À court d'argent, je venais de passer la nuit chez mon employeur du moment, qui n'était pas riche, j'avais donc dormi sur un canapé qui était trop court pour moi. J'avais mal au dos. Je m'étais réveillé plusieurs fois dans la nuit et vers 4 heures du matin, je décidais que j'avais assez souffert et m'étais levé. À moitié endormi, je quittais le siège de la guilde des libraires elfes exportés dans le royaume humain. Argon, le gratte-papier toujours somnolent le jour, était étonnamment réveillé et en pleine forme à cette heure là. Il m'interpela avant que je ne passe la porte pour me dire qu'il y aura du travail pour moi vers la fin de matinée. Je devrais donc revenir avant l'heure du repas. Je notais cette information dans ma tête et salua l'elfe en refermant la porte de la guilde derrière moi.
Il faisait encore nuit, le soleil ne se lèverait pas avant quelques heures. Qu'allais-je faire pendant ce temps ? Il faisait froid, je n'avais pas un sous en poche et mal au dos.
Je errais dans les rues. Les maisons étaient fermées, il n'y avait pas une lueur en ville, aucunes bougies d'allumées.
De nuit, la cité humaine n'était pas aussi belle que de jour, je la trouvais un peu menaçante, même si elle bénéficiait de la lumières des étoiles. La cité Blanche, ne bénéficiait pas, sous le feuillage des grands arbres, du ciel étoilé et de sa lumière. Pour autant, la belle cité me semblait moins menaçante de nuit que la cité que j'explorais maintenant.

Je me baladais dans les rues, petit à petit la ville se réveillait. J'entendais s'agiter une boulangerie par là, une auberge par ci. Ça allait bientôt être l'heure. Les premières lueurs du jours apparaissaient dans le ciel.
Je me dirigeais vers le palais royal, là où j'avais quitté Ewilane la veille.
Je me remémorais les événements de la veille et me demandais ce que tous ça pouvais bien signifiais. Je n'arrivais pas à trouver une explication plausible. Cette femme avait mené le roi par le bout du nez. J'en étais toujours ébahi.