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 L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne)


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Talphan

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MessageSujet: L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne)   L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne) EmptyMer 15 Juil - 12:49

Message de Talphan, humain.

La capital. Espalion. Le cœur du royaume des hommes. La route avait été longue pour Talphan, mais ses quelques semaines sur la route n'avait fait que renforcé sa détermination. S'il y a bien un endroit où le voleur pouvait trouver des informations sur son père ou la guilde qui le poursuit, c'était ici. Il passait la porte de la ville impressionné par la foule qui circulait dans ces grandes rues, véritable artère de la ville. L'agitation ici n'avait rien à voir à celle de Pierre-levée. Il y avait parfois du monde sur les dock, lorsque plusieurs bateau faisait escale en même temps pour commercer et se ravitailler, mais là... L'architecture était tout aussi impressionnante, tellement de bâtiment, tellement de couleur... Talphan avançait le nez levé, c'est surement pour ça qu'il percuta sans le vouloir un homme, il s'excusa en continua son chemin disant qu'il n'avait pas fait attention. Le jeune homme souriait. Toute cette foule était impressionnante, certes, mais aussi terriblement tentante pour un voleur de sa trempe, il soupesa la bourse qu'il venait de dérobé, se disant qu'au moins il ne devrait pas avoir de soucis quant à trouver de quoi subvenir à ses besoins immédiats.

Cependant, il ne savait pas où aller. D'un coup d’œil circulaire, il chercha des gardes de la ville. Une grande ville signifiait aussi une grande milice et en général, peu tendre avec les tire-laines. Cela ne l'inquiétait pas pour le moment et il se dirigea droit sur trois gardes qu'il avait repéré. Il les salua, leur demandant simplement s'il pouvait le renseigner car il était nouveau en ville. Il cherchait une taverne, les gardes lui indiquèrent une enseigne sur la place droit devant lui. Il les remercia, mais avant de partir, leur demanda innocemment :

"Je suis amené à rester quelques jours ici, est-ce qu'il y a un endroit que je devrais éviter ?"

Après une demi-seconde de septicisme, les gardes haussèrent les épaules, après tout, qui d'autre que eux pouvait connaitre les coins malfâmé de la ville ? Ils savaient forcément où les trucs louche se passaient, quel quartier n'était pas très fréquentable et où il risquait le plus de finir assomé pour une poignée de pièce. Ils évoquèrent quelques lieux à éviter pour le tourisme, ainsi que la taverne de la cruche perçée. Talphan les remercia et continua son chemin. Direction la cruche perçée... Il n'était pas mécontent de lui, il avait très vite trouvé où se dirigé pour trouver un peu de travail, et les établissement de bas étage de ce genre ne son pas regardant sur la tenu des clients. Le plus fut tout de même de trouver ledit établissement, mais après une bonne heure de recherche, il trouva l'endroit. L'enseigne, n'était pas des plus voyante et le batiment ne payait pas de mîne. C'était parfait. Justement ce dont il avait besoin, il ouvrit la porte qui grinça et entra dans une salle mal éclairé qui sentait bon la fumé, la sueur et la bière de mauvaise qualité. Les clients ne se précipitaient pas, quatre ou cinq homme, dont au moins deux lui lancèrent un regard peu amène. Il s'avança vers le comptoir, remarquant en passant que les concepts de propreté et d'hygiène devaient être bien obscur au tenancié. Il s'assit sur un tabouret et lança d'une voix enjoué :

"Tavernier donne moi de ton vin ou j'en ... "

Il s'interrompit devant le regard morne dudit tavernier, il reprit d'un ton beaucoup moins enjoué :

"Euh... Juste du vin."

Après lui avoir donné un verre ébréché qui n'avait pas dut cotoyé un chiffon depuis bien des années, le tavernier repartit dans son coin discuter avec un grand homme chauve qui n'inspirait absolument aucune confiance. D'un petit coup de coude, il interpella son voisin, dont il n'avait pas encore vu le visage :

"Et bien, quel hospitalité ici, c'est comme ça dans toute les tavernes d'Espalion ou la marque de fabrique de celle-ci ?"

Il leva son verre en direction de l'inconnu et parti à l'assaut de son vin... Ce ne fut pas la plus brillante idée qu'il eu de la journée, il avait goûté de l'eau croupie qui avait meilleur goût. Mais qu'à cela ne tienne, la journée commençait bien, ce n'était pas une vieille piquette qui allait tout gâché.
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MessageSujet: Re: L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne)   L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne) EmptyMer 15 Juil - 14:15

Gne se sentait pâteux et maussade. Non pas que la journée n’avait pas été bonne, un vieux notable de province ayant eu la brillante idée de lui donner inconsciemment assez de monnaie pour substituer quelques jours. Mais les pièces étaient de fabrication étranges et si les gardes étaient bien trop occupés avec l’agitation naissante, les commerçants eux devenaient nerveux : l’instabilité politique couvait (et Gne avait été un des premiers à se retrouver mêlé à l’histoire quelques mois plus tôt, même si son enquête avait tourné court) ; et en ces temps troublés, on ne prenait pas le risque de se voir poser des questions sur la provenance de son argent, quand bien même la teneur en métaux précieux valait le change.

Autrement dit, les seuls endroits où dépenser ce genre de rapines se résumaient aux quartiers d’écoulements habituels. Et Gne en avait assez de dormir sur des paillasses cradingues dans des auberges miteuses. Ses tentatives pour trouver des travaux honnêtes se révélaient plutôt infructueuses, notamment parce que sa face burinée inspirait plus le questionnement de la confiance. Enfin, tout n’était pas si noir : il pourrait sûrement négocier quelques composants chimiques en échange d’une grande partie de la bourse, et il buvait pour l’heure une boisson qui contenait sûrement plus d’alcool que d’urine et de guano. Mais de peu.

Ce qui lui manquait c’était de la compagnie. Toujours travailler en solo commençait à l’ennuyer ; de plus cela revenait souvent à se retrouver seul le soir et Gne devenait plutôt sociable ces derniers temps, mais l’isolement se faisait alors d’autant plus frustrant et le rendait taciturne.
Alors quand son voisin de bar tenta une blague, Gne se résolut à se tourner vers lui.

L’individu était indubitablement plutôt petit et maigre. Enfin pas vraiment maigre ou frêle, plutôt…élancé. Le genre de type qu’on pourrait croire taillé pour la course ; instinctivement Gne chercha à sentir sa bourse sous ses vêtements, mais elle était bien là. L’homme avait courte barbe bien taillée, de qui fait attention à son apparence…

..........

Ressaisissant mon verre je répondis :
« Il ne faut pas en vouloir au tenancier. Dans un établissement, c’est le maître des lieux après tout, et je n’ai jamais vu fosse d’aisance si sociablement aménagée. Et ce type est aussi retors qu’un sanglier. Son regard morne vient de sa frustration : au départ, il voulait être aventurier. Mais il a pris une flèche dans le genou, alors il s’est décidé à  ouvrir un établissement pour entendre les histoires des explorateurs en tout genre qui viendraient chez lui ; mais vu comme il peut tenir son établissement, aucun « héros » (je crachai le mot) ne vient ici. Voyons le bon côté des choses : ici on peut payer avec n’importe quoi. Y compris des nez, des oreilles, voire des kilos de lézards et des hérissons dans les cas les plus extrêmes. Évite-la nourriture à base de viande ici, si tu veux mon avis. »

Voyant mon interlocuteur regarder d’un air soudain circonspect le contenu de son verre je rajoutai :

« Allons ! Je plaisante. Enfin, j’espère ; pas pour les modes de paiement en tout cas. Le cousin de La Cruche, c’est comme ça qu’on l’appelle soit dit en passant, à cause de son bide tu vois ; le cousin donc, est garde royal. Du coup ils ferment les yeux sur les contrôles d’hygiène et ce genre de choses moyennant un arrangement entre eux. On a relativement la paix tant qu’il n’y a pas trop de grabuge. Et la cruche se débrouille bien pour ça. Tu connais le dicton : « à voleur, voleur et demi ? » et bien la cruche c’est plutôt : « à voleur, gros bâton avec un clou au bout. » et c’est plutôt efficace. Et sinon, qu’est-ce qu’un campagnard vient foutre dans le coin ? Pardon mon gars mais tu sens l’herbe fraîche et t’as de la terre avec des brins sous tes sandales, or la dernière fois que j’ai vu de la foutue herbe ici, c’était dans les jardins du palais et aucun type comme nous n’y rentre habituellement.».

….......

Puis, faisant signe au tenancier, Gne entreprit de se faire remplir un second verre et de rouler une de ces cigarettes âcres et dégoutantes dont il avait le secret, de la poser en face du nouveau venu et de commencer à s’en rouler une lui-même en attendant la réponse.

Il avait faim et se demandait bien ce que pourrait lui apporter cette rencontre. Si rien ne venait vite, il irait bientôt tuer des pigeons pour les manger dans son coin de grenier squatté à deux pas d’ici, parce que ce soir il tenait soudainement à savoir d'où venait sa viande.
Et si quelque chose d’intéressant apparaissait, il partagerait peut-être son repas.
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MessageSujet: Re: L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne)   L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne) EmptyMer 15 Juil - 15:32

Message de Talphan, humain.

Talphan posa un nouveau regard sur sa boisson, et il était encore plus suspicieux que le précédant, ce qui était un exploit étant donné qu'il avait déjà énormément de doute sur la provenance du liquide qu'il venait de boire avant d'entendre parler de lézard et de hérisson qu'on utilisait en cuisine ici. Pourquoi ne pas distillé du jus de lézard ? C'était plausible... Non ? Peut être pas.  Une fois qu'il eut fini de reluquer son vert vide, il reporta son regard vers son voisin. Il était a peu près de sa taille, à une vache prêt, mais semblait plus charpenté que Talphan. Ce n'était pas vraiment un exploit, cela dit.  L'homme lui répondait, alors que le jeune arrivant s'attendait plutôt à se faire insulté. Que dit-on sur les moines et leurs habits déjà ? Qu'à cela ne tienne, il était trop heureux de pouvoir discuté avec quelqu'un pour s'inquiété avec ce genre de question.

La conversation prit une tournure qu'il n'attendait pas, déjà l'explication quant à l'attitude du tenancier. Cette histoire de flèche dans le genou lui disait vaguement quelque chose, il avait entendu ça avant, même s'il n'arrivait pas à se rappeller où. Quant à son lien de parenté avec un garde royal... Cela expliquait que le batiment puisse servir de repère au bandit lambda.  La plupart des personnes tenant ce genre d'établissement avait un arrangement quelconque avec un membre de l'autorité corrompu. Le fait qu'il soit de la famille est un petit bonus, on a moins de chance d'être trahi par sa famille. Moins de chance, ne veut pas dire aucune pour autant cela dit....

Tous ces proverbe laissèrent le jeune homme perplexe, mais il voyait ou son interlocuteur voulait en venir et il ne put s'empêcher de répliquer :


"Un homme avertit en vaut deux, d'après ce qu'on dit. Tu m'as fais doubler de valeur en moins de cinq minute, merci l'ami !"

Il prit la cigarette posé devant lui, réfléchissant à la question de l'inconnu. On venait de l'appeller campagnard. Certes, il venait juste d'arriver et on voyait clairement les traces laisser par sa traversé du pays, mais tout de même. Enfin, là n'était pas la question posé par l'homme, cette dernière étant : que venait-il faire ici ? Cela risquait d'être long à expliquer. De plus, il ne se sentait pas de déballer son histoire comme ça au premier venu. Mentionner une guilde d'assassin n'est pas non plus la meilleur chose à faire, du moins pas au premier contact. Talphan préférait garder sa pour lui.

"Je viens de Pierre-levée, une ville sur la côte. Y avait pas mal d'herbe sur la route pour venir jusqu'à Espalion.  Je me suis dis que si on a assez de talent, y doit y avoir plein d'opportunité pour se faire un peu d'argent par ici."

Il commença a faire tourner la cigarette entre ses doigts, ce n'était pas vraiment un mensonge après tout. Maintenant que plus rien ne le retenait à Pierre-levée, il pouvait partir où bon lui semblait. Découvrir de nouveaux horizons, et il devait y en avoir tout un tas ici.

"Je suis sur qu'il doit y avoir de sacré bon musicien ici, je pourrais aussi en profité..." Se dit-il a lui même, le regard dans le vague, puis enchaîna : "Tu as quelque chose pour l'allumer ?"

N'ayant pas de briquet d'amadou sur lui, et n'ayant pas la capacité de créer du feu en claquant des doigts (j'ai demandé on m'a dit non !), il devait s'en remettre à cet homme. Il se fit resservir aussi par le tavernier, en passant, même s'il risquait de regretter cette décision d'ici quelques instant. Peut être devrait-il commander quelque chose de plus fort ? Au moins, il ne risquait pas de sentir le mauvais goût de son verre s'il ne sentait que l'alcool. L'idée était à creuser...
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MessageSujet: Re: L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne)   L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne) EmptyMer 15 Juil - 22:22

L'homme restait prudent. Il en disait un peu, mais pas beaucoup. Mais Gne était de bonne humeur, et puis il était de ses hommes qui appréciait que chacun ait son petit coin secret. Après tout il avait lui-même des activités... particulières et aimait que celles-ci restassent dans l'ombre.

Egayé par le vin, Gne lampa un grand coup, fit signe à La Cruche de faire passer le pichet, et se resservit en remarquant:
"Fais attention quand même. Les biens de trop de valeurs ici restent rarement chez leurs propriétaires! ".

L'atmosphère s'enfumait; au fond, un homme aspirait dans un gigantesque tuyau et l'air s'épaississait au fur et à mesure qu'il rejetait ses bouffées.
Gne se sentait vraiment à moitié à l'aise. L'homme était à la fois jovial et drôle, mais aussi toujours à l'affût, toujours sur ses gardes et cela n'était pas rassurant.
Sans laisser rien paraître, Gne entreprit d'ouvrir sa besace et de sortir patiemment un petit jeu de pierres à feu pour finalement trouver son briquet, qu'il tendit précautionneusement à son camarade de beuverie. Ainsi il était sûr de récupérer son bien pour allumer à son tour sa cigarette avant de le ranger.

Une fois l'opération faite, il aspira une grande bouffée, puis entreprit de souffler patiemment jusqu'à ce qu'un nuage âcre et amer lui recouvre sa moustache naissante sous son capuchon.
Enfin, il reprit:

"effectivement, tu as des musiciens un peu partout ici, de différents talents. Personnellement je joue de la cornemuse de guerre, ça m'aide à dormir; mais si tu souhaites quelque chose de plus doux, je te conseille la rue des tailleurs. Elle est pleine de godelureaux qui veulent impressionner leurs belles et qui sont don prêt à dépenser l'argent qu'ils ont en frivolités, par exemple en le donnant contre une chanson à ceux qui n'en ont pas.

Tu sais, j'ai presque envie de jouer cartes sur table avec toi. J'ai occupé tout un tas de petits boulots tu sais. Tout un joli tas. Et si je ne me suis pas fait pincer dans les plus délictueux, c'est parce que je sais penser et scruter aussi méchamment qu'une saloperie de flic. Alors voilà le topo, tu sembles venir d'arriver, et passer ici par hasard. Pourtant tu as en ta possession une bourse qui n'est pas dans ton style vestimentaire, et tu es tombé purement par hasard sur une taverne dont l'entrée est quasiment invisible pour qui ne sait pas ce qu'il doit chercher. Y a que quelques genres de personnes qui débarquent ici, mais aucun par hasard: ceux qui se cachent, ceux qui écoulent,ceux qui n'ont pas de boulots... tu fais probablement au moins partie de la troisième catégorie. Alors on va dire que pour le moment je respecte ton silence, toujours bien. Peut-être même que je t'indiquerai où crécher ce soir, si tu pratiques l'édifiscalade. Par contre, si je tolère le silence, j'ai horreur qu'on me mente, et si tu me prends pour un tocard parce que je paie mon coup on ne sera pas copains longtemps.
".

...........

Saisissant le pichet, je me dirigeai vers une table et invitai mon camarade de soirée à m'y rejoindre d'un geste. Je n'allais pas le forcer, et après cette longue diatribe, j'attendrais simplement patiemment de voir s'il avait quelque chose à répondre. Afin de rester éveillé, j'entrepris seulement d'ouvrir une tabatière en bois contenant ma dernière invention: en concassant puis en réduisant en poudre fine des grains de plantes qu'on achetait chez un petit gnome du coin, puis en les mélangeant à de la gomme, on obtenait de très bons excitants sommaires qu'on pouvait sucer plusieurs heures, le tout pour un prix raisonnable. Comment appelait-il ça déjà? Ah oui: le "K'fé!", tout un programme court! J'en calais un entre mes dents: la nuit risquait d'être longue.
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MessageSujet: Re: L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne)   L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne) EmptyJeu 16 Juil - 8:58

Message de Talphan, humain.

Talphan accepta le conseille de l'homme d'un hochement de tête, il était on ne peut plus d'accord avec lui. Un bien de valeur restait rarement chez celui qui le détenait s'il ne faisait pas attention, surtout lorsque le jeune homme était dans les parages.  Il accepta le briquet qu'on lui tendait, remarquant la prudence du geste. Ce n'est pas comme si il allait le voler, il n'était pas du genre à dérobé les biens d'une personne qu'il appréciait, et l'inconnu lui plaisait. De plus, avoir ne serait-ce qu'un contact dans la ville serait un avantage indéniable dans ses recherches, surtout dès le premier jour. Après deux tentative, Talphan réussi à allumer sa cigarette. Prenant une petit bouffée, il s'efforça de ne pas tousser. Fumer n'avait jamais été une de ses grandes passion, mais refusé ce genre d'attention ne se faisait pas en société. Il endura le goût immonde qui lui emplit la bouche et écouta son interlocuteur lui conseiller d'aller rue des tailleurs. Le conseil était double, outre les musiciens qu'il pourrait trouver, on y trouvait aussi des gens assez aisé pour se payer des chanson pour impressionner une belle demoiselle... Ah, les riches, toujours a jeter l'argent par les fenêtres. Talphan haussa un sourcil quand il entendit parler de cornemuse. L'instrument ne lui était pas inconnu, au moins de nom, cependant ce n'était pas très courant et il n'en avait jamais entendu jouer. Il le fit savoir d'ailleurs :

"Je serais curieux de voir comment sonne cet instrument, je n'en ai entendu ou même vu. Peut être pourrais-je un jour écouter un de tes récitals pré-nocturnes."

Le cornemuseur se lança dans une grande tirade.  Il avait presque envie de jouer carte sur table. Le mot important de cette phrase était "presque", cela voulait dire qu'il émettait quelque doute sur le nouvel arrivant. C'était censé, il ne se connaissait que depuis deux minutes. Cependant son analyse était très pertinente, il avait remarqué sa bourse volée, ce qui n'était pas très compliqué vu qu'il ne l'avait nullement caché, et trouvait étrange qu'en ne connaissant pas la ville il était aller droit à la Cruche percée. La taverne la moins bien indiquée du pays à en croire ses dire.  Toutes ses inquiétudes étaient justifiable car il avait raison sur le type de fréquentation de l'établissement. Talphan ne se cachait pas, et bien qu'il n'avait pas de travail actuellement ce n'était pas la raison première de venir ici. Il faisait parti de ceux qui écoutent. Il cherchait des informations qu'on ne trouvait que dans les recoins les plus obscures des bas-quartiers. L'homme refusait qu'on lui mente, ce que Talphan comprenait bien. S'il respectait ça, il aurait peut être un toit sur la tête pour dormir. Même s'il faudrait pour cela prendre un peu de hauteur. L'homme se leva et se dirigea vers une table en l'invitant à le suivre. Après tout c'est lui qui avait le vin. Après s'être assis, il tira une nouvelle fois sur la cigarette entre ses doigts, puis se résigna.

"Soit, je ne te mentirais pas. Je ne suis pas ici par hasard, j'ai demandé a un garde les endroits peu recommandable de la ville. La Cruche percée fut nommée et je me suis dit que c'était un bon endroit pour commencer. Je ne suis pas là que pour du travail, même si je compte bien profiter d'être ici pour gagner mon pain.  Je cherche quelqu'un, je ne préfère pas rentré dans les détails pour le moment, une taverne regorge d'oreilles attentives, tu l'as dit toi même, donc si tu veux plus de détail tu devras être patient. Cependant, je peux te dire une chose :  je suis bon dans ce que je fais, peut être pas le meilleur mais presque, et je ne me fais jamais attrapé. Jamais. Je ne me moque pas de toi et ce n'est pas dans mes intentions. Je ne sais pas où dormir ce soir, je n'ai pas encore eu le temps d'y réfléchir, donc si ce que je t'ai dit te conviens..."

Il fit une courte pose, se resservit du vin en observant son interlocuteur sortir une sorte de bonbon de sa tabatière. Ce n'était surement pas une pastille à la menthe. Enfin, il détourna son attention de cette gomme étrange, les drogues et autre substance stupéfiante ne l'intéressait pas. Reposant le pichet, il enchaîna d'une voix claire :

"Je pense que l'heure des présentations est venue. Mon nom est Talphan. Talphan Trigger."

Il lui tendit la main, la tête droite, tourner vers lui. Cependant, ses yeux guettaient. Si quelqu'un avait une réaction en entendant son nom... Il en espérait peut être beaucoup, cela faisait des années que son père était parti. Il avait sans doute changé de nom, ou alors ceux qui le cherchait n'était plus à ses trousses pour l'instant. Quoi qu'il en soit, personne ne bougea. Cela valait le coup d'essayer.
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MessageSujet: Re: L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne)   L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne) EmptyJeu 16 Juil - 21:15

Gne regardait l’homme qui lui tendait la main. Il la serra sans hésiter. L’homme était sympathique et semblait jouer franc-jeu. D'un autre côté il semblait vraiment attentif et sur ses gardes, de l'air de celui qui guette attentivement les alentours sans vouloir qu'on le sache. Mais qui oserait rester en confiance dans un endroit pareil?

D’un geste il désigna la tabatière : « si tu en veux, ne te prive pas. Je ne prends pas de matières illégales, j’ai horreur d’abîmer mes sens. C’est sans danger, ça ne te fera pas tomber dans l’accoutumance ou te cogner contre les murs, c’est de la simple K’féine, un produit que j'ai acheté auprès gobelin et que j’ai incorporé dans une recette à moi. C’est tout simple, et ça ne coûte pas trop cher. Ça permet de rester réveillé et alerte pendant environ 4 ou 5 heures. Mais ça ne supprime pas le besoin de dormir pour autant ; donc si tu les enchaîne trop, quand tu t’arrêtes tu t’effondres. Enfin, je ne te force pas ; mine de rien, ça n’est pas tout à fait gratuit non plus. ».

Cherchant à ne pas devenir assommant par de trop longs discours, Gne reprit : « je m’appelle Gne. Avant de faire du vol mon gagne-pain, j’ai été un bon chimiste, un serrurier plutôt moyen, un apprenti forgeron complètement pourrave et tout un tas d’autres merdes. Y en a qui disent alchimistes : pour moi transformer le plomb en or c’est des conneries, sauf peut-être transformer une volée de billes de plomb en pièces d’or récupérées sur un cadavre, mais ça n’est pas vraiment mon genre de délire. J’adore apprendre et concevoir des trucs qui me facilitent la vie, ou parfois me permettent de la gagner, d’une façon ou d’une autre. Ça coûte une fortune en papier et en encre, mais on ne se refait pas. Mais mon domaine de prédilection reste la chimie. Je ne suis pas si bon pour …le reste ; en revanche je suis plutôt bon pour me faire remarquer… ou non. Enfin comme tout le monde dans cette branche j’imagine. Je te montrerais ce que c’est qu’un sonneur demain si tu veux : en soirée les gens ont tendance à ne pas apprécier un instrument qu’on peut entendre à une centaine de mètres par vents contraires, je n’ai jamais compris pourquoi. Oh et j'ai un défaut, je parle beaucoup. ».

Clairement Gne roulait des mécaniques et s’emportait de trop. S’il ne mentait pas il exagérait probablement la valeur de ses talents. Mais il se sentait guilleret, et c’était assez rare pour en profiter.
« Je te loge dans mon coin de toiture ce soir, si tu veux bien partager. Il y fait correct, et on peut y trouver des pigeons bien nourris pour le petit déjeuner. J’ai installé un peu de matos dans un coin. Rien de grandiose, juste un ou deux récipients, un pilon et quelques trucs, mais ça me permet aussi de gagner ma vie. D’une façon ou d’une autre, encore une fois. C’est fou ce que les gens sont prêts à débourser pour des feux colorés ou ce genre de choses

Se resservant un verre à ras bord, Gne sentit que la cruche s’allégeait de beaucoup : elle serait bientôt vide : cruche percée, tu portes bien ton nom, maugréa-t-il intérieurement. Mine de rien la nuit avançait et la clientèle changeait : les clients de début de soirée se retirait, mais plus d’hommes encore entraient : la plupart avait l’air sympathiques, entendez par là qu’ils vous auraient probablement souris en vous décapitant propre et net pour une pinte de bière rance. Il manquait à certains une ou plusieurs parties de leur anatomie ; quelques femmes se trouvaient aussi dans la salle, et portaient leurs armes bien en évidence histoire de dissuader les gêneurs. Au centre de la pièce, un jeune homme s’essaya rapidement au tambourin, avant qu’un tabouret bien frappé en travers des omoplates vienne sympathiquement lui demander de garder son lyrisme pour des moments plus opportuns.

Tendant la cruche, Gne se mit à savourer son dernier verre : il ne savait pas combien de temps ils allaient rester ici. Ça pouvait être une façon de trouver un boulot, des informations intéressantes, ou juste de perdre du temps. « Décides donc de ce que tu veux faire, moi je me sens d’attaque pour n’importe quoi. En tout cas, je pense que nous pourrions travailler ensemble, reste à savoir sur quoi.» conclut-il en commençant à se rouler une cigarette, sans doute la dernière de la soirée elle aussi, au vu de la réserve d’herbes qui allait diminuant.


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MessageSujet: Re: L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne)   L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne) EmptyVen 17 Juil - 13:21

Message de Talphan, humain.

Un poignée de main, de grandes alliances ce sont scellées de cette façon. Que ce soit pour le meilleur ou pour le pire, on sait qu'une poignée est le départ de grande chose. Fortunes, amitié, mort ou trahison. On ne pouvait en être sur qu'une fois l'action faite. Que pouvait bien donné celle-ci ? Talphan ne se posa pas la question plus d'une demi-seconde, promesse d'amitié, de richesse et source d'ennuis. Prenant un "bonbon" dans la boite posé devant lui, il écouta Gne lui vanté les mérites de sa k'féine. Il le soupesa, le renifla avant de le faire tourner entre ses doigts un moment. L'odeur n'était pas si désagréable, mais est-ce que le goût allait de paire ?  Avec ça, il pouvait resté alerte pour une bonne partie de la nuit, c'était donc un genre d'exitant. L'idée pouvait-être attrayante, cependant,  ne l'emballa pas. Il n'était pas un si gros dormeur que ça, il était encore jeune et vivait principalement la nuit. Il se dit cependant que ce genre de douceur pouvait lui être utile lors d'une nuit particulièrement longue et agité. Une nuit ou un travail pénible l'attendait.  Il se contenta de jouer avec en refusant poliment :

"J'apprécie le geste, mais une prochaine fois. Je ne voudrais pas gaspiller par simple curiosité."

D'un geste, il mis la pastille en équilibre sur le bout de son index dressé, le faisant tenir comme ça pendant que Gne se présentait et lui expliquait ses occupations.  Il avait fait un tas de métier, des domaines très peu lié les uns aux autres. Il en était ressorti qu'il était bon chimiste et pas fait pour les métiers honnêtes. Cette histoire de transformé le plomb en or fit doucement rire Talphan, qui prenait ce genre de fable pour un attrape nigaud. Cependant, il ne pouvait s'empêcher de se dire que cette chimie pouvait beaucoup lui apporté. Il planta la graine d'une idée, ce disant qu'elle germerait bien d'ici tout à l'heure... Il ne put s'empêcher de rire lorsque Gne lui indiqua son principale défaut. D'une petite impulsion il renvoya la pastille qu'il tenait toujours au bout de son doigt là où il l'avait prise.

"Oh, rassure toi, je n'avais pas remarqué tes tendances aux longues tirades ! Mais ça ne me dérange pas, tu ne m'assomera pas de sitôt avec tes disours. Par contre, je te prend au mot, demain j'attend de voir quel merveille tu peux faire avec ta cornemuse."

Il fut ensuite entendu que Talphan dormira dans la tanière de Gne. Une image lui vint en tête, celle d'un petit laboratoire avec une paillasse dans un coin. Cette image ce dissipa bien vite lorsque l'aroisoire de parole eut finit de faire germé la graine plantée un peu plus tôt dans la conversation. Il était sûr qu'il pouvait exploité cette science dans son travail maintenant, aucun doute. Restait à voir jusqu'où s'étendait les talents de son nouvel ami. Ne faisant pas attention à l'ambiance changeante dans la taverne, il se mis à tapoté distraitement ses doigts sur la table, cogitant. Après s'être resservi, Gne lui donna le choix de décidé de quoi faire. Le choix était vaste mais il avait raison sur une chose, ils pourraient travailler ensemble. Sans aucun doute.


"Je pense avoir quelque idées sur lesquelles nous pourrions travailler avec ton alchimie. A toi de me dire si je me fourvois totalement sur ce coup, je ne sais pas ce qui est possible ou non. J'ai vite appris que courir vite ne suffit pas pour se sortir de toutes les mauvaises situations, un petit coup de pouce de certain artifice ne peut qu'aider."


Prenant la cruche presque vide, il la vida dans son verre et exposa ses idées. Il fallait pouvoir détourné l'attention, l'idée de feu coloré était intéressante, mais elle nécessité un feu justement. Parfois, on ne dispose pas de brasier à porter de main. Pouvait-il créer quelque chose qui ferait du bruit ou de la lumière (voir les deux) sans aucune source de chaleur ?  Une substance pouvait-elle créer assez de fumée pour aveugler un petit groupe de personne temporairement ? Ce genre d'artifice pouvait facilement évité un combat non voulais et assuré une fuite discrète sans causer le moindre dommage. L'excitation gagnait Talphan lorsqu'il évoqua ses idée. Il proposa donc naturellement, si c'était possible d'aider l'alchimiste à se procuré les composant nécessaire et à participer aux essais.  Aussi, cela lui permettrait de prendre le temps de faire le tour des rues d'Espalion. Il ne voulait pas entreprendre le moindre travail d'envergure sans connaitre mieux les trajets qui pourraient lui éviter un séjour en prison. Après tout, la capital du royaume humain pullulait de garde et de milicien, voler était bien plus dangereux ici que dans une simple bourgade de campagne. Repérer le terrain était donc d'autant plus primordiale. Bien sûr, qu'avait l'alchiliste à y gagner dans tous ça ? Talphan ne s'imaginait pas une seule seconde qu'il ferait ça pour rien, surtout que ça risquait peut être de prendre un peu de temps et des moyens.


"Si mon n'idée ne te semble pas trop folle, alors associons-nous. Je t'aiderais dans tes préparations, dans la mesure de mes moyens, et lorsque j'en saurais assez sur la ville pour pouvoir passer au chose sérieusement, nous partagerons équitablement le fruit de mes récoltes. Qu'en dis-tu Gne ?  Partenaire ?"


C'était un pari risqué, les deux hommes le savaient bien. Cependant, un pari sûr ne rapporte pas le gros lot.  Si l'on veut gagner, il faut être prêt à perdre. Talphan, lui, était prêt à tout, pour arrivé à ses fins. Restait à savoir si ses ambitions n'allaient pas trop loin pour Gne.
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MessageSujet: Re: L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne)   L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne) EmptyVen 17 Juil - 21:25

Gne écoutait l’homme avec attention. Ce bonhomme était décidément bien sympathique et il n’appartenait qu’à eux de déterminer ce qu’ils pourraient faire germer de leurs cerveaux corrosifs et mal orientés.

« Marché conclu, demain nous irons sonner, mais dans le quartier des entrepôts ou bien près des processions funèbres. Ce sont les seuls endroits où l’on apprécie à peu près ma musique j’ai l’impression. Les familles éplorées de perdre un papy aristo ou militaire sont ravies de pouvoir lui offrir une dernière marche jusqu’au tombeau. Enfin, au moins ils ne me jettent pas de caillou. Pour répondre à ta seconde question, la chimie est pleine de possibilités. Si j’ai brièvement évoqué des fumigènes ou des fumées colorées, la vérité c’est qu’en se documentant patiemment et en expérimentant au petit bonheur on peut trouver des choses très utiles. Par exemple, en assimilant de la rouille et de l'aluminium en quantité très précise, on obtient un composant qui une fois chauffé assez fort s’enflamme si intensément qu’il fait fondre ou tord, s’il est appliqué suffisamment longtemps, n’importe quels métaux. C’est très pratique pour ouvrir des serrures compliquées. Ça n’est pas discret cela dit. On appelle ça de la thermite. Ça vient de thermos, qui veut dire chaleur, et ite, comme ma b… parce que j’suis chaud d’la… enfin bref. Y a pleins d’applications, faire de la lumière avec du magnésium ou du phosphore, du bruit et de l’énergie avec du salpêtre…, mais l’un des problèmes principaux est que j’ai presque systématiquement besoin d’une source d’énergie primordiale. Autrement dit, du feu. Je ne sais pas vraiment travailler les gaz. »


Gne commença à se lever. Il avait envie de retrouver son coin tranquille, de dormir et de manger. Tirant sur les derniers restes de sa cigarette, il s’irrita si fort la gorge qu’il en vint presque à recracher la fumée. Sortant sa pastille de gomme et la mettant en place bien salement dans une poche, il continua à voix basse, des personnes commençant à s’approprier la table :
« Un de mes rêves ce serait de fabriquer du …rah j’ai oublié le nom, c’est un vieil alchimiste à moitié gaga qui m’en avait parlé. Y en a qui appellent ça le feu en bouteille, ou la poudre draconnique. Bref, y a de l’alcool lyophilisé dedans, et de l’éthylène, et du zinc, sous une forme particulière. Suite à un processus très long et compliqué, on obtient une poudre fine qu’il ne faut garder que dans des récipients vides d’air. Elle s’enflamme à son contact. Spontanément. Du coup si on la lance sur quoi que ce soit… mais si ça se brise alors que tu le manipules ou te trouve à côté ça te transforme en pâté au jambon trop cuit. C’est presque plus dangereux pour celui qui l’utilise que pour les autres. Mais de toute façon je ne pourrais jamais en fabriquer, je n’ai sûrement pas le talent de faire ça. Plus personne n’en a synthétisé depuis des années. Il faudrait un laboratoire complet, et ça coûterait une fortune. D’un autre côté si un type pouvait prouver qu’il sait en fabriquer, tous les nobles se l’arracherait ; ou arracherait sa tête pour éviter que les autres ne se l’arrachent, c’est selon. »

Gne se tut enfin. Il avait probablement plus parlé pour ne rien dire qu’autre chose. Allant payer le tenancier, il en profita pour lui arracher deux pommes de terre chaudes pour le même prix. Après tout il payait largement, et même si la monnaie était étrange, elle valait son poids. Or La Cruche appliquait un taux de change exorbitant, au vu du pichet d’urine qu’il leur avait donné. Retournant à table pour donner la patate à Talphan, il sortit par la porte arrière sans se retourner dans l’air frais de la nuit. L’homme le suivrait probablement de toute façon. En tout cas, Gne ne créchait pas très loin, à une vingtaine de minutes à pieds, si on ne s’embêtait pas à suivre le tracé des rues.

Sans attendre, il entreprit de se hisser sur une caisse puis sur l’avant-toit. Un des rares talents « opérationnel » de Gne en dehors de la surveillance et la planification, c’était l’édifiscalade. Les villes se révélait être un jeu traître mais enivrant, quand on la voyait en trois dimensions, et pas seulement depuis le sol…


Dernière édition par Gne le Sam 18 Juil - 23:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne)   L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne) EmptySam 18 Juil - 18:47

Message de Talphan, humain.

Talphan écouta attentivement le long discour plein de mot qu'il ne connaissait pas. Ce n'était pas qu'il était inculte ou illétré, mais on apprend pas les composants chimique, même les principaux, à tous le coins de rues. Les idées qu'il avait restaient du domaine du possible. C'était un bon début, mais les moyens dont ils disposaient l'un comme l'autre ne permettait pas de les réaliser. La "poudre draconique" que Gne venait d'évoquer demandait des moyens colossaux, cela ne découragea pas pour autant le voleur. A chaque problème ses solutions, ce n'était pas un bête problème de  feu qui allait l'arrêter. Il suivit du regard son nouvel ami qui se leva pour demander quelque chose au tavernier. En chemin, ses yeux fixèrent l'une des rare source de lumière de la pièce. Une bougie. La flamme dansait sur la mèche au gré de ses humeurs,  elle n'était pas bien haute pourtant elle ne semblait pas renoncé à son droit de naissance, celle de cramé jusqu'à ce que mort s'en suive. Comment une chose si insignifiante pouvait ainsi posé tant de problème ? Puis, l'idée le frappa. C'est comme se prendre une énorme claque mentale, pas d'ampoule qui s'allume, ni de "euréka" retentissant. Juste cette stupeur d'un homme qui sent qu'il touche du doigt quelque chose d'important. Gne lui donna une patate, que Talphan prit s'en trop savoir quoi en faire avant de se rappeller que ça se mangeait, puis se dirigea vers la sortie sans vérifié si son camarade le suivait. Il lui suivit,  une fois dehors il inspira profondément. On apprécie toujours mieux l'air frais lorsqu'on passe un peu de temps enfermé dans une pièce qui sans le rance. Il attaqua son diner en faisant part de son idée à Gne :

"Et un système de mèche, comme une bougie ? Ca nous donne la flamme dont on a besoin, sans que ça demande des sommes folles pour la conception. Et en bonus, avec des mèches on doit pouvoir estimer combien de temps elle se met à se consumer."

La patate était assez absolument sans goût, c'était peut être mieux ainsi. Au moins ça calait l'estomac. Gne prenait la voie des airs, un peu d'escalade ne ferait pas de mal. Grimpé sur un batiment était a la porté du premier clampin encapuchoné venu, mais cela revient à faire du saut à l'élastique sans élastique si on ne prend pas ses précautions. On ne le fait qu'une fois.  Après avoir briévement étudié la parois du mur en vu du chemin qu'il allait emprunté, il suivit Gne qui ouvrait la marche. Les parois des batiments on en général des prises en abondance, seulement la plupart ne sont pas pratique et demande un certain doigté pour s'en servir sans glisser. Quelques années de pratique ne sont pas superflue dans ce genre de cas. Une fois arrivé sur les toits,  Talphan suivit Gne sans un bruit jusqu'à son coin de toiture personnel, essayant de mémorisé le chemin. Il manquait de point de repère pour le moment, aussi se concentrait-il sur chaque détail pouvant l'aider. Le chemin était beaucoup plus agréable en passant par les hauteurs, c'est du moins le sentiment qu'en avait le voleur qui apprécié ce sentiment de liberté à sauté de toit en toit, jouant même à saute mouton avec les cheminées qui se présentait sur son chemin lorsqu'aucune fumée ne s'en échappait. Rare était les gardes assez fou pour suivre un voleur sur les toits, leurs armures limitant les déplacements en les promettant à une chute douloureuse quelques mètres plus bas. Au bout d'un moment, Gne lui indiqua qu'ils étaient presque arrivé. Talphan attendait ça avec impatience.

"Je suis curieux de voir ton antre secrète. Un peu de repos ne me ferait pas de mal, depuis le temps que je suis sur la route. On aura tout le temps demain pour trouver comment rouler sur l'or.  Et les jours suivant aussi."

Il posa son regard sur la ville qui s'étendait autour de lui, sous ses pieds. Toutes ses ambitions, toutes ses questions resté sans réponse. Tout allait se résoudre ici, il en était sur.
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MessageSujet: Re: L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne)   L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne) EmptySam 18 Juil - 23:07

Gne enfila le dernier pâté de maison. Sa planque se trouvait être non loin d’un bâtiment officiel quelconque de moindre importance. Une sorte de service des postes s’il se souvenait bien. Une façon double de rester discret tout en ayant à disposition un promontoire : personne ne surveillait un bâtiment ou il n’y avait pas grand-chose à voler, mais l’endroit disposait d’un nichoir, donc d’un aplomb en hauteur. Et en plus il ne vivait pas dans le bâtiment en lui-même : il s’assurait donc que personne ne le découvrirait inopinément, lui ou son lieu de vie. Toujours choisir un petit coin sans intérêt, à proximité mais jamais sur le promontoire : c’est tellement classique que lorsque les gardes sont en alerte, ils vont souvent chercher là-bas.

Un fait inhabituel sur ce lieu : Gne en payait la location. C’était un ex-cagibi sans prétention dans le grenier d’un garage à calèche désaffecté. On y entrait par une trappe sur le toit, les grandes portes au sol étant verrouillées. Les postes le gardait en réserve et en avait donné la garde à un vieux type louche mais sans histoire qui était ravi de pouvoir toucher quelques pièces en plus en fin de mois. Du coup, Gne était sûr d’être en paix, et disposait d’un local fermé à clef ; il avait juste à éviter de faire ses coups dans le quartier, des fois que des faits étranges reviennent aux oreilles du proprio…

Déverrouillant la porte, Gne répondit à la première interrogation de Talphan. Il avait préféré attendre d’être en sécurité : parler de mèche et autres objets inflammables dans la rue, même à cette heure, pouvait éveiller les soupçons.
« C’est souvent à l’aide de mèches que j’allume mes préparations de toutes façons. Il faut bien que je me tienne loin. Tu vois, je trimballe toujours à ma ceinture et dans ma besace de quoi faire quelques… préparations expresses, au cas où. Mais après tout dépend le type de mèche : le mieux reste la poudre bien entendu : c’est ce qui donne le meilleur apport énergétique ou presque, et il est presque impossible de l’arrêter, puisqu’il s’agit plus de poudre que de fil, donc on ne peut le trancher, et le piétiner ne donne rien. Mais ce n'est pas facile à trouver et ça coûte cher, même si on peut en fabriquer des substitut moins bons mais efficaces avec du temps et des matériaux. En revanche pour les mèches, une bonne mèche trempée dans l’huile à lampe peut convenir mais il faut choisir soigneusement l’huile. Car l’huile à lampe sert davantage à faire de la lumière que de la chaleur et si elle convient pour les réactions les moins énergivores, il faut souvent sur-enduire la fin de mèche d’un peu de poudre pour servir de détonateur. Sur-enduire le début permet aussi de faire partir le coup avec de simples étincelles : pratique quand on est pressés, ou qu’on court en même temps par exemple… Enfin, lorsqu’il faut vraiment donner de la puissance, on utilisera la limaille de fer, voire la mèche de magnésium : le magnésium est indispensable pour la thermite par exemple ; celle-ci ne s’embrase pas à moins de plusieurs centaines de degrés et seules les bandes de métal donnent ce résultat. Mais voici mon repaire. ».
Sortant alors son briquet à tatôns, Gne alluma une lampe à huile qu’il avait par force d’habitude posée juste à côté de la porte sur un tonnelet vidé et retourné, qui lui servait autrement de siège.


Dans la plus grande partie de l’espace plutôt exigu, et qui sentait fort le souffre, le salpêtre et tout un tas d’autres odeurs fortes et rances, s’alignaient sur des caisses retournées qui tenaient lieu d'étagères plusieurs petites bourses de tissus parfois entrouvertes et toujours teintées de poudres ou de morceau solides concassés de diverses couleurs. Un pilon sur une grosse pierre plate tenait lieu de mortier et quelques bols et récipients en terre cuite s’entassaient à côté d’un petit « brasero » fabriqué à base de rebuts. Ce qu’il manquait à Gne, c’était un ballon : il pouvait recouvrir les récipients avec un couvercle, mais le résultat n’était jamais le même. Mine de rien, il imaginait que pour l’œil profane, le lieu devait tenir du cabinet de curiosité : en réalité, rien de ce qui se trouvait ici ne se trouvait pas très facilement à un prix, sinon raisonnable, du moins pas exorbitant. Les seules vraies valeurs du lieu étaient deux petits manuels de chimie élémentaire (dont un comprenait beaucoup d’approximation) et un manuel sur les plantes. Quant au matériel, il venait presque exclusivement des rejets des potiers du quartier, ou de fabrication personnelle à base de tessons recollés. Le « pilon » quant à lui consistait en un gros caillou issu d’une meule, qu’on avait probablement dû remplacer. Enfin, des vieilles caisses et barriques lui servaient tour à tour d’étagère, de siège, de table ou de combustible.

Dans une partie plus petite de la pièce, faute de meilleur mot, Gne avait tenté de créer une petite zone de confort. Il y avait posé son duvet, ainsi qu’une petite lampe de mineur, et un ou deux bols sauvés des déchets, dans lesquels il mangeait et qu’il évitait donc de joindre aux autres. Il ne laissait rien de valeur sur place. Un jour des types avaient passés la nuit dans une des calèches du rez-de-chaussée et Gne se demandait s’ils ne viendraient jamais revisiter les lieux.

« Il y a de vieux ballots de pailles carrés à l’étage du dessous, si tu veux te faire une paillasse; elle doit être vieille mais en faisant le tri tu dois trouver quelque chose de correct. Tu peux dormir là mais on sera à l’étroit. Mais il n’y a personne d’autre dans tout le grenier si tu veux prendre tes aises. Prends juste garde à te caler dans un coin si tu entends du bruit et que le type qui a la charge du lieu passe faire un tour. Comme tu préfères. Et normalement des moineaux et des oiseaux viennent ici, attirés par les nichoirs non loin qui débordent de grains. C’est un bon coin pour récupérer de quoi manger. J’ai même vu une caille une fois. Et si tu n’y regardes pas de trop près, on trouve aussi des rongeurs. Mais personnellement j’ai un peu de mal. »

Et sans attendre il commença à poser sa besace et retirer sa veste. Retirant les manches de sa tunique, son arbalète d’assassin, toujours bien huilée, se déplia presque sans un bruit. Il la replia avant de la délacer et de la poser près de son lit. L’engin, ridiculement petit, ne pouvait probablement tuer que dans les mains d’un expert que Gne n’était pas. Il utilisait principalement l’objet pour chasser du petit gibier. « Comme nous nous faisons confiance, je te signale que je dors toujours avec un couteau. J’espère que tu ne me donneras finalement pas l’occasion de m’en servir et de regretter cette soirée. ».
Voyant que l’homme semblait se focaliser sur l’arbalète, Gne eut un simple hochement de tête énigmatique : « Ne crains rien. ». Après tout, il ne pouvait pas encore croire complètement Talphan, alors autant ne pas lever le doute avant quelques jours, si cela pouvait lui garantir de se réveiller avec la tête toujours rattachée à son cou.

Ouvrant la lampe de mineur (qui lui avait coûté assez cher, mais indispensable pour sa sécurité là où tout s’enflammait), Gne entreprit d’allumer la mèche puis de refermer et rabattre le filet de sécurité sur la lampe. Il souffla alors la lampe à huile, et ne resta plus qu’une lumière chiche, qui faisait plus trembler les ombres qu’elles ne les enlevaient.

« Moi je vais me pieuter camarade ; considères toi presque comme chez toi. Ne m’approche quand même pas trop. J’ai le sommeil léger, et le réveil prudent. Disons que tant que la lampe nous sépare, ajouta Gne en tendant le bras avec un bout de bois pour la pousser à plus ou moins 1m50 de lui, je considèrerai que tu ne menace pas ma sécurité. Bonne nuit. Si tu as faim, il doit rester du fromage dans un vieux sac en toile près de la porte. Si les rongeurs ne l’ont pas mangé. C’est maigre, mais c’est tout ce que j’ai. A demain, je te laisse la veilleuse du mineur, veille à ne pas l'éteindre ! »
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MessageSujet: Re: L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne)   L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne) EmptyMar 21 Juil - 14:17

Message de Talphan, humain.

La planque était discrète et bien placée. Talphan était impressionné par le sens pratique de Gne. Vivre dans le toit d'un bâtiment officiel désaffecté était une bonne idée, on n'était peu ennuyé par les voisins inexistant, qui ne risquait pas de trahir sa présence. Le gardien de nuit de l’entrepôt ne se risquerait pas à parler, au risque de trahir ses petites manœuvre douteuse sur le dos du contribuable pour se faire un peu d'argent de poche. Le seul accès était par le toit, les portes au sol restaient fermées par un cadenas. Cela limitait les visites inopinées. Une fois entré, le voleur eut loisir de médité sur les propos de Gne sur l'allumage à mèche. C'était bien une alternative qui convenait à la plupart des cas, à quelques exceptions prêt semblait-il. Restait à voir les exceptions en question. Tombant dans le grenier du garage, il laissa ses yeux s'habituer à l'obscurité tandis que Gne allumait une petite lampe. Encore une fois, c'était au sens pratique du maître des lieux que l'on devait la disposition de la pièce. L'ameublement était simple et austère, on y voyait quelques pièce de matériel alchimique simple divers composant qui traînait par-ci par-là. Dans un coin se trouvait la couche de Gne ainsi que couvert et affaire de la vie courante. Cela n'avait rien de luxueux, encore moins de tape-à-l’œil, mais le principal était là. Après avoir regardé autour de lui, il décida de poser son sac en toile dans un coin, à l'opposé de la partie chambre déjà occupé. Ses affaires n'étaient pas là en grand nombre, une couverture roulé en boule, quelques vêtement de rechange, un poignard devait traîner non loin, quelques couvert pour manger sur la route et un flûtiau. Il n'était pas très doué avec les instruments à vent, préférant de loin les cordes d'un luth ou d'une mandoline, cependant il en jouait de temps en temps lorsque l'envie l'en prenait. Lançant ses simples mélodies au grès du vent, plus pour lui même que pour le public qu'il pourrait avoir. Ce n'était pas non plus ce soir qu'il allait en jouer.  Gne lui indiqua qu'il y avait de la paille en bas qu'il pourrait se servir pour faire une paillasse, cela devrait être plus agréable que de dormir à même le sol. Le reste du grenier libre, s'il faisait attention à ne pas alerter le veilleur, cela ne poserait pas de soucis qu'il s'y installe. Talphan observa un ainsi l'arbalète que venait de sortir son compère, il était surpris. Une telle arme vaut une belle somme d'argent, c'était sans aucun doute le bien le plus précieux qui se trouvait dans ce grenier. Ceux qui possédait une arbalète en général s'en servait  a des fin très peu honorable. Certes, à aucun moment ils n'avaient énoncé clairement leurs activité clandestine mais... Était-il vraiment tombé sur un assassin ?  Le hasard faisait tout de même drôlement les choses si tel était le cas. Lui qui était venu à Espalion justement pour glaner des informations sur une guilde d'assassin... Il se fourvoyait, mais n'avait aucun indice le lui indiquant. Le fait qu'en plus Gne précise dormir avec un poignard ne fit qu'épaissir ce brouillard d'incertitude qui planait. Ce n'est pas comme si Talphan allait lui donner une raison de s'en servir, c'était bien son intention de ne croiser la route d'aucun objet coupant et contondant qui pourrait attenter à sa vie. Il se décrispa finalement lorsque le peut-être assassin lui dit qu'il ne craignait rien. Après tout, s'il tenait vraiment à le tuer, il ne l'aurait jamais prévenu. C'était juste pour que les choses soient claires entre eux. Personne ne voulait tuer personne, mais tout le monde était prêt à défendre sa vie l'arme aux poings. Soit. Gne décida se coucha après lui avoir donner une lampe de mineur pour qu'il puisse installer son lit en voyant quelque chose. Ils se souhaitèrent tous les deux bonne nuit et Talphan quitta la pièce après avoir repris ses affaires. Il fit le tour des botte de paille dans l'entrepôt à calèche, et après quelques minutes il avait suffisamment de matière pour se faire un petit nid douillet, il remonta et s'installa dans un coin à l'ombre. Une fois satisfait, Talphan prit place sur le lit de paille, il ne mit pas longtemps à s'endormir. Aujourd'hui, la chance lui avait souri, il ne pouvait attendre de voir ce que demain lui réservait.
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MessageSujet: Re: L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne)   L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne) EmptyMer 22 Juil - 9:50

[HRP: ce post se déroule en parallèle de la chute du roi, je ne fais qu'en respecter la temporalité, en essayant d'adapter le récit]
Gne se réveilla assez tôt. Le soleil n’était pas encore levé et il n’avait pas dû dormir plus de quatre ou cinq heures grand maximum. Se maudissant d’avoir commencé une pastille jute avant d’aller dormir, et ne réussissant pas à trouver le sommeil, il constata avec plaisir que Talphan avait respecté son intimité et son désir de sécurité. Il avait également pu remarquer la veille que l’homme possédait de maigres biens mais ne doutait pas qu’il était un grand baroudeur et n’avait guère besoin de plus. Gne avait même aperçu un flûtiau et se demandait si Talphan était musicien en plus d’être mélomane. En tout cas l’homme semblait digne de confiance et devait dormir sur une paillasse ailleurs dans le bâtiment, car il avait repris ses affaires.

Sentant son estomac gargouiller, Gne s'habilla rapidement, s'équipa, ramassa sa besace et sortit silencieusement du cagibi, avant de se faufiler au dehors. L’air était frais mais le vent restait faible : seules quelques bourrasques portaient leur lots d’odeurs de quartiers en quartiers. Notre voleur cherchait à se rendre vers les entrepôts pour tenter d’identifier les meilleurs coins susceptibles d’être rémunérateur pour un sonneur, comme il l’avait promis. Avant cela, il désirait simplement se rendre chez un petit marchand de pain pas cher qu’il avait eu le temps de connaître tout au long de ces six mois, car son pain bourratif et fort correct accompagnerait fort bien le fromage du matin. Mais ce qui le frappa tout d’abord, le retenant de s’élancer de toits en toits, ce fut l’absence de bruits.

Normalement, on pouvait toujours compter quelques personnes à toutes heures dans les rues de la capitale. Les pas précipités et étouffés du citoyen honnête légèrement inquiet, la course de l’amant surpris au saut du lit, les bruits de bottes lourds des agents du guet, voire les petites cloches des veilleurs de nuits pour les quartiers qui avaient la fortune pour s'en payer un… et dans ce quartier, plus que tout, la valse des messagers et des malles-poste. Si bien sûr la poste royale travaillait toute la journée, ils étaient souvent sur-actifs le matin, quand les rues peu encombrées facilitaient le travail. Or ce matin tout restait obstinément calme. Tout ce qu’on entendait c’était des clameurs lointaines, qui résonnaient en différents endroits de la ville. Intrigué, Gne décida de grimper au nichoir. Bien que le soleil n’allait pas tarder à se lever, et que la nuit se faisait trop claire, révélant sa position à quiconque levait les yeux au bon moment, il se devait de savoir.

Arrivé à mi-hauteur en seulement un petit quart d’heure d’effort (le nichoir plutôt vieux et mal entretenus offrait de nombreuses prises) Gne distingua au loin plusieurs attroupements, en tournant la tête de droite et de gauche. Peut-être un lien avec toute l’agitation de ces dernières semaines, puisque il devenait évident que le pouvoir royal avait un lien plus ou moins fort avec la disparition des enfants de la population? On a beau être un sujet de sa majesté, on reste aussi un parent, et un parent à qui on retire son enfant à tendance à se venger… Tous les attroupements, lorsqu’ils bougeaient, se mettaient en route pour le palais en tout cas. En contrebas, toutes les échoppes restaient obstinément fermées dans le soleil levant, à l’heure où les marchands matinaux cherchaient normalement à capter le chaland avant qu’il se rende au travail. Les seuls êtres qui arpentaient les rues semblaient les chiens et les chats errants, ainsi qu’un ou deux pauvres ères qui se dépêchaient en rasant les murs.

Une aubaine ! Gne redescendit aussi vite qu’il put, espérant que Talphan serait encore, sinon endormi, du moins encore à la planque. Quel débile il avait été de ne pas l’avertir qu’il allait revenir ! L’esprit tout occupé, Gne atterrit lourdement sur l’appentis, glissa, et se récupéra maladroitement sur le pavé de la rue où il tomba à genoux. Une douleur fulgurante le frappa à la jambe gauche. Si rien n’était brisé, il aurait probablement un beau bleu sur la jambe demain, car celle-ci avait heurté un pavé sur le sol inégal. Sans s’en inquiéter, Gne reprit son ascension et parvenant enfin au « repaire » lança d’une voix claire mais ténue, des fois qu’un clampin passerait plus bas dans la rue :

« Debout mon gaillard ! Le guet va avoir fort à faire au palais aujourd’hui et presque personne ne tient les rues ! On va avoir de la concurrence, mais il y a peut-être quelques jolis coups à faire ! »
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MessageSujet: Re: L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne)   L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne) EmptyJeu 23 Juil - 13:07

Message de Talphan, humain.

Talphan se redressa d'un bloc en entendant une voix dans le lointain. Droit comme un i, les cheveux en bataille, il arborait un brin de paille qui n'avait absolument rien à faire là. Il ouvrit un œil, se ravisa bien vite. Après une seconde ou deux, il ouvrit l'autre. Voilà, c'était mieux. Après quelque instant pour se rappeler où il était, avec qui et pourquoi, il entreprit de comprendre ce que lui disait Gne alors que ses songes étaient retournés dans les limbes de son subconscient. Sans trop comprendre ce qui se passait, il se leva et s'habilla en vitesse. Pourquoi les gardes auraient à faire aujourd'hui ? Un soucis particulier ? Enfin, ce n'était pas son problème après tout. Gne semblait assurer que c'était une occasion en or, ne pas en profiter serait criminel ! Enfin... En profiter revenait à effectuer des actes criminels, mais bon, là n'était pas la question. Une fois habillé, il en profita pour s'étiré, faisant ainsi craquer ses articulations. Se saisissant de quelques outils qui pourrait lui être utile avant de rejoindre Gne, il demanda enfin a son comparse :

"Qu'est-ce qui se passe d'assez important pour occuper les gardes de la ville de si bon matin ? Ne me dit pas que j'arrive en pleine révolte, je n'aurais même pas eu le temps de passer mes salutations à notre bien aimé souverain !"

S'il savait, si seulement il savait. Loin des rumeurs récente qui se répandait dans les rues sur le roi, et encore plus loin des intrigues de la cours, il ne s'imaginait pas que le peuple prenait les armes pour venger ceux qui leur avait été réaliser pour qu'on puisse réaliser de terrible expérience sur eux. On ne récolte que ce que l'on sème, aujourd'hui devait être le jour des moissons. Filant droit sur le toit, Talphan constata par lui même que quelque chose ne tournait pas rond. Pas âme qui vive dans les rues, il n'était pas bien tard, pourtant au première lueur de l'aube il devait y avoir une certaine activité tout de même. Mais pas là. Absolument rien. Étrange, cependant, l'heure n'était pas aux questions, ils auraient tous les deux loisirs de savoir ce qui s'était passé plus tard. Il rejoignit Gne et chercha dans les affaires de son ami un sac de toile assez grand pour contenir quelques objets de valeur.

"Je me permet... Pour le coup, tu as raison, c'est le moment ou jamais. Tu connais mieux la ville que moi, je suis sûr que tu nous trouvera une belle demeure inhabité qui nous tend le bras, ou un entrepôt de marchandise rare laissé à l’abandon ... Ou que sais-je encore. Oh, un grappin ! On en aura besoin tu penses?  Quoi qu'il en soit, je te suis. "

Sans attendre la réponse, il enroula le grappin et le mis sur son épaule. Il avait trouver ce qu'il cherchait à l'origine. Il était paré à toute éventualité. L’excitation le gagnait au fur et à mesure que les secondes passaient. Le lendemain de son arrivé en ville, le destin lui donnait une occasion en or de prendre ses marques, lui ouvrant un véritable boulevard de possibilité. Il était hors de question de se raté sur ce coup-ci.  Le voleur se retourna, le regard déterminé, un sourire de défi sur les lèvres. Il emboîta le pas à Gne, lui faisant confiance sur l'endroit où il allait les amener. L'homme lui inspirait confiance. Il semblait être quelqu'un d'intelligent et de prudent, il ne se risquerait pas à une mission suicide. Restait à savoir sur quoi son choix se porterait.
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MessageSujet: Re: L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne)   L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne) EmptyJeu 23 Juil - 20:16

Gne marchait d’un pas sûr, mais malgré les apparences n’avait pas vraiment d’idée sur le meilleur coup à faire. Avant de partir, il avait pris grand soin de remplir autant que possible un deuxième sac et sa besace de salpêtre, mèches, presque toute sa réserve de poudre, sulfites, phosphore et autre produits. Il était littéralement devenu une bombe humaine. Que les produits se répandent dans les sacs, que quelqu’un fasse une étincelle et il se transformerait en phare pendant quelques minutes. Il avait également pris son maquillage de camouflage, et ses (trop rares) outils de crochetage. Il espérait que Talphan était aussi équipé en outil que lui en produits. Avec ça, ils pouvaient affronter le monde.

Mais cela l’alourdissait. Il lui faudrait se débarrasser de ses affaires en cas de course. Après tout, ceux qui n’avaient pas d’enfants pouvaient aussi être au palais, comme en train de travailler, pour peu que le travail soit rémunérateur... Quelque chose de grand se passait c’était certains et la plupart de la ville serait au palais. Mais il resterait toujours des gardes quelque part… et puis les autres coupe-jarrets et tire-laines seraient sûrement tout aussi actifs et agressifs qu’eux aujourd’hui. Or ils n’étaient que deux et le soleil n’était pas haut dans le ciel, la situation pouvait évoluer et les gens rentrer chez eux.
L’hôtel des postes les regardait toujours, fier et silencieuse masse titanesque parmi un océan inégal de plâtre, de chaume, de tôle et de bois.
« Dis, tu dirais que combien de gens viennent envoyer leurs biens, leurs missives ou les récupérer chaque jour ? Combien de braves fils de familles envoient un peu d’argent au pays ? Parce que les rondes de collectes se font le matin et l’après-midi. Or ce matin je suis sûr que personne n’est venu collecter les fonds. Et beaucoup de gens viennent en soirée après le travail ; il y en a peut-être pour pas mal là-dedans… On pourrait faire pas mal d'aller-retours et planquer tout ça dans une calèche.mais si on mord la main qui nous nourrit, faudra faire les sacs pour partir ailleurs ! ».

Au loin, une épaisse fumée indiquait un incendie du côté Nord de la ville… la foule devenait explosive… Mais pas aussi explosive que moi, pensa Gne, soupesant sa besace. « si tu pouvais ne surtout pas approcher la moindre flamme de ma personne en aucune façon je t’en serai reconnaissant. » lança-t-il à Talphan, l’air bravache alors qu’il n’en menait pas large.

Continuant la route, ils se dirigeaient nonchalamment en direction des beaux quartiers. Il devait y avoir là-bas quelques maisons d’artisans ou de bourgeois fortunés peu gardées… Plus loin, l’université, massive, aérienne, dardait fièrement ses tours vers le ciel, semblant défier du haut de ses dômes les autres bâtiments alentours, affirmant la supériorité de la magie sur le monde profane. Encore un endroit intéressant à visiter, il y avait probablement plein d’objets intéressants et rares à chaparder… mais cela pouvait aussi se retourner contre les voleurs imprudents et non-initiés.

Pointant le bâtiment du doigt, Gne lança : « je pense qu’on doit pouvoir voler là-bas parchemins et objets de grandes valeurs, mais pour être honnête je n’ai jamais pénétré dans l’établissement, je suis peu à l’aise avec la magie. En plus on dit que l’université paie des assassins pour protéger ses murs depuis quelques temps… Décides donc camarade : un coup facile et rapide parmi les baraques cossues qui nous mettra à l’abri quelques jours, un gros coup qui nous obligera à partir à toutes jambes aux Postes, ou bien l’Université, mystérieuse, mais probablement pleine d’objets qu’on peut négocier un bon prix. Tu prends quoi l’ami ? »
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MessageSujet: Re: L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne)   L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne) EmptySam 25 Juil - 14:12

Message de Talphan, humain.

Talphan observa un instant la fumée noire qu'il voyait plus au nord de sa position. La situation devait vraiment être grave. Ce n'était cependant pas le moment de s'attarder sur ce genre de détail. Une émeute est un phénomène instable, qui peut parfois se terminer aussi vite qu'il est arriver. Trop de paramètre manquait à Talphan pour qu'il puisse estimé le temps que cela mettrait à se calmer. Cela dépendait des raisons de l'émeute, de la vitesse et la force réprimande des gardes... Cependant, si l'émeute était assez importante, elle souleverait une foule que les gardes n'étaient pas prêt d'arrêter de sitôt. Le sang coulerait sans doute... Il lança un regard mi-figue, mi-raison à Gne. Il semblait sérieux sur le fait de ne pas approcher une flamme, il devait avoir sur lui une quantité importante de produit chimique dangeureux. Rassurant. Enfin, il faisait assez clair pour qu'il n'ai pas besoin de torche pour voir. La bombe humaine n'avait donc rien à craindre. Maintenant, restait à savoir où il se dirigeait.  Ils avançaient, à ce qu'il semblait au voleur, vers les quartiers aisés. Les maisons devenaient plus grande, plus haute, plus belle, au fur et a mesure que les toits défilaient sous leurs pieds. Au loin, un batiment imposant régnait sur les alentours, avec ses hautes tours qui avaient l'effleuré les nuages. L'université de magie. Un lieu mystique, dont tous le monde avait entendu parler. Des magiciens lançant des boules de feu, redonnant vie à des cadavres et transformant les gêneurs en grenouille pour leurs apprendre à ce mêler de leurs affaires.  Des rumeurs pour la plupart fondées sur l'ignorance des non-initiés. Gne pensait que l'on pouvait trouver nombre d'objet de grande valeur là-bas, mais cela impliquait se frotter a des magiciens et peut-être même des assassin. Courageux, mais pas téméraire, Talphan n'était pas sûr de vouloir aller visiter l'université sans préparatif d'aucune sorte.  Pareillement, Gne avait émis l'hypothèse de faire un tour dans les bureaux de poste, récupérer tous paquets possible. L'idée était très alléchante, cependant c'était trop prêt de leur planque pour qu'il puisse s'y éternisé. Il fallait une solution de repli, dont il ne disposait pas pour le moment. Un pari risquer. De plus, ce genre de cambriolage était succeptible de se faire dans le futur s'ils se préparaient bien.  Là, ils avaient un avantage tout autre. Ils pouvaient espérer faire un maximum de maison sans être interrompu. Cela revenait à une course contre la montre.

"Les maisons de riche.  On peut essayer d'en visiter le plus possible avant que le vent tourne et que tout revienne à la normale. Je ne pense pas être prêt à me frotter a des mages et des assassins pour le moment. Et puis je ne pense pas que tu ais une planque aussi sûr sous le coude."


La cible était convenue, ils avançèrent encore un peu avant de se décider pour une maison en pierre blanche sur deux étage. Talphan proposa de rentrer par une fenêtre. Il avait de quoi l'ouvrir sans faire de bruit et rapidement. Il accrocha le grappin à la cheminée et après s'être assuré que pas une âme ne se trouvait dans la rue il descendit en rapelle jusqu'à la fênetre de l'étage en dessous de lui. D'une main, il sorti un petit objet, une sorte de tige muni à l'extrémité d'une pointe en diamant faites exprès pour couper le verre. D'un mouvement circulaire, il découpa un trou assez grand pour passé la main et poussa le morceau qui tomba dans la pièce. Il ouvrit le loquet de la fênetre et l'ouvrit en grand avant de se faufiler à l'intérieur. Personne. Il émit un petit sifflement pour signifier à son compère que la voie était libre. Il inspecta rapidement la pièce. Une chambre, une comode, une coiffeuse, un lit. La décoration était sobre mais raffiné. S'attaquant directement à chercher une boite à bijou surement non loin, Gne s'introduit à sa suite. Le laissant observer tout son saoul la pièce, il finit par dénicher une petite boite contenant quelques boucle d'oreilles et bague. Mettant la boite dans son sac il se retourna et déclara :

"Je te laisse prendre le haut, j'attaque à l'étage d'en dessous. Si il y a le moindre problème, siffle. On se retrouve sur le toit une fois terminé."

Lançant un dernier sourire à Gne, il s'élança vers la porte  l'ouvrit, partant à l'assaut de la maison.
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MessageSujet: Re: L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne)   L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne) EmptyDim 26 Juil - 17:58

Gne observait les lieux avec attention. La chambre était décidément simple, mais c'était une chambre pour une jeune femme, peut-être encore adolescente. Si tel était le cas, les parents s'étaient peut-être rendus au rassemblement. Alors que Talphan récupérait une petite boîte à Bijou, Gne se dit qu'il irait bien chercher plutôt la chambre des parents. Si madame était coquette, ils pourraient y trouver quelques joailleries sympathiques. Il prit quand même le temps d'ouvrir les tiroirs de la coiffeuse et de la vider de ces cosmétiques. Ceux-ci pourraient lui servir de matières premières. Une boucle d'oreille à perle cassée traînait au fond du tiroir, et Gne récupéra la perle. Elle ne valait guère plus qu'un cruchon de bière, mais c'était à peu près tout ce qu'ils pouvaient espérer maintenant que Talphan avait trouvé les bijoux.

Alors que son compère lui déclarait qu'il allait fouiller le RDC, Gne le rattrapa par l'épaule et lui chuchota à l'oreille:
"Fais gaffe quand même. La maison à l'air vide, mais les gens, surtout un peu fortunés, ont tendance à se barricader chez eux lors des temps troublés. Et certains ont des chiens, mais visiblement pas ici car il ne pourrait pas ne pas m'avoir senti avec tout ce que je transporte. Nous devons faire attention avant chaque maison. Lorsqu'elles sont vides, et si on n'entend rien près des murs mitoyens, alors on peut sans problèmes faire sauter ou fondre coffres et portes, et pour ça j'ai tout ce qu'il faut. Mais avant ça, il vaut mieux travailler discrètement."

Après un assentiment silencieux de son camarade, il le vit descendre l'escalier et s'attaqua lui-même à l'étage. Visiblement la maison était construite en profondeur, avec des pièces de part et d'autres d'un couloir central. Deux à gauche, trois à droite. Classique. Une trappe au plafond indiquait un grenier. Le loquet était poussiéreux. Mais un signe ne trompait pas: une empreinte très ténue d'une fine poussière grise se trouvait juste en dessous. Un type, ou plusieurs avait récemment fait quelque chose là-haut, voire y avait mis du monde, puis avait refermé et tenté de camoufler le tout. Seulement il avait dû marcher dans la poussière et s'il avait balayé, sa chaussure, elle, avait laissé une trace en partant.

Gne décida que ceci ferait l'occasion d'une inspection minutieuse ultérieure avec Talphan. Ainsi en cas de pépin ils pourraient tenter de s'enfuir directement par le toit, tout en gardant facilement la seule entrée.

Continuant silencieusement mais lentement sur le plancher, afin de ne pas faire craquer les planches, il ouvrit une première pièce. La salle d'eau. Bon, peu de chance. Ouvrant une commode sous le broc d'un homme qui visiblement avait besoin d'un rasoir en argent pour se raser (rasoir qui finit rapidement dans le sac de Gne), il découvrit néanmoins un peu de parfum  haut de gamme qu'il se permit de prendre. il le jetterait plus tard si besoin était de faire de la place, mais ces trucs valaient bien cher parfois. Ils étaient néanmoins difficiles à écouler. La pièce attenante était visiblement la chambre parentale. Un tableau de la famille impeccable trônait sur un mur, au dessus d'un bureau. Deux parents, trois gosses. Bien. Enfin, peut-être certains avaient-ils déjà quitté le cocon familial. Inspectant l'armoire, Gne y trouva des robes et des costumes de belle facture. pas d'uniforme, on était pas chez des dignitaires. La plus belle des robes finit roulée en boule dans le sac, ainsi que deux belles , une ceinture à boucle d'argent et de petits boutons brillants. Dans le bureau, de beau stylets décorés et tout une liasse de papier les accompagnèrent. Enfin la commode fut l'occasion d'une inspection minutieuse qui révéla une boîte à bijoux très chiche, dont certains étaient faux. Gne était déçu. Se redirigeant vers la porte, Gne tomba en arrêt devant le tableau.

Quel débile! Alors on voulait jouer au con hein? Et bien c'était bête de laisser un tel indice en plein dans la chambre.
Madame portait une tiare et un collier resplendissant. Ce devait vraiment être les plus grandes fiertés de la maîtresse de maison. On posait toujours avec ses plus beau atours après tout. Donc, à moins qu'ils aient "loués" ces bijoux ou autre, ce qui semble improbable, il y a dans cette maison au moins deux objets  magnifiques et chers. Et Gne était bien décidé à les trouver. Puis il réfléchit: ce n'étaient pas des pièces qu'on emmène ou qu'on porte quand on va dans une manifestation. Et la famille ne semblait pas être partie au loin, car le nécessaire de toilette était là. Donc les bijoux étaient forcément là. Peut-être un double fond? Repassant dans le couloir, Gne se dit que la pièce était effectivement moins profonde que le couloir. Même en comptant le mur extérieur, on pouvait aménager un fond d'au moins une bonne trentaine de centimètres. Mais les murs rendaient pleins depuis le couloir. Donc il devait s'agir d'un coffre dissimulé depuis la chambre. Ou bien il se gourait complètement.

Passant à la pièce en face, il fit rapidement le tour des trois dernières pièces. Une chambre double d'enfants, un secrétaire et une chambre d'amis. Des crochets encore au mur indiquaient qu'une arme avait récemment été décrochée des murs: l'homme aurait fait ses classes? Un livre était encore ouvert sur la table du meuble. Le parcourant rapidement des yeux, Gne se rendit compte qu'il s'agissait d'un livre de comptes: l'écriture était ronde et appliquée, peut-être celle d'une dame. En tout cas les affaires avait l'air confortables mais sans plus. Il s'agissait de marchands de vins. Si Gne ne tenait pas à prendre le livre (il faut bien que les gens vivent), il faucha une paire de factures oubliées là: il y aurait peut-être des adresses ou des noms intéressants dessus. Il se demanda si quelques bonnes bouteilles se trouvaient dans un hypothétique cellier au-dessous.

Ressortant, il attendit ensuite le retour de Talphan afin de décider de la suite: il faudrait de toute façon faire au moins sauter  soit la trappe du grenier soit le coffre éventuel. le bruit risquait d'ameuter du monde et il fallait donc désigner une cible prioritaire, car rien ne disait qu'ils auraient alors le temps de fouiller les deux parties.
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MessageSujet: Re: L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne)   L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne) EmptyMer 29 Juil - 9:21

Message de Talphan, humain.

S'enfonçant dans les ombres, Talphan se ressassa l'avertissement de Gne. Des baricades ? Des chiens ? Surtout pas des chiens ! Le voleur n'avait pas de très bonne affinités avec les animaux en général. Une randonnée équestre était un véritable suplice pour lui, incapable de se faire obéir du plus docile des poney. S'il tentait de carasser un chien, il y risquait quelques doigts. En général, si par l'aventure ses travaux l'amener à rencontrer un chien de garde, il préparait un peu de viande accompagné de quelques substance somnifère. Cela lui laissait le champ libre pour vaquer à ses occupations sans faire attention à une bête enragé prêt à lui sauté à la gorge. Léger comme une plume, il descendit les marches de l'escalier jusqu'au rez de chaussée en s'imaginant un cerbère l'attendant en bas. Il savait que ses craintes étaient ridicule, il n'y avait pas plus de chien ici que de bourgeois barricadé dans leur maison ici. C'était en tout cas ce que son sixième sens de voleur lui disait, ce dernier ne lui avait jamais fait défaut jusqu'ici. Talphan attendit en bas quelques secondes, tendant l'oreille. Rien. Il s'avança droit vers ce qui lui semblait être la salle à manger. Une grande table au milieu de la pièce, des chaises, un vaisselier, ça ne trompe pas. D'un geste nonchalant il attrapa l'un des chandeliers en argent disposé sur la table. Bien ouvragé et forgé dans un métal de bonne qualité, il pouvait valoir le coup de le prendre. C'était lourd et encombrant, mais le seul bien volé pour l'instant était une boite à bijou. En cas de nécessité, ils lacheraient les objets les plus encombrants. Après un petit tour dans le vaisselier qu'il allégea de toute son argenterie, Talphan pris le temps d'observer le tableau qui habillé le mur en face. Sa beauté était certes discutable, cependant elle était signé. Peut-être venait-elle d'un artiste moyennement connu. Représentant un paysage de fôret traversé par un petit ruisseau, les couleurs étaient un peu terne mais le coup de pinceau était assuré. Le marché de l'art était l'un des plus risqué, toujours fluctuant et on risquait de se faire avoir en pensant vendre une simple croute alors que l'artiste venait de gagner en notoriété, ou de mourir, alors que la toile valait son pesant de cacahuète. Dans le doute, le jeune homme sortit son poignard et découpa soigneusement la peinture en suivant le contour du cadre. Après l'avoir enroulé et ranger, il continua son exploration.

Le reste des pièces n'avait rien de notable, le petit salon simple où les résidant devait sans doute prendre le thé comportait quelques beau meuble mais rien de facilement transportable. Il ne trouva rien d'intéressant dans la cuisine, ce qui n'était pas étonnant, cependant il en profita pour se couper une tranche d'un fromage qui vivait sa vie sur la table et la mangea en entrant dans un scellier. Impressionné par le nombre de bouteille de vin différente qui y était entreposé, il en pris trois au hasard. Plus dans l'optique d'en profiter avec son camarade que pour les vendres. De plus il risquait de les brisé s'il ne faisait pas attention alors autant limité la casse au maximum. Après avoir vérifié que rien n'était passé sous son radar à richesse, il remontant, le coeur léger. Pas de chien, pas de barricade, quelques bien précieux et de l'alcool. Que demande le peuple... Il rejoint Gne qui l'attendait dans le couloir du premier étage. Ce dernier avait fini son inspection.


"J'ai pris tout ce qui valait le coup en bas, quelques chose d'intéressant de ton côté ?"

Ils firent le tour de ce qu'ils avaient récupéré, le butin n'était pas extraordinaire mais Talphan se souvenait avoir faire des casses bien moins lucratif. Ils étudièrent aussi la question du grenier et du potentiel coffre. Après avoir regardé à quel hauteur se trouvait la trappe, il se mit en position pour faire la courte échelle et dit :

"Va jeter un oeil pendant que je m'occupe du coffre, si l'on agit vite on peut tout rafler et partir sans que personne ne viennent nous déranger."

Camper sur ses positions, il fit son possible pour maintenir le plus stable possible Gne tandis que se dernier ouvrait la trappe du grenier et passait par cette dernière. Sans plus attendre, Talphan se mis à la recherche de ce fameux coffre qui était suceptible de contenir des bijoux très précieux. Gne était observateur et aucun détail ne lui avait échappé, c'était impressionnant. C'était maintenant au voleur de montré ses talents, de percer la combinaison du coffre et ils pourraient fêter leur succès autour d'une bonne bouteille de vin gagné le plus malhonnêtement qu'il soit.
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MessageSujet: Re: L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne)   L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne) EmptyMer 29 Juil - 12:48

Prenant appui sur Talphan, Gne fut surpris, et presque déçu, de ne pas avoir à faire sauter le verrou. Celui-ci s’avéra solide mais assez grossier et bon an mal an, en équilibre instable sur Talphan il finit tout de même par parvenir à le faire sauter simplement à l'aide de crochets. Gardant le verrou dans une poche, histoire soit de le garder pour lui soit de le remettre en place ensuite, il ouvrit prudemment la trappe, avant de se projeter rapidement au travers de l’embrasure, si fort qu’il en fit trébucher Talphan sous lui.
Roulant immédiatement en boule, il se releva, cherchant un éventuel adversaire des yeux. Après tout, il s’était tenu dans l’encadré lumineux de la seule entrée de la pièce, se découpant clairement dans la lumière qui filtrait dans la maison pendant que lui-même était relativement aveugle dans ce grenier poussiéreux. Fort heureusement, personne ne lui trancha la tête, ou autre expérience désagréable.
Repassant la tête par la trappe, il chuchota assez fort à Talphan :
« Tu es effectivement probablement beaucoup plus à même que moi d’ouvrir un coffre, je te fais confiance. Si toutefois il s’avérait que tu aies besoin de faire sauter quoi que ce soit, n’oublies pas de me faire signe ! Et cet endroit pue le rat crevé. ».

Se relevant et s’époussetant, Gne se mit à chercher d’éventuelles traces dans la poussière qui auraient pu indiquer pourquoi un homme avait décidé de rouvrir le grenier. Ce ne fut pas difficile. Il y avait plus ou moins des traces dans trois directions, plus tout un tas de piétinement. Suivant la première, Gne arriva à une très grosse malle surmontée d’une selle et un harnais de cuir, qui ne contenait au final que des couvertures, de l’eau, quelques aliments secs et tout ce qu’une famille pressée aurait plus ou moins besoin de prendre avant de filer en vitesse. On était chez des prévoyants.

Parce que Gne n’était pas cruel, il ne prit rien et continua sa visite. Le grenier était un empilement de vieilleries. On y trouvait des poupées, des jeux pour enfants, des draps miteux, une table, un vieux lit, et même de la vaisselle. Récupérant un dessous de plat  et une large assiette en cuivre sous le reste de vaisselle qui semblait sans valeur, il se dit qu’il arriverait sans peine à les négocier ou les fondre. Les deuxièmes traces menaient à une lucarne. Celui qui les y avait précédés l’avait barrée avec des barres de bois dans des logements en fer. De l’intérieur cela permettait de l’ouvrir assez vite, mais empêchait  quiconque d’entrer. Enfin le troisième  cheminement s’avéra un poil plus intéressant.

Menant à une sorte de grosse armoire verrouillée par un vieux cadenas rouillé qui retenait des chaînes, Gne fit sauter la serrure à l’aide d’une simple composition poudre-salpêtre à peine détonante. Il contenait principalement un uniforme de lieutenant vieux et élimé mais récemment entretenu, et un vieux sabre de cérémonie. Gne récupéra les épaulettes, les boutons et l’arme, calant précautionneusement cette dernière dans les sangles de sa besace. Visiblement elle avait peu servi, et l’homme avait dû travailler à l’arrière. Il récupéra aussi les bottes, à tout hasard, une paire de lunette qui traînait là, ainsi qu’un sifflet d’étain qui accompagnait la tenue pour on ne sait quelle raison. Enfin l’armoire contenait une longue-vue d’une trentaine de centimètres, simple mais de bonne facture et dont on pourrait sûrement tirer un prix très correct auprès du bon interlocuteur. Bien qu’encombrant, Gne la prit et la tint  dans sa main en sautant à bas du grenier.

Rejoignant Talphan , il dit alors qu’il passait la porte :
« Alors mon grand du nouveau ? Moi je suis déjà bien chargé, je ne pourrais pas prendre grand-chose de plus, si ce n'est en posant d'autres trucs. T’as trouvé où se trouvait le coffre, on est riches ? Faudrait voir à pas traîner non plus, imagines qu’un connard donne l’alerte ! ».
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MessageSujet: Re: L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne)   L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne) EmptyJeu 30 Juil - 13:04

Message de Talphan, humain.

Après la réflexion de Gne, Talphan se félicita d'avoir choisi d'ouvrir le coffre. Croisé des cadavres de petits rongeur mort depuis un certain temps n'était pas une perspective qui l'emballé plus que ça. A bien y réfléchir, cette perspective ne devait pas emballer grand monde.  Là n'était pas la question, le voleur avait du pain sur la planche. Il inspecta tout d'abord le mur de la chambre, son camarade avait eu l'oeil de remarque que quelque chose clochait. Il était plus profond que ceux des autres pièces, dissimulant donc très probablement un coffre caché derrière un tableau. Ce n'était pas bien dur à deviner, les riches se servait toujours d'un tableau pour dissimuler un coffre rempli de bien précieux. Cela manquait clairement d'originalité, pourquoi ne pas se servir d'une bibliothèque à la place ? Si l'on faisait un trou a travers le bois et qu'on le camouflait avec des livres, cela faisait très bien l'affaire.  Non, c'était toujours un fichu tableau. Et un moche en plus. En décrochant le dit tableau, il le jeta négligeament sur le lit et sortant ses outils de crochetage. C'était un verrou complexe, conçus pour être bien plus difficile a crocheter qu'une simple serrure de porte. C'était censé rebuté le premier gredin venu, puisque ce n'était pas possible de forcer le coffre lui même, fait d'une épaisse couche de métal. Mais ce n'était pas ça qui allait arrêter Talphan. Il en avait vu d'autre et la situation n'était pas critique. Prenant une inspiration, il se lança à la tâche. Les enseignements de son père lui revenait, c'était comme s'il le revoyait. Ses yeux grand ouvert dans l'obscurité, une main rassurante posé sur épaule lorsqu'il lui disait à voix basse comment procédé.

"Ne te précipite pas mon garçon, tu dois prendre ton temps. Le crochetage demande de la douceur et de la patience. Fais abstraction de tout ce qui se passe autour de toi. Ecoute simplement ce que les crochets te disent, ressent chaque vibration comme si c'était ta propre respiration. Voilà, doucement... Doucement... Gagné !"

Il entendit le craquement significatif d'un verrou qui s'ouvre docilement et la porte du coffre s'ouvrit lentement vers lui. Cela lui avait pris de longue minute, mais cela avait payé.  L'image de son père avait bien sûr disparu, cependant il ne put s'empêcher de le remercier à voix basse, comme s'il pouvait l'entendre.  Secouant la tête,il se reprit. Ce n'était pas le moment de se laisser aller à ses rêveries. Il vida le contenu du coffre, une tiare, un collier et deux bagues certie de pierre précieuse. Il referma le coffre et raccrocha l'immonde croûte qui servait à le dissimuler. Le pas léger, Talphan sortit rejoignit Gne qui venait de redescendre de son tour au grenier, ce dernier lui demandant s'ils pouvaient maintenant partir.  Le voleur acquiesça.


"Bien sûr qu'on est riche. Tu n'aurais pas confiance en moi ? Cela me peine que tu puisse penser que j'échoue. Aller, rentrons boire un verre pour fêter ça."

Il accompagna les paroles du geste et parti droit vers la chambre par laquelle ils s'étaient tous les deux introduit. Après avoir vérifié que la rue était vide en dessus, il grimpa sur le toit et attendit son ami assis accroupi en humant l'air frais d'une bonne matinée bien commencé. Si cela pouvait toujours se passait sans anicroche d'aucune sorte comme cette fois, cela serait parfait. Il en doutait, aujourd'hui la chance leur avait souri, mieux valait ne pas trop s'y habituer. Lorsque la tête de Gne arriva enfin à un niveau où l'on pouvait le voir, Talphan demande :


"On rentre déposé ça et... après ? Je serais curieux de savoir ce qui se passe quand même. Il avait l'air d'avoir du grabuge déjà tout à l'heure."

Son regard se porta au loin. Qu'est-ce qu'il se passait en ville ? La question n'avait toujours pas été résolu. De plus la curiosité n'avait pas tué le chat. Enfin si, peut être, il ne se souvenait plus très bien de l'expression.  Ils commençèrent tout deux à prendre le chemin pour retourner à la planque, de toute façon ils devaient forcément posé leur butin avant d'aller où que ce soit ailleurs. Même si le "ailleurs" était encore à définir.
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MessageSujet: Re: L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne)   L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne) EmptyVen 31 Juil - 10:34

Gne marchait derrière Talphan, cherchant sous son crâne le nom des différents receleurs à qui ils pourraient s'adresser. Ce n'était pas tout de voler, encore fallait-il écouler la marchandise. Si les objets les plus communs trouveraient leurs places dans presque tous les bazars, ils n'avaient vraisemblablement pas le standing pour posséder des instruments en argents, des chandeliers, ou plus encore des bijoux d'une telle finesse. Bon Dieu, ils doivent valoir leur poids en métaux précieux! Il faudrait les stocker quelque part, bien cachés, le temps de trouver la bonne personne.

"A moins que tu aies dans ta manche des noms de receleurs très particuliers, pour les pièces maîtresses et aisément identifiables que sont les bijoux, il faudra qu'on active nos réseaux. ça prendra peut-être un jour ou deux. Il va falloir trouver une bonne planque, peut-être derrière des planches."

Se posant dans leur repaire, ils entreprirent de compter et d'estimer le butin. La journée était bien bonne, et en ce qui concernait Gne, elle avait été meilleure que bien es autres. Ressortant le papier et les factures, il lut ces dernières attentivement, afin de mémoriser les emplacements des entrepôts. Ceux-ci se trouvaient un peu excentrés dans la ville, mais ne connaissant pas l'adresse précise en question, c'est tout ce qu'il put en dire. peut-être irait-il visiter les lieux un jour. Prenant la parole il dit:
"Je te propose tout d'abord de prendre la moitié du butin aisément "écoulables" et d'essayer de trouver quelqu'un qui serait intéressé. Je ne sais pas si tous seront disponibles aujourd'hui, mais je me sentirais mieux avec quelques pièces dans ma main. En plus j'en connais un ou deux qui se trouvent entre nous et le palais, donc si tu désires en apprendre plus sur ce qui se passe là-bas, c'est sur notre route. 50/50 ça te va? C'est toi qui a ouvert le coffre, mais c'est moi qui l'ai trouvé après tout.".

Reprenant leurs fripes, beaucoup plus légers désormais, ils ressortirent par le toit. Gne avait posé presque tout son attirail. Ne lui restait plus que des préparations toutes prêtes pour quelques explosions, deux mètres de mèches bien enroulées en pelote, son briquet, une bombe lumineuse au phosphore/magnésium et deux fumigènes dégueulasses. Mine de rien, ça ne pesait pas lourd et ça prenait peu de place. Ils les avaient attaché sous ses vêtements, disponibles aisément. Son sac contenait les objets en cuivre du grenier et la robe qu'il avait fauché. Talphan avait le reste de ce qu'ils emportaient.

"Est-ce qu'on aurait pas intérêt à prendre la longue-vue, histoire de pouvoir guetter de plsu loin?".

Aux Postes, un groupe de trois hommes s’enfuyait en courant, poursuivis par une troupe plus nombreuses d'hommes aux uniformes des postiers royaux armés de... bâtons et de lances. La journée était visiblement agitée de partout. Il fallait faire attention de ne pas tomber sur des rivaux.

La fumée du côté du palais avait disparue, mais on distinguait maintenant la foule d'ici, pourtant distante de plusieurs kilomètres. Une gigantesque masse se grouillait. La situation devenait sûrement très tendue. Et un problème plus important encore se posait:
"J'ai la dalle et je meurs de soif. on prend du pain et de la gnôle en passant, et on va où tu veux compagnon."
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MessageSujet: Re: L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne)   L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne) EmptySam 1 Aoû - 20:26

Message de Talphan, humain.

Le retour se fit sans incident et rapidement, Gne réfléchissait à l'arrière laissant Talphan retrouver seul le chemin de la planque. Ce petit exercice ne lui faisait pas de mal, même s'il était assez sûr de lui. Ils n'avaient pas fait tant de détour que ça, la route était donc assez rectiligne. A un moment, Gne partagea le fruit de ses réflexions. Il allait leur falloir trouver quelqu'un à qui vendre leur trouvaille. La première réflexion le fit presque rire, vingt-quatre heure plus tôt il n'avait pas la moindre idée d'où il allait dormir, alors avoir un réseau de receleur ... Cependant le voleur hocha la tête, en effet cela leur prendrait quelques jours pour trouver un revendeur qui prendrait les bijoux ou la peinture. Encore que, restait encore à savoir si la peinture avait une quelconque valeur pécuniaire.  Sinon, il pourrait toujours s'en servir pour allumé un feu. Une fois arrivé, Talphan prit ses aises et déballa les objets volés assis sur une petite caisse en bois qui traîner par là. Il posa soigneusement les bouteilles de vins dans un coin, les gardant pour plus tard. Il en profiter pour dérouler la peinture pour l'observer plus minutieusement. Profitant aussi de l'occasion pour la montré à Gne, des fois que ce dernier veuille la mettre au mur de sa chambre, mais ce dernier était en train de lire attentivement des papiers. Haussant les épaules, Talphan sortit de qu'il restait et se mit à jongler avec les deux chandeliers. La tache n'était pas si ardu qu'on pouvait le croire, c'était surtout une question d'équilibre et d'habilité, cela ne nécessitait pas forcément d'être un saltimbanque. Il jonglait toujours tandis son comparse lui proposait d'aller voir des gens qu'il connaissait puis d'ensuite faire un tour du côté du palais voir ce qui se tramait.

"Cela me parait raisonnable, pour le partage j'entend. C'est logique que ce soit partagé équitablement, après tout aucun de nous ne lambinait pendant que l'autre faisait tout le travail.

Il cessa ses pitreries et rangea les chandeliers dans le sac avec toute l'argenterie. Cela restait très clairement le plus simple à vendre, si ce n'était pas comme tel on pouvait toujours refondre l'argent pour en faire autre chose. Et l'argent, sans valoir une fortune, pouvait rapporté une somme coquette. Ce sont aussi des biens beaucoup moins facilement identifiable, une cuillère reste une cuillère, qu'importe si elle est en bois ou en argent. Gne demanda s'ils devaient prendre la longue-vue. Talphan acquiesça, c'était une bonne idée. Ils pourraient ainsi observer de loin sans trop se mélanger à la foule si tout cela dégénéré. Ils sortirent donc, apercevant trois gredin en pleine fuite désespérée, suivit de postier prêt à les rosser si l'un d'entre faisait l'erreur de se laisser rattrapé. Bonne décision de ne pas piller la poste ce matin semblait-il... Le trajet se passa sans autre incident notable, pas de rixe en pleine rue, ni de gens louche qui rôdait dans les ombres. Cependant, à mesure qu'ils se rapprochaient du palais, ils avaient un aperçu de la foule venu crier son mécontentement devant le palais. C'était impressionnant, toute la ville c'était donné rendez-vous pour pousser sa gueulante. Sur cette vision, Gne déclara avoir faim et soif. Tant qu'ils s'arrêtaient régler ces besoins fondamental, libre à Talphan de choisir la destination ensuite. Ce qu'ils firent donc, ils trouvèrent un vendeur à la sauvette en se rapprochant du palais dans, prenant de quoi manger pour eux deux et bien sûr un peu d'alcool. Plus ils se rapprochaient, plus les rues semblaient se remplir de gens qui allaient et venaient. Certains fuyait masse de monde prête à exploser à la moindre étincelle, comme l'une des préparation de Gne, d'autre au contraire se précipitait pour la rejoindre.  Une fois arrivé à ce qu'ils jugeaient assez prêt, il prirent la tangente et revinrent sur les toits de la ville. Une fois en hauteur, ils purent s’asseoir. Talphan pris la longue vue, observant ce qui se passait prêt du palais tandis que Gne entamait son repas.

"Qu'est-ce qui se passe au juste, tu as une idée ? La foule semble remonté. Et pas qu'un peu. Ils viennent vraiment prendre la tête du roi ... ?"
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MessageSujet: Re: L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne)   L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne) EmptyDim 2 Aoû - 21:08

Gne mangeait de bon appétit. Ils avaient sans mal trouvé un vendeur de nourriture à la sauvette, ceux-ci ayant largement flairé le moyen de joindre l’utile à l’agréable au milieu d’une foule pleine de clients potentiels. C’était un peu comme apporter du travail pendant ses loisirs. Ils avaient là du pain, une sorte de bouillie de viande qui était probablement faite des milliers de pigeons qui pullulaient en ville, un peu d’alcool d’origine douteuse et de l’eau. Se faisant une grosse tartine et mordant à pleines dents tout en écoutant Talphan, Gne répondit, la bouche à moitié pleine :

« mfreuh fsais …(gloups) hum pardon, je ne sais pas. Mais c’est fort possible. Ce que je sais c’est qu’il y a quelques mois, plus d’une demi-année, j’ai été mis sur une piste lors d’une rencontre avec une certaine Attalia Nosson (1). Nous recherchions le même objet : un cadeau diplomatique servi aux démons par un cousin du roi ou quelque chose comme ça. Nous aurions pu réussir à le subtiliser si elle ne m’avait pas abandonné au premier pépin, accroché à un mur au-dessus d’un brasier. J’ai eu de la chance de m’en sortir cette nuit-là. Peu après, le roi a commencé à publiquement s’entourer de gens douteux, dont pour certains des démons, et les disparitions ont pris de l’ampleur. Les agents officiels de la royauté ne trouvaient jamais rien, sinon des vauriens qu’ils accusaient des crimes. Et parmi eux, il y avait justement des types que j’avais croisés cette nuit-là. J’étais donc persuadé qu’un membre au moins de la famille royale était impliqué. Mais je ne savais pas que c’était à ce point… Et puis qui irait écouter un scribe ou un voleur ? J’ai bien essayé de mener une enquête, mais celle-ci a tourné court², par ma faute je le crains. Ce qu’il faut retenir c’est que le roi a fait enlever un bon paquet d’enfants, peut-être une centaine, peut-être plus, je n’en ai aucune idée. Mais que ceci ajouté à ses nouveaux conseillers, ça doit tellement filer les chocottes aux gens qu’ils se protègent. Et le seul moyen de virer ce roi, c’est peut-être de lui faire sauter la tête. Il y a un type du coin qui appelle à la justice notamment. On le surnomme Face-de-Marbre. Mais je ne connais ni son visage ni son vrai nom. On dit aussi qu'une démone a fomenté la révolution au Havre Rebelle et s'est mise en route, mais je ne sais pas si elle est déjà arrivée. Son nom c'est Cachaça, ou quelque chose du genre. Après je ne serai pas contre filer un coup de mains aux émeutiers, même si je ne sais pas comment. J’ai horreur des démons et avoir un roi infanticide à leur botte ne m’enchante pas. »

Il ne savait pas trop quoi préciser d’autre. Alors pour passer le temps, il ouvrit d’une pichenette la bouteille de gnôle et entreprit de s’en servir consciencieusement une belle rasade dans le gosier. Hum, il y avait de la pomme de terre, et des herbes quelconques. Pour le reste, il ne savait pas encore. Mais quelques gorgées de plus sauraient dévoiler à Gne le contenu de cette bouteille ou le soûlerait trop pour s’en soucier. Juste, il entreprit de la passer à Talphan, puis prit une de ses fameuses pastilles de K’fé. Il passa aussi la boîte à son compagnon, juste au cas où.

« Et si on allait voir si on ne peut pas trouver un autre passage ? Ce palais doit bien avoir un traitement des eaux usées, ou quelque chose comme ça ? »

Puis sans attendre la réponse, Gne entreprit de redescendre pour acheter deux pommes à un gamin qui les trimballait dans un panier. Il remonta ensuite et lança la seconde pomme en direction de Talphan, qui l’attrapa adroitement sans sourciller. Prenant une grande bouchée, Gne lança enfin :
« alors, avec toutes ces nouvelles infos, qu’est-ce que tu cogites ? »


1 voir Rencontre Nocturne
² voir  Nécessité fait loi: une recette bien acquise.

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MessageSujet: Re: L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne)   L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne) EmptyMar 4 Aoû - 15:24

Message de Talphan, humain.

Toute cette conversation laissait Talphan perplexe. Cela lui faisait beaucoup à digéré d'un coup. Il écoutait Gne en mangeant lentement son pain et son bouillon de "viande". Pour aujourd'hui il se souciait peu de ce que pouvais contenir son assiette, ses soucis étaient tout autre. La situation était vraiment critique et il en prenait totalement conscience maintenant. Le roi qui était à la tête du pays était corrompu, enlevait des enfants pour faire on ne sait quoi avec et semblait même se mêler avec des démons aux mœurs très douteuse. Tout cela ne laissait présager rien de bon sur les rapports que le royaume humain allaient entretenir avec leur voisins démoniaques si une corrélation entre les deux était fait. Talphan n'avait pas vraiment d'a priori  sur la race des démons,  ils étaient capable du pire, certes, mais l'homme aussi. Sans forcément parler d'amitié, le voleur s'était vu avec des contacts démoniaque fiable et de confiance, alors il évitait la stigmatisation raciale. Il admettait tout de même que la situation actuel n'était pas géniale, et que le roi méritait de perdre la tête pour ses agissements malfaisant. Le silence apparut, Gne aurait bien aider ce peuple qui criait vengeance, mais comment ? Prenant la bouteille de gnôle tendu vers lui, Talphan en bu une bonne rasade. Pas forcément la meilleur idée de la journée, mais cela l'aidait à faire passer la pilule. Il refusa cependant une des fameuse pastille énergisante que lui proposait  Gne, Talphan doutait  que ces dernières aiderait à faire passer sa fatigue qui était mentale et pas physique. S'allongeant de tout son long pour contempler le ciel, le jeune homme étudia l'idée de son camarade. Rentrer dans le palais était jouable, la garde avait sûrement beaucoup à faire avec les émeutes et le roi à protéger, s'ils trouvaient un passage dérobé par les égouts ou autre... Ils pouvaient peut être apporter leur pierre à l'édifice de cette révolte, de plus, trouver un accès secondaire au palais ne pouvais pas faire de mal. Gne parti, laissant Talphan seul avec lui même. Il observa le ciel, la journée était belle. Le temps était clair, quelque petit nuage blanc flottait librement dans un ciel bleu, quand on voyait ça, on se demandait comment une telle folie agitation pouvait avoir lieu dans ce bas monde. Pourtant elle avait bien lieu et se laisser aller à la contemplation n'arrangerait pas les choses. Talphan se redressa quand son ami revint et lui jeta une pomme. Sa main la rattrapa sans même qu'il y pense, comme si elle avait une volonté propre, et il mordit comme si de rien n'était. Gne voulait savoir à quoi est-ce qu'il pouvait bien penser. La liste risquait d'être longue, mais il s'efforça quand même de répondre.

"Je me dis que le système est vraiment parti en vrille. Il y a quelque rumeur dans la campagne du pays sur ces enlèvements, sur la possible implication du roi. Rien de bien concret. Et je n'ai croisé personne en venant ici qui était prêt à prendre les armes pour cela, ils ne se sentent pas impacter par ce qui se passe. Tant que les impôts ne sont pas trop exorbitant et que l'ombre de la guerre ne plane pas, tout le monde se fiche de ce qui peut se passer dans le palais. Toute notre société est bancale. C'est ce que disait mon père, la société est bancale et vivre dedans ne fera que te rendre toi aussi bancale. Aujourd'hui, c'est le moment de redresser la barre. Entrons dans ce fichu palais !"

D'un mouvement fluide, il se releva et mordit à pleine dent dans sa pomme comme pour affirmé sa détermination. Il ne s'avança pas plus cependant pour prendre la tête de l'expédition, étant donné qu'il ne savait pas où trouver un accès au égout depuis leur emplacement. Mais le cœur y était, c'était déjà ça. Surtout qu'il ne savait pas exactement ce qui se tramait dans l'enceinte même du palais royal. Il valait surement mieux d'ailleurs, sinon sa détermination aurait peut être vacillé, mais pour l'heure son expression inspirait la confiance en soi. Gne se laisserait peut être inspiré par ce nouvel esprit de l'aventure.
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MessageSujet: Re: L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne)   L'entrée dans la cour des grands (Talphan - Gne) EmptyJeu 6 Aoû - 22:57

Gne écouta patiemment les réflexions de Talphan, qui semblaient mûrement réfléchies et pleine de bon sens. Curieux, il s'allongea à côté de son nouveau compagnon qui, après s'être relevé d'un bond et semblant être la proie d'une intense réflexion, s'était rassi et fixait d'un air sombre le palais imposant et franchement massif qui se dressait à quelques dizaines de mètre d'eux. Mâchant à moitié sa pomme en même temps, Gne répondit:

Il y a beaucoup de vrai dans ce que tu dis. Tout ce que demandent les gens, c'est du pain dans leurs assiettes, un toit où s'abriter, de quoi rire un peu de temps en temps et une sécurité relative. Le reste, et bien... aujourd'hui c'est superflu. Mais je vois ce que tu veux dire. Et effectivement ce monde est devenu bancale, mais moi je le suis déjà depuis pas mal de temps, alors ça m'arrange, tant que mon pénis reste bien droit haha! Oh, je rigole, détends-toi c'était pour détendre l'atmosphère, ajouta-t-il en voyant le regard interloqué de Talphan, Aujourd'hui on a peut être effectivement moyen de faire quelque chose. Ça veut pas dire que tout va bien aller tout de suite remarque. Mais j'imagine qu'une correction de quelques degrés, ça rendra déjà la société moins penchée. Je vais te suivre sur ce coup-là. J'espère juste qu'on n'installera pas un type encore pire en lieu et place de ce taré."
.

En contrebas des bâtiments, la foule continuait d'invectiver le vent et de lever le poing, mais rien ne se passait vraiment. Un capitaine ou un homme du guet, ou peut-être bien les deux à la fois, parlementait avec la foule, pendant que ses hommes tapaient du tronc d'arbre joyeusement contre la porte. Mais avec une lourde porte durcie au feu, pour peu qu'ils aient glissé une ou deux barres derrière, il faudrait un moment avant ne serait-ce que la faire trembler.  Se redressant à demi, Gne se mit à évaluer les chances de faire sauter la porte. Elles n'étaient pas si minces, pour peu que personne ne les prennent pour cibles pendant le processus. En revanche, si des dispositifs intérieurs comme des herses suivaient, avec des systèmes pour se défendre des assaillants, alors les choses seraient plus compliquées. Voire impossibles.

"Je crois qu'il va me falloir beaucoup, beaucoup de produits, et du temps. Mais je peux faire tomber cette porte sans que personne ne se blesse, si le grand type en armure étincelante de bourgeois est prêt à nous écouter. Thermite et grand coups de marteau sur les zones du bas, et pour les gonds du haut, il faudrait plusieurs charges coordonnées placées près des emplacements potentiels des gonds intérieurs. Le but étant autant de faire sauter autant  le gond qu'autrement la pierre dans laquelle est enfoncée le python de gond. Si ça fonctionne, ce qui n'est pas dit, alors une grosse traction avec des gros chevaux de bâts devrait suffire à faire sortir le tout. Mais ça demande toute ma réserve, et il risque d'en manquer encore.".

Se relevant tout à fait, et proposant son bras à Talphan qui s'en saisit et se releva à son tour, nos deux héros se balancèrent ensuite doucement, les pieds dans le vide et réfléchissant à ce qui était peut-être en train de se produire sous leurs yeux. Peut-être que pour une fois, le monde allait changer pour le mieux. Peut-être, pouvait-on même rêver, un homme qui ne serait pas choisi par son nom de famille mais par ses qualités sortirait-il de ce même palais demain ou après-demain, coiffé d'une couronne si haï ou ignorée, et la rendrait-il patiemment adulée, à force de patience, de courage, de bonté et d'intelligence. Peut-être que rien ne bougerait. Mais si nul ne bougeait aujourd'hui, c'est assurément ce qui finirait de toute façon par arriver. Il fallait faire bouger les choses. Et pour les faire bouger, il fallait en faire partie.

Sautant à bas du toit, se frayant un passage dans la foule dense, nos deux compères reprirent leur anonymat pour quelques minutes, simplement le temps d'approcher ce palais si mystérieux en décidant de la future marche à suivre; se préparant à voir le système tel qu'ils l'avaient connu trembler sur ses bases, et espérant que ressortiraient du séisme un ordre nouveau et plein de promesses. Et de bière. Et de richesses. Faut garder quand même ce genre de choses après tout, ça fait des repères...On ne peut pas jeter la tête du roi avec l'eau du bain, comme on dit.



Note: ainsi prend fin "L'entrée dans la cour des grands" de Talphan et Gne.
Une "suite" se déroulera dans l'un des topics évènement de la chute du roi.
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