Siwan était sur la route. Il venait de quitter la forêt elfique et remontait vers le nord pour contourner les montagnes jusqu'au col du grand vent. Il restait quelques bosquets le long de la route mais la forêt elfique, dans son dos étaient en train de disparaître derrière l'horizon.
Dans son chariot, il avait accumulé tout un tas de trésor provenant de la forêt : des étoffes, du sucre et une magnifique épée gravée d'un héron. Sa cargaison commençait à valoir cher, beaucoup trop pour simplement la caché sous une bâche. Alors en plus de la bâche, Siwan s'était assuré les services d'une protectrice fée. Elle n'avait pas l'air très impressionnante, mais elle avait servi dans l'armée plusieurs années.
L'homme était perplexe devant cette fée qui n'était armée que d'une dague qu'elle ne gardait même pas à porté de mains mais perdu au fond de son sac.Cependant,  ses connaissances lui avaient juré qu'elle était très douée et avaient fait un portrait plus que flatteur de ses aptitudes aux combats. Il est  vrai que la fée était musclée, plus musclé que les gens normaux. Pour  autant, elle était assez maigre pour que Siwan l'imagine s'envolant au moindre coup de vent.
Bref, le marchand se demandait  s'il devait prier pour ne pas être attaqué, de peur que la fée se fasse tuer, ou prier pour être attaqué et voir de quoi était capable la fée.
Siwan était donc, sur son chariot, dirigeant les rênes du cheval, la fée marchant à côté de la carriole.  Il parlait de tout et de rien. Siwan n'avait pas tenté de draguer la fée, en effet, elle était bien trop maigre pour plaire à Siwan et un peu trop âgée. Si ça avait été une humaine, il aurait pensé qu'elle aurait une douzaine d'année de plus que lui ; là elle en a forcément bien plus, peut-être même que la différence d'âge allait jusqu'à un siècle.

Pour l'instant la route était calme, de temps en temps le duo croisait une caravane de marchandise, ou un simple voyageur.
- Aëmer et Yilin ne m'ont pas dit quelle était votre spécialité au combat, vous battez-vous au corps à corps ?
- Pas vraiment, je préfère combat à distance.
- Et vous avez un arc magique dans votre sac ?

- Non, j'ai bien mieux que ça.
- Vous pourriez être encore plus vague, s'il vous plait ?
La fée pouffa.
- Désolé, je préfères garder la surprise. Ne vous inquiétez pas, vous le saurez bien assez tôt. Quand le moment arrivera, contentez-vous de gardez votre calme, et celui de votre cheval.
- D'accord, vous ne m'inquiétez pas du tout ...
Subraya sauta sur le chariot et s'assit à côté de l'humain d'un geste souple en s'aidant de ces ailes. Puis elle le regarda dans les yeux d'un air sérieux. L'humain sembla surprit et hésita à regarder Subraya dans les yeux. Finalement, il préféra regarder en biais, quelques part entre la route et la fée.
- Vous connaissez des dragons ?
Il y eut un petit silence.
- Oui, j'en ai rencontré un. Il s'appelle Sar, il est très gentil. … mais quel est le rapport ?
La fée était assez étonnée. Quand elle était jeune, la plupart des humains avaient peur des dragons. Elle imaginait que c'était toujours le cas, visiblement elle se trompait. A moins que cet humain soit l'un des rares à connaître réellement les dragons. Elle sourit.
- Et bien vous devez savoir que je ne suis pas totalement fée. J'ai aussi du sang des montagnes.
L'humain eut un petit sourire nerveux, suivi d'un long silence. Subraya se demandait bien ce qu'il pouvait penser. Il n'avait pas l'air choqué. C'était toujours ça.

Au bout d'un moment, la fée s'envola et surveilla les alentours depuis le ciel. Tout était calme. La journée se passa sans problème.
En fin d'après-midi, le duo vit un camp d'hammelin installé le long de la route, dans une prairie. Depuis le ciel, Subraya voyait bien mieux que l'humain. Il y avait une dizaine de chariot et au moins 5 fois plus de gens, sans compter les animaux. Des fils à linge étaient étendu, les poneys non arnachée, pour autant le sol n'avait pas encore souffert de la présence de tout ce monde, cela devait donc faire un jour ou 2 qu'ils étaient là, pas plus.
C'est la première fois que Subraya voyait des hammelins qui n'étaient ni en train de vendre, ni en train de se déplacer. Elle se demandais combien de temps ils allaient restez là ?

- On va s’arrêter là pour le moment.
Siwan était curieux de savoir ce que faisait tout ces hammelins ici. De plus, il avait envie de se dégourdir les jambes. Il descendit du chariot pour rentrer dans le camps. Il marchait devant le cheval, pour manœuvrer entre les gens. Il fini par trouver une bonne place pour son chariot, au milieu des autres. Puis, il détela son cheval du chariot pour attacher ce dernier un peu plus loin, là où l'herbe n'avait pas encore était trop brouté ou écrasé.
Pendant ce temps, la fée était descendu du ciel et faisait le tour du camps. Siwan traversa le camps pour la retrouver. Il n'était pas pressé, en chemin, il commença à discuter avec les hammelins.
- Bonjour, vous êtes ici depuis longtemps ?
- 'Lut. Non, on est arrivé avant-hier soir et on repart demain.
- Il y a une raison particulière pour que vous vous soyez arrêté ?
- C'était l'anniversaire du patriarche hier. On a fait la fête toute la journée.
- Ok, merci.
- Hé ! Avant de partir, aidez-moi avec vos grands bras. Faut que je répare la roue de mon chariot, soulevez donc le chariot le temps que j'enlève la roue et place cette cale à la place.
Siwan fit ce que l'hammelin lui demandais. Il réussi à tenir le chariot en place le temps nécessaire avec beaucoup de mal. Il n'était pas très sportif ni très musclé et fini tout rouge, les jambes flageolantes et avec une crampe à chaque bras. Il avait l'impression d'avoir tenue le chariot pendant une heure. En réalité, ça n'avait duré que 35 secondes.

Siwan continua de traverser le camps, puis s'arrêta devant une machine étrange. Elle ne ressemblait à rien, un gros tas de ferraille mal agencé posé sur une table. Personne ne semblait y faire attention.
L'humain se demandait à quoi pouvait bien servir ce truc.

Il n'y avait que des hammelins dans le camps. Comme c'était un peuple pacifique, Subraya ne trouva pas utile d'escorter le marchand parmi la foule. Elle parti de son côté. Elle commença par faire le tour extérieur du camps pour surveillé les alentours. Il n'y avait rien. Tout était tranquille.
Ensuite elle rentra dans le camps. Il y régnait une joyeuse ambiance et une belle anarchie. Elle croisa des hammelins en train de jouer aux cartes et faillit trébuché sur des cochons domestiques qui se baladaient tranquillement au milieu des chariots. Subraya se demandait bien ce que ces porcidés faisait là et pourquoi étaient-il en liberté.
La fée continua son tour du camps jusqu'à retrouver Siwan.
- Tout vas bien ?
- Je me demandais juste ce que pouvais être ce truc.
- Ce tas de ferraille ?
A ce moment là un hammelin s'approcha d'eux.
- Cette machine est capable de servir des boissons chaudes toute seule, il suffit juste de la calibrer et de tourner cette manette. … Enfin, elle en serait capable si elle n'était pas détraquée.

Le hammelin  montait tout un tas de boutons, manettes et molettes en parlant. Tel bouton faisait-ci, telle manette servait à ça … La fée essayait de suivre, mais le fonctionnement de cette machine était  illogique. Un bouton était caché derrière un tuyau ; le bouton suivant était dessous la machine ; encore un autre au sommet d'un tube ; c'est une manette ça ?!
La fée était un peu perdue. De son côté, l'humain avait l'air de suivre, ou peut-être faisait-il juste semblant.  
- Je peux voir de plus près ? Je crois comprendre.
Euh … Il y comprenait vraiment quelque chose ?! Subraya n'y croyait pas. Elle ouvrait de grand yeux rond.