n’avait pas grande connaissance des terres au-delà de celle qu’elle fréquentait habituellement. Non pas qu’elle ne voyageait pas, mais elle accordait peu d’importance aux tracés et aux routes.
La route partait plein ouest et longeait le flanc nord d'une petite forêt touffue, mais le chemin était fortement vallonné et l’on ne voyait pas grand-chose au-delà de quelques kilomètres. On y apercevait un point de loin en loin, signifiant la présence de voyageurs. Si la route était fortement encombrée dans ses débuts, la densité de personnes qui la parcourait diminuait rapidement à chaque croisement et ramifications : la plupart des gens qui l’arpentaient n’étaient probablement après tout que des gens des environs qui rentraient chez eux après leur journée. Au loin à une cinquantaine de milliers de pas, Nan’ crut distinguer un clocher qui dépassait d’une colline, mais elle n’était sûr de rien car elle ne pouvait se fier à ses yeux à cette distance à cause de son âge avancé. Elle redescendit doucement, d’autant que l’alcool embuait ses réflexes, et se cala à hauteur de ses compagnons. Regardant vers l’homme ténébreux et taciturne qui lui tenait lieu de partenaire de fortune du moment, elle reprit :

« Et vous Saïx, vous ne dites donc jamais rien ? Oh, et pendant que j’y suis, c’est une fort belle arme que vous transportez, mais vous semblez entretenir un lien plus que fonctionnel avec elle. Peut-être une goutte de gnôle vous délierait-elle la langue ? Oh et j’aurais une question belle dame, rajouta Nan’ en se tournant vers Elizabeth (sans cesser de tendre sa bouteille à celui qu’elle connaissait désormais sous le nom de « Monsieur Berion »). C’est quoi au fond votre métier ? Qu’est-ce qui vous pousse à vous rendre dans ces terres désolées ? »
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Saïx Berion

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MessageSujet: Re: Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy)   Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy) EmptySam 8 Nov - 16:18

Message de Saïx Berion, humain.

Saïx venait à peine de lâcher son arme que Elizabeth reprit :

« Au-delà du Désert dîtes-vous ? Je ne savais pas qu’il y avait quelque chose… d’intéressant, là-bas. Mais je m’intéresse aux ruines ! J’aimerai toutes les découvrir et connaître les secrets de ce monde. Et euhm… Nous pourrions vous accompagner jusque-là bas dans ce cas-là ? Je ne suis pas sûre de la position de celle que je recherche et nous parlons peut être de la même… »

Vrai qu'elle marquait un point, après ce désert là, il n'y avait rien d'autre que la mer. Et faute d'un port à proximité, aller plus loin semblait compromis, mais encore une fois, le garde du corps savait qu'il avait affaire à une sorcière, qui disait qu'elle ne disposait pas de magie pour respirer sous l'eau ou pouvait simplement voler au-dessus jusqu'à une île avec son balais ? Vrai que tout ce qui était de ce domaine là ne l'intéressait pas vraiment non plus, tant que Nancy ne menaçait pas sa protégée, il s'en sortirait bien.
La sorcière reprit quelques instant après :


« Mademoiselle, je ne parle pas d’une ruine architecturale je vous le dit encore une fois, quoique « architecture » ne me semble pas le meilleur terme pour désigner la plupart des vieilles traces des bâtisses qui jonchent ce terrain. Après je suis loin d’être une spécialiste comme vous en la matière. Et non, au-delà des ruines il n’y a rien, du moins je ne crois pas, car mes cartes sont sûrement les même que les vôtre. Il n’y a que la mer… que la mer. Moi je m’en irais… en-dessous. Ma ruine à moi, est une vieille entité. Et cette vieille entité ne saurait garder ce qu’elle garde très longtemps encore. Ce sera tout. »

Saïx resta silencieux et poursuivit son écoute, elle avait ses raisons et préférait les garder, c'était donc pour le mieux. Elizabeth sembla voir les écrits de Nancy alors que celle-ci était ailleurs, la jeune noble changea de sujet :

« Cela me fera plaisir de voir vos écrits, sortilèges ou pas, dans tous les cas. J’essaierai de trouver quelqu’un d’autres plus aptes à m’enseigner d’autres sortilèges alors. C’est dommage que vous ne puissiez pas, car vous êtes là… Hum, oui vous avez raison, allons-y.”

Saïx était on ne peut plus d'accord sur ce point, autant reprendre une marche un peu plus rapide, mais bon, les chevaux devaient aussi se reposer, c'était aussi un point assez important... Donc ils allaient simplement marcher avec un petit moment encore semblait-il. Il préféra se concentrer sur la route, en écoutant d'une oreille distraite la conversation quand Elizabeth demanda :

«  ça n’a pas l’air de vous intéresser beaucoup tout cela Monsieur Berion… Avant de changer de sujet j’aimerai encore poser une dernière question : Pourquoi ou comment êtes-vous devenus sorcière Nancy ? »

Bien sur que ça l'intéressait pas, elles pourraient bien causer de la crise économique chez les elfes que ça lui aurait fait le même effet, il s'en tapait un peu beaucoup, pour rester poli. Quoique les crises économiques ils s'en tapait quand même moins que la magie... parce que ça voulait souvent dire payes moins grasses. Il écouta toutefois vaguement Nancy répondre :

« D’aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais choisi. J’étais une sorcière, c’est tout. Un matin, je me suis présenté spontanément chez celle qui m’a formé, et elle m’a dit d’entrer. Pas de questions, pas de jurons, rien. Elle m’a juste regardé derrière la fumée de sa pipe, une bonne minute, elle a souri et elle m’a offert du thé. La première année j’ai continué à vivre dans ma famille. Mais dès la seconde j’ai emménagé dans la chaumière et je ne suis jamais reparti. Je rends visite à ma famille bien sûr, mais être une sorcière implique de ne pas être complètement de ce monde, tout en y étant plus que jamais. C’est difficile à expliquer.  Je sais aussi que parfois c’est la sorcière qui vient chercher l’enfant et que « enfant » n’est pas toujours le terme qui convient car il s’agit souvent davantage de jeunes filles même si on peut se découvrir la vocation à tout âge. Mais je sais juste qu’il y a toujours une reconnaissance immédiate du fait de la part des intéressés. Un qui attend, un qui arrive, un regard, une parole, éventuellement un verre de gnôle ou une tasse de thé, et voilà qui est fait. J’étais une sorcière dès la naissance en quelque sorte. Très jeune déjà je gambadais dans des terres que je pensais mon pays, je baptisais mes animaux sauvages, je protégeais mes arbres. Et la vieille Fine, mon mentor, m’emmenait déjà faire de longues balades partout. Elle adorait les enfants curieux et avides de connaissances. Mais tout ceci est fort trop détaillé. Vous m’excuserez mais le soir avancera bientôt son ombre sur ses terres et j’aimerais vraiment que nous avancions car certaines espèces rares que je pourrais avoir la chance de collecter ne se récupère qu’à des moments précis de la journée, comme le jour, ou encore le crépuscule. N’ayez aucune crainte, je ne vous ralentirai pas. »

Ils marchèrent encore dans un léger silence après ça, pendant un petit moment ou la sorcière allait cueillir des ingrédients par-ci par-là. Les chevaux semblaient peu à peu se revitaliser, et Nancy, qui avait accéléré avec son balais, ne semblait plus disposée à entretenir la conversation avec Elizabeth, du moins pas pour le moment.
Saïx était pensif : Pouvaient-ils réellement faire confiance à une sorcière ? C'était un pari à prendre, elle pourrait les aider s'ils venaient à tomber sur une entité utilisant la magie... Ou peut être pas, à vrai dire la seule sorcière avec qui il avait traité avait déjà eu pas mal de difficultés à lui procurer le poison qu'il utilisait pour ses couteaux, qui pourtant était assez simple à récolter. Dire que ce jour-là il avait espéré tomber sur quelque chose de mieux et moins cher... Bah ! Peut-être celle-là se révélerai plus efficace dans le futur.
Il fut tiré de ses pensées par sa protégée :


« Je pense que nous pouvons chevaucher, les bêtes ont l’air d’aller mieux. »

Il opina et monta sur le sien, tranquillement. Ils marchèrent encore un peu, à un rythme plutôt lent, attendant que Nancy ne redescende, car la sorcière avait pris de l'altitude avec son balais, probablement pour avoir une vision plus claire de leur environnement. Finalement, une fois redescendue, elle se tourna ensuite vers Saïx et lui lança, en tendant une bouteille de ce qui semblait être un alcool fort :

« Et vous Saïx, vous ne dites donc jamais rien ? Oh, et pendant que j’y suis, c’est une fort belle arme que vous transportez, mais vous semblez entretenir un lien plus que fonctionnel avec elle. Peut-être une goutte de gnôle vous délierait-elle la langue ? Oh et j’aurais une question belle dame, rajouta Nan’ en se tournant vers Elizabeth. C’est quoi au fond votre métier ? Qu’est-ce qui vous pousse à vous rendre dans ces terres désolées ? »

Saïx entreprit donc de répondre en premier :

« Je ne vais pas me mêler d'une conversation à laquelle je ne comprendrai de toute façon pas grand chose, la magie ne m'intéresse pas vraiment, je préfère compter sur mon arme et ce que mon maître m'a appris pour me défendre. Quand à mon épée, vrai qu'elle n'est pas qu'une simple arme. »

Il répondit en refusant toutefois poliment la boisson. Mais c'était hors de question qu'il explique en long et en large comment fonctionnait son arme, cela aurait été stupide de sa part, d'autant que c'était quelque chose qu'il ne désirait pas faire, par pure précaution. Peu de monde savait pour cette épée et c'était mieux comme ça, autant éviter de se faire égorger en pleine nuit parce que quelqu'un veut votre arme.
Ils arrivèrent bientôt en vue de ce qui semblait être un village, ce qui devait laisser à Elizabeth le temps de répondre largement avant qu'ils ne s'arrêtent, car oui, il valait mieux dormir dans une auberge qu'à la belle étoile, encore que vu comment sa protégée était, le garde du corps tendait à préférer dormir loin de gens qui auraient pu avoir un intérêt malvenu pour elle.
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Elizabeth Morgenstern

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MessageSujet: Re: Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy)   Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy) EmptyDim 16 Nov - 15:03

Message d'Elizabeth Morgenstern, humaine.


Le charabia de tante Nan' était incompréhensible. Elizabeth ne savait pas si elle voulait leur cacher quelque chose de grave ou bien si elle voulait les protéger… Ou bien les deux. Mais en tout cas c'était vraiment étrange et la jeune noble aurait bien voulu la questionner d'avantage, cependant le vieille Dame avait bien signifié à la fin de son discours qu'elle ne voulait pas en dire plus. Elle garda donc ses questions au fond de sa tête, un peu frustrée. Elizabeth s'imaginait bien des ruines hantées ou bien encore, possédant des pouvoirs incroyables, c'était ce genre d'antiquité qu'elle voulait voir ! Bon, évidemment, des ruines normales l'intéressaient aussi, surtout si elles pouvaient leur donner un indice quant à l'origine et l'histoire de ce monde.

Abordant un autre sujet, elle remarqua que sa nouvelle question paraissait idiote aux yeux de la sorcière. Et la jeune femme aux cheveux d'or comprit effectivement pourquoi lorsqu'elle lui répondit. En fait, elle avait mal posé sa question. Ou bien, tante Nan' l'avait mal compris. Elle aurait bien voulu savoir ce qui s'était passé AVANT son histoire. Pourquoi avait elle été dans la maison de cette femme qui devint son mentor ? Mais Elizabeth se dit que cela devait être une question trop personnelle, et qu'il ne valait mieux pas enfoncer le clou. Elle ne fit donc qu'acquiescer ses dires, sans les commenter. Elle observa son interlocutrice s'envoler dans les airs avec son balais, pas trop haut néanmoins. Nancy examinait l'horizon de sa hauteur. La jeune femme se demandait ce que cela faisait de voler… Si elle osait le faire, elle demanderai plus tard si elle pouvait essayer de voler avec son balais. La vielle Dame avait l'air de particulièrement y tenir, et ne devait pas être aussi préteuse avec sa monture qu'avec sa bouteille de « gnôle ». Bouteille qui était étrangement toujours pleine malgré les nombreuses gouttes d'alcool que Nancy pouvait boire…

Lorsque celle ci redescendit, ce fut à son tour de poser des questions. A propos de l'arme de Saix. Il n'en lâchait la garde que très peu souvent, et ce, pendant un temps très court. Cependant il n'avait pas envie d'en dire plus. Elizabeth lui reposerait la question plus tard, ce serait peut être bien de savoir de quoi elle était capable si elle était si spéciale que cela. Cela pourrait bien leur servir un jour, et si elle n'était pas au courant, ils en rateraient l'occasion. Peut être qu'il accepterait de lui dire à elle, sa protégée. L'autre question fut donc pour la noble qui fut flattée par le compliment de Nancy.


« En fait je n'ai pas vraiment de métier à proprement parlé… Cela dépend ce que je trouve finalement… On peut dire que je suis Historienne… en herbe, parce que bon, nous n'avons pas tellement d'histoire. Mais je compte bien tout mettre en œuvre pour que ce titre m'aille comme un gant. Et pour cela, il faut étudier les ruines du passées, trouver des « gens » qui ont vécu des centaines voir des milliers d'années sans qu'il ne veuille vous tuer ou vous manger pour rédiger ce qu'ils ont à vous compter. Je sais bien que c'est quelque chose qui prendra du temps. Dans toute ma vie entière je n'aurai effectué qu'une infime partie de mon but. Cependant, il y aura peut être d'autres personnes qui seront motivés par mon travail et qui voudront continuer. Je sais aussi que je ne suis pas la seule à le faire. Mais il faudra plus qu'une génération pour que tout soit accompli. Il faudra meme que cela ne cesse jamais sur le temps et que tout les documents soient gardés et protégés… Fiou… Un looonnng travail. »

Rien qu'en l'imaginant, cela lui donnait le vertige. L'école de magie d'Espalion serait le meilleur endroit pour créer une bibliothèque de cette grandeur !

« Pour résumer j'aimerai comprendre le monde dans lequel nous vivons, connaître notre passé, et pour cela il faut faire des recherhes et aller sur le terrain. Je suis en outre friande de tout ce qui touche  à la magie. Mélangez les deux et je suis partante pour aller voir de quoi il en retourne ! Comme… Vos ruines par exemple... »

Et voila, avec son engouement, elle en avait oublié sa langue. Elle venait de remettre sur la table ce dont Nancy n'avait à priori pas envie de parler. Le mal était fait.

A force de parler le petit monde avançait et se retrouva devant à l'entrée du village qu'ils avaient aperçut quelques temps auparavant.


« Je pense qu'il faudrait s’arrêter ici pour la nuit. Ce serait plus prudent. »

Elizabeth se demanda si Nancy voulait continuer seule ou si elle s’arrêterait elle aussi.

« Je paye la chambre à l'auberge pour ceux qui reste. »

Une sorte de chantage qui ressemblait peu à la jeune noble. Néanmoins elle voulait garder auprès d'elle cette vieille femme qui pourrait lui en apprendre d'avantage. Ou du moins elle l'espérait. Et puis si elle partait devant, elle ne pourrait plus la suivre vers cette ruine des plus mystérieuse.
Elizabeth descendit de son cheval avant d'observer les alentours à la recherche d'une auberge.



Si Nancy reste avec eux:
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Nancy'Whiskey

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MessageSujet: Re: Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy)   Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy) EmptyMer 19 Nov - 13:39

Nancy se prenait de sympathie pour la jeune femme. Après tout, celle-ci ne voulait que comprendre davantage le monde et qui sait, peut-être la connaissance apporterait-elle la sagesse aux êtres vivants. Mais Nancy avait des doutes quant à ce dernier point. Enfin au moins, elle essaie, se dit-elle. Nancy respectait ce but. Après tout, elle-même et ses consœurs se transmettaient jalousement des savoirs ancestraux sur leurs terres, leurs secrets  et leurs arts depuis bien longtemps. C’est la Bibliothèque d’Espalion qui aurait dû ouvrir une succursale pour accueillir les gens qui voulaient mener se projet et faire progresser le savoir Mais oui c’est clair ! Se réaffirma-t-elle à elle-même, l’Université de magie devrait cautionner ses travaux. Pour autant, rien ne dit qu’ils le feraient un jour. Les mages ne voyaient dans tout ce qui ne touchait pas à la magie que distraction futile, et les puissants qui auraient pu faire pression ne tenait sûrement pas à ce que le peuple se cultive. Ils seraient bien emmerdés si on leur rappelait ce qu’avait fait leur arrière-pépé qui n’était pas très gentil, ou bien si les paysans apprenaient à lire et venaient les voir en masse avec des arguments digne d’être entendus (par exemple, des torches et des fourches) pour leur dire « on a vérifié les comptes et les règles fiscales, et certains points soulèvent des divergences… ».

Non, à moins d’un miracle, les mages resteraient occupés à manipuler la causalité et à essayer de créer de nouveaux sortilèges qui ne serviront à rien. Nancy n’avait rien contre les pratiquants de la magie en général. Ils étaient plutôt intelligents et parfois même assez ouvert. Mais la plupart de ceux qui restaient à l’Université trop longtemps et y possédaient des fonctions viraient souvent réactionnaires, quand bien même certains auraient à peine pu se laver les mains avant le repas tellement ces abrutis n’avaient rien à faire du monde terrestre. Mais peut-être que Nancy se trompait, du moins elle l’espérait. Et puis si la jeune fille faisait des avancées majeures, le point de vue des mages se mettrait peut-être à changer vis-à-vis du monde extérieur.

La mémoire, La mémoire est tout…
Nancy se rabroua pour se reconcentrer sur l’environnement immédiat. Le soleil commençait à tomber à l’horizon et le groupe procédait à vitesse assez constante. A un moment, elle crut apercevoir des loups quelque part plus loin dans un bosquet mais si ce fut le cas ceux-ci restèrent cachés. Ça aurait aussi bien pu être n'importe quoi

Au bout d’un moment, Elizabeth conclut ses pensées avec quelques phrases qui tintèrent dans l’esprit de Nancy :
« Pour résumer j'aimerai comprendre le monde dans lequel nous vivons, connaître notre passé, et pour cela il faut faire des recherches et aller sur le terrain. Je suis en outre friande de tout ce qui touche à la magie. Mélangez les deux et je suis partante pour aller voir de quoi il en retourne ! Comme… Vos ruines par exemple... »

Nancy essaya de se concentrer sur le paysage et de garder un visage de marbre. Elle ne pouvait pas communiquer sur l’objet de sa mission. Elle ne savait pas si les personnes qui l’accompagnaient étaient fiables ou non, et quand bien même, ce qu’elle s’apprêtait à aller cher était extrêmement dangereux. Plus que cela même. Les utilisateurs pourraient en devenir fous. Et si cela tombait entre de mauvaises mains…
« Méfiez-vous jeune fille. La magie, quand on ne sait pas s’en protéger, c’est elle qui se sert de vous. Si certains praticiens finissent très vieux, j’en suis la preuve vivante, un bon paquet meurt aussi très jeune. Les erreurs ne pardonnent pas toujours, et encore plus rarement en magie. Vous savez qu’on est parfois obligé de tester nos potions nous-même hein ? Que parfois on pense se servir d’un sortilège, mais que c’est lui qui se sert de nous ? Que beaucoup d’invocateurs ont pensé contrôler leurs créatures jusqu’à finir dans leurs estomacs ? Mais je reconnais que c’est une discipline riche et complémentaire à toutes les autres, et que l’Histoire lui est fortement liée. »

Tatie soupira. Malgré tout, pensa-t-elle, elle se faisait très vieille et peut-être cette femme saurait-elle étudier avec attention ce qu’elle était venue chercher. Dresser une topographie des lieux serait inadapté, mais connaître… transmettre, se corrigea Nanie, transmettre une partie de ce qui se déroula aurait pu être une idée fortement enrichissante.
« Et bien soit, je vous accompagnerai au moins jusqu’à la ruine. Et ensuite, nous verrons. »


A force de bavarder, le village était apparu et bientôt, aussitôt que Nan’ eut cueilli un énorme bouquet de fleurs violettes, la troupe arriva dans la petite bourgade. Après quelques recherches, ladite troupe se rendit à une auberge cosy, modeste mais entretenue.
La chambre était proprette et Nancy était agréablement surprise. Elle s’attendait à dormir à l’écurie parmi les chevaux, parce qu’aucun aubergiste n’aurait refusé de faire un tas de paillasse pour laisser dormir une vieille sorcière de peur d’endurer la colère de sa femme. Mais au lieu de ça Elizabeth avait même proposé de payer une chambre où ils pourraient tous dormir.
Après avoir posé la plupart de ses affaires dans un coin, Nancy regarda dehors. Le soleil se couchait, mais il ne ferait probablement pas mauvais temps cette nuit. Rajustant sa cape, elle entreprit de sortir sa bourse, la compta, puis sélectionna minutieusement quelques ingrédients et quelques fioles, qu’elle glissa dans un sac vide plus petit qui était dans son sac à dos, et dont elle se passa l’unique sangle en travers du dos. Saïx n’avait toujours pas déballé ses affaires, et il semblait toujours aussi sérieux. Peut-être même s’était-il absenté un instant mais Nan’ ne l’aurait de toutes façons pas su, car l’homme était plutôt discret. Finalement Tatie soupira, renfila son chapeau, ajusta sa cape, empoigna son balai qui était un peu le symbole de sa charge et prit un air décidé.

S’avançant vers la porte, elle annonça à la cantonade :
« Merci beaucoup vraiment. Mais le soir et la nuit sont jeunes et je suis sûr que des gens auront besoin de mes services quelque part, ou en tout cas je me dois d’être disponible encore une heure ou deux. En plus, cela me permettra de voir s’il n’y a ni marché ni boutique qui serait intéressé par ce que j’ai à proposer ou qui vendrait des ingrédients rares qui pourraient m’être utile. Comme vous avez été bonne, je le serai aussi. Je vais dire à l’aubergiste de vous monter un bac d’eau chaude que  vous puissiez vous délasser. Il ne refusera pas. Et puis je vais donc zoner. Ne vous inquiétez pas, il ne sera pas la peine de m’accompagner, mon quotidien n’est guère passionnant pour qui mène la grande vie, fut-elle aventureuse haha. Je vais aussi lui dire de mettre une tarte ou autre chose de bon à préparer, et je vous offre le repas à tous deux c’est bien normal. J’en profiterai pour lui demander si quelqu’un a besoin d’un service rapide que je devrais rendre dans le coin. Ne vous en faites pas, je ne serai pas longue, et je rentrerai tôt. Enfin en théorie. Si ça ne devait pas être le cas, je vous dis à demain, car j’irai dormir à l’écurie pour ne pas vous réveiller. A tantôt, et merci ! ».

Sur ces belles paroles, Nan ferma doucement la porte et descendit la petite volée de marches qui menait à la salle commune. Elle souhaitait aussi laisser un peu d’intimité aux deux jeunes qui l’accompagnait, car elle ne présumait de rien mais ne voulait pas non plus leur gâcher la vie dans l’hypothèse où ceux-ci entretiendraient des rapports plus que cordiaux. Elle donna ses consignes au tavernier et paya rubis sur l’ongle. Elle apprit qu’un apothicaire se plaignait de la qualité des jacinthes d’été, et Nan se félicita d’en avoir pris avec elle. Elle pourrait les échanger contre quelque chose ou les vendre à bon prix. Elle sortit donc dans l’air frais du soir approchant et commença à flâner, se demandant si on l’aborderait pour traiter d’un « problème honteux » ou bien si quelqu’un allait accoucher, ou si elle pourrait savourer sa soirée et juste faire des emplettes avant de rentrer prendre une soupe.

Elle sortit son oiseau, le cala sur son couvre-chef et s’éloigna dans la rue.
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Saïx Berion

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MessageSujet: Re: Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy)   Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy) EmptySam 29 Nov - 16:48

Message de Saïx Berion, humain.

Saïx les laissa parler un petit moment, au moins jusqu'à ce qu'ils soient arrivés à la taverne. Là, Elizabeth paya pour leur chambre et ils y prirent quartier. Nancy s'éclipsa rapidement, comme si elle était une personne désirant laisser un couple tranquille. Y a pas à dire, cette sorcière savait vraiment mettre son grain là où il fallait. Enfin, c'était pas comme si Elizabeth et Saïx étaient réellement ensemble non plus et c'était pas pour en déplaire au garde du corps, autant garder leur relation au strict minimum.
Le mercenaire déposa rapidement son sac sur son lit, ainsi que son armure, restant dans sa tenue noire bordée de rouge, mais gardant son épée sur le dos. Il retira quelques poignards de son sac et les rangea rapidement dans la doublure du manteau. Le mercenaire se tourna vers la porte, déposant son épée bâtarde contre le mur et laissa sa main courir dessus une dernière fois : Quelques personnes dans la taverne, rien de bien méchant, aucun d'eux n'avait l'air de s'agiter beaucoup de toute façon. Il hésita un moment : Prendre Duracier avec lui pour surveiller Elizabeth malgré tout ou lui faire confiance et partir sans sa lame... Vrai qu'ils n'étaient pas loin d'Espalion, mais malgré tout ça n'empêchait pas qu'un sale type puisse vouloir s'en prendre à elle.
Il décida d'opter pour le premier choix et mit la lame sur son épaule. Il expliqua ensuite, sortant de la chambre, assez cossue comparée à celles auxquelles il s'était habitué, en lançant à sa protégée :


« Je vais prendre l'air, je t'ai laissé des couteaux avec du poison dans mon sac, sait-on jamais. Je remonterai un peu plus tard dans la nuit. »

Il n'attendit pas réellement de réponse et descendit. Cela faisait un petit moment que le mercenaire ne s'était pas mis au courant des dernières rumeurs et c'était quelque chose qu'il se devait de faire même s'il avait d'ores et déjà un juteux contrat.
Il partit donc en quête d'une taverne, qui se trouva être assez porche de l'auberge en fait, à deux pas à vrai dire puisque c'était l'établissement d'en face. Saïx entra, sous les regards des gens du coin, qui devaient trouver ça bizarre de voir un type aussi bien fringué se balader avec une épée sur le dos. Il n'en fit pas cas et avança jusqu'au comptoir, déposant son épée contre ce dernier, son contact avec l'arme le rassurant : Il pouvait percevoir jusqu'à l'auberge assez distinctement et savait où était Elizabeth. Pour Nancy cependant, c'était une autre paire de manches. Il commanda un verre qu'il paya et commença à la boire tranquillement, écoutant les gens parler après un moment de silence, comme pour vérifier qu'il n'était pas un espion. Il y avait là quelques mercenaires, il les reconnaissait au look de leurs armures, différant largement de celles des gardes.
De ce qu'entendit le garde du corps, c'était le bordel entre les elfes et les démons, leurs artisanats se disputaient la place de meilleur d'Hypolaïs et il fallait dire que les deux races avaient leurs pro et leurs cons, même si aux goûts de Saïx, une bonne épée faîte par un démon était de meilleure qualité, surtout vis à vis de la magie qui pouvait se stocker dedans. C'était bien connu que ces derniers avaient tendance à en abuser.
Il entendit également que plusieurs groupes de mercenaires et d'aventuriers étaient partis à la recherche des enfants disparus, vrai qu'avec son boulot actuel, il n'aurait pas eu le temps de faire cela en parallèle. En recommandant un verre, il se prit à y réfléchir et trouva réellement ça étrange. Qui pouvait bien s'amuser à enlever des gosses pour les faire reparaître plus tard mais avec des souvenirs différents ? Bah ! Probablement encore un mage fêlé du casque, encore un qu'un grand coup d'épée entre les omoplates aurait bien soigné. Vrai que le roi avait réagi après la colère grondante du peuple, c'était pas plus mal qu'il en soit ainsi...

Le garde du corps resta encore un peu là, s'informant sur l'actualité du monde en échangeant seulement quelques politesses avec le tavernier quand ce dernier lui demanda ce qu'il faisait dans le coin. Une simple réponse comme « j'suis de passage » suffisait largement, et en ajoutant un « et il se trouve que j'avais soif » on gagnait à coup sûr une certaine tranquillité.
Savourant encore un verre, Saïx décida qu'il allait finalement rester un peu plus, afin de voir s'il pouvait en apprendre d'avantage sur un éventuel contrat juteux... Et sur autre chose que ce foutu festival de la bière chez les nains.
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Elizabeth Morgenstern

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MessageSujet: Re: Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy)   Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy) EmptyMar 6 Jan - 9:56

Message d'Elizabeth Morgenstern, humaine.


Elizabeth avait bien écouté les réponses de Tante Nancy. Elle ne fit qu’acquiescer vivement, elle connaissait déjà tout ce que les vieux manipulateur de magie disaient. En fait, elle était naïve, elle le savait mais ne l’avait encore jamais expérimenté : L’erreur, se tromper, se faire avoir pare qu’on avait eu les yeux plus gros que le ventre. Le jour où cela lui arriverait elle serait surprise voire… morte. Mais pour le moment la jeune femme n’y pensait pas vraiment. Elle était ambitieuse et curieuse, il n’y a que cela qui comptait.
De plus, elle avait déjà oublié les conseils de la sorcière au moment où celle-ci avait parlé de les accompagner jusqu’à la ruine. Un grand sourire s’était peint sur son visage, et elle l’avait remercié.

A l’auberge, Nancy leur fit part de son plan de la soirée. Finalement cela n’étonna que peu Elizabeth, c’était bien ce qu’elle imaginait à propos des bonnes sorcières ! Toujours a chercher des ingrédients pour leurs potions, à lire ou écrire des livres à propos de recettes et sortilège, et aller soigner les gens du mauvais sort.


« Bien Nancy, je vous remercie beaucoup. Mais n’ayez pas peur de nous réveiller ! Vous n’allez quand même pas dormir à l’écurie… profitez d’un bon lit. Je vous souhaite bon courage ! »

Elle avait été bien gentille de leur payer le repas, alors qu’elle ne paraissait pas bourgeoise… Sur ce, Nancy sortit et la laissa seule avec son garde du corps.


A deux, de nouveau. Finalement ils n’avaient pas eu le temps de bien discuter, et cela allait leur permettre de faire plus ample connaissance, peut-être. Elle déposa ses affaires au pied du lit avant d’aller à la fenêtre. Malgré la tombée de la nuit, les rues n’étaient pas encore vides et la jeune fille prenait plaisir à observer la vie sous ses yeux. Puis elle se retourna vers Saïx, qui était en train de placer son épée près de la porte. Elle l’observa un instant, pendant qu’il restait devant, la main dessus. Il avait l’air d’y tenir à son épée ! Peut-être avait-elle une histoire ? Elle avait pu appartenir à quelqu’un d’autre auparavant. Finalement il l’avait remis sur son épaule. Décidément, il ne pouvait pas s’en séparer…
Saïx lui adressa alors enfin la parole :


« Je vais prendre l'air, je t'ai laissé des couteaux avec du poison dans mon sac, sait-on jamais. Je remonterai un peu plus tard dans la nuit. »

Et sur ce il partit lui aussi. Quand la porte se referma elle lâchait seulement un « Ah ? » incrédule.
La voilà seule… Elle soupira alors et s’allongea à moitié sur son lit, l’avant-bras posé sur son front. Elle se laissa à ses pensées. Une journée s’était écoulée et elle n’avait fait que voyager. Ce n’était pas très productif pour le moment. Elle était impatiente quand il s’agissait de son « travail ». Elle voudrait déjà être à ces ruines mais hélas le pays était grand. Et puis bon, elle avait tout de même rencontré Nancy, et elle pourrait lire les livres que celle écrirait.
Elizabeth déposa son bras sur son ventre, à côté de l’autre. Elle s’ennuyait ferme toute seule dans cette chambre. Et si quelqu’un venait l’attaquer hum ? Son garde du corps n’était même pas là… Et elle n’oserait jamais toucher aux couteaux de Monsieur Berion, elle avait trop peur de s’empoisonner elle-même avec, maladroite qu’elle était.

Elle repartit alors de nouveau à la fenêtre, cependant il n’y avait plus beaucoup de monde dans les rues et il faisait bien trop sombre pour observer quoi que ce soit. Même quand elle posait ses mains sur la fenêtre, autour de son visage pour pouvoir y voir un peu mieux.

On tapa alors soudainement à la porte et elle eut un sursaut.


« - C’est l’aubergiste ! Je vous apporte votre repas !
- Ah… entrez donc. »

Elle se calma et vint vers la porte que le malheureux peina à ouvrir. Elle prit les différents plateaux et l’homme fut étonné de ne voir personne à part Elizabeth alors qu’il y avait de la nourriture pour deux à trois personne. Elle répondit à son regard interrogateur en haussant les épaules.

« Ils prennent tous l’air… »

Il sortit alors en lui souhaitant un bon appétit. La jeune femme mangea à sa faim, le repas n’était pas délicieux mais il était assez bon pour qu’il soit mangeable.


Elle éteignit finalement les bougies et se mit au lit, repoussant cette répréhensible envie de fouiller dans les affaires de son garde du corps. Elle pensait à lui, inquiète. Elle savait que c’était le genre de personne à s’attirer des ennuis. Elle ne voulait pas le perdre maintenant alors que le voyage ne faisait que commencer.
Pour ce qui était de Nancy, elle savait qu’elle devait avoir plus d’un tour dans son sac, ainsi elle ne s’inquiétait pas trop pour elle.
Le sommeil ne s’empara d’elle que plus tard, une fois qu’elle fut enfin fatiguée.


[HRP : je ne continue pas avec le réveil au cas où vous voudriez faire des choses pendant la nuit :o]
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MessageSujet: Re: Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy)   Direction le déseert ! (saïx berion - Elizabeth- Nancy) EmptyMer 29 Juil - 20:33

Petit à petit, Nancy reprit la direction de l'auberge. Allant de ruelle en ruelle, bien à l'abri derrière son habit qui la rangeait immédiatement dans la catégorie des personnes utiles et à ne pas embêter, elle ne craignait pas pour sa sécurité. l'endroit était plus que calme, et Nancy était plus que soûle. Se tenant fermement à sa canne, elle arpentait le pavé, une artère après l'autre, et une gorgée à la fois. Tout ce qu'elle avait eu à faire pour le moment c'était de vendre deux potions de "mariage heureux" à des femmes qui les glisseraient habilement dans la boisson de leurs maris avant de se glisser avec très peu de vêtements dans le lit familial. Et un monsieur bien habillé (entendez par là qu'il portait au moins un pantalon) lui avait demandé une pommade contre les démangeaisons d'insectes*.

Arrivant dans la rue de l'endroit où ils avaient élu domicile pour la nuit, elle ne put s'empêcher de remarquer un attroupement de gardes non loin visiblement préoccupés. Mais ils auraient tout autant pu se préoccuper de qui allait prendre pour les autres ce soir, alors elle les ignora. Elle nota quand même d'en parler demain, mais la rue était si calme que cela n'avait sûrement aucune importance. La haute demeure se tenait à présent devant, fier et lancée vers le ciel dans un geste de défi, telle un... un fatras de bois pourri aux vers passablement assemblé en auberge, voilà. Farpaitement. Zsuis pas soûloûloûe...

Nancy sentit la force de la gnôle la frapper aussi fort qu'une barrique de bière, ce qui était un juste retour des choses vu qu'elle en avait bu l'équivalent. Mi marchant mi-roulant, elle passa la porte et parvint au comptoir où se tenait la fille du tavernier, à qui elle demanda un grand verre d'eau propre. la jeune fille eut la bonté d'accepter avec le sourire, et Nancy la remercia en lui glissant dans le tablier une potion de "mariage heureux" qu'elle se surprit à renommer "amant vivace" . Puis, grimpant les escaliers, elle entra plus ou moins discrètement dans la chambre et se mit au lit, en espérant ne pas réveiller la belle jeune fille avec qui elle faisait le voyage.
Il ne fallut pas longtemps avant que le sommeil ne l'emporte.

*Nan' sorcière au courant des choses de la vie en ville, lui en remit une gonorrhea remediae si puissante qu'elle pouvait quasiment décaper la peinture si on l'appliquait sur un mur.

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