La dernière requête de mon supérieur (enfants enlevés, equipe Alpha) (Rakshasa - Shrikan - Mordred

Le lendemain de mon pot départ, mon réveil fut un peu douloureux et je me rendis compte de dormir sur le comptoir de la taverne pendant quelque heures. Quand le patron m'invita à sortir de l'établissement après avoir réglé l'addition salée de la veille. Une fois à l'extérieur, je partis vers la garnison pour prendre mes affaires et je m'apprêtai à quitter le bâtiment quand mon commandant m'interpella. Une nouvelle inquiétante venant de la capitale arriva vers nous, il s'agit d'enlèvement d'enfants à travers tout le royaume et les derniers se situèrent dans une cité portuaire: Velport.

Ce fut le dernier ordre venant de mon commandant et il m'ordonna avec autorité d'aller dans la cité et de retrouver les enfants. Je fis un salut militaire avec la main droite et je tournai les talons pour me diriger vers cette cité portuaire. En quittant les rues, j'appelai mon aigle géant lorsque j'atteignis une route de campagne et je me revêtis de l' ancien manteau de mon illustre milice surnommée " tueuse de dragons". Toutefois je décidai de rajouter une cape bleue achetée à un marchand ambulant pour masquer le blason. Je rangeai le manteau d'une peau de créature laineuse retournée avec l'emblème du royaume humain apposé sur le côté gauche dans une grande sacoche. Je partis sur le dos de mon familier pour atteindre plus rapidement Velport.

Quelques mètres avant arriver à la cité portuaire, je pris la décision de continuer mon chemin à pied pour me rendre discrète. Cependant la taille de mon épée attira les regards vers moi et j'eus l'impression de redevenir une chasseresse de primes, mais travaillant cette fois-ci pour le compte du royaume humain. Je me dirigeai vers la taverne du coin et quand j'entrai dans la pièce du bâtiment, j'entendis un homme sur le comptoir qui hurla. Il s'agissait du propriétaire, il donnait une prime un peu particulière à la personne qui ramenai son enfant. Elle et ses associés pouvaient commander à vie des consommations. Un demi-cercle d'espace se forma devant foule qui cria de joie à l'annonce de la prime. Mais personne ne s'avançait pour le moment, car il exigeait une équipe pour recevoir la récompense.

Je me faufilai difficilement dans la marée humaine et je me plaçai dans le demi-cercle. Il eut plusieurs rires en cœur, mais les yeux se portèrent sur ma grande épée à deux mains enroulée d'un gros morceau de bandelettes. Il y avait un sacré contraste entre ma taille et celle de mon arme. Le propriétaire calma tout les clients en me désignant comme une professionnelle et il attendit la venue de mon futur partenaire d'un moment.

Après avoir retrouvé la petite de ma troupe, j'étais retournée vers elle. Me séparant de Zürn et de Tristan, j'en revenais à mes compagnons de base. Mais la colère couvait en moi. Comment osaient ils... enlever des enfants, et pour un but peu louable. Et le commanditaire... rien que cette information me donnait presque envie de vomir. Même dans ce monde, certains commettent de telles folie. Installée à la taverne avec mes compagnons pour célébrer le retour de la petite, mon esprit était ailleurs. J'étais... tiraillée. Ma colère et mon instinct me poussaient à me révolter, à aller à la source du mal pour l'éradiquer avant qu'il ne prenne trop d'ampleur. Car même si je n'avais pas de preuves tangibles, même s'il n'y avait aucun véritable indice à part ce sceau royal, je sentais que quelque chose clochait. La ville même semblait pleine de tension, d'une humeur nauséeuse et donnait une impression d'inconfort. Cependant... ma raison me poussait à rester en dehors de ça. Si je m'engageais sur un tel chemin, je savais que j'aurais, tôt ou tard, à utiliser mes pouvoirs. A montrer ce que je suis, à en souffrir pour rien. Un monstre, de nouveau pointé du doigt, mis à l'écart, et utilisé pour les fins d'un autre. Je n'aurais plus aucun espoir de passer pour une personne "normale". Une humaine, ou à la rigueur un elfe. Pas un de ces mythes sanglant qui ne donne que la peur ou le dégoût. J'étais fatiguée, et ma raison ne cessait de me le rappeler. Se battre, pour quoi faire ? Quel résultat ? Personne ne va t'applaudir, personne ne va te prendre en héro. Tu n'auras rien à y gagner.

Mais ma conscience ? Elle, au contraire, me disait de faire ce qui était juste. Je regardais la petite, qui riait et se remettait de ses émotions. Les enfants.... s'en prendre à eux était un terrible crime, universel et intemporel. Je ne saurais le tolérer. Et je ne le tolèrerais pas. Je me levais de la table de la taverne, et remontais dans ma chambre. Là, je pris mes affaires et me changeais. Je mettais des habits d'hommes, ceux dignes d'un baroudeur ne vivant qu'en pleine nature sauvage. J'accrochais aussi les parcelles de mon armure blanche sur moi, et mes deux sabres courts dans mon dos. Je tressais rapidement mes cheveux, remplis mon sac uniquement de nécessaire et mis ma cape sur le dos. Non, je ne tolérerais pas un tel affront. Pas avec moi vivante sur cette terre. Mes habitudes revenaient, à me mêler de ce qui n'était pas mes affaires. Tant pis si j'en pâtis, aussi bien physiquement que moralement. Si je dois faire couler du sang et détruire un empire pour amener justice, qu'il en soit ainsi. Car ce n'est pas comme si je ne l'avais pas déjà fait par le passé...

Je descendis vers la salle à manger, pour rejoindre mes compagnons qui finissaient de manger. Ils me regardèrent avec étonnement, ne comprenant pas trop. Mais je pris les devants, parlant sèchement et presque autoritairement. La Shrikan douce et chaleureuse n'était plus pour le moment. La chasseuse, la guerrière était de retour pour un dernier travail.

" Je suis désolée, mais je vais devoir vous laisser. Pour quelques jours du moins. Ne faites pas attention à moi, je reviendrais vers vous dès que possible."

Mes habits et mon air sérieux trahissaient le but de ma mission. Ils savaient que je n'étais en rien satisfaite du simple fait d'avoir retrouvé la petite. Ils savaient que j'étais toujours en colère. Par contre, ils ne savaient pas ce que j'avais fait pour elle. Que j'étais allée me battre pour la récupérer. D'ailleurs, cela m'avait un peu fatigué, mais moins que ce que je pensais. Ils me regardaient avec surprise, et la chanteuse de la troupe me demanda avec humeur pourquoi je partais encore, et surtout dans cet accoutrement. Mais les autres, qui avaient plus de sens et l'esprit vif qu'elle, comprirent. Ils hochèrent la tête, et le patron de la troupe me dit que bien entendu je ne serais pas payée si je ne fais pas les spectacles. Cependant, j'étais toujours la bienvenue. Je les saluais de la tête, et partais. sans me retourner. L'heure de la chasse avait sonné.

* ~ *

Bien qu'étant d'humeur tumultueuse, je n'étais pas suicidaire ni stupide pour autant. Me plonger dans une telle quête seule était dangereux, surtout vu mon état. Sans ce scellé, cela aurait été une formalité. Mais étant limitée au niveau de l'utilisation de mes pouvoirs, et ne sachant pas quelle était la limite à ne pas franchir, il faut que je me donne une assurance. Les rumeurs concernant ces enlèvements ne cessaient d'enfler. Maintenant, plusieurs équipes se formaient pour rechercher les ravisseurs, mais de ce que j'avais entendu, aucun ne semblait avoir les mêmes pistes que moi. Je réfléchissais, observant les différentes possibilités. Il existait une compagnie qui semblait plus sérieuse que les autres. Je décidais d'aller les voir.

Les convaincre ne fut pas une chose facile. Ni même celle de les faire adhérer à mes contraintes. Ils ne me faisaient pas confiance, et faisaient tout pour que je donne l'information en échange d'un peu d'argent. Mais je tenais à moi même participer à cette quête, ayant un compte à régler avec ces kidnappeurs. Je leur faisais part qu'en plus de l'information, j'étais une excellente bretteuse, et que j'excellais dans la traque nocturne. ayant déjà eu affaires à ces gens, je savais plus ou moins à quoi m'attendre. Cependant, tout comme l'indice, je refusais de dévoiler quoi que ce soit de plus.
Les pourparler durèrent deux bons jours. Ils acceptèrent mes conditions, à savoir participer à la quête, et avoir avec moi un personnel réduit et compétent. Ils me dirent qu'ils allaient me confier à une certaine Sombrelame. Une femme qui, semble t'il, était compétente et expérimentée. Mais ils me rappelèrent tout de même que nous n'étions pas les seuls sur le coup. Tss... Comme si c'était la récompense qui m'intéressait. La seule chose qui m'intéresse, c'est de faire sauter la tête de celui à l'origine de ces enlèvements. Rien d'autre.

On me donna rendez vous dans une taverne, où je devais rencontrer cette jeune femme. Sa description faisait que je n'aurais pas de mal à la retrouver, surtout avec son arme qui est très imposante. Et en effet, c'est en entrant dans la taverne que je vis dépasser une très grande arme. Mmh.. ça ne peut qu'être elle. Ayant caché mon visage partiellement avec la capuche de ma cape et un foulard couvrant le bas de ma figure, j'avançais dans la foule, la traversant pour la rejoindre. Je n'aimais pas attirer l'attention autant. Ce n'était pas une chose pratique. J'entrais dans le demi-cercle, et tous le monde se tourna vers moi. Je m'étais arrêtée près de la jeune femme, al fixant de mes yeux bleus perçants. Étrangement, je me sentais obligée de dire quelque chose. Je soupirais légèrement, feignant l'agacement.

" Vous êtes bien bruyant. On vous entend au moins à des kilomètres à la ronde."

Et c'était vrai. Ils sont trop bruyants, se faire repérer était trop facile. Mais heureusement pour moi, ils n'avaient aucune idée de ce que j'étais. Ni même de ce que j'étais capable de faire. Je la regardais intensément, pensive.

"Vous... vous êtes Rhakshasa ? Mh... je pense que nous sommes faites pour nous entendre..."

Je souriais sous mon foulard, amusée. Une tueuse de dragon à ce que j'avais entendu dire, comme moi. C'était certain, nous allions nous entendre. Et maintenant que j'étais près d'elle, je pouvais sentir en elle quelque chose d'autres. Elle n'était pas purement humaine. D'où ses capacités, peut être .

Je m'attendais à récupérer un être masculin, mais je fus surprise par l'arrivée d'une personnage plus grande que moi. Elle se présentait masquée et je trouvais cela suspect, de plus elle semblait connaître mon nom. Je me rappelai bien que le commandant ne m'avait pas mentionné ma venue dans ce port. J'en conclus que cette cité regorgea d'espions et ma rencontre avec le commandant fit le tour des compagnies de mercenaires, chasseurs de primes. Un groupe avait envoyé cette être pour m'escorter dans cette dernière mission pour le compte du royaume humain. Je la scrutais avec détails et elle donnait être une rodeuse. Je patientais en attendant la venue d'une troisième personne, mais il n'y eut aucun volontaire. Dans le public il eut quelques rires quand ils virent une équipe composée uniquement de femelles. Le propriétaire fut sceptique et il proposa un petit test sur nos aptitudes au combat. J'acceptai le challenge, car cela me permettrait de juger la valeur de cet être féminin masquée.

Le test allait se dérouler à l'arrière du bâtiment dans une petite cour et je décidais de ne pas utiliser mon épée à deux mains, mais uniquement un combat à main nues. Le propriétaire nous lança un bâton chacune et je décidais de monter les enchères. Je proposai de mettre aux services du premier qui arrivait à enlever le foulard de mon partenaire. Deux hommes venaient relever le challenge et les paris commençaient à être lancés. Le propriétaire profita de cet événement improvisé pour faire une rentrée d'argent avec les consommations suscitées par le futur spectacle de combat. Je fis quelques mouvements de bâtons en diagonales et j'attendis mon adversaire de pied ferme. Toutefois, je regardais la réaction de mon partenaire et j'avais hâte de voir son style de combat. Il allait me donner un petit aperçu de la personnalité de cet être féminin.

Je pris une position de bretteur en mettant mon corps de biais et en alignant mes pieds. Je présentai ma jambe gauche avec le talon du pied levé. Je tenais le bâton avec la main droite et le bras légèrement plié. De l'autre côté nos adversaires chacune avaient un bouclier et une épée en bois prêts à en découdre. Nous attendions tous de voir la réaction de mon partenaire. Je voulus tester son attitude en demandant :

" Nous voilà dans de beaux draps, obligées de nous justifier pour sauver des enfants. Je compte sur toi partenaire. Mais c'est quoi ton nom ?"

Mon arrivée semblait avoir véritablement surpris tout le monde. Les clients souriaient et faisaient des commentaires peu obligeants, et ma partenaire me regardait avec autant de surprise que de déception. Sincèrement, cette ambiance ne me mettait pas de bonne humeur. J'avais l'impression d'être à la foire. Plus vite on part, mieux ce sera. Mais la jeune femme semblait attendre quelque chose. Par politesse je ne la pressais pas, m'adossant au comptoir en laissant les soiffards nous railler. Les conversations allaient de bon train, et je pouvais entendre certains même parier sur le temps que nous allions survivre. J'essayais de les ignorer, mais ma patience avait ses limites.

Et hélas pour moi, j'allais devoir endurer pire. Au bout d'un certain temps, des hommes vinrent trouver Rakshasa pour lui proposer un combat. Histoire de voir, ce qu'on valait. Je fus surprise d'entendre la mercenaire accepter, presque avec plaisir même. Je fronçais des sourcils, la foudroyant du regard. Mais... ils se prennent pour qui ? C'est pas le moment de jouer là ! Je commençais à être en colère, et non plus uniquement contre ces ignorants mais contre ma partenaire en elle même. Je commençais à douter de ses compétences, et surtout de son sérieux dans l'affaire. J'allais protester, mais il était trop tard. La foule nous entraina vers l'arrière du magasin, là où devait se dérouler le combat. Ils nous donnèrent à chacune un bâton. Je regardais le bâton avec incrédulité. Mais ils nous prenaient pour qui ? Ils pensent vraiment que l'on va jouer le jeu ? En tout cas, y'en avait une que ça amusait. En plus d'avoir accepté ce combat, elle osait les exciter en mettant un pari sur moi ! Je la foudroyais de nouveau du regard, posant sur elle des yeux perçant et froid. Elle commençait déjà à m'énerver. Ils attendaient ma réponse, mais il était hors de question que je cède à leur jeu stupide. Je jetais le bâton sur le coté, répondant avec verve et presque dégoût.

" Tss... C'est ridicule ! "

Mais je n'avais plus le choix. Déjà le cercle s'était refermé sur nous, certains se préparant à nous combattre. Ma partenaire semblait heureuse d'une telle situation, et c'était avec légèreté et bonne humeur qu'elle plaisanta et me demanda comment je m'appelais. Je ne pouvais m'empêcher de serrer les dents et de gronder légèrement, lançant un regard noir à ceux qui osaient s'approcher. Je lui répondis peu amicalement, véritablement excédée.

" Dans de beaux draps ? Tu te fous de moi, c'est toi qui a fait empirer les choses ! Et en plus en tout état de cause, ça semble t'amuser..."

J'observais les autres se rapprocher doucement en position de combat. Cela allait être dur. Non pas parce qu'ils étaient armés et moi non, et qu'ils étaient plus nombreux, mais parce que j'étais en colère. Dans ma longue vie, j'ai le plus souvent combattu des êtres magiques coriaces et bien plus puissants que ces humains, avec pour objectif de tuer. Me retenir suffisamment, ne pas les tuer, préserver mon énergie allait être dur. En un sens un très bon exercice pour moi, mais ce n'était vraiment pas le bon moment.

La jeune femme avait une bonne position en tant que bretteuse, et les autres humains étaient clairement des amateurs. J'étais spécialisée dans le combat rapproché, aussi me retrouver sans arme ne me gênait pas vraiment. J'étais consciente d'être plus rapide qu'eux, et j'avais l'avantage de la surprise. J'étais droite, sans vraiment prendre de pose montrant mon style de combat. Je ne bougeais pas, dardant sur eux un regard meurtrier. Clairement, le premier qui oserait s'en prendre à moi allait en pâtir. Je n'avais pas répondu à la jeune femme, à propos de mon nom. Et j'allais la décevoir, lui montrant avec fermeté ma pensé sur la chose.

" Hors de question que je donne mon nom à une personne qui prend aussi légèrement le cas de ces enlèvements. Ils m'ont dit que vous étiez experte, mais je ne vois qu'un amateur...."

A peine avais je finis ces mots qu'un premier adversaire voulu se jeter sur moi. Je ne lui laissais pas le temps de me porter le coup, me jetant en même temps sur lui. Le dépassant niveau vitesse et expérience, je passais sous sa garde et lui assenais un premier coup à la nuque. En même temps, je me saisissais de lui pour le projeter avec facilité sue ses deux autres compères, qui tombèrent au sol. J'étais vraiment énervée, et le moindre être magique pouvait s'en rendre compte. Mon aura n'était en rien sympathique, mais bien celle d'un fauve prêt à tuer le premier qui l'approche...

Rakshasa fut ravie, car la réaction de sa partenaire lui montra deux aspects de la personnalité de Shrikan. L'être féminine présentait une efficacité dans la maitrise du combat en éliminant les deux adversaires et elle connaissait les points sensibles pour éliminer un opposant sans le tuer. Toutefois, elle pouvait s'emporter facilement dans une situation où l'aspect psychologie prenait une grande palce dans ce genre de situation. Elles n'allaient pas traquer un vulgaire monstre et elles devaient se montrer malignes en jouant les faiblesses des hommes. La démone lâcha son bâton et elle alla féliciter son partenaire qui lui lança une réplique cinglante:

" Hors de question que je donne mon nom à une personne qui prend aussi légèrement le cas de ces enlèvements. Ils m'ont dit que vous étiez experte, mais je ne vois qu'un amateur...."

ambiance musicale pour le combat

Elle se dirigea vers sa partenaire en tapant des deux mains, quand un homme se lança vers la démone. Il voulut tenter une charge surprise sur Lamenoire et elle esquiva en utilisant uniquement ses réflexes. Elle plaça son pied pour faire un croche-pied sur son adversaire et celui-ci trébucha lourdement sur le sol. Il eut un énorme fou rire et des applaudissements dans la foule. La démone fit une révérence dans le style princier et un autre adversaire en profita pour lui prendre la main. Malheureusement pour lui il eut une réplique de Rakshasa qui le ramena vers elle. Elle lui présenta le tranchant de son autre bras au niveau de la nuque en se déplaçant de manière tournoyant sur elle même. Elle avait utilisé une parade de bretteur qui avait l'avantage d'assener un coup avec la main d'équilibre. Quand l'autre main tenant son arme semblait retenue par un adversaire, ce petit déplacement dansant permettait d'éliminer un opposant et de se sortir dans cette situation. Rakshasa s'adressa à la foule en sifflant en utilisant ses deux mains. Il eut un silence et elle cria à voix très haute:

"Le spectacle est terminé, il est temps de nous en dire plus sur l'enlèvement de ton fils, chef. "

Le patron de la taverne fit un signe de main pour tout le monde retourne à l'intérieur du bâtiment. On pouvait entendre la joie et la peine des parieurs. La démone fit un signe à son partenaire d'attendre, car elle eut l'intention de lui dire quelque chose entre elles.

" Un amateur tu dis, sache que tout ceci n'est qu'un test pour t'évaluer. Pour mieux connaître mon interlocuteur je joue la comédie pour cerner sa personnalité et je monte le niveau quand il s'agit de mon futur partenaire ou d'un adversaire. En tout cas je te félicite, tu te débrouilles pas mal. Toutefois, tu vas devoir contenir tes émotions si tu veux t'immerger dans cette situation notamment avec moi. Nos futurs adversaires vont profiter de ta sensibilité si ils te lisent aussi facilement que moi. Bon allons à la pêche des infos."

Rakshasa avait fini sa leçon de stratégie dans la psychologie et elle avait décidé de commencer la collecte des renseignements. Une fois à l'intérieur elle cria vers le patron de la taverne:

" Chef dis nous tous les informations concernant ton enfant. Ou se trouve-t-il au moment de son enlèvement? Quels vêtements il porte à ce moment-là ? Le dernier endroit du port où les kidnappeurs disparaissent. "

Lamenoire avait rage en elle et elle avait l'intention de réussir pour finir en beauté en tant qu'officier de l'armée du royaume des humains. Elle attendit les réponses du chef et elle commença à chercher un surnom pour son partenaire. Chez la démone s'était devenu une sorte de rituel pour resserrer les liens.

Le combat fut de courte durée, heureusement pour mes nerfs et la survie des attaquants. Je ne sais pas si c'était suite à mon attitude rêche et le peu d'envie que je montrais à combattre, mais Rakshasa prit le devant pour s'occuper de nos adversaires. Ainsi, je n'eus pas à lever le petit doigt que le combat était déjà terminé. La jeune femme dispersa la foule, pour mon plus grand soulagement. Mais j'étais tout de même irritée par sa liberté d'action, et espérais que nous ne nous étions pas fait repéré par "les autres". Les gens partaient, et j'allais pour moi même prendre un autre chemin. Inutile de rester ici. Mais la démone voulait semble t'il me dire quelque chose. J'attendis, mais ce qu'elle me dit me remplis autant d'indignation que de désespoir.

Me prenait elle pour une idiote ? Comment est ce que l'on pouvait prendre ce stupide combat sans intérêt ni challenge pour un test ? J'avais vraiment du mal à comprendre en quoi cela prouvait ma valeur que de devoir pousser du pied des porcs souls et imbus d'eux même par leur condition de mâle. Pour moi, un vrai test serait de défier un démon, ou bien un vampire. Ou alors essayer de s'en sortir face à une bestiole vicieuse et mortelle. Ca, c'est du test qui en vaut la peine (et qui est amusant). Mais... peut être avais je moi même trop d'exigences en la matière, et que ma vision était biaisée par le fait que j'ai passé plus de deux millénaires à combattre des êtres qui pourraient être considérés comme des dieux en ce monde. Quoi qu'il en soit, elle me félicita, bien que je ne trouvais rien dans l'affaire qui puisse être félicité. Je me gardais aussi de faire tout commentaire, préférant garder pour moi des informations qui sont non pertinentes en l'affaire. Elle me demanda aussi de contenir mes émotions, et cela me fit sourire sous mon foulard. Si seulement elle savait ce que j'étais capable d'accomplir sous mes différentes émotions d'humaines... Elle ne me dirait pas de me contenir. Mais elle avait raison sur ce point, bien qu'elle n'en avait pas conscience. En effet, si je ne contrôle pas mon énergie et ce que fais, je pourrais tout à fait attirer l'attention plus qu'il ne faudrait. Pour cette mission, comme pour l'autre, j'espérais être la plus discrète possible. D'où le fait que j'étais très mécontente que ma partenaire du moment ose attirer l'attention sur nous par ce petit combat d'opérette.

Je me taisais, la laissant faire et la suivant à l'intérieur. Elle voulait des infos ? Il semblait que l'homme qui m'avait conduit à elle ne l'avait pas informé que j'étais celle qui avait des infos. Mais bon... cela pourrait s'avérer utile pour la suite. Pendant qu'elle interrogeait le tavernier, je restais alerte. J'écoutais, sentais les différentes auras des gens autour de nous. Avant d'avoir proposé mon aide à un groupe, j'avais un peu observé les autres. La plupart étaient des mercenaires, et bien souvent ils étaient là pour l'argent et la gloire. Mais très peu étaient réellement préoccupé par le sort des enfants. Malheureusement pour Rakshasa, c'était quelque peu l'opinion que j'avais d'elle. Elle semblait motivée, certes, mais plus part l'appât du gain que par une véritable volonté de justice. Mais elle était douée pour parler et obtenir des informations pacifiquement, je devais le reconnaitre. Moi, en attendant, j'étais attentive à ce qui nous entourait, et cherchait surtout la présence furtive d'une certaine personne. Plusieurs minutes passèrent ainsi, et le tavernier avait finis de raconter son histoire. Celle ci était intéressante, mais ne donnait pas l'information capitale que je possédais. Une information qui avait de quoi surprendre les gens. L'entretien terminé, je ne souhaitais pas que l'on reste plus longtemps dans cette taverne assez bondée. Je me rapprochais de la jeune femme, posant une main sur son épaule tout en la fixant intensément de mes yeux bleus perçants.

" Viens, il est temps d'y aller. Suis moi..."

Je lui avais dit cela d'un ton posé et sérieux, espérant qu'elle n'allait pas encore vouloir croupir ici. D'ailleurs, je ne lui en laissais pas l'occasion. Je me détournais immédiatement pour prendre la sortie, et continuais de marcher tranquillement dans la rue. Ignorant les babillages potentiels de Rakshasa, je me concentrais sur deux présences qui étaient faibles, mais me rappelaient étrangement quelque chose. Je continuais de marcher, me concentrant sur eux. Comme prévu, ils commencèrent à nous suivre. Et vu leur position, ils devaient être sur les toits. Parfait.

Je continuais de marcher, et cette fois ci en prenant le chemin de ruelles bien moins fréquentées et plus éloignées du centre. Idéal s'ils voulaient tendre une embuscade. Je me concentrais toujours sur leur auras, ne répondant pas à Rakshasa et ne l'entendant plus vraiment. J'espérais qu'elle s'était rendue compte que nous étions suivies. Nous poursuivants étaient au nombre de quatre, ce qui en faisaient deux chacune. Ils s'étaient rapprochés, se déplaçaient silencieusement de part et d'autre de la ruelle en restant sur les toits. Je voyais devant moi un croisement, qu'un toit cachait partiellement. J'estimais instinctivement la possibilité de grimper sur le toit avant qu'ils puissent me voir à l'acte, afin de les prendre par surprise et en faire tomber au sol au moins les deux sur mon toit. Mon corps s'était suffisamment remis depuis mon arrivée en ce monde, et mon expérience précédente avec Zürn et Tristan m'avait confirmé que j'étais capable de retourner à un niveau physique de combat convenable, à partir du moment où je n'utilisais pas mes pouvoirs. Après avoir pesé le pour et le contre, la vitesse et l'agilité dont j'étais capable, je me lançais sans prévenir.

Juste après le tournant, alors que j'étais pendant un bref instant hors de vue de nos poursuivants, je bondissais sur le mur pour y grimper. Sauter pour y grimper n'était une mince affaire, car je n'avais pas les griffes de mon armure pour le faire. Mais j'avais mis assez de puissance dans mes jambes pour me hisser jusqu'à la bordure du toit, où aussi agilement qu'un chat et rapide qu'un serpent je me faisais basculer sur le toit, juste au pied de deux de nos poursuivants. Surpris, ils eurent un court instant d'hésitation, ce qui était juste ce qu'il me fallait pour réagir. Je fauchais les pieds du premier pour le faire tomber dans la ruelle, et me saisissais du deuxième pour le balancer sans ménagement en bas, au pied de Rakshasa. La chute n'était en rien mortelle et ces deux personnes allaient divertir, j'en étais certaine, notre chère bretteuse. De mon coté j'étais face aux deux autres poursuivants qui étaient figés de surprise, me regardant de l'autre coté de la ruelle, à moins de trois mètres de là. Je lse fixais d'un regard brûlant, semblable à celui d'un prédateur ayant trouvé des proies dont il allait pouvoir se délecter. Qu'ils osent tenter d'aider les leurs en bas, ils allaient en pâtir avant même de rejoindre le sol. Je m'adressais à eux d'une voix suave et posée, qui avait de quoi donner des frissons.

" Alors mes crevettes... on veut jouer à chat ? "

Je souriais sauvagement sous mon foulard, étouffant un léger grondement. Maintenant, on allait pouvoir jouer et s'amuser correctement.

Vagabond Nombre de messages : 69

Le propriétaire de la taverne, et père inquiet, répondit aux questions de Rakshasa.
- Il s'appelle Danny. Il était en train de jouer avec ses camarades, dans les ruelles derrières les halles pour la criée. À cette heure-ci, il n'y avait pas grand monde. Il portait une salopette marron et une chemise à carreau. Je ne sais pas ce qui s'est passé. Les gens dises qu'il y a des mercenaires bizarres en ville. Le genre pas cool et beaucoup trop carré. Ils ont été vus près des halles aussi.

L'homme les suppliat de retrouver son enfant. Il était pas vraiment rassuré de savoir le sort de son enfant entre 2 inconues. Même si elles étaient visiblement douées.

[hors rp : désolé, je j'avais pas rand chose à dire ^^"]

ambiance musicale

Rakshasa n'aimait pas la tournure des événements avec cette course poursuite improvisée par son partenaire aux premiers abords et elle se retrouvait à suivre Shrikan dans les ruelles du port. Elle fut surprise par les capacités de déplacements de sa partenaire sur les murs de bâtiments. Cela l'énervait au plus point et ses deux adversaires allaient subir sa colère amenés par Shrikan, car elle voulait éliminer rapidement toutes les perturbations pour avoir des explications avec sa partenaire. La démone alla utiliser sa capacité surhumaine en déplacement et elle plaça sa main dans le dos au niveau de la taille. Les deux opposants eurent l'impression que la démone eut la capacité de la téléportation, car ils la virent disparaître d'un coup devant leurs yeux. Le premier adversaire tomba au bout de quelques seconde et Rakshasa donna un coup sur le nuque dans le même style que Shrikan. Elle avait copié son partenaire car elle avait mémorisé sans se rendre compte la technique d'élimination sans tuer de sa partenaire dans la taverne. Le second opposant comprit son erreur quand il la vit réapparait devant lui, mais il fut trop tard pour lui. Il reçut un coup dans la tempe et la démone porta son attaque avec la manche de sa dague serpent. Elle replaça son arme dans la partie cachée de son manteau et elle courut vers le mur du bâtiment où se situa son partenaire. Elle ne voulut pas dévoiler toutes ses capacités surhumaines et elle décida de donner l'impression de copier le pouvoir à son partenaire. La démone plaça son pied et elle arriva juste devant les deux opposants de Shrikan. La partenaire de Rakshsasa pouvait voir la démone se déplacer comme elle, mais tout allait plus vite.

Rakshasa dégaina son épée à deux mains, cependant les deux adversaires de Shrikan la virent placer sa main droite sur son arme. Ils commençaient à rebrousser chemin sur le toit, mais son saut sur le mur opposé du bâtiment lui permettait de les survoler et de se retrouver juste au dessus d' eux. Pendant son envol elle exécuta une figure acrobatique en sortant son arme de manière circulaire. Son corps virevolta sous l'impulsion de son épée à deux mains et les adversaires de shrikan eurent l'impression que Rakshasa put voler de cette manière. Elle atterrit sur l'autre côté du toit et elle plaça son épée en position horizontale avec ses mains tenant fermement le manche. Elle bloqua tout possibilité de fuite pour les deux adversaires restants et sa partenaire. Elle cria d'un air menaçant:

" Hey partenaire, je mérite de savoir ton prénom maintenant et dis moi ce que ce qui se passe ici ? Comment tu sais que ces gens sont impliqués dans cet enlèvement ? "

La démone semblait prête à en découdre avec Shrikan dès que son partenaire se débarrassait de ses adversaires. Elle n'aimait pas intervenir dans le combat de son associé surtout si elle pouvait connaître mieux Shrikan avec le style de combat adopté pour cette situation. Elle allait peut-être savoir la raison de la face cachée de son associée. Toutefois, Rakshasa n'utilisait pas son illusion, mais elle ne savait pas que Shrikan était un dragon. Elle voulait juste reprendre les choses en main et elle avait l'intention d'utiliser la menace pour éclaicir la situation. Cependant, elle ne souhaitait pas recourir à un affrontement et elle voulut savoir toutes les informations de Shrikan sur les enlèvements.

Mes proies étaient devant moi, à ma merci. Etait ce la surprise ou bien une réelle peur, quoi qu'il en soit ils restaient figés sans tenter la moindre chose. Je pouvais les regarder observer le combat rapide en bas avec effroi, comme s'ils réalisaient l'erreur qu'ils avaient commis. J'étais assez déçue, il faut dire. Ils sont bien loin de ce que j'avais pu affronter avant avec Zürn. J'observais Rakshasa combattre, et pouvais voir qu'elle avait copié mes techniques de combat. Intéressant, c'était une mimique... Mais à mon goût elle manquait de finesse dans ses mouvements. Il y avait trop de gestes inutiles, de... fioritures surtout là pour impressionner la galerie. Quand elle eut finit ses petites acrobaties, en ayant supprimé au passage ses deux adversaires, elle sauta sur le toit, pour prendre en sandwich les deux adversaires restant. Ceux ci se mirent en alerte, ayant été trop lent.
Mais ma plus grande surprise fut l'annonce que fit l'hybride. J'écarquillais les yeux, me demandant si elle avait toute sa tête. Pourquoi hurler sur les toits que je savais quelque chose ? Elle veut pas non plus envoyer un carton d'invitation à nos ennemis avec la date et la durée de notre passage non plus !! Je grondais légèrement, et bondissais sur le toit d'en face, vers nos ennemis.

" Humpf, quelle arrogance ! "

Oui, elle était bien arrogante de croire que j'étais sa partenaire. Elle avait une manière de vouloir diriger les opérations de manière impétueuse à laquelle je ne pouvais consentir. Elle m'avait parlé plus tôt de contenir mes émotions, mais elle devrait elle même prendre cette morale pour elle même ! Une fois sur le toit, mes coups furent rapides et précis. Tranche une première gorge avec ma dague, et l'autre passe sous sa garde pour le plaquer au sol et lui briser la nuque. Sincèrement, rien de tel que le combat rapproché... Je me redressais, pour faire face sans peur à Rakshasa, qui semblait véritablement vouloir s'en prendre à moi. Plus ça allait, et moins j'avais envie de travailler avec elle. Je pris sur moi et gardais mon calme, sachant que s'énerver ici serait inutile et contre productif. Mais je lui répondis sèchement et froidement, voulant la remettre un peu à sa place.

" Premièrement, je ne suis pas ta partenaire. Que je sache, nous n'avons pas gardé les cochons ensemble, et tu es bien loin du compte pour que je te considère comme telle. Deuxièmement, c'est à moi de décider si je donne mon nom ou pas. Et pour le moment j'ai décidé que non, à toi d'en tirer certaines conclusions."

Ces conclusions, j'espérais qu'elle allait rapidement les trouver. Je ne vais quand même pas lui mâcher le travail et répondre à tout, non ? Mais pour son autre question, j'étais plus disposée à y répondre, bien qu'en étant toujours dans des termes acerbes et peu cordiaux, montrant bien mon impatience à son égard.

" Pour ce qui est de ce que je sais, tu aurais du te poser la question avant. Si tu avais mieux observé les choses, au lieu de faire la pitre avec les soulards, tu aurais fais ton enquête avant de commencer, et remarqué que chaque groupe de recherche est soit même suivis par des hommes comme ceux ci."

Je montrais du doigt les dépouilles devant nous. J'étais curieuse de savoir si j'allais trouver la même chose sur eux que ce que j'avais trouvé lors de ma précédente excursion. J'en doutais tout de même, ces personnes ne semblant pas être des combattants hors pairs. Et pour faire durer le plaisir, j'allais faire travailler un peu ma "partenaire-souffre-douleur-du-moment". Je m'asseyais sur le toit, juste à coté des deux corps sans vie. Croisant les bras tranquillement sur ma poitrine, je regardais Rakshasa avec un air de malice.

" Ce que je sais, je le sais parce que j'ai déjà rencontré des hommes qui ont enlevé une personne à laquelle ils n'auraient pas du toucher. Et j'ai trouvé sur eux quelque chose qui révélait un indice important. Il ne reste plus qu'à voir si tu trouves la même chose sur eux..."

Je montrais de nouveau les dépouilles du doigt. Il ne lui restait plus qu'à se mettre au travail. Moi, j'avais mon indice. A elle de trouver le sien !

Rakshasa entendit les paroles de sa paroles, elle eut l'impression de revenir à sa rencontre des elfes rangers. Il vrai qu'elle n'avait plus traquer de personnes depuis plusieurs années et il était peut être temps de se réveiller les réflexes endormis. La démone montra un visage un certain énervement avec les remarques cinglantes de Shrikan et elle décida de fouiller les deux adversaires étendus sur le toit. Elle marcha vers les deux corps qui montrèrent quelques signes de vie avec leur respiration lente. La démone essaya de se rappeler les leçons des elfes et elle chercha dans sa mémoire le méthode pour trouver un indice sur une proie ou un suspect. Il existait deux méthodes dans son cas présent, la civilisée ou barbare et la première consistait à fouiller les corps pour chercher un indice comme un papier ou un objet qui avait un rapport avec l'enlèvement des enfants. La seconde était de faire parler ces personnes impliquées dans l'enlèvement avec la torture ou l'appât du gain ou par le biais d'une potion qui enlevait la volonté de la personne. Rakshasa ne voulait pas utiliser la méthode forte et elle décida de faire la première option.

Shrikan vit alors sa partenaire s'avancer vers ses deux adversaires et elle s'abaissa et les fouilla avec méthodologie. La démone commença par les pieds et elle chercha un indice en déshabillant les deux êtres. Rakshasa espérait trouver une piste sur eux qui pouvait ressembler de près ou de loin à ce que savait son partenaire. Pendant sa recherche sur les deux corps, la démone pensa à la manière dont elle alla descendre dans la rue auprès de ses deux opposants allongés. La partenaire vit Rakshasa finir de fouiller ses deux associés des kidnappeurs d'enfants. La démone se mit volontairement dos à sa partenaire, car elle voulut lui faire la surprise d'une éventuelle découverte. Shrikan vit alors Raksahasa qui se laissa tomber et atterrit en roulé boulé sur le sol. La démone essaya de cacher ses autres capacités surhumaines et il fit le même procédé sur ses deux adversaires. Ils se retrouvaient en sous-vêtements et Rakshasa se releva. Elle regarda sa partenaire et elle lui fit de main de venir au niveau de la rue. La démone avait-elle trouvé un indice ou une piste pour avancer dans l'enlèvement et la complicité des quatre personnes impliquées ?

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Il y avait quelque chose de frappant sur les cadavres. Plusieurs portaient de l'équipement standard de la garde. Des chaussures. Une épée. Il y en avait même un qui avait caché son tabar sous un manteau.

Pourquoi des hommes chargés de la sécurité se mettraient à agir de manière louche ?

Une des dépouilles avait aussi dans sa poche un papier avec l'adresse d'un bar dans un quartier louche et un nom. Même le nom du bar sonnait louche : "Le recoin du Blafard", mais où ils sont allés chercher un nom pareil !

[Hors-rp : j'espère que ça vous plait ^^]

[J'ai pas trouvé de nom épique pour le nom du bonhomme qui est sur le papier, j'vous laisse en trouver un.]
[Désolé, j'suis un peu à court de temps, j'aurais pu faire une réponse mieux si j'avais du temps ^^"]

Lamenoire fut contente d'elle et elle espéra prouver sa valeur auprès de sa partenaire. Elle ne connaissait pas le nom de cet établissement et elle optait pour un nom de code, mais le détail le plus troublant était le nom formant une sorte signature. La démone n'arrivait pas lire les caractères et elle supposait qu'il s'agissait là aussi d'un code. En réalité Luna ne se doutait pas que le nom était écrit en langue de dragons. Elle prit le bout de papier et elle se retourna vers Shrikan en lui présentant l'indice.

Luna fit un grand sourire et elle accepta finalement qu'une personne lui refit rappeler les bases d'un traqueur notamment sur les enlèvements. Elle attendit que sa partenaire arriva vers elle de manière détendue. Lamenoire parla avec enthousiasme comme une enfant:

" Voilà, une piste. Tu connais cet endroit ?. Je pense qu'il faut faire parler un de nos adversaires, il s'agit surement d'un nom de code. Le nom de l'écrivain est lui aussi codé et je ne connais pas cette langue. Il faut demander de l'aide pour le traduire ou tu sais lire ce langage ? "

La démone se rendit compte qu'elle en demanda beaucoup auprès de sa partenaire, mais l'enlèvement des enfants était une nouveauté pour une ancienne chasseresse de primes. Elle attendit les réponses de Shrikan et elle espéra découvrir une nouvelle facette de sa partenaire.

J'attendis qu'elle finisse ses recherches, et elle ne trouva pas grand chose d'intérêt, à part un bout de papier. Même pas de l'argent à dépouiller. Je la regardais lire le papier, mais elle semblait dubitative. Etait ce mal écrit ? Elle finit par revenir vers moi, toute excitée et me posant pleins de questions. Je retenais un soupire et me relevais, prenant le bout de papier entre mains fines. Comme elle, je fronçais des sourcils.

"Mhh... Voilà qui est étrange..."

Ces écritures... Elles ressemblaient fortement à un dialecte de dragon, que j'avais appris dans un autre monde. Ce n'était pas du haut dragon, c'était certain, car l'écriture et le style étaient dénués de toute élégance et raffinement. Etait ce l'écriture des dragons de ce monde ? J'avais pourtant entendu dire qu'ils vivaient surtout sous forme animale, et que beaucoup n'avaient pas de forme humanoïde. Mais peut être que ceux qui pouvaient avaient développé leur propre écriture.

En dehors de ça, un autre problème se dessinait. Si c'était l'écriture d'un dragon, alors il y avait une chance pour que des dragons soient impliqués dans l'affaire. Des dragons, et non des elfes comme annoncé dans la rumeur. Au début, cela m'inquiétais un peu. Je n'avais pas envie d'avoir affaire à des dragons, que ce soit pour le combat ou non. Ce n'était pas que j'avais peur d'eux, loin de là. J'avais plus peur de ma propre réaction et du débordement possible de ma colère envers eux. Mais cela pouvait s'avérer dangereux aussi pour moi, car si je dois utiliser ma magie plus que prévu, je risque d'endommager de nouveau mes organes internes, comme pour mon arrivée. Je n'ai pas encore testé les limites de ce scellé depuis que je suis ici, et maintenant cela me porte préjudice. Mais après tout... Je rendis le papier à Rakshasa, et lui fis part de mes impressions sur le sujet.

" Soit c'est une coïncidence, soit il va s'avérer que notre mission sera plus corcée que prévu. Si les dragons s'en mêlent, cela risque d'être en notre défaveur. Mais... Cela peut aussi rendre les choses plus amusantes, fu fu fu...."

Je riais légèrement, rien qu'à l'idée de pouvoir déchirer les chairs d'un dragon et mettre ses tripes à l'air libre... Ha, mince, je recommence à délirer. C'est fou comment avec un haine ardente et une légère déformation professionnelle peut vous rendre excité rien qu'à l'idée d'étriper quelqu'un.... J'en revenais à sa l'une de ses questions, pour changer aussi cette pulsion qui me donnait envie de défoncer la tête d'un dragon, là, tout de suite.

" A l'époque j'étais capable de pénétrer dans l'esprit des gens faibles, mais je préfère garder mes ressources de magie pour autre chose. Surtout si des dragons sont impliqués. Si cela t'amuse on peut les faire parler, mais je doute qu'ils se montrent dociles."

En étant gardes royaux, ils avaient en effet de bonnes chances d'être entraînés à résister à un interrogatoire. Ou pas, vu que c'est un royaume d'humains tapettes. Mais un tel interrogatoire risque d'attirer l'attention et de nous faire perdre du temps. Or le temps, nous n'en avions guère.

" En revanche, ce nom de lieu me dit quelque chose. C'est une taverne mal famée du coté des docks, mais y aller tel quel serait suicidaire et l'on attirera trop l'attention. Jouer au culot pourrait être amusant, mais il ne faut pas rater nos proies. Et cet... Altar, de ce que j'arrive à lire, ne me dit rien du tout."

Je ne connaissais pas trop le monde de l'ombre de ce royaume. Peut être etait il connu sur le marché noir, dans le monde du banditisme ou de l'assassinat. Mais pour moi, il ne s'apparentait à rien du tout. Le lieux en revanche, je le connaissais de nom, et connaissait l'endroit. Mais je n'y étais jamais allée en personne, car n'ayant pas la nécessité d'aller briser quelques maraudeurs de pacotilles en ces lieux.
Je me tournais vers Rakshasa, la regardant avec plus de sérieux.

" Mais une chose est certaine... Les dirigeants de ce royaume sont impliqués. Sinon les gardes royaux ne seraient pas là. C'est aussi très étrange qu'ils ne se soient pas mieux cachés. J'avoue avoir du mal à comprendre leur logique..."

C'est vrai. Pourquoi rendre évident une telle chose ? C'est sans doute un complot pour impliquer la maison royale, ils ne peuvent pas être aussi idiots que ça quand même. Mais avant d'en arriver à ce problème, il nous faut déjà remonter à la source. Tout en observant les hommes à terre, je réfléchissais. A une époque, il aurait été amusant d'aller dans la taverne, tout mettre sans dessus dessous et répandre la terreur pour arriver à mes fins. Mais là, j'étais... un peu blasée par cette méthode. De plus, avec Rakshasa, je ne savais pas ce que cela allait donner. Je n'étais absolument pas habituée à travailler en équipe. Ou du moins, me battre en équipe. Mais....
Soudain, j'avais une idée de génie. Enfin, plus qu'une idée de génie, une idée folle, terriblement amusante et distrayante pour ma part, qui pourrait donner de très bons résultats si la jeune hybride jouait le jeu. Je la regardais avec un peu d'amusement, puis m'accroupissais pour commencer à dépouiller de ses habits l'un des gardes.

" Avant d'aller au Recoin du Blafard , il faut se mettre d'accord sur la technique d'approche. On rentre en bourrine et on fait parler le sang, ou bien on essaye une méthode... moins orthodoxe ? "

J'espérais qu'elle allait prendre la méthode non orthodoxe, car ce serait le plus divertissant et efficace à mon goût. Mais je ne pouvais prendre la décision toute seule, c'était une obligation.

Lamenoire écouta les remarques de sa partenaire et elle fut surprise de l'implication de gardes royaux dans cet enlèvement. Elle devait donner son opinion sur la démarche à suivre avec les deux options données par Shrikan. Elle choisit l'approche la moins orthodoxe, toutefois elle remarqua qu'elle a un gros problème sur elle. Il s'agit de son épée avec sa taille cela put poser problème pour se la jouer infiltration. Elle réfléchit au moyen de rendre son armé tranchante plus discrète avec un subterfuge. Cependant sa partenaire lui avait insisté l'importance du temps dans cette mission et Rakshasa avait choisi de poser le souci de son arme pour l'approche plus subtile dans sa réponse. Elle lui proposa son choix et elle lui demanda avec un air sérieux :

" Faisons une approche moins orthodoxe, je suppose qu'il s'agit de se faufiler dans ce repère avec un accoutrement ou tu connais un entée cachée pour mieux les appréhender. En ce qui concerne ces gredins, je me fie à ton jugement, c'est toi l'experte dans cette mission. Si c'est ton plan suggère la première option, il va voir un problème avec mon épée. Dis moi s'en plus partenaire en quoi consiste ton plan dans cette taverne ? "

Lamenoire arrêta de parler et elle attendit d'entendre le plan de Shrikan. Elle commença à apprécier un peu sa partenaire, mais elle connaissait pas son nom. Elle comprenait qu'elle devait gagner une certaine reconnaissance de la part de Shrikan pour avoir son prénom.

[pardon pour le retard ^^ ]

Je souriais sous mon écharpe, ayant finis de rassembler les affaires du garde. J'étais heureuse qu'elle accepte ma proposition. Mais sa manière enjouée de m'appeler partenaire m'énervait toujours autant.

" Parfait alors. Mais arrête de m’appeler partenaire, c’est irritant…. "

Je me relevais, un paquet d'affaire dans les bras. Il y avait les habits du garde, avec ses insignes et quelques unes de ses armes. Je me rapprochais de la jeune femme, l'observant toujours.

" Je ne suis pas vraiment une experte en la matière, mais ce n’est pas la première fois que je suis dans ce genre de situation. Le but est assez simple, il faut s’infiltrer dans les deux réseaux : celui des kidnappeurs, et celui des kidnappés. "

C'était vrai, il y avait deux choses à faire: savoir qui était derrière tout ça, ce qu'ils faisaient aux kidnapper et les libérer si possible. Le seul moyen d'être efficace, et de se faire repérer le moins possible, est de se séparer. Ils s'attendaient sans doute à des groupes d'une demi-dizaine de personnes charger comme des boeufs dans le tas. Mais en étant que deux et en se séparant, nous avions moins de chances de nous faire repérer. Je lui tendis les affaires du gardes, souriant au passage.

" Et cela tombe bien, nous sommes deux. Tu vas te déguiser en l’un des gardes, et moi je ferais la victime. "

Je commençais de mon coté à enlever ma capuche et mon écharpe. Je dévoilais ainsi mon visage fin et délicat, ainsi que mes longs cheveux blancs comme de la neige. Je ressemblais à une hybride elfe, ma beauté semblant presque... irréelle. J'enlevais ma cape, découvrant un corps plutôt fin et d'apparence fragile. Si je me mettais dans le personne d'une jeune femme faible et sans défense, il y avait peu de chance que l'on pense que je suis une brute épaisse.

" Ne le prends pas mal, mais physiquement je suis plus proche de ceux qu’ils kidnappent que toi. De plus, tu as plus une carrure masculine que moi, ce qui est parfait. Même ton épée ne dérangera pas. "

J'enlevais mon armure légère, pour être en tenue plus simple. L'armure en moi, j'étais encore plus d'apparence frêle et féminine. Je rangeais le tout dans ma besace, et passais de nouveau la cape sur moi, m'en emitouflant comme une paysane. Mon visage était à découvert, et mes yeux bleus perçants se fixèrent de nouveau sur Rakshasa.

" On va s’infiltrer dans la taverne, toi ayant récupéré une proie. Par contre, tu auras la partie la plus difficile. Cet… Altar, il ne faudra pas se faire repérer par lui. Toi, tu vas essayer de voir qui est derrière tout ça. De mon côté, je vais voir jusqu’où ils emmènent les enfants. Si c’est ce que je crains, cela risque de faire du remue ménage… "

En effet, si jamais c'était bien des expériences étranges en rapport avec la corruption qui s'effectuaient là bas, il était hors de question que je reste sans rien faire. Et tout le monde sait ce qu'un dragon peut faire comme dégâts, surtout quand il est très énervé. Même avec le peu de magie que j'avais, il suffirait que je mange une ou deux âmes pour compenser. Cela ne me faisait pas trop plaisir d'agir ainsi, mais c'était sans doute le meilleur moyen de restaurer mon énergie sans avoir à subir le scellé.

" Bref, à partir du moment où tu m’auras livrée, on se retrouvera en solo. N’essaye pas de me retrouver, et je n’essayerais pas non plus. Sinon, cela risque de compromettre la mission. Le but est de trouver des preuves, et se battre sera uniquement en dernier recours."

J'attendais qu'elle finisse de se changer, et observait l'horizon. Il n'y avait personne sur les toits, et la nuit n'était pas encore très avancée. Il allait falloir faire vite cependant...

Rakshasa écouta avec attention le plan de Shrikan et elle donna sa réponse en prenant les affaires de l'un des poursuivants. Elle se coupa les cheveux pour ressembler plus à un stature masculine et elle porta son partenaire comme un sac de patates. La démone transporta la dragonne sur son épaule, mais elle voulut connaître le prénom avant de partir vers la taverne et elle demanda avec un air très poli :

" Peux-tu me dire ton prénom avant que nous commençons à entrer dans la gueule du loup ? Avec toi je peux envisager une nouvelle façon d'appréhender le métier de traqueur. Je t'en remercie et j'espère te revoir un jour pour boire un verre. "

Lamenoire marcha en direction de la taverne en suivant les instructions de Shrikan et elle arriva vers le bâtiment. Son immense épée qui fut portée à la manière d'un chevalier et elle se présenta sur le côté droite grâce à son ceinturon. Deux gardes étaient présents et la démone montra son sac avec la tête de Shrikan. Elle demanda à voir le patron et ils lui indiquèrent qu'il se trouva au fond du bâtiment dans son bureau. Rakshasa entra dans la taverne et un autre garde prit Shrikan et il l'emmena vers une porte située à droite au fond. La démone alla au comptoir et elle commanda un verre quand elle regarda plus attentivement les différentes portes qui composèrent le bâtiment.

hrp

Spoiler:

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"Le recoin du Blafard". Un nom éloquent pour une taverne poussiéreuse. Une odeur âpre à l'origine indéfinissable semblait avoir élu domicile ici. Les quelques clients buvaient (ou cuvaient) en silence. L'on entendait que le bruit des choppes qu'on reposait sur la table, la respiration des clients et la poussière qui volette[XD].
Un homme assit dans un coin et semblant attendre se leva à l'arrivée des deux femmes. Visiblement, c'était le serveur. Il regarda Rakshasa et Shrikan en restant un peu à distance. Il préféra attendre que l'on se rapproche de lui.

Quand on lui demanda où trouver Altar, il désigna une porte dans le fond, un salon privé.
En ouvrant la porte du salon privé, l'on entendait un peu plus de bruit. Il y avait comme une agitation "silencieuse". Il y avait quatre personnes dans la petite pièce. Deux étaient en train de ranger des objets volumineux dans une armoire. Un triait de gros dossiers et de gros livres de comptes. Et le dernier, qui avait la carrure et le charisme pour être le chef, était en train d'écrire, assit à un bureau sur lequel était entassé beaucoup de bordel.

À l'ouverture de la porte, les 4 paires d'yeux se tournèrent. Les 3 premières retournèrent rapidement à leur travail. Altar, continua de regarder les nouvelles venues, reposa sa plume et fit signe aux femmes de s'approcher.
- Cesser de faire du zèle. Vous balader avec un otage à la main est risqué. J'espère que vous n'avez pas été suivi au moins. Amenez-la dans la grange derrière et mettez là avec les autres.

Il prit une inspiration, comme s'il voulait retourner à ses activités, puis se rappela quelque chose. Il sorti une bouse de derrière le bureau et la tendit à Rakshasa.
- Voilà votre paie, c'était ce que vous étiez venue chercher, non ?

Rakshasa Sombrelame prit la bourse et elle ouvrit lentement la lanière. Elle regarda le contenu brillant à l'intérieur et elle décida de faire gagner à Shrikan. Elle réfléchit au moyen de permettre à son partenaire d'arriver à l'endroit où se trouvèrent les enfants. Elle ne voulait pas dégainer de suite son épée géante et elle décidait de renégocier le montant de la prime pour les enfants. Elle s'adressa avec une voix calme et déterminée vers le chef:

" Ce n'est pas suffisant et il en manque un peu avec tous les efforts que j'ai fait pour l'amener ici. J'estime recevoir une autre petite bourse pour mes services rendus. J' attends que vous respectez les termes du contrat que j'ai conclu avec vos gars à l'extérieur. "

Lamenoire avait imaginé deux scénarios et elle avait opté pour le premier. Celui-ci allait finir à une confrontation entre elle et cinq adversaire et elle allait servir de son pouvoir d'illusion optique pour se sortir de cette petite pièce. La seconde option se définissait par le paiement , mais elle savait que ce dénouement ne pouvait pas se réaliser. La raison était que toute réclamation se faisait toujours par un combat pour prouver sa détermination.

La démone attendit la réponse du chef et les iris de ses yeux furent prêts à se transformer pour montrer son côté démoniaque. Elle se douta que dans cette pièce regorgea une ouverture secrète et elle décida de focaliser son pouvoir sur le chef.

Spoiler:

Rakshasa fut d’accord, et mit même du zèle dans sa propre démarche. Je ne m’attendais vraiment pas à ce qu’elle se coupe ainsi les cheveux. Mais peut être que comme moi, quand elle utilise pleinement ses pouvoirs, ceux-ci repoussent. Enfin, moi avec le scellé, je peux toujours rêver. Elle me demanda cependant encore mon prénom, et j’esquissais un sourire moqueur, mais non méchant. J’allais lui répondre, mais pour sa sécurité comme pour la mienne, je me devais de lui donner une vérité cachée.

" Je ne suis que le Dragon Blanc, rien d’autre. Certains m’appelaient le Fléau, mais j’ai toujours trouvé ce désignatif quelque peu exagéré, fu fu fu ! "

Je continuais de sourire, finissant mes préparatifs. J’espérais qu’elle allait comprendre et ne plus me poser de questions. Après tout, elle connait déjà mon visage, ce qui est plus que nécessaire ! Nous allions vers la taverne, et peu avant de s’en approcher nous commencions notre scénario. Moi mise comme un vieux sac sur son épaule, je jouais l’inconsciente. Assez facile en fait, vu que je n’avais qu’à faire comme si je dormais. La part la plus dure allait être pour Rakshasa. Avec de la chance, ils n’allaient pas poser de questions. J’avais les yeux fermés, et me gardais bien de les ouvrir. Mais je sus de suite que nous étions dans la taverne à l’odeur de renfermé ainsi qu’au son étouffé par la bâtisse. Nous entrions, et tout se passait comme prévu. Le tavernier nous amena à Altar, et je pus entendre le remue-ménage de gens qui s’affairent. Tout allait pour le mieux, il ne posa même pas de question, ronchonnant simplement sur le fait que nous avions risqués d’être vu. Parfait, victoire ! Il ne reste plus qu’à me laisser être amenée et puis…

Ma joie fut de courte durée. Alors que tout allait si bien, et que Rakshasa était même payée en pièces sonnantes et trébuchantes pour son larcin, elle se mit à remettre en question le paiement. Mais…POURQUOI ?!! Qu’ais je fais pour qu’elle se plante comme ça ! Elle pouvait pas attendre que je sois déchargée à l’arrière avec les autres avant de vouloir faire la maline ? Toujours immobile, appréciant avec toute la mauvaise intention que j’avais le silence annonciateur de drames, je maudissais dans ma tête cette démone intrépide et sans cervelle. Si je pouvais bouger et être libre de mes mouvements, on pouvait être certain que je lui aurais déjà décroché une droite pour qu’elle reconnecte ses neurones ! Je ne cessais de fulminer, sans pour autant bouger d’un poil. Je feignais toujours l’inconscience, bien décidée à la laisser se débrouiller toute seule. Moi, mon objectif, c’était d’arriver dans leur réserve d’enfants et de femmes, rien d’autres !

*Et je compte bien y arriver, démone chasseuse de prime débutante ou non…*

Spoiler:

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Spoiler:

Devant le zèle supplémentaire de Rakshasa, Altar stoppa net le mouvement qu'il avait amorcé pour se remettre au travail et se leva.

- Je passe les contrats moi-même et c'est exactement la somme prévue. Il se tourna vers ses hommes et ajouta : Attrappez-le.

Si ce mercenaire n'était pas content, tant pis pour lui. Il fournirait un otage de plus une fois qu'on l'aurait interrogé pour savoir s'il avait menti ou si un des hommes de mains avait osé passer un contract en douce.

Les 3 autres hommes présent dans la pièce se retournèrent pour attaquer Rakshasa à mains nues. Il ne fallait pas abimer la marchandise. Et puis, le temps qu'elle pose son paquet, il seront déjà sur elle.

Spoiler:

Rakshasa fut surprise par la taille de la pièce, mais elle put s'adapter de la situation pour faire face à l'attaque des trois sbires. Elle avait imaginé les deux scénarios possibles suite à la réponse d'Altar et pour la réponse négative elle avait regardé avec attention la disposition du bureau du chef des kidnappeurs d'enfants. Elle décida de faire une action qui alla surprendre les trois hommes en jetant shrikan sur le kidnappeur le plus proche et elle utilisa sa capacité de déplacement fulgurante pour se déplacer en direction de la porte. Toutefois les deux hommes d'Altar l'agrippèrent et elle arriva contre la porte du bureau. Cependant elle activa son autre pouvoir provenant de la foudre et elle électrisa les deux hommes, car l'un d'eux toucha son épée. Ils tombèrent sur le sol et la démone sortit de la pièce rapidement.

La démone se retrouva dans la partie du bar de la taverne et elle marcha à pas rapide en direction de la sortie. Rakashasa avait décidé d'agir ainsi car elle avait voulu acquérir de la gloire en attrapant le chef des kidnappeurs, toutefois elle avait changé d'avis avec l'information donnée sur le lieu des enfants kidnappés. La démone comprit que cette affaire ne fut pas pour elle depuis le début et elle décida de laisser son partenaire continuer son enquête pour connaître le commanditaire. Maintenant elle connaissait le visage du chef et son nom de code. La démone s'apprêta à faire face à une réaction dans la partie bar de la taverne car elle révéla sa véritable identité raciale avec la couleur noire de sa peau.

Rakshasa était prête à dégainer son immense épée, mais son but était de mettre la pagaille dans la taverne et poursuivre Altar.

Les choses n’allaient pas en s’arrangeant. Tel un vulgaire sac, je fus jetée sur les autres et tombais par terre, mollement. Heureusement pour moi que je n’étais pas d’une constitution délicate, auquel cas j’aurais eu plus d’un bleu ! Et comment osait-elle me balancer sur eux ?! Ma colère était à son comble, mais professionnelle jusqu’au bout, je n’avais même pas sourcillé quand je fus projeté. Feignant toujours l’inconscience, je mimais quelques légers tremblements, conséquences possibles de la douleur. Mes yeux étaient toujours fermés, mais je pouvais entendre le brouhaha des combats et le chaos dans la taverne. Je sentais l’aura de Rakshasa s’éloigner, me laissant seule dans la pièce du fond de la taverne avec les autres humains. C’était la pagaille, et certains hommes étaient paniqués. Alors que je restais inerte sur le sol, j’entendis certains d’entre eux se concerter.

« Qu’est-ce qu’on fait ? C’est peut être un espion, ou un de ces chasseurs de prime ! »

Il y eu quelques autres voix qui donnaient le pour et le contre, certains voulant pourchasser Rakshasa, et d’autres abandonner la marchandise. Cependant, une voix plus bourrue et autoritaire s’éleva. Ce n’était pas cet Altar, mais un autre qui s’était exprimé.

« C’est simple, on lève le camps et on change d’endroit. Embarquez tout, on s’arrache. »

Aussitôt les autres se mirent à l’œuvre, alors que je les entendais pousser des caisses et rassembler des objets en métal. J’en vins presque à penser qu’ils m’avaient oublié, mais des pas ses rapprochèrent de moi, et j’entends un des hommes demander à son supérieur :

« Et pour la femme, on en fait quoi ? C’est peut être une complice ? »

Il y eut un silence de quelques secondes, puis les cliquetis du métal qui s’entrechoquait. J’entendis d’autres pas se rapprocher, puis des mains rudes se saisir de moi. Je restais immobile, continuant de feindre l’inconscience. Il prit mes mains, et y mit des menottes. Il fit la même chose à mes pieds, avec en plus une chaine pour m’accrocher. Mince, pour être discrète par la suite cela ne sera pas facile. Il me porta un instant, et me refila brutalement à un autre homme.

« Mettez là avec les autres. Complice ou non, elle est toujours du matériel pour lequel ils payent. Allez, bougez vous ! »

Je fus amenée dans une autre pièce, que je sentais plus sombre et plus humide. Là, on me bâillonna, puis on me jeta dans ce qui semblait être une cage. Les yeux toujours fermés, je sentis contre moi quelque chose de mou et de chaud. D’autres personnes peut-être. Mais elles tremblaient, et ne disaient rien. Je gardais les yeux fermés, ne bougeant pas. Il y avait de l’agitation, et brutalement la cage se mit à bouger. Le bruit de chevaux et le cahotement semblait indiquer que nous étions dans un genre de chariot. Je ne sentais plus le vent froid sur moi, et au contraire une odeur de renfermé et d’urine. J’ouvris les yeux, et ne distingua qu’une pénombre dense. La cage avait été recouverte d’une toile de jute, et nous devions bien être au moins cinq dans cette cage. La peur. Je sentais la peur dans cette cage, et dans celles qui nous entouraient. Je crus apercevoir deux autres cages, l’une juste à coté et l’autre au dessus de nous. Les cages étaient assez basses et étroites, on ne pouvait qu’être assises et recroquevillées. Des êtres jeunes, des enfants et des femmes. Pas d’être magiques. Cela allait être embêtant pour les libérer. Car même si j’étais assez confiante en ce qui considérait mon potentiel d’attaque, il y avait peu de chances que je réussisse à défendre tout le monde. Il me faudra donc faire un choix le moment venu : chercher le responsable, ou bien libérer les gens.

Pendant tout le voyage, je décidais de rester silencieuse et de ne pas bouger. Et n’étant pas paralysée par la peur comme les autres humains dans les cages, je pouvais plus facilement analyser ce qu’il se passait. Même sans rien voir, je pouvais sentir l’odeur de l’extérieur, et entendre parfaitement. Nous avions quitté la ville, et restions dans la campagne pendant toute la nuit et la journée suivante. Nous n’étions même pas nourris ni même abreuvés. Se fichaient ils que nous arrivions morts, ou bien le voyage était suffisamment court ? J’optais pour la deuxième option, vu que sinon ils nous auraient tué dès le début. J’écoutais les conversations de nos kidnappeurs pour m’occuper, mais n’apprit rien de bien intéressant. Plus tard dans la journée, nous entrions dans une autre ville. Mais vu le bruit et le nombre d’aura que je pouvais sentir, celle-ci était bien plus conséquente. La carriole allait beaucoup plus lentement, sûrement par des rues plus bondées et étroites. Ce ne fut que lorsque l’air était plus frais et que la luminosité du jour baissait que nous nous arrêtions. Là, je ne me souciais plus de feindre l’inconscience. Je restais éveillée, regardant autour de moi et mimant les attitudes désespérées de mes compagnons d’infortunes. Je ne sais pas où ils allaient nous amener, mais il fallait que je les convaincs que je n’étais en rien une menace. Quand la toile fut enlevée, et accompagnée par le très désagréable piaillement de panique des prisonniers, nous découvrions que nous étions dans un genre d’entrepôt. Là, sans même nous adresser la parole, et frappant même les cages de leur épée si nous étions trop bruyants, nous étions descendu de la carriole pour être mis dans … un trou. Un large trou, qui descendait dans les profondeurs. Cela ne me disait rien qui vaille… Je plissais des yeux, cherchant à trouver au fond la présence d’êtres-vivants ou bien d’eau. Les cages furent levées par des cordes, et descendues au fond du trou. Quand vint notre tour, je restais sur le qui vive, bien que grandement énervée par la panique générale qui agitait les autres femmes de la cage.

Nous descendions d’une bonne dizaine de mètres, avant de voir la lueur de torche. La cage heurta le fond sans douceur, et des hommes vinrent du fond d’une galerie ouvrir la cage pour nous en extirper. Les menottes ne me facilitaient pas la tâche, et je tombais sur le sol humide et âcre de tout mon long. Alors que les autres femmes ont les poussait et les tiraient, moi on me porta à nouveau comme un sac. Je fis semblant de me débattre, juste assez pour éviter les soupçons, et observais surtout les environs. La galerie était longue, continuant de descendre pendant un bon bout de temps. Il faisait de plus en plus froid et humide. L’humidité était parfaite pour moi, car elle présageait la présence d’eau, qui m’aidera sans doute pour me repérer. J’observais, j’écoutais… Et bientôt d’autres bruits se firent entendre, et les galeries creusées dans le sol firent place à des murs en pierres taillées. Au dessus… Je pouvais sentir un fourmillement, une concentration d’être vivant assez importante. Et cette aura… une aura malsaine, pesante, qui mettait mal à l’aise. La même que celle que j’avais sentis en regardant le château de la capitale, au loin dans la ville. Mais elle était plus intense en ces lieux, et quelque chose me disait que nous étions à présent sous le château.

Nos gardes arrivèrent avec nous dans une salle, vide et déserte. D’autres passages s’y trouvaient, et notre groupe fut séparé en deux. On m’amena avec une autre femme, une jeune fille brune qui avait l’air d’être de naissance bourgeoise, vers un couloir moins éclairé que les autres. Ils marchèrent un moment encore, puis nous arrivions dans une salle avec de nombreuses cellules. L’odeur qui en émanait était infecte, et d’autres personnes étaient derrière les barreaux. Recroquevillées au fond des cellules, tremblantes et jetant un regard hagard sur nous. Nos geoliers ouvrirent une cellule vide, et nous jetèrent dedans sans ménagement. Une fois de plus je me croutais lamentablement par terre, étouffant un grognement de douleur. Même si je suis d’une nature solide, ce n’est pas agréable d’être traitée ainsi ! Je jetais un regard noir vers le garde, qui avait déjà fermé la porte et s’en allait. Je m’asseyais, poussant un profond soupire. Bon, maintenant, les choses sérieuses vont commencer…

Vagabond Nombre de messages : 69

[hors-rp : ça va être simple de gérer 2 personnes à des endroits différents dans le temps et dans l'espace ^^"]

Dans la taverne :
Rakshasa s'enfuit pendant que 2 hommes de mains la suivait. Il ne fallait absolument pas qu'elle divulgue les informations qu'elle savait. Sa tête allait être mise à prix et recherchée par tout le réseaux de criminel.
Pendant ce temps, les autres hommes, dont Altar, se dépêchèrent d'amener Shrikan l'otage avec les autres. Ils évacuèrent en catastrophe tous les otages et toutes les preuves compromettantes. Il fallut quand même une journée pour réunir les 4 chariots nécessaires à l'évacuation.

Dans un lieu mystérieux :
Ici Altar n'étais plus la personne la plus importante, il reçut des ordres d'un autre homme et s'éclipsa. Celui qui semblait être le chef portait une cape avec une capuche sombre. La capuche sur sa tête, même à l'intérieur. Il était grand et bougeait d'une façon étrange.
Il donna des ordres aux autres kidnappeurs, puis se tourna vers les otages. Il se pencha sur chacun d'eux un par un.
« Celui-là va dans la salle noire. » « Celui-ci est moche, il va dans la salle du bas.» « Celui-là est mal en point, il part pour les recherches de Merloïn. »
Et il continua encore un moment vu qu'il y avait beaucoup d'otage.
En arrivant devant Shrikan, il la regarda et son verdict tomba : « Celle-là, je l'emmène avec moi, elle sera parfaite pour LA prochaine expérience. »

[hors-rp : j'espère que ça vous va ^^"]

Nous restions seules presque une heure. Les jeunes femmes restaient dans leur coin, à se plaindre et à chouiner. De mon côté, j'essayais d'écouter, d'en apprendre plus. Parfois, des gens venaient chercher les kidnappés dans leur cages, jamais un seul n'en revenait. Il devait y avoir une autre salle pour ceux qui étaient utilisés. Mais que faisaient il avec ? Les revendaient ils ? Des expériences ? S'en servaient ils pour cosntruire quelque chose, ou.... nourrir quelque chose ? La dernière option ne me plaisait pas vraiment. J'avais l'habitude de dévorer les autres, par l'inverse. Sauf une fois, où j'avais tenté une version personnelle de Jonas. Ce fut un succès, mais particulièrement tâchant et l'odeur avait mis quelques jours avant de partir. Urk, une horreur....
Notre tour finit par arriver. Un homme, suivis par deux autres, était entré dans la pièce. Il était entièrement recouvert d'une cape longue, et quand son visage se tourna vers nous, on ne pouvait même pas distinguer son visage. Cependant... son odeur était teintée de sang, un accent de pourriture, et l'âcreté de celle des démons. Pourtant, vu l'aura, il ne semblait pas en être un. Un hybride, peut être ? Ou un humain qui a fait l'objet d'une expérience râtée. S'étant tournée vers nous, j'avais oublié que je devais jouer un rôle, et n'avait pas détourné le regard de frayeur. L'avait il remarqué ? Quoi qu'il en soit, en me regardant quelques longues secondes, il m'avait choisis pour une de ces expériences. Et pas n'importe laquelle apparamment. J'étais curieuse de savoir ce que c'était, et quand la porte s'ouvrit pour nous amener, je fis semblant de me débattre un minimum, dardant un regard furieux sur les gardes.

" Lâchez moi ! Urgh ! "

L'un d'entre eux m'avait chargé son épaule comme un sac, et mon visage se retrouva presque face à face avec celui de l'encapuchonné. Surprise, je le regardais avec de grands yeux, fixant l'ombre qui cachait on visage sous son capuchon. Je l'entendis rire, et me souffler dessus alors qu'il parlait de sa voix grinçante.

" Combative en plus... ha ha ha..."

Urgh... l'odeur de son haleine.... Il devait pas connaitre l'hygiène bucco-dentaire, c'était certain. C'était fétide comme la gueule d'un dragon, ou celle d'une hyène. Il devait pas manger des trucs frais tous les jours. Le garde se mit à marcher, et nous sortions de la salle des cellules. Ce qu'avait dis le préposé à la pestilence était intéressant. Il y avait au moins quatre salles dans lesquelles étaient envoyés les prisonniers, et certains étaient sélectionnés pour leur apparence. Mais pourquoi ? Je réfléchissais du mieux que je pouvais, au son des cliquetis de mes chaines. J'avais hâte qu'on me les enlève celle là. Ou du moins que je puisse me les enlever. Comment procéder, une fois ici ? Les choses semblaient plus compliquées que prévues, et je restais limitée en pouvoirs. Libérer tout le monde ne sera pas facile, surtout seule. Je vais donc devoir trouver en premier le responsable, et remonter jusqu'à lui pour le démasquer. Et le tuer, si nécessaire. J'en avais bien envie, de toute manière.
Mais pour arriver à cette fin, il fallait réfléchir sur le moyen. Vu comment il se cachait, répandre le chaos dans ces caves n'allaient certainement pas l'attirer ici. Mauvaise-Haleine, en revanche, allait sûrement pouvoir m'aider à remonter la piste. Il faut juste... trouver la bonne méthode pour le faire parler. D'ailleurs, nous arrivions enfin à notre destination. Après un labyrinthe de couloirs et être descendu dans un endroit plus sombre et plus humide, nous arrivions dans une salle assez grande et circulaire. Il y avait une table, avec des livres ouverts, des ingrédients étranges et des ustensiles dont je ne préférais pas savoir comment ça marchait. Au centre, des cercles et runes marqués la craie blanche et rouge, et des traces peu avenantes rouge sombres, et noires. Tout autour de la salle, des cellules inscrustées dans la roche, certaines étant vides et d'autres contenaient des formes recroquevillées contre le fond. L'odeur qui en émanait était âcre, ressemblant à celle du sorcier. Je fus déposée dans l'une des cages vides, et l'on me retira mes menottes. Je n'essayais pas de m'enfuir, sachant que je n'aurais que peu de chances d'atteindre mon but ainsi. La porte se referma, et d'une voix plaintive et apeurée j'interpelais le sorcier qui était allé directement à sa table.

" Que... Qu'est ce que vous allez me faire ? Vous...."

Une plainte se fit entendre soudainement, plus similaire à celui d'un cri animal hystérique qu'à un véritable être humain. J'étais surprise, regardant la cage d'où c'était provenu. J'avais légèrement pâlis, parlant plus froidement mais toujours avec de la peur déguisée.

"Ces... Ces gens ?! "

Le sorcier n'avait pas bougé d'un pouce, ni même réagit. Cependant, je fus surprise de voir qu'il était plutôt bavard. De sa voix de graillon il me répondit calmement, tout en s'affairant à écrire sur des parchemins, et trier quelques ingrédients.

" Ils étaient trop faibles pour la plupart, ils n'ont pas résistés. Mais nous nous rapprochons du but... Et TOI.... tu seras peut-être le prochain pas vers notre prochaine gloire! "

Il se tourna vers moi, et je cru percevoir un sourire sous la capuche. Mais rien n'est moins sûr, seul un frisson désagréable et l'envie de lui trancher la gorge me prenaient. J'essayais cependant de lui tirer encore les vers du nez, continuant de parler.

" Fa... Faibles ? Mais... je ne veux pas devenir un monstre ! Que vous leur avez vous fait ! "

Invité

Message de Mordred Ophibias, demi-dragon.

L'homme, encapuchonné et à l'haleine fétide, ricana tellement au paroles de la femme qu'il s'étouffa presque. Il déglutit avant de relever la tête vers elle. Il se préapara à répondre mais l'ouverture d'une porte dans le fond le fit se retourner. Il s'écarta lentement de la cage comme s'il n'avait pas vraiment le droit d'être ici. Aux bruits des pas on pouvait clairement remarquer qu'il y avait deux personnes. Une aux pas léger, une femme ou un jeune homme. La seconde paire de bottes émettaient un son bien plus lourd. Nul doute que cela correspondait à un homme possèdant une certaine carrure. Ils approchèrent mais restèrent hors de vue de la cage lorsqu'ils se stoppèrent. Une voix clairement féminine s'éleva alors:

- Docteur Faust ! Puis-je savoir ce que vous faites ici ? De ce que j'en sais, vous n'avez pas encore obtenue l'autorisation pour passer en phase deux. Et vous tentez de vous moquez de moi avec cette tenue ?

L'homme qui avait mené Shrikan ici, haussa les épaules en soupirant. Il enleva sa capuche, révélant un visage très lisse. Certes il devait bien avoir une soixante d'années mais à part ses yeux argentée, qui semblait marquer les années vécu, le reste de son corps ne portait aucun stigmate de vieillesse. Enfin si on enlevait l'haleine horrible qu'il possédait. On en viendrait presque à croire qu'il se nourrit de cadavre pour avoir une telle haleine. Il inclina légérement la tête sur la gauche avant de répondre.

- Mais non, je ne me permettrais pas, voyons. Un sourire narquois passa un instant sur son visage. J'ai trouvé une femme intéressante dans les dernière capture alors je vous l'ai emmené. Son odeur est particulière, je suis sur que vous lui trouverez une utilité.

Sur ses derniers mots, l'homme qu'on venait de nommer Docteur Faust quitta la pièce d'un pas rapide. La porte se referma laissant les deux nouveaux arrivants seuls.

- Il est vraiment spécial ce type et puis son haleine est vraimt horrible... Si ça ne tenait qu'à moi, je l'aurait enfermé.

C'était la voix dure d'un homme qui devait être dans la fleure de l'age, du moins s'il était humain. la réponse de la femme vint rapidement.

- Il est un peu exentrique, voir fou par moment mais le génie vient parfois de la folie. Je l'aime bien moi. Son esprit est tellement complexe que je pourrai passer des années avant de comprendre quoi que ce soit.

- Si vous le dites. Allons voir cette femme "spéciale", je suis sur qu'il a encore fait n'importe quoi.

Les deux personnes s'approchèrent enfin à portée de vue de la prison de Shrikan. L'homme ne portait rien pour cacher son visage. Grand, carré, les cheveux courts, le visage dur et marqué sans doute un militaire ou un ancien. L'autre par contre, elle portait une cape avec capuche et un masque. Clairement une femme mais impossible de voir son visage. Ils passèrent un instant à simplement l'observait puis la femme eut un mouvement de recul et des ailes se déployèrent dans son dos. Visiblement elle avait tenté de faire quelque chose et ça n'avait pas vraiment eut l'effet qu'elle désirait.

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