Commerce, réunion et concert (Delokia - Edwin)

Voilà qui était pour le moins intéressant : on lui demandait de se produire devant l'une des mains du Roi des Démons !
Edwin se préparait maintenant maintenant pour aller se produire. Cela promettait d'être passionnant ! Tout en se préparant et vérifiant sa lyre, il se remémora les événements de ces deux dernières journées.

Tout avais commencé lorsque l'intendant du conseil était venu le chercher.....

Le soleil était à peine levé que quelqu'un rentrait sur la propriété. Et ce n'était pas quelqu'un du village. Continuant son entrainement dans le dojo, Edwin observait les mouvements de cet Elfe qui osait rentrer sur le terrain de son père sans craindre le moins du monde de croiser le dragon. Mais qui cela pouvait il bien être ? Passant à l’enchaînement suivant Edwin fit tourner le boken, l'abattit deux fois en diagonale, remonta son torse, effectua une flexion, fit tourner le boken en remontant et repris sa position initiale.

"Tche ! Deux fautes...."

Il refit l’enchaînement encore et encore...L’étranger arrivait maintenant dans les quartiers de ses parents...Il allait réellement le regretter....Edwin frappa alors légèrement un des mannequins afin d'attirer l'étranger du coté du dojo.
Celui ci entendit le bruit du bois s’entrechoquant et quitta les quartiers privés des Skirata.
Edwin continua son enchaînement jusqu’à ce que l'étranger arrive devant la porte.

"C'est ouvert. Rentrez."

Il ne se fit pas prier et rentra avec ses chaussures dans le dojo.
"Il semblerait que j'ai été annoncé...."

"Non, je suis juste très sensible. Je vous suit depuis que vous êtes rentrez sur notre terrain. Et enlever vos bottes s'il vous plait! A qui ai-je l'honneur ?"

"Vous me suiviez ? En vous entraînant en pyjama? Vous êtes bien peu crédible....Et je suis Nicolas Sitrei, Intendant du Conseil et messager de la Reine !"

"Oh ! Et en quelle honneur une telle personne vient elle salir le dojo des Skirata ?" répondis Edwin d'un ton sarcastique, montrant que la position de l'Elfe ne l'impressionnait guère.

"Surveillez votre langue, serviteur ! Je fais ce que je veux et je suis ici pour voir Monsieur Skirata ! "

"Pour voir monsieur Skirata ? Et puis-je savoir lequel ? Vous n'êtes pas sans savoir que le maître de cet propriété à un fils n'est ce pas ?"

" Justement ! Je veux voir son fils! On le dit être un musicien hors pair et nous avons besoin de lui dans les plus bref délais. Alors si vous vouliez bien arrêtez de gesticuler et pouviez allez le chercher ...."

Edwin s'arretta et saisit une serviette plié dans un des bacs à l'entrée du dojo. Il fit sortir le conseiller et s’arrêta devant lui. Il détailla son interlocuteur : ce dernier était plus petit que lui, il devait faire dans les 1m75. Ces cheveux étaient blonds comme les blés et descendait à sa taille. Il les laissait libre, ce qui voulait dire que ce n'était pas un guerrier. Habillé tout de blanc avec la tenue officielle du conseil, il ressemblait plus à une gravure des temps immémoriaux qu'a un Elfe Sylvestre. Ses traits fins et délicats ne faisait que souligner son expression de mécontentement. L'image devait être très drôle si on les regardait tous deux, Edwin en dougi et son interlocuteur en robe officielle du conseil.

"Alors qu'attendez vous ? Je n'ai pas tout mon temps !" dit il exacerbé.....

"Fut un temps ou les intendants du conseil savaient être aimable..."

Indigné Sitrei fulmina:

"Comment osez vous ?! Mais pour qui vous prenez vous donc ?!"
*Il commence définitivement à me chauffer les oreilles celui là !* se dit Edwin.
"Je suis celui que vous cherchez, Intendant ! Et je trouve que pour un Elfe qui travail pour le conseil Elfique vous faites beaucoup de manquement aux règles. Mais laissez moi donc me présenter :
Je suis Edwin Skirata, fils de Laarty Skirata et d'Ellana Skirata."
Le visage du jeune homme se décomposa au fur et à mesure qu'Edwin se présentait et il se demanda qu'elle sorte de malchance avait bien put le mettre dans une telle situation. Lui qui s'attendait à avoir affaire à un homme gracieux, tout ce qu'il avait en face de lui était un guerrier. Mais quelle mouche avait donc bien pu piquer le conseil pour qu'il choisisse une telle personne pour une telle mission. Balbutiant il essaya de reprendre contenance:
"Je...euh....le conseil...."
Voyant que cela ne mènerait à rien Edwin le rassura:
"Doucement, je ne vais pas vous suer. Cessez les jérémiade et reprenez vous! Enfin ! Etes vous un intendant oui ou non ? Allez suivez moi, nous serons mieux installé au réfectoire."

Edwin mis la serviette dans un bac vide et appela :

"Luna ? Leni ? Leno ?"

Trois maid humaine dans la vingtaine apparurent alors et répondirent en cœur :

"Oui, Edwin ?"

"Pourriez vous emmener notre invité au réfectoire ? Je vous rejoins dans quelques minutes. Et veuillez ne pas trop le brusqué, je l'ai déjà un peu secoué" dit il finissant sa tirade d'un grand sourire.

Edwin rejoignit alors les bains de la maison. Il prit une douche rapide puis retourna dans ses quartiers. Il choisit une de ses multiples tuniques de marchand. Il hésitât mais finit par prendre une longue tenue noir de soie fine accompagné d'une longue cape bleu, brodé d'or et de fil vert émeraude. Elle lui allait à ravir et cela ferait un certain effet sur ce petit prétentieux. Content de son choix, Edwin l'enfila et rejoignit le réfectoire. Une petite quinzaine de minutes s'était écoulée.

Pendant ce temps là, Luna, Leni et Leno conduisirent Nicolas Sitrei au réfectoire. Ce promenant dans les longs couloirs, Nicolas soupira profondément. Curieuses, les maids l'interrogèrent:

"Qu'y a t'il cher Monsieur ? Avez vous peur du jeune maître ?" commença Leni

"Mais non ! Il est ici pour voir Madame à coup sur et il est triste d'être tombé sur le jeune maître !" répliqua Leno.

"Moi je pense qu'il doit lui demander quelque chose et qu'il a déjà fait une bourde! Ils savent jamais se tenir alors qu'ils sont chez le maître ! Souvenez vous du dernier! Le maître était hors de lui lorsqu'ils avaient demandé que Madame aille performée pour une comtesse naine ! On a cru qu'il se ferait déchiqueter !" dit Luna oubliant que l'Elfe était tout sauf sourd.

Celui ci déglutit bruyamment et réagit :

"Mais que racontez vous humaines ?! Et je n'ai peur de personne ! Et je ne suis pas ici pour des raisons aussi futile que courtiser une dame ! Je suis ici en tant que messager du conseil et j'ai une mission très importante ! "

"Quoi salir le dojo ?" répliqua Leno, qui était pour sur la plus piquante des trois.
"Parce que si c'est cela vous avez réussi !"
Et les trois maids gloussèrent !
"Mais vous allez vous taire humaines ! Et puis que faîtes vous ici, en territoire Elfes ?!"

"Nous sommes les servantes de se domaines ainsi que quelques autres." répondirent les 3 en cœur.
"Et je vous conseil, d'éviter ce genre de réflexion à l'avenir. Si le jeune maître vous entendait vous pourrez oublier ce pourquoi vous êtes venu. Quel que ce soit. Il est bien moins tolérant que nous la dessus...." l'avertie Luna
Doutant des propos que lui tenait ces trois femmes il jugea tout de même bon d’arrêter, savait-on jamais.....
"Soit....Pouvez vous me renseigner ?"
"Cela dépend de ce que vous voulez savoir...."
"Edwin est il vraiment un bon musicien ?" demanda t'il, pensant qu'on s'était payé la tête du conseil...
"Surement l'un des meilleurs ! Je n'ai jamais entendu quoi que ce soit de plus touchant que sa musique. Elle vous transporte littéralement dans un autre monde qu'il modifie et embellie à chaque fois." répondit Leni.

"Bien nous arrivons." dis Luna en ouvrant les portes du réfectoire."Nous allons vous installer. Désirez vous quelque chose à boire ou à manger ?"
"Non, juste de l'eau, merci."

Ils rentrèrent dans une salle assez grandes, avec une grande table ronde au centre et plein de tables de différentes tailles autour. Elles l'installèrent à une table rectangulaire pour six et lui amenèrent de l'eau. Elles servirent alors aussi un plat d'oeufs brouillé, de bacon et des pommes de terre à une autre place.

"Mais je n'ai pas fin !" s'exclama t'il.
"Ce n'est pas pour vous. Edwin et Myryaluna arrivent et ils ont surement faim eux. Et nous aussi on a faim."

Et comme pour confirmer les dire de Leno, Edwin rentra, accompagné d'une jeune femme. Sitrei se dit que quelque chose n'allait pas et compris lorsqu'il vit les oreilles de la jeune femme se levaient alors qu'elle humait l'air, se léchant les babines.
* Une hybride louve ! Mais où suis je tombé ???? * se demanda l'intendant......
Edwin et les jeunes femme s'assirent. Vérifiant que tous étaient là, Edwin commença:
"Donc, si vous me parliez de cette requête pendant que nous prenions le petit déjeuner ?"

Le jeune Elfe n'ayant guère le choix, se mit à expliquer la situation. Les récents échanges avec le royaume des démons, les tentatives de liaison du conseil avec les mains du roi et la proposition faite par l'une d'elle. Comprenant l'idée, Edwin l'interrompit :
"Et c'est ainsi que vous en êtes arrivés à la réception de demain. Je vois le topo. Je ne vois cependant pas pourquoi vous venez me trouvez alors qu'il y a nombre de bon musicien dans notre capitale. Qu'es ce qui peut bien pousser le conseil à se tourner vers moi ? Qu'es ce qui a pu les motiver à venir me chercher moi qui habite à presque un jour de la capitale sachant que j'aurais pu ne pas être ici."

"Et bien...euh....il se trouve que nous avons essayer....mais la plupart on refusé. Il faut les comprendre, nous ne sommes en paix depuis trop peu de temps....et un Elfe jouant pour un démon..."
"Et du coup ils ont tous refusé de peur, c'est cela ? Pfeu, lamentable. Et ils se prétendent musicien. On ne joue pas pour l'argent ou pour la renommé, nous jouons pour le plaisir du publique. C'est une faute que de refuser de jouer sous prétexte de jouer pour un publique unique."
"Alors vous acceptez ?" demanda t'il plein d'espoir.
"Peut être. Je n'aime pas jouer pour des inconnus mais cela fait bien longtemps que je n'ai joué pour le conseil et je ne vois aucun mal à ce que le conseil ai une dette envers moi..."
A ces mots, Sitrei grinça des dents mais il savait qu'il ne pourrait rien faire.
"Qu'allez vous faire jeune maître ? " demanda Leni.
"Je vais y aller. Pourriez vous m'y rejoindre les filles ? Myryaluna, es ce que cela te dit ?"
"Oui! Et puis je n'ai jamais vu beaucoup de démon, je suis sur que cela très intéressant."
"Cela vous ira les filles ?"
"Bien sur !" répondirent elles en cœur.

Et c'est ainsi que le petit groupe s'était retrouvé à la capitale Elfique.

Reprennant ses esprit, Edwin regarda la loge et les filles qui se préparaient pour le concert. Leni jouait de la flûte traversière, Leno jouait de la guitare, Luna du piano et Myryaluna danserait avec lui pendant qu'il jouerait. Ils étaient prêt. Le conseil avait été prévenu et il ne tarderait pas à venir avec la démone et son escorte. Il n'attendait plus que le signal de rentrer en scène que le conseil enverrait lorsqu'ils seraient tous assis....

Invité

Message de Delökia Mor'Khal, démone.

Le voyage vers le royaume elfique avait été long, fatiguant, mais bien plus riche en savoir et en divertissement que ce que j'aurais imaginé. Notre caravane avait en effet essuyé une attaque de brigands dans l'empire démoniaque, traversé quelques paysages que je n'avais encore jamais vu, et croisé des personnes de la plèbe intéressantes et hautes en couleur. Je fus aussi émerveillée et ravie d'arriver à la lisière de la forêt blanche, là où nous avions retrouvé notre escorte elfique envoyée par la reine. J'étais plus qu'excitée à l'idée d'entrer dans ce merveilleux territoire, mais mon visage restait calme et impassible, un simple sourire poli et bienveillant se laissant montrer. Seuls mes yeux brillaient d'une curiosité sans borne, et j'avais bien du mal à détourner mes yeux des elfes. Je comprenais bien facilement pourquoi on les nommait "Beau Peuple". Ils étaient sans conteste d'une grande beauté, et d'un raffinement que je pourrais presque envier.

Mais malgré tous ces enchantements, j'étais bien aise que d'arriver enfin à la fin de mon voyage. Après des semaines de route, je me trouvais bien lasse et ne rêvais que d'un lit bien confortable et d'un toit au dessus de ma tête. Non pas que mon voyage fut inconfortable, ayant apporté avec moi bien du luxe et des agréments pour supporter un tel voyage, mais le sentiment d'être enfin arrivée au but était déjà porteur d'un grand apaisement. Bien qu'invitée de la reine, je n'étais pas logée au palais, mais dans la résidence d'un des conseillers. Je ne rechignais en rien, pouvant comprendre une telle méfiance. C'était à moi de montrer patte blanche, et de faire preuve de tout mon charme pour dompter l'esprit si conservateur des elfes. Lors de mon arrivée à la résidence du Conseiller principal de la reine, je fus accueillie avec amabilité, bien que je pouvais sentir quelques réserves. Nous étions en début d'après midi, et le conseiller de la reine me fit savoir que la rencontre avec la reine se ferait d'ici quelques jours, celle ci ne pouvant se rendre disponible avant. Chez les démons, une telle impolitesse aurait put être sanctionnée par un empoisonnement ou bien par une scène de courroux, mais c'était avec bonne grâce que je lui fis pars de ma compréhension, et que je ne souhaitais en rien déranger la reine dans ses responsabilités. Ayant aussi remerciée le conseiller, et offert quelques chefs d'oeuvre d'orfèvrerie en guise de remerciement pour son accueil, on me fit part qu'on me laisserait l'après midi pour m'installer, mais qu'un banquet en mon honneur avait été organisé ce soir. Je lui fis part de mon ravissement, accepta l'invitation et l'honneur qui m'avait été fait avant d'aller aux appartements qui m'avaient été alloués.

Ceux ci étaient relativement spacieux, mais bien trop blancs et naturel à mon goût. Devant rester quelques longues semaines en ce royaume, je fis signe à mes quelques serviteurs de remettre de l'ordre dans tout cela. On apporta des malles, contenant des tapisseries aux couleurs chaudes et chatoyantes, des senteurs chaudes et sucrées à disposer dans la salle. Quelques babioles qui agrémentaient l'espace, ainsi qu'une autre malle contenant mon luth et mes livres de comptes. Pendant que les serviteurs finissaient de tout installer, notamment ma garde robe qui était plus que fournie, je pris mon luth et allait à la fenêtre. Il y avait un petit balcon, donnant sur un jardin intérieur des plus exquis. Le vent était frais et léger, me faisant ressentir quelques frissons. Il faisait bien plus froid que dans l'empire démoniaque, et je ne regrettais pas d'avoir approté avec moi quelques fourrures et robes chaudes. Je m'installais sur un banc, et me mis à jouer. Une musique qui était aussi chaude que mon pays, sensuelle et hypnotisante. Elle m'apaisait l'esprit, et me permettait de mieux réfléchir. Ce premier soir allait être décisif. Même si la reine n'allait pas être présente, beaucoup d'elfes seront sans doutes présents ne serait ce que pour m'observer et me juger. De mon comportement allait se jouer bien des choses, et notamment la réputation de mon pays. Même si celui ci n'était en rien plein de raffinement et de délicatesse, j'étais persuadée que je pouvais leur prouver qu'une démone pouvait être à la hauteur des manières recherchées des elfes. Je n'avais pas lésiné sur ce point d'ailleurs, ayant étudié avant de partir et pendant tout mon voyage les moeurs et coutumes des elfes. Mon tuteur, un esclave elfe que j'avais amené avec moi, m'avais bien enseigné en la matière. Je comprenais la langue des elfes, et arrivais à la parler moyennement bien. C'était plus que suffisant selon moi, et je comptais bien cacher autant que faire se peut ma compréhension de leur langue. Ainsi, ils pourront parler librement en ma présence, et je pourrais entendre ce qu'ils ne voudraient sûrement pas que je comprenne.

Le soir arriva bien vite, et quand on m'appela pour me mener au banquet, j'étais déjà prête. Le banquet avait lieu dans la résidence même du conseiller, aussi n'avais je pas le soucis du déplacement. Mais je m'étais préparée bien en avance, aimant que les choses soient parfaites. J'avais pris un bon bain bien relaxant, et m'étais faite massée le corps avec des huiles essentielles rappelant les senteurs du désert. Mes habits avaient été choisis pour els circonstances: une robe rouge mêlant brôderies noir et fils d'or, portant le symbole de ma patrie. Un col en fourrure de loup noir, pour compenser le froid que je ressentais en cette région. Mes cheveux d'ébène étaient ornés de broches en or et en gemmes vertes, soulignant leur longue fluidité et légèreté. Ma coiffure était typique de la cour du roi des démons, tout comme mes habits. Ainsi, il serait impossible de ne pas savoir par un seul coup d'oeil qui j'étais. La Main du Roi. J'étais qui plus est riche, très riche, et n'hésitais pas à la montrer, car c'était l'essence même de ma réussite. J'étais aussi belle, très belle, et je me devais de le montrer.
Mais que vaut les bijoux et la beauté sans le moindre raffinement ? Descendant les escaliers pour aller vers la salle des festivité, je marchais avec élégance et mon visage était la douceur et le calme incarné. De mon sang froid et de mes manières allaient dépendre beaucoup de choses, mais j'étais confiante envers mon amour profond pour les bonnes manières et le raffinement, que j'avais exercé de manière assidue à la cour du Roi des Démons. Le conseiller m'accueillis, me saluant et me complimentant poliment. Je souriais légèrement, répondant à ses politesses de la même manière qu'une elfe le ferait. Je crus voir une certaine surprise dans le regard du conseiller, mais il n'ajouta pas un mot, souriant simplement en retour. Il me tendit son bras, que je pris avec délicatesse pour le suivre dans la salle des convives. Nous étions annoncés, et j'arrivais enfin dans l'arène. Des elfes élégants, sûrement nobles vu leurs accoutrements raffinés, ne cessaient de me regarder. Certains murmuraient, mais je faisais mine de ne pas entendre. La salle était relativement grande, et il y avait une cinquantaine de convives. Des tables en U avaient été disposées, toutes garnies de nourritures et de boissons qui semblaient alléchantes. Au fond se trouvaient ce qu'il semblait être les bardes pour la soirée. On m'installa à la table d'honneur, à la droite du conseillé. Je m'installais, ne touchant pas à la nourriture et attendant que son discour de bienvenu soit prononcé. Une fois celui ci finit, il fit un signe discret aux bardes, et s'installa. Mais aussitôt installé, il se tourna vers moi pour me parler.

" Sachant votre amour pour la musique et les arts, nous avons pensé vous offrir la prestation d'un grand musicien de notre royaume. Nous espérons que ce concert vous enchantera."

Je fis une mine légèrement surprise, et lui rendis un sourire doux, inclinant légèrement la tête en signe de remerciement.

" Ho, quelle délicate attention. Je vous remercie pour un tel geste, et suis bien aise que de pouvoir profiter de cette soirée en si agréable compagnie, tout en ayant mes oreilles charmées par le savoir faire exquis de votre peuple."

Je reportais mon attention vers les musiciens, qui avaient commencé à jouer. J'étais, en effet, bien férue de musique. On vantait celle des elfes, et je me demandais ce qu'elle pouvait bien donner dans un tel cadre. Prenant un verre et buvant quelques gorgées, j'écoutais avec attention le moceau joué...

Le serviteur ne tarda pas. Il vint me voir et me dit :

"La réunion du conseil aura lieux ici. Préparez vous et mettez voous en scène maintenant. Il va falloir être parfait ce soir. J'espère que vous saurez tenir votre réputation...."
"Ne vous en faites pas pour cela et pensez plutôt à réussir dans vos tâches. Nous nous occupons du divertissement."

Habillé tout de soie blanche, Edwin dégageait une aura impressionnante de bien être et de charisme.

Edwin:

Accompagné de Myryaluna et suivit des trois maids, ils se mirent en place.

Tenue:

Il s'agissait maintenant de faire bonne impression. Commençant par un doux morceau Edwin entama Le Champ des prairies. C'était une musique gracieuse, légère et qui était très appréciée des Elfes. Observant la salle tout en jouant je vis plusieurs convives qui s'immergeaient déjà dans la musique. A mon plus grand plaisir je constatait que la démone avait décidé de m'écouter, un verre à la main et qu'elle écoutait avec attention. Je me concentrais sur mon instrument et fit sonner mes notes. Myryaluna se mit à danser, passant d'un rythme de pas lents à de long mouvements. Elle fit de long mouvements des bras, comme si ceux ci coulaient sur ma musique. Leni, Leno et Luna se mirent alors à jouer en harmonie avec moi. La musique formait une ballade, plus nous jouions, plus la musique prenait vie.
Après de longue minutes de concentration, la musique ralentit.
Edwin observa le publique. Cet amuse bouche avait plut et il avait maintenant captivé tout le publique. Il était temps de passer aux choses sérieuses. Rangeant mon instrument, je sortit ma lyre et salua mon publique.
Je me tourne alors vers Delökia et me présente :

"Madamme, Messieurs, bonsoir ! Ce soir je serais vôtre et j'espère que ma musique vous plaira. Je me fais une joie de jouer pour vous et j'espère que cela vous ravira !" m'exclamais je tandis que je faisais un signe de tête aux filles.

Et sans plus tarder, nous nous mîmes à jouer et à danser. La lumière dans la salle déclina jusqu'a ce que seul la scène soit éclairer par les orbes de magie lumineuse. Le début de la musique était un air doux, accompagnant nos pas rythmés et cadencé. La musique commença à prendre de l'ampleur et ce fut le début de la représentation. Toute la "magie" de ce spectacle était lié à la synchronisation entre notre danse et notre musique. C'est cette synchronisation qui allait tout faire. C'est alors que la salle se mit à changer. De la grande salle nous passions maintenant à un pré à coté d'une magnifique cascade en territoire Elfique. Les tables et les convives étaient toujours là mais ils étaient à présent en pleine nature, entouré d'un pré composé de mille couleurs dans lequel gambadaient lapins, cervidés et multitude d'autre créature. Nous continuions de danser. Je fit comme si j’appelais un des cerfs et le plus grand d'entre eux, qui devait faire 2m20 au garrot vint me saluer et se courba devant notre invitée d'honneur. Nous continuions de danser. Le rythme s’accélérait et le paysage changea. Nous étions maintenant dans les montagnes volantes des terres draconiques, sur un petit plateau ou toutes les tables tenaient avec 4 ou 5 mètres de plus sur les cotés. Devant nous s'étendait maintenant un immense lac vert émeraude avec d'immense bois à pertes de vue. Autour du pic rocheux nous pouvions voir de nombreuses autres montagnes volantes. L'une d'elle nous survola. De nombreux dragons de toutes tailles volaient autour des îles de granites volantes. Plusieurs petits spécimen, dans les deux-trois mètres, se posèrent derrière le groupe de musicien et synchronisèrent leur râle avec les musiciens. Encouragé par les réactions des créatures, Edwin redoubla de concentration et augmenta le rythme. Le paysage évoluait maintenant et nous passions des montagnes volantes aux terres magiques. L'assemblée était maintenant sur un nuage en train de voler en pleine forêt magique. Ils aperçurent un groupe griffons qui se tourna et se méfia de se groupe d'étrangers. Leni se tourna vers eux, joua quelques notes aux sons cristallins et ils se calmèrent. Notre dance ralentit avec le nuage et Myryaluna et moi nous sommes mis à faire de grand gestes très lents...
Les voyageurs revenaient en terres Elfiques tout doucement, respectant la majestuosité des grands arbres blancs.

Content de la performance extraordinaire qu'ils venaient de faire Edwin et les filles s'alignèrent, saluèrent et attendirent la réaction de tout ce publique qui sortait petit à petit de la transe dans laquelle cet....étrange musique/dance les avait plongé....

Invité

Message de Delökia Mor'Khal, démone.

[Pardon pour le retard de réponse, j'ai eu un peu de mal à me remettre dedans ^^']

Le spectacle commença. Au début, d'une manière des plus banales, par de la musique, des chants et de la danse. Une musique douce, à l'image des elfes je dirais. Elégante, rappelant leur pays de forêts et de prairies, empreinte de légèreté et de raffinement. Quelque chose de bien différent par rapport à nos musiques plus chaudes et sensuelles, envoutantes comme l'encens et les dunes du désert. Mais je souriais et écoutais avec attention, fascinée et charmée par ces troubadours. Leur maitrise de la musique, du chant et de la danse était incontestables, et la beauté de cette harmonie était hypnotisante. J'avais de la chance d'avoir été éduquée dans l'art de la musique, car bien des démons trouveraient cette musique insipide ou bien trop mollassonne à leur goût. Pourtant, il y avait bien des subtilités, des prouesses techniques qu'un connaisseur sait reconnaître. Je ne pouvais me targuer d'être une experte en la matière de musique elfique, mais mon oreille était habituée aux musiques et aux chants, décelant ce qui pourrait être un accord défectueux ou bien une dissonnance dans la mélodie.

Leur premier chant se finit, sous les applaudissements de l'assistance. Je faisais de même, souriant légèrement et félicitant le conseiller sur la prouesse des interprètes. Alors que ceux ci annonçaient leur prochaine balade, le conseiller m'expliqua l'engouement des elfes pour cette chanson, populaire parmi ce peuple des forêts. Je l'avais déjà entendue, interprété par mon ancien esclave elfe. La musique était bien entendue bien moins vive et pleine de vie, à défaut de musiciens suffisant et de danseurs, mais j'avais reconnue la mélodie et les paroles. La suite, cependant, s'avéra bien plus impressionnante. La décrire serait des plus difficiles, car ce mélange de magie et d'hypnotisme nous avait tous transporté des grandes forêts aux montagnes volantes. Un exploit magique que je ne saurais décire, mais qui avait fortement marqué mes sens et mon esprit. J'étais ravie. Non pas par l'hommage qui avait été fait pour ma personne par le salut du cerf, mais par ces sensations et ces paysages jamais vu encore. Je me retenais du mieux que je pouvais pour ne pas faire transparaitre mon engouement et mon excitation, applaudissant les musiciens comme les autres, mais mon regard ne cessait de briller d'une vive lumière admirative. Je faisais part de mon enthousiasme, avec modération, au conseiller.s

" Je suis bien admirative d'un tel exploit musical et magique, et je comprend tout à fait qu'ils soient une troupe de divertissement des plus renommés. Je serais honorée que de pouvoir discuter quelques instants avec l'éxécutant principal d'une telle prouesse."

Le conseiller, qui semblait se rengorger et fierté et vouloir se pâmer comme un paon, accepta avec grâce et se leva en m'invitant à le suivre. Je le suivis, calmant mes émotions et mes esprits. J'arrivais devant la troupe, où je fus présentée par le conseiller.

" J'ai l'honneur de vous présenter notre invitée d'honneur de ce banquet, Dame Delökia Mor'Khal, Main du Roi des Démons. Voici la troupe qui a performé ce soir..."

Suite à cette présentation, j'inclinais légèrement la tête en guise de salut, posant un regard bienveillant sur eux et affichant un sourire doux. Le conseiller m'énuméra les noms de chaque danseuse et musicienne, ainsi que le seul mâle de la troupe, Edwin Skirata. Son aura me semblait différente de celle des autres elfes, mais je ne saurais décrire comment. Je leur fis part de mon ravissement, les félicitant avec une voix posée et respectueuse, mais un regard brillant d'admiration.

" Je vous remercie pour cette musique et ce spectacle, qui était d'une grande beauté et éxécuté par des personnes de talent. Un divertissement des plus raffiné et recherché, bien peu commun pour mon peuple, hélas. Non pas que notre culture et nos musiques soient dénuées de beauté, mais celle ci sont d'une nature plus brute et ... plus à l'image de notre nature, je dirais. C'est un plaisir et un honneur que d'avoir été de votre public."

J'inclinais de nouveau la tête légèrement, par politesse. Maintenant j'espérais que ceux ci allaient être quelque peu loquace, ne pouvant trop poser de questions sans y avoir été invitée. Être trop exaltée et inquisitrice était aussi hors de question, et je devais faire des efforts pour ne pas me laisser emporter par mon intérêt pour cet art.

Edwin savait que le conseiller n'allait tardé à venir présenter la troupe à la Main du Roi. En effet, à peine une poignée de minutes s'étaient écoulé depuis qu'ils avaient regagné leur loge que le conseiller s'y présentait.

"Conseiller Udon...."

Il ne perdit guère son temps et présenta la dame à la troupe et inversement :

" J'ai l'honneur de vous présenter notre invitée d'honneur de ce banquet, Dame Delökia Mor'Khal, Main du Roi des Démons. Voici la troupe qui a performé ce soir :
Edwin, Myryaluna, Luna, Leni et Leno Skirata."

Elle inclina légèrement la tête afin de leur montrer respect. Et ce fut apprécié. Les cinq artistes lui montrèrent le respect qui lui était du en exécutant une simple courbette avec une grâce extrême, chose rare de leurs part, ce qui rendit la courte posture d'une grande élégance. Même le conseiller en fut surpris car même lui n'avait jamais eu droit au moindre égard de leurs part. D'ailleurs, seul trois des conseillers et la Reine s'était vu recevoir cet honneur.
C'est alors que leur invitée décida de s'avancer pour les remercier :

" Je vous remercie pour cette musique et ce spectacle, qui était d'une grande beauté et éxécuté par des personnes de talent. Un divertissement des plus raffiné et recherché, bien peu commun pour mon peuple, hélas. Non pas que notre culture et nos musiques soient dénuées de beauté, mais celle ci sont d'une nature plus brute et ... plus à l'image de notre nature, je dirais. C'est un plaisir et un honneur que d'avoir été de votre public."

Et elle refit un salut de remerciement. Ce fut alors Edwin qui prit la parole :

" Je vous prie, tout le plaisir était pour nous. C'est notre métier que de vous plaire et de transmettre notre savoir de notre magnifique continent à ses habitants, quels qu'ils soient. Un de mes maîtres disait souvent que la musique est la plus belle parole que l'on peut offrir à quelqu'un et que seul le sourd peu se garder de ces paroles. Je me suis fais un devoir que de poursuivre son héritage.
Mais tout d'abord Madame, si vous me le permettez...." fit il en laissant un regard en direction du conseiller.

Il vint se placer devant Udon et lui dit :
" Conseiller, permettez moi de vous soulager de la tâche d'accompagner cette noble dame. Je suis sur que vos rude oreilles ne seraient que vite lassé de ces bavardages mondains et de nos interprétations du monde. Je suis sur que vous ne vous sentirez que mieux en compagnie de Sa Majesté et de sa cour. Alors n'hésitez pas, rejoignez Sa Majesté, je m'occupe d'accompagner et divertir dame Delökia."

Légèrement frustré, il avait très bien compris qu'Edwin ne voulait que se débarrasser de lui et donc du seul observateur de la démone mais il ne pouvait non plus refuser sans se mettre à dos la personne qui avait sauvé cette soirée.

" Et bien, il est vrai que nous avons forts à faire ces derniers temps, aussi je compte sur vous pour satisfaire toute demande de Dame Delökia en mon absence, jeune maître."

Voilà qui était bien joué. En le relevant ainsi, il venait de lié le jeune hybride à la Démone pour tout son séjour. Edwin reconnut bien là la démarche d'un politicien. Mais, après tout, c'est en maîtrisant les mots que l'on maîtrise sa vie à la capital, aussi il n'en prit pas ombrage.

"Cela va de soit."

" Et bien, dans ce cas, Monsieur, Mesdames, je vous laisse. Ma Dame, dorénavant, si vous avez la moindre demande, ce jeune homme sera là pour vous combler. J'espère que vous passerez un agréable séjour parmi nous."

Et après de longue courbette plus ou moins élégante, il se retira.
Edwin attendit qu'il se retire suffisamment loin pour être hors de porté de ses oreilles indiscrète avant de se retourner.
Il aperçut que la démone avait toujours cette étincelle dans les yeux qui était apparus lorsqu'elle avait été transporté par la musique. Enjoué, Edwin revint avec un sourire et amena un grand siège à l'apparence étrange. Il ressemblait à un fauteuil rouge assez large mais lorsque l'on s'asseyait dedans celui nous entourait dans une bienfaisante chaleur et douceur que l'on ne trouvait pourtant nul part. C'était comme être installé dans un petit nuage au soleil. L'artisane qui les fabriquait, une humaine, les avait signé de deux lettres d'or : M.E.
Edwin s'installa alors face à elle dans un canapé de même facture face à elle. Myryaluna s'assit à sa droite, Luna à sa gauche tandis que Leno s'adossa à la porte et Leni choisi un autre fauteuil dans un coin de la pièce. La queue de Myryaluna montrait sa satisfaction, balançant de droite à gauche même si son sourire l'avait vendue bien avant.

" Et bien, je pense que nous serons bien mieux ainsi. Vos remercîment ont été un plaisir mais sachez que le plaisir était nôtre. Il y avait bien longtemps que je n'avait pas eu de Démons dans mon publique et cela me chagrine. En revanche je suis heureux de vous compter parmi nous ce soir. Mais j'aurais d'abord quelques questions avant que nous ne nous engagions dans quelques conversations passionnantes :
Premièrement : Aimez-vous la magie ?
Deuxièmement : Aimez-vous la musique ?
Et troisièmement : Que pensez vous de notre monde et de ceux qui l'habitent ?
N'hésitez pas à dire ce qui vous passe par la tête ou bien même un avis préconçu ou une façade. Je ne vous forcerais pas à répondre. Mais si vous me répondez honnêtement je pense pouvoir vous offrir quelque chose que personne ne vous à offert. Alors qu'en dîtes-vous ? " demanda t'il avec un demi-sourire bien visible pour lui indiquer qu'elle n'avait pas non plus à trop réfléchir sur sa réponse.

Selon ce qu'elle s'apprêtait à répondre, la nuit pourrait se montrer très courte ou bien sans fin. Et qui peut être même palpitante !

Invité

Message de Delökia Mor'Khal, démone.

L’acceuil reçu par la troupe fut bien plus cordial que ce que j’aurais espéré. Moi qui pensais que les artistes elfes étaient imbus d’eux même, j’avais ici l’exemple du contraire. Très civilisés et polis, ils répondirent à mes politesses avec grâce et respect. Cependant, je fus fort surprise que cet Edwin, qui semblait être le chef de la troupe, propose ainsi au conseiller d’apaiser son fardeau en me prenant à sa charge. C’était des plus incongru et inhabituel. Non pas qu’être en leur compagnie ne m’était désagréable, au contraire, mais un représentant officiel ne pouvait être ainsi délaissé ouvertement. Je tombais des nues en entendant le conseiller accepter, avec très peu d’hésitation il faut dire. Je retenais un sourire moqueur, restant sur un sourire aimable de cour, mais mon regard se fit plus dur sur le conseiller, plus froid. Il était insultant d’être ainsi complètement abandonnée, à des personnes qui de surcroit n’étaient pas des représentants de la Reine. En temps normal, ceci serait un affront suffisant pour déclencher un scandale, et de premières hostilités entre les deux royaumes. Que ce conseiller n’en ait pas conscience me choquait véritablement, montrant ainsi son incompétence aux yeux de tous, m’humiliant au passage.

Je ne dis rien, acquiesçant simplement et le laissant partir. Essayant de l’oublier, mon regard se raviva alors que ma curiosité reprenait le dessus sur la déception. La troupe fut des plus agréable dans son accueil, et m’invitèrent à m’installer dans un étrange fauteuil. Cet étrange ouvrage fut pourtant une bénédiction, enveloppant mon corps encore fatigué d’une douce chaleur. C’était d’un confort indéniable, encore un de ces objets magiques sans doute. Les différentes personnes s’installèrent autour de moi, dans différents endroits de la pièce. Mes deux gardes du corps, toujours là bien que discrets, se postèrent de même avec un juste derrière moi et l’autre près d’une sortie. Ils en disaient rien, leur visage de marbre ne trahissant aucune pensé ni émotion. Je les ignorais royalement, concentrant tout mon attention sur la conversation à venir.

« Fu fu fu ~ ! Que de questions, jeune Maître ! Mais cela est bien compréhensible. Je me doute que vous n’ayez eu beaucoup de gens de ma race comme oreilles à combler, et je pense malheureusement que cela restera une rareté. Soit, je vais répondre à vos questions, mais il tient à vous de répondre aux miennes dans la même répartie par la suite. Ce sera bien suffisant comme récompense, pour ma propre satisfaction. »

Je réfléchissais un court instant, choisissant mes mots, puis répondis tranquillement à toutes ses questions.

« Alors… Oui j’aime la magie, l’utilisant moi-même fréquemment. Cependant la magie démoniaque n’a pas le même raffinement ni les mêmes but que la magie elfique, je le crains. Mais cette magie me fascine d’autant plus qu’elle est différente. C’était d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle j’étais bien aise de pouvoir venir dans votre royaume. »

Je souriais de nouveau, l’excitation presque naïve et infantile se montrant clairement sur mon visage. Mes expressions étaient, une fois n’est pas coutume, très vraies et spontanées sur ces sujets. Mécène dans l’âme et passionnée de l’art, découvrir de nouvelles choses avait toujours été une grande source de joie. Presque autant que le fait d’augmenter les bénéfices de mes commerces.

« Pour la musique, je suis une instrumentiste moi-même. Je joue du Luth de Sqüal, un instrument de mon pays aux notes chaudes et entêtantes, parfait pour les chaudes nuits d’été. Cependant je n’y même pas de magie à cela, je préfère que cela soit plus épuré et naturel. La musique, et l’art dans sa globalité, ont toujours été moyens de détente et de satisfaction. Cela va au point que je suis l’une des rares mécènes dans le royaume démoniaque, pour soutenir les tentatives de raffinement par la musique, le chant et l’art dans sa globalité. Vos prouesses ne sont donc pas tombées dans l’oreille d’une sourde, et j’apprécie grandement vos talents bien que la musique soit très différente de celle de mon royaume. »

J’espérais avoir répondu comme il fallait à ces questions. Mais sa deuxième me taraudait un peu plus. Je fronçais légèrement des sourcils, mon regard quittant cette excitation candide pour un reproche plus froid et tumultueux. Ma voix se fit cependant calme, détachée, cachant la colère qui couvait au sein de l’indignation que je portais.

« Et bien… Pour votre peuple, je dois avouer que je suis fortement divisée. Je m’attendais à une grande distance, voir du dédain envers notre race. Votre approche m’a fait penser le contraire, mais la réaction du Conseiller Udon… je ne m’attendais pas à une telle impolitesse de sa part. Normalement je devrais considérer cela comme une insulte, en tant que Main du Roi… Mais il m’est bien plus divertissant que de le voir ignorer dans sa bêtise et son inconsidération les conséquences d’un tel acte. Je m‘en réjouis d’avance…. »

Je souriais de nouveau, mais un sourire qui n’avait rien de bon. Un peu comme une vipère qui pense au mauvais coup qu’elle va échafauder contre sa prochaine proie, se délectant des conséquences désastreuses pour sa cible en avance. Je posais de nouveau mon regard sur Edwin, et sourit plus amicalement.

« N’ayez crainte, cela n’ira en rien à l’encontre des relations avec votre pays. Mais qu’un grand de ce royaume abandonne ainsi une Main du Roi, alors que c’était son devoir en tant que représentant de la Reine, n’est rien d’autre que de regarder de haut la position et l’importance de l’ambassade démoniaque. Enfin, je ferais remonter cela à ma manière, il n’oubliera pas deux fois. »

Je fis un geste de la main, comme si je chassais une pensé, et me concentrais sur des songes plus agréables. Quittant mon regard froid d‘Ire, mes yeux pétillèrent d’un nouvel intérêt alors que nous allions sur un autre sujet plus intéressant.

« Mais je suis bien aise qu’il m’ait ainsi abandonnée. Personnellement, je préfère votre compagnie à la sienne. Je suis des plus curieuses à tout ce qui touche l’art et le raffinement elfique. La musique, le chant, les poèmes… tout ceci me fascine et me remplit de joie…. Enfin, pour finir de répondre à votre question, je ne suis pas le mieux positionnée pour vous donner un avis des plus « démoniaque » sur ce que je pense de votre peuple. Voyez-vous, j’ai été éduquée dans ma famille par un esclave elfe. C’est lui qui m’a appris bien des choses sur votre pays et vos mœurs, et donc qui m’a fait vous considérer d’une manière plutôt favorable sans avoir à vous connaitre. Cependant les autres démons, c’est tout autre chose. Faibles, trop fragiles et délicat, trop dénué de passion, vous êtes plus vus comme des proies que comme des personnes à véritable….Mais j’imagine que vous-même, ne devez pas avoir la plus haute opinion de ma race, n’est-ce pas ? »

Je leur jetais un regard plein de malice, appuyé par un sourire tout aussi charmant. Je leur montrais qu’ils n’avaient pas non plus à craindre ce qu’ils pourraient dire. Bien que, de mon côté, je garde cela comme information précieuse pour mon rapport. Après tout, plus j’en sais sur eux, plus je saurais comment tourner cela à profit pour le commerce.

" Et bien, je pense que nous serons bien mieux ainsi. Vos remercîment ont été un plaisir mais sachez que le plaisir était nôtre. Il y avait bien longtemps que je n'avait pas eu de Démons dans mon publique et cela me chagrine. En revanche je suis heureux de vous compter parmi nous ce soir. Mais j'aurais d'abord quelques questions avant que nous ne nous engagions dans quelques conversations passionnantes :
Premièrement : Aimez-vous la magie ?
Deuxièmement : Aimez-vous la musique ?
Et troisièmement : Que pensez vous de notre monde et de ceux qui l'habitent ?
N'hésitez pas à dire ce qui vous passe par la tête ou bien même un avis préconçu ou une façade. Je ne vous forcerais pas à répondre. Mais si vous me répondez honnêtement je pense pouvoir vous offrir quelque chose que personne ne vous à offert. Alors qu'en dîtes-vous ? "

« Fu fu fu ~ ! Que de questions, jeune Maître ! Mais cela est bien compréhensible. Je me doute que vous n’ayez eu beaucoup de gens de ma race comme oreilles à combler, et je pense malheureusement que cela restera une rareté. Soit, je vais répondre à vos questions, mais il tient à vous de répondre aux miennes dans la même répartie par la suite. Ce sera bien suffisant comme récompense, pour ma propre satisfaction. »

"Cela me paraît des plus honnête, en effet. "

« Alors… Oui j’aime la magie, l’utilisant moi-même fréquemment. Cependant la magie démoniaque n’a pas le même raffinement ni les mêmes but que la magie elfique, je le crains. Mais cette magie me fascine d’autant plus qu’elle est différente. C’était d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle j’étais bien aise de pouvoir venir dans votre royaume. »

« Pour la musique, je suis une instrumentiste moi-même. Je joue du Luth de Sqüal, un instrument de mon pays aux notes chaudes et entêtantes, parfait pour les chaudes nuits d’été. Cependant je n’y mêle pas de magie à cela, je préfère que cela soit plus épuré et naturel. La musique, et l’art dans sa globalité, ont toujours été moyens de détente et de satisfaction. Cela va au point que je suis l’une des rares mécènes dans le royaume démoniaque, pour soutenir les tentatives de raffinement par la musique, le chant et l’art dans sa globalité. Vos prouesses ne sont donc pas tombées dans l’oreille d’une sourde, et j’apprécie grandement vos talents bien que la musique soit très différente de celle de mon royaume. »

* Bha au moins, elle à pas la langue dans sa poche la petite ! Elle est en fonction depuis si peu de temps et elle est si passionnée ! J'aurais aimé que ce soit le cas à mon époque....*

« Et bien… Pour votre peuple, je dois avouer que je suis fortement divisée. Je m’attendais à une grande distance, voir du dédain envers notre race. Votre approche m’a fait penser le contraire, mais la réaction du Conseiller Udon… je ne m’attendais pas à une telle impolitesse de sa part. Normalement je devrais considérer cela comme une insulte, en tant que Main du Roi… Mais il m’est bien plus divertissant que de le voir ignorer dans sa bêtise et son inconsidération les conséquences d’un tel acte. Je m‘en réjouis d’avance…. »

Et là Sylnya ne put s'empêcher d'éclater dans un fou rire monumentale. Elle avait beau être une épée aujourd'hui, elle n'en était pas moins l'une des anciennes Reines du Royaume des Elfes par le passé. Et la réflexion de la démone la sciait du fait qu'un démon prennent tant à cœur la diplomatie, alors qu'à son époque, leurs envoyé étaient des manquements pur au respect.

* Petite, tu es une vrai perle. Si tu avais existé quelques centaines d'années plus tôt je suis sure que les choses se seraient passé de manière bien différente ! Ah, et dire que je ne règne plus. Enfin bon, finalement, je crois que je préfère quand même cette vie quand je ne suis pas enfermé dans une vitrine scellé.*

Edwin et les filles ne réagirent pas mais il ne manquait rien des commentaires de Sylnya qui les faisait sourire intérieurement.

Delokia souriait elle aussi, mais un c'était un sourire plus...malsain.

« N’ayez crainte, cela n’ira en rien à l’encontre des relations avec votre pays. Mais qu’un grand de ce royaume abandonne ainsi une Main du Roi, alors que c’était son devoir en tant que représentant de la Reine, n’est rien d’autre que de regarder de haut la position et l’importance de l’ambassade démoniaque. Enfin, je ferais remonter cela à ma manière, il n’oubliera pas deux fois. »

* N'ayez crainte, je vais tenter de vous abusez sans que vous vous en rendiez compte ! * poufffa Sylnya en imitant la démone.

Elle fit un geste de la main, comme pour chasser la mauvaise pensée. Quittant son regard froid , ses yeux pétillèrent à nouveau, affichant là une attitude bi-polaire.

« Mais je suis bien aise qu’il m’ait ainsi abandonnée. Personnellement, je préfère votre compagnie à la sienne. Je suis des plus curieuses à tout ce qui touche l’art et le raffinement elfique. La musique, le chant, les poèmes… tout ceci me fascine et me remplit de joie…. Enfin, pour finir de répondre à votre question, je ne suis pas le mieux positionnée pour vous donner un avis des plus « démoniaque » sur ce que je pense de votre peuple. Voyez-vous, j’ai été éduquée dans ma famille par un esclave elfe. C’est lui qui m’a appris bien des choses sur votre pays et vos mœurs, et donc qui m’a fait vous considérer d’une manière plutôt favorable sans avoir à vous connaitre. Cependant les autres démons, c’est tout autre chose. Faibles, trop fragiles et délicat, trop dénué de passion, vous êtes plus vus comme des proies que comme des personnes à véritable….Mais j’imagine que vous-même, ne devez pas avoir la plus haute opinion de ma race, n’est-ce pas ? »

Edwin attendit un cours instant puis un immense sourire se dessina sur ses lèvres, ne présentant aucune trace de moquerie, juste un amusement pur. Un léger rire cristallin lui échappa mais il se reprit bien vite, ne voulant manquer de respect à son invité.

" Décidément Dame Delokia, je suis ravie de vous avoir parmi nous. Votre discussion est des plus rafraichissante tout en étant des plus intéressante. Je dois reconnaître que décidément bien des vôtres ont changé ces derniers temps !
Vos réponses sont pures et presque toute sincères et cela me touche aussi vais-je me montrer franc avec vous et vais vous offrir une discussion des plus enrichissante au cours de cette soirée, du moins je l'espère. Mais si vous le permettez...."

Il se leva de son siège et resta immobile un instant. Cela faisait plusieurs minutes qu'un Démon s'était posté bien au dessus d'eux, sur l'une des poutres et qu'il observait les gens dans les loges depuis de petites fente. Il n'était pas à portée d'oreilles, mais la sarbacane qu'il venait de sortir était plus que suffisante pour annoncer ses intentions. Et les gardes de la Démone ne pourrait rien contre le poison du dard. Aussi, Edwin agit avant que ce ne soit trop tard. D'un légère appuis, il se propulsa en l'air, utilisant son affinité du vent pour voler, arrivant à toute vitesse sur l'individu, le saisit par la gorge et l'élimina en lui brisant le cou. Il redescendit en suite doucement, le corps toujours dans sa main droite. Posant doucement le pied au sol il rassura le garde qui avait l'air de vouloir en découdre.

" Tout doux, c'est fini. Le problème est réglé."

Il se dirigea vers la porte sur laquelle était adossé Leno, l'ouvrit après que cette dernière s'en soit écarté et siffla un des garçons de service. Celui-ci vint et le regarda d'un air interrogateur lorsqu'il lui tendit le corps.

" Petit ! Emmène ça dehors et pend le par les pieds. Qu'on sache qu'il a été prit. Et met lui une pancarte : " J'ai tenté de m'en prendre à l'invitée du clan Skirata." Merci. Tiens et prend ça pour le dérangement." dit il en lui glissant une pièce d'or dans la paume de la main. "Et maintenant, file !" finit il en regardant le garçon partir avec le corps.

Edwin retourna s'asseoir après s'être lavé les mains et reprit la discussion là où il l'avait deux minutes plus tôt.

" Eh bien vous ne semblez guère aimé gente Dame. Mais bon, je dois reconnaître que c'est ce qui arrive à tous ceux qui essaient de faire changer les choses..." soupira t'il.

* Comme si tu pouvais parler ! * le rembarra Sylnya. Mais Edwin avait déjà une lueur dans ses yeux qui indiquait qu'il était déjà passé à la suite et qu'il avait prévu de s'amuser.

" Mais ne nous attardons pas sur de telles pertes de temps. Je suis sur que vous y êtes habitué en tant que main du Roi, n'est-ce-pas ? Mais, tout d'abord, avant de continuer, je voudrais vous proposer de ne plus m'appeler jeune maître. Car je n'aime pas beaucoup ce titre et de plus, il me semble que vous êtes vous même plus jeune que moi si je ne m'abuse."

* Vous êtes un hypocrite jeune maître ! * lui lança Luna en le pinçant discrètement dans le dos. * Vous voulez juste vous passez des formalités que vous trouvez ennuyantes ! *

* Allez, vlan dans les dents ! Mais c'est qu'elle commence à te connaître la petite Luna !*

* Je ne suis pas petite ! Mais c'est vrai...*

* Allez, on arrête les bêtise, je continue.*

" Aussi, que diriez vous de rompre un minimum les formalités ? Je suis sur que cela vous pèse aussi."

Après avoir écouté sa réponse, il continua.

" Maintenant pour le cas de ce chère Udon, j'aimerais vous offrir une analogie. Un conseiller de votre Roi est en train de faire la visite de votre grande ville à un invité de votre Roi et avez fait appel à son intendant direct pour une réception qu'il organise. Puis, continuant dans sa lancée qui plait tant à son invité, il va jusqu'à lui présenter ce même intendant. Que devrait il faire si ce même intendant, qui lui est bien supérieur et à qui il doit sa si grande soirée, choisissait maintenant de le relever de ses fonctions de guide et choisissait de s'occuper de l'invité à sa plce. Le lui refuseriez-vous ?"

L'analogie était simple mais elle suffisait largement pour transmettre son message. En tant qu'homme de main de sa majesté, il avait bien plus de pouvoir que Udon n'en aurait jamais et, s'il n'était pas connu, c'était justement que les seul qui le connaissait ne tenaient pas à ce qu'il soit connu. C'était aussi simple que cela.

" Personnellement, je ne pense pas que cette invité devrait se sentir délaissé. Mais ce n'est que mon point de vue après tout. Le votre pourrait bien être divergent.

Ensuite, pour ce qui est de votre réponse quant à ma troisième question, vous l'avez interprété dans un sens plus restreint que celui de la question. Je parlais plus d'Hypolais en général que des Elfes même mais votre réponse à été très instructive et je me dois de répondre à la votre. Contrairement à certains de mes semblables, je n'ai aucun préjugé vis-à-vis des vôtres. J'ai connu une de vos chevalier mais aussi certains de vos soldats et un ancien marchand, aujourd'hui décédé et ils étaient tous très intéressant. Je pense que dans tout peuple, il y a des abrutis, des fous mais aussi des génies et des artistes. La seule différence est leur nature initiale et leur chef. Mais je reconnais que certains de vos sujets se sont montré moins...ouvert d'esprit que d'autre et que je n'ai guère eu de pitié pour eux. Mais chaque acte à un poids et des conséquences qu'il nous faut assumer pour nos choix. Il y a dans mon clan des gens de toutes les races et pourtant nous nous entendons à merveille. Alors que la seule chose que nous avons en commun c'est notre éducation. Je pense qu'il y a beaucoup de leçon a tiré de cela. Mais permettez moi de jouer quelque chose."

Il tendit la main vers une grande pochette qui se trouvait sur sa droite et celle-ci se retira, dévoilant une grande harpe en bois. Il la fit venir jusqu'à lui, vérifia qu'elle était accordé et commença à jouer.
Une douce mélodie sortit de l'instrument alors qu'Edwin continuait de parler.

" Vous m'avez dit que je mêlai magie et musique mais sachez que je n'en fais rien. Ce que vous avez vu tout à l'heure et ce que vos sens vous ont fait ressentir n'est rien d'autre que la représentation de la musique. Lorsque l'on commence à maîtriser un instrument on perçoit souvent sa voix, c'est en écoutant celle-ci que l'on peu créer de telles mélodie. Je n'ai fais que pousser cette pratique plus loin que mes comparses. Je musique est une magie en elle même, je n'ai fait qu'apprendre à m'en servir. Vous m'avez dit que vous adoriez la magie mais que la magie démoniaque n'a pas les mêmes raffinements que la nôtre. Je ne suis pas d'accord. Il n'y a que ce que l'on en fait qui en change la qualité. Il n'y a pas de "mauvaise" magie, seulement de mauvais utilisateur. C'est comme un couteau. Vous pouvez l'utiliser pour sculpter mais vous pouvez aussi l'utiliser pour tuer. Tout est une question d'utilisation. Regardez."

Et il ralentit de plus en plus la musique. Il jouait maintenant la marche de la lune au bord du lac. Un rythme très lent, très doux, apaisant. Puis soudain il pinça une corde de ses deux ongles et descendit d'un coup sec. Le son produit fut un sifflement très aigu très rapide. Puis, juste derrière il enchaina d'un air endiablé qu'il avait performé à un festival d'été chez les humains. On imaginait presque l'immense brasier autour duquel les gens se déchainait sur le rythme endiablé de la musique. A tel point qu'on entendait presque des tambours l'accompagner.

Après quelques minutes, il ralentit et calqua sa musique sur ses paroles :

" Ma Dame, vous êtes quelqu'un de brillant mais c'est justement parce que vous brillez que vous ne voyez pas votre ombre. J'aimerais vous offrir une possibilité qui ne vous à surement jamais été proposé et qui pourrait vous plaire et vous surprendre tout en vous apprenant certaines choses."

Il arrêta de jouer, sortit de sa poche des talismans et les montra à la démone.

Talisman:

" Ce sont des sceaux d'apparence, créés par mon père. Il permettent à l'utilisateur de changer une fois d'apparence et de ressembler à ce qu'il veut. Il n'y a pas de limite de temps mais une fois qu'on les retire de la peau, ils se consomment. Mais un exemple vaux mieux que milles mots n'est ce pas?"

Et il appliqua l'un des papiers sur son avant bras. Il se retrouva alors changé en une jeune démone.

Edwin, mode démone:

Tout son corps avait changé, ainsi que ses habits et son équipement mais sa voix aussi s'en retrouvait modifiée:

" Vous voyez ? Et le talisman ne se voit pas même si on le sens quand on met la main dessus. Mais tout le reste est réel" dit elle en lui montrant son bras.

Il retira alors le talisman et celui-ci s'embrasa instantanément ne laissant que des cendres. Edwin était maintenant de retour à la normal.

"Voici ce que je vous propose: un petit tour incognito dans notre capitale. Bien sur, accompagné de vos gardes, de moi même et de mes deux compagnes ici présente." dit il en montrant Myryaluna et Luna. " Je suis sur que cela vous passionnerait. La ville héberge actuellement un festival ainsi que quelques troupes d'artistes en tout genre. Cela vous dirait il donc pas ?" proposa t'il d'un sourire enjôleur. " D'ailleurs, le talisman vous permet de changer de tenue à volonté même s'il ne permet de changer qu'une seule fois de corps."

Invité

Message de Delökia Mor'Khal, démone.

Les différents acteurs étaient là, à m’écouter, sans montrer le moindre signe de mécontentement ou d’indignation. Dommage, j’aurais bien voulu voir comment ils pensaient par leurs expressions. Seul Edwin s’exprima plus clairement, par un grand sourire et un rire cristallin. Il semblait… constater un changement parmi certains de ma race. J’en étais étonnée, et me demandais de quelles personnes il pouvait bien parler. Je souriais en l’entendant dire que mes réponses étaient presque toutes sincères. Voulait il me vexer en disant cela ? Cela ne pouvait cependant me faire voir rouge, car il était évident que dans la politique, rien ne peut être totalement sincère et clair. Sinon, où serait l’amusement dans tout ce Noble Jeu ? En tout cas, il me promettait une soirée passionnante, avec une conversation des plus intéressantes. Je ne disais rien, ne pensant pas moins que c’est ce que nous allons voir. Pour le moment, je n’avais pas réussi à cerner cet Edwin, ce qui attisait mon intérêt.

Je le laissais palabrer, mais fut surprise par son geste qui suivit. Il élimina avec efficacité un assassin démoniaque, qui s‘était caché en hauteur. J’étais surprise qu’il agisse ainsi, mais pas vraiment surprise qu’il y ait ainsi un espion. Alors qu’il revenait au sol, mes gardes s’agitèrent, ne semblant pas apprécier qu’il y ait un intru… ou bien que cet elfe hybride montre qu’il était plus dangereux qu’il n’en avait l’air. D’un signe de la main je leur intimais de revenir à leurs positions, et laissa mon hôte se débarrasser du corps. J’étais amusée qu’il utilise cette occasion pour mettre sous un beau jour son clan, mettant ainsi en garde ses ennemis. Lui, il aurait pu bien marcher dans la société démoniaque. Même si le pendre simplement était un classique bien trop démodé pour notre haute société. Tout aussi légèrement et normalement du monde, Edwin revint s’asseoir, après s’être élégamment nettoyé les mains. Je le regardais avec intérêt, et toujours un amusement certain dans les yeux. Il s’excusa, raillant le fait que je n’étais guère populaire. Je ramassais par terre le petit dard empoisonné, que l’intru avait du laisser tomber, et le regardais avec amusement tout en répondant à Edwin.

« S’il n’y a pas au moins une tentative d’assassinat pendant une soirée, celle-ci est considérée comme ratée dans notre royaume. Cela ne me choque guère que même ici, ces rats viennent me divertir. »

Je léchais un instant du bout de la langue le dard, appréciant le goût du poison utilisé. Un extrait d’une racine, assez fréquemment utilisée dans notre région. Cependant, depuis que j’avais l’ambition des richesses et du pouvoir, je m’étais préparée à ces éventualités. Je prenais régulièrement des doses de poisons, pour m’y habituer et renforcer mon corps. Cette dose ne m’aurait pas été mortelle, juste de la fièvre pendant quelques jours, rien de plus. Mais une personne non habituée se verrait mourir d’hémorragies internes en une journée. Je jetais d’une pichenette le dard par terre, m’adressant à nouveau à cette audience.

« Et puis le pouvoir et l’influence attire des envieux, aussi je prends cela plus comme un compliment que comme une véritable inquiétude. En agissant ainsi, ils confirment ma position, et donc mon cercle de pouvoir. »

Je souriais, somme toute satisfaite. Je doutais qu’ils arrivent à comprendre en quoi manquer de se faire tuer était un compliment, mais c’était un fait établi dans notre pays. Et je m’en réjouissais d’autant plus que cela avait lieu lors d’une mission officielle. Et ce qu’avais fait Edwin n’avait que renforcé cette prise de pouvoir, en montrant publiquement cette résistance. On ne tardera pas à la savoir chez les elfes, et sur le marché noir. Mes ennemis ne seront que d’autant plus dépités. Je jubilais intérieurement, mais restais autant que possible sur la conversation. L’hybride me demanda une chose étrange, de ne pas l’appeler par son titre. Je le regardais avec un certain étonnement cette fois ci. Non pas qu’il soit plus vieux que moi m’importe, mais un titre est un titre. Il voulut couper à cela, et m’invita à faire de même. Cependant, j’allai le décevoir sur ce point, répondant par la négative.

«Je conviens qu’il puisse être inconvenant de vous appeler « jeune » si vous êtes « vieux », mais je ne puis passer par-delà les titres. Cela ne serait ni respectueux, ni convenable. Je suis Main du Roi, et attachée à la diplomatie entre nos deux royaumes. Je ne peux aller jusqu’à ce degré de familiarité. »

Là-dessus, j’avais repris plus de sérieux, montrant mon visage de Main du Roi stricte et autoritaire. Je savais être charmante quand je le souhaitais, mais je n’en restais pas moins une femme de politique et d’affaires. Je continuais, le fixant petit à petit d’un regard plus malicieux, mon sourire se dévoilant à nouveau

« Mais, si vous insistez… je pense que…. « Ô Vénérable Maitre » vous sierra mieux… »

J’avais bien appuyé sur le mot « vénérable », pour insister sur le côté croulant et ridicule de la chose. A le voir ensuite, je riais légèrement, montrant que c’était une boutade et que je ne faisais que le moquer avec gentillesse. Mais la suite de son discours me fit moins sourire. Il voulut m’expliquer en quoi je ne devais pas être offensée par l’abandon d’Udon, et que je devais être honorée d’avoir en face de moi l’homme de main de la reine. Cependant, je ne goutais pas de la même manière que lui son analogie, et cette espèce de petite plaisanterie. Je lui fis la remarque, lui répondant ce que je pensais avec tout le sérieux du monde.

« Je ne refuserais pas, mais le manque d’annonce et de protocole est tout à fait singulier, vous devez le reconnaitre Maître Edwin. Cela peut mener à des malentendus qui ne sont pas, à ce niveau-là d’affaires entre deux royaumes sous tensions, des plus raisonnables et souhaités. Aussi je comprends ce que vous voulez dire, mais je ne cautionne aucunement l’affaire. »

J’avais ainsi tranché, montrant que j’étais très à cheval sur les principes et la hiérarchie politique. Je n’étais pas inconsciente que ce qu’il faisait était un honneur, mais si les choses s’étaient mal passées, les conséquences auraient put être graves. Je ne comprenais pas forcément ce laxisme et cette indulgence à laisser les choses flotter entre deux eaux, qui prenait presque des allures d’inconscience. A ce niveau-là du Jeu, on n’a plus droit à la moindre erreur. Cependant, les choses se détendirent par la suite, quand il répondit à ma question sur ce qu’il pensait des démons. J’étais étonnée et agréablement surprise que son jugement rejoigne le mien. Il y avait du bon et du mauvais partout, mais cela montrait surtout que bien qu’il soit main de sa reine, il était du genre à voyager et à sortir des sentiers tranquilles de la cité. Très intéressants donc, car cela montrait que l’on pouvait en savoir facilement sur lui en dehors du cercle fermé des politiciens elfiques. Peut-être qu’avec mes espions je réussirais à trouver des informations intéressantes à son sujet, pouvant me servir par la suite.

Pour détendre l’atmosphère, sans doute, Edwin se mit à jouer un peu. Il sorti une harpe, dont il joua avec merveille tout en continuant de parler. Je l’écoutais, attentive mais tout de même distraite par la beauté de la musique. Il expliqua que ce qu’il avait joué ne relevait pas de la magie, ce que j’avais du mal à croire. Mais comment pouvais-je juger les elfes, eux qui sont maitres dans le raffinement de la musique ? Il donna ensuite son avis sur la magie, que ce n’était qu’un outil et que l’utilisation restait dans les mains du manipulateur. Je voyais ce qu’il voulait dire, mais lui fis part d’un contre-exemple qui illustrait mon propre point de vue.

« Je suis bien d’accord que la magie reste un outil, et que son utilisation en fait une chose bonne ou mauvaise. Mais prenez la magie du sang, dans mon royaume. Ceux qui utilisent des sacrifices pour arriver à leurs fins. Même si cette fin est bénéfique, disons guérir quelqu’un, la magie requiert de par son essence un acte qui pour beaucoup est impardonnable : la vie d’un autre. Peut-on alors dire qu’elle est aussi noble et raffinée qu’une magie issue de la lumière ? Sur le principe vous avez raison, mais l’essence même de la magie de mon pays est d’une nature qui est mal perçue et jugée négative par la conscience collective des autres races. Tout du moins, c’est ce que j’ai constaté. »

Il continua à jouer, toujours avec brio et le son me faisait voyager. Cette reine avait bien de la chance d’avoir à sa charge une personne aussi douée. Si c’était moi, je lui demanderai de me jouer quelque chose tous les jours ! Enfin, je ne suis pas là pour rêvasser trop longtemps, et m’endormir sur des choses qui n’arriveront jamais. La suite de son discours me fit sourire. Il disait que je ne voyais pas mon ombre, n’est ce pas ? S’il savait… Contrairement à ce qu’il pense, la lumière que j’exalte n’est là que pour cacher toute la part d’ombre dans mes actions. Plus la lumière est aveuglante, moins on fait attention à l’ombre qui grandit derrière. Je gardais pour moi cette réflexion, car il était clair qu’il cherchait à me complimenter. Mais il me montra quelque chose de très intéressant par la suite. Sortant un sceau, il l’appliqua pour changer de forme, se montrant comme une démone délicieuse. S voix, ses vêtements, tout avait changé. C’était remarquable. J’étais une métamorphe, mais seule mon apparence et ma voix changeaient, je ne pouvais aussi modifier les vêtements. De plus, il fallait que je m’entraine un minimum pour maitriser la durée de la métamorphose, et avoir déjà vu le modèle. Il me proposa de faire un tour avec lui, sous déguisement. Cela attisa ma curiosité. J'avais envie d’accepter, et de montrer par ailleurs que j’étais capable moi-même de changer d’apparence naturellement. Autant je cédais à la première envie par caprice, autant pour la deuxième je m’abstenais. Mieux vaut ne pas dévoiler toutes mes cartes, cela me serait préjudiciable plus tard. C’est donc avec un grand sourire et des yeux pétillants que j’acceptais.

« Ma foi, ce serait des plus intéressants ! Mais… mes gardes ne seront que des gênes pour être invisible. Et de ce que j’ai pu constater, vous êtes tout à fait capable de vous défendre. J’accepte donc, sous la condition que vous soyez mon protecteur pendant cette balade urbaine. Qu’en dites vous, Maître Edwin ?»

Mes gardes froncèrent des sourcils, n’appréciant guère d’être laissés ainsi pour compte. Mais j’avais raison, et ils le savaient. Pour ce qui est de la protection d’Edwin, je pouvais peut être m’en passer. Cependant bien que je sache me défendre un minimum, je n’étais pas une experte et une combattante efficace. Mes armes à moi étaient mes mots, mon influence et mon argent. J’attendais à présent son accord, avant de pouvoir partir pour cette balade des plus enrichissantes !

«Je conviens qu’il puisse être inconvenant de vous appeler « jeune » si vous êtes « vieux », mais je ne puis passer par-delà les titres. Cela ne serait ni respectueux, ni convenable. Je suis Main du Roi, et attachée à la diplomatie entre nos deux royaumes. Je ne peux aller jusqu’à ce degré de familiarité. »

Le visage de Dame Delökia venait de quitter son sourire pour une attitude glacée et empreinte de l'autorité hautaine de ceux qui ont le pouvoir. Mais elle repris bien vite son sourire. Et c'était pour le mieux car Edwin était là en tant qu'artiste, pas en tant que politicien et il espérait bien que la démone saurait profité de ce moment. Et la remarque qui suivit ne pouvait que le rassurer même s'il fit quand même légèrement la moue...

« Mais, si vous insistez… je pense que…. « Ô Vénérable Maître » vous sierra mieux… »

* Ahahahha ! Décidément elle pas la langue dans sa poche ! Nan mais sérieux quoi ! « Ô Vénérable Maître » ! Oh le truc ronflant quoi ! Je vous présente le « Ô Vénérable Maître » Edwin ! * éclata de rire Sylnya, provoquant un sourire dans la pièce à tous ceux qui l'avaient entendu et qui savait à quel point Edwin n'aimait les titres ronflant des politiques et leur auto-mérite ainsi que leur babillage inutile.

« Je ne refuserais pas, mais le manque d’annonce et de protocole est tout à fait singulier, vous devez le reconnaître Maître Edwin. Cela peut mener à des malentendus qui ne sont pas, à ce niveau-là d’affaires entre deux royaumes sous tensions, des plus raisonnables et souhaités. Aussi je comprends ce que vous voulez dire, mais je ne cautionne aucunement l’affaire. »

Ainsi elle prenait position dans la tradition. Edwin n'en soufra aucunement car il était celui qui avait initié le mouvement . Sa position était des plus normales même s'il espérait qu'elle se montrerait plus intéressante que le protocole.

« Je suis bien d’accord que la magie reste un outil, et que son utilisation en fait une chose bonne ou mauvaise. Mais prenez la magie du sang, dans mon royaume. Ceux qui utilisent des sacrifices pour arriver à leurs fins. Même si cette fin est bénéfique, disons guérir quelqu’un, la magie requiert de par son essence un acte qui pour beaucoup est impardonnable : la vie d’un autre. Peut-on alors dire qu’elle est aussi noble et raffinée qu’une magie issue de la lumière ? Sur le principe vous avez raison, mais l’essence même de la magie de mon pays est d’une nature qui est mal perçue et jugée négative par la conscience collective des autres races. Tout du moins, c’est ce que j’ai constaté. »

Cette réflexion était erroné à son goût car encore une fois, bien maîtriser, cette magie était peut être l'une des plus puissante et des moins dangereuse mais cette fois-ci, il était prêt à accorder qu'elle était vue comme "mal". Mais cela était plutôt lié au potentiel effrayant de par son absence de limite que par ses principes. Mais il se garda bien de répondre, jugeant que son exemple avait tout de même eu de l'effet.

Et puis il se doutait qu'elle ne resterait pas indifférente à l'offre qu'il s'apprêtait à faire. Et il ne fut pas déçu.

« Ma foi, ce serait des plus intéressants ! Mais… mes gardes ne seront que des gênes pour être invisible. Et de ce que j’ai pu constater, vous êtes tout à fait capable de vous défendre. J’accepte donc, sous la condition que vous soyez mon protecteur pendant cette balade urbaine. Qu’en dites vous, Maître Edwin ?»

Ses gardes ne parurent pas apprécié mais il ne dirent rien et firent profil bas attendant à sa réponse. La société des démons étant dominé par la force, il s'attendait à une sorte de rebuffade de leurs part mais il semblait que cette dame avait du leur donné une certaine leçon quant à ses capacités. Ils n'osèrent d'ailleurs pas le moindre commentaire, attendant la réponse d'Edwin. Et puis bon, ce n'était pas comme s'ils allaient être d'une quelconque utilité, aussi Edwin apprécia de ne pas avoir deux armoires sur le dos. Elles avaient tendance à manqué de discussion et de vivacité, ce qui lui faisait horreur. Il répondit donc avec un sourire respectueux et bienveillant.

" Et ce seras avec honneur."

Il se leva doucement et s'approcha de la belle démone.

* Edwin ? *

* Qu'es-ce que tu as encore en tête petit ? *

Il se plaça devant elle et fit alors une chose qui serait impensable à la plupart des Elfes actuel, une chose que l'égaux d'aucun des siens ne saurait toléré sans prendre un coup. Heureusement pour lui, il n'en avait pas hérité, uniquement celui des SKIRATA et celui-ci ne saurait prendre ombrage de l'acte qui allait suivre. Il mit un genoux à terre devant elle et annonça à voix haute :

" Moi, Edwin SKIRATA, fils de Laarty SKIRATA, m'engage sur mon honneur et ma vie de protéger Delökia MOR'KHAL durant l'intégralité de son temps avec moi lors de notre sortie nocturne !"

Ses paroles furent suivit d'un silence. Puis quelques secondes plus tard, Myryaluna et Luna vinrent se placer à coté de lui, légèrement derrière et firent le serment suivant :

" Moi, Myryaluna/Luna SKIRATA, fait le serment d'assurer votre protection lors de cette soirée ! "

* Vous êtes malade ! He ho, ya quelqu'un ?! Allo ?! Vous venez de prêtez serment à un démon ?! Allo ? Vous êtes en train de me péter un arc ou quoi ? Mais qu'es ce qui vous a pris ?! *

* Silence toi. Il fait ce qu'il veux ! *

* Mais c'est pas une raison ! Putain, si j'étais encore Reine mais je te ferais tellement décapiter. Pfouuu. Vous savez quoi ? Vous êtes fou. Mais bon, c'est pas comme si je le savait pas déjà alors tant pis, au diable les conventions et allons nous amuser, j'en ai marre de ne rien faire que de trainer dans la poussière. Mais t'as pas intérêt à gaffer, c'est clair ?! * rétorqua Sylnya qui ne savait juste pas comment réagir au fait qu'Edwin, pourtant si haut placé, venait de baissé la tête en face de son équivalent chez les démons. Si cela avait été quelqu'un qui lui était supérieur et qu'il n'avait d'autre choix elle aurait compris mais actuellement son action lui paraissait juste disproportionné. Elle ne méritais aucunement que LUI, un SKIRATA de surcroit, baisse la tête devant une démone.

De son coté Edwin était ravi de voir que Myryaluna et Luna l'avait immédiatement suivit et surtout qu'aucun d'entre eux n'avait remis son geste en question à voix haute même s'il se doutait que les garçons désapprouvaient son geste. Cependant il était des plus curieux la réaction de la belle dame serais très intéressante à connaître. Et puis, c'est justement parce qu'il n'avait aucune limite ni restriction qu'il était si efficace. Et puis, il ne s'engageait de toute façon pas à grand chose si ce n'était que la sécurité de la Dame, ce qu'il aurait fait dans tout les cas. Même s'il reconnaissait qu'il y avait tout de même d'autres moyens de lui promettre.

Il se releva, suivit de ses deux compagnes. Il attendit sa réaction puis lui offrit un des talismans en sa possession tout en lui offrant un conseil :

" Si vous me le permettez, je vous conseil de vous inventer votre propre "identité physique" et de ne pas la créer à partir du visage de quelqu'un que vous avez vu. Les miens sont plutôt sensible à leur environnement et il serait fâcheux que l'un d'eux vous prenne pour quelqu'un que vous n'êtes pas." lui dit-il en lui offrant le talisman. Il se tourna et en donna un aux demoiselles derrière lui :

" Vous savez déjà comment vous en servir mais ne choisissez pas d'apparences trop extravagantes ou notre visite pour s'en retrouver entraver, d'accord ?"

" Oui !" répondirent elles en coeur, un grand sourire narquois annonçant (mal)heureusement la suite...

Les filles:

" Dites, les filles, vous vous payez ma tête ? On ne pourra jamais passer discrètement dans la foule avec ces apparences...Et tes vêtements sont bien trop voyant pour les Elfes Luna, tu devrais le savoir. Surtout avec cette couleur de peau...Allez retirez moi vos talismans et utilisez ceux que ces deux messieurs ont la gentillesse de vous laisser..." lâcha avec un regard noir et un sourire effrayant pour l'un des gardes qui venait de reluquer Luna comme si elle était une prostitué.

* Maaaiiiss eeeuuuuhhh......* lâcha Myryaluna

* Pas de mais. Je sais que vous aimez toutes les deux prendre ces formes mais actuellement non. Allez faîtes vite que l'on ne fasse pas patienter notre invité.*

* Oh fiche leur la paix, pour le moment t'es pas bien placé pour faire la morale à qui que ce soit. Mais mine de rien, Luna, je dois avouer que tu deviens décidément..."agressive". Finalement à ce rythme là tu vas mettre le chiot en rogne à lui prendre son os !* lâcha une Sylnya qui se remettait déjà de ce qu'avait fait Edwin.

* Oh toi, le fantôme s'est pas le moment ! * s'exclama Luna en rougissant au fait qu'Edwin pouvait entendre leur discussion. Me celui-ci se retint de faire paraître quoi que ce soit et fit comme s'l n'avait rien entendu. Il devait reconnaître que des fois, les talents de politique étaient bien utile...

Ne perdant pas de temps, les filles enlevèrent leur talismans et prirent les nouveaux et se changèrent immédiatement.

Filles deuxième essai:

Ces formes là ne manquaient pas non plus d'élégances mais au moins elle serait plus discrète que les précédentes. Même si Luna aurait pu prendre une tenue plus commune mais elle lui allait tellement qu'Edwin décida de la laisser porter cette robe. Et puis après tout, un peu de raffinement ne pouvait faire de mal. Edwin ne traina pas non plus et appliqua le parchemin sous ses vêtements à même son torse.

Edwin:

Son apparence était clair et si elle était d'un raffinement certains elle exprimait tout de fois aussi toute sa force de caractère. Peu des siens devraient ainsi le déranger. Et si les gardes venaient à leur poser des questions il se montrerait toujours des plus prudent et des plus aimable. Et puis à moins de tomber sur un nouveau, la plupart le connaissais sous cette forme aussi ne feraient ils pas de formalités. C'était après tout sous cette forme qu'il avait enseigné à la capitale...

* Eh bhe, pas très original tout ça. Enfin, au moins personne ne nous ennuiera. Et je dois avouer que le rouge me vas bien.* lança Sylnya qui avait toujours adorer changer de forme et surtout de couleur. Cette forme était après tout l'une de ses préférées.

Maintenant prêt il se tourna à nouveau vers Delökia et contempla un instant la nouvelle forme de son invitée.

-**-

Il lui offrit alors de la suivre :

" Eh bien, maintenant que nous sommes tous prêt, que diriez que nous y allions ?" lui offrit ravi. " Je suis sur que vous avez hâte et je suis sur que cela vous ravira ! Croyez-moi !" dit il en lui offrant son bras droit.

* Eh ! C'est pas juste ! Moi aussi je veux être à ton bras ! * s'exclama la louve.

* Doucement Myry ! Et puis je préférerais que tu nous suives.*

* Dans ce cas, pourquoi ne pas tourner ? Et puis ce n'est pas dit qu'elle accepte. Si elle accepte, on tournera à tour de rôle à ton bras, d'accord ? Sinon Myry et moi seront à ton bras et on la suivra de prêt, ok ? *

* Soit...* concéda Edwin qui savait qu'il marchait actuellement sur une corde raide.

Il attendit la réponse de cette femme qui pourrait être une Reine et attendit la suite. Après tout c'est autour d'elle que toute cette soirée allait avoir lieu et il était important qu'elle puisse s'y amuser ! Mais comment allait elle réagir par la suite et allait-elle suivre le protocole ou saurait elle lui montré sa face la plus pur, celle qu'il avait sentit quant il avait joué pour elle ou tenterait elle de la dissimuler ? Il espérait vraiment en apprendre plus sur elle, et qui sait, peut être se passerait il quelque chose d'intéressant...
Non. Ce n'était pas peut-être. C'était sur. Une soirée avec trois jeune femme aussi unique ne pouvait être qu'enrichissante ! Et c'est avec un sourire ravis qu'Edwin attendit la suite des évènements, laissant la dame le guider là où elle voulait aller.

HRP :

Invité

Message de Delökia Mor'Khal, démone.

La réponse fut positive, pour ma plus grande joie. Mais je fus surprise par la suite. Il s'avança, et pour l'étonnement général s'agenouilla devant pour prêter serment. Je le regardais faire avec des yeux ronds de surprise, et je ne semblais pas être la seule dans l'assemblée. Je ne me rappelais pas que cette coutume soit très présente chez les elfes, voir pas du tout. Son comportement était des plus étrange, mais avais la sincérité que ses paroles ne pouvaient être prises à la légères, en tant que haut dignitaire de sa majesté mais aussi en tant que représentant de son clan. Il y eu un silence, puis deux de ses comparses firent le même serment. C'était donc qu'il était suivis par ses gens. Je me demandais ce qu'il mijotait, mais après tout ce jeu ne peut être néfaste pour moi. Alors qu'ils se relevaient, je souriais avec indulgence et répondis à leur serment par le mien.

"Moi, Delökia Mor'Khal, Main du Roi du Royaume Démoniaque, accepte ce serment prêté sous la gouvernance des Dieux."

Je ne promettais rien de mon côté, mais acceptais leur promesse, sous la surveillance des dieux. Je me levais de mon siège confortable, et pris en main le talisman que l'on me tendit. J'écoutais les conseils, regardais avec amusement les transformations des jeunes femmes. Je réfléchissais à ce que je pourrais être, et eu une idée. Je souriais, me concentrais sur l'image que j'avais en tête, et le talisman fit son effet:

forme Delökia:

De mes yeux dorés pétillants toujours de malice, je posais sur eux un regard amusé. Redressant fièrement mon torse et serrant dans l'une de mes mains le pommeau de l'épée, je regardais ces personnes étonnées. Alors qu'Edwin m'avait tendu son bras en avance pour m'accompagner, pensant sûrement que j'allais me changer en femme, je lui répondis d'une voix grave et suave, séductrice mais noble.

" Malheureusement, je ne suis pas certaine que l'on voit d'un bon oeil deux mâles se tenir ainsi. Cependant, je ne dirais pas non à la compagnie d'une de ces charmantes créatures. Quitte à avoir le choix, autant faire celui qui est le plus amusant et dépaysant, ne croyez vous pas, Maître Edwin ? "

Je passais une main dans mes cheveux argentés, ondulant légèrement. Je ne pouvais me voir, mais à la tête que faisait les gens, cela devait être réussi. Mes gardes étaient tout sauf satisfaits. D'ailleurs, ils m'en firent la remarque en langue démoniaque, réprimant cette sottise en enfantillage à leurs yeux. Je me tournais vers eux, les foudroyant du regard. Je leur répondis en langue démoniaque, avec fermeté et colère dans la voix. J'étais la Main du Roi, de quoi se mêlaient ils ? Nous avions une mission ici, écouter, voir, apprendre. Et je ne saurais tolérer un tel manquement à leur place en ces lieux. Remettre en question mes méthodes, c'était remettre en question le Roi par mon intermédiaire. Les deux gardes firent une moue dépitée, mais la colère était toujours présente. Cependant, ils n'osaient me contre-dire plus en avant. Ils savaient ce qu'ils encouraient, d'ailleurs ce qu'ils allaient avoir comme punition. La chose entendue, je me tournais de nouveau vers la troupe, un sourire affable et de nouveau le regard décontracté et amusé.

"Pardonnez cette interruption. Allons y, voulez vous ? Je suis des plus.... impatient ~ ."

J'avais bien hâte de me balader, surtout qu'en ce moment il y avait le fameux festival ! J'étais curieuse comme une fille, mais devait rester consciente que j'étais avec l'apparence d'un mâle. Je fis donc des efforts pour marcher avec moins de légèreté et d'élégance, imitant autant que possible l'allure des elfes en armure que j'avais vu dans ce palais. Nous sortions de l'endroit, par un endroit discret, et nous arrivions enfin dans les rues festives. De la lumière, du chant, de la danse, des rires, tout était des plus insolites pour mes sens. Je ne parlais pas, mais écoutais. Cependant, je ne savais vers quel étal me tourner en premier, ni savoir ce qui était typique de ce festival. Je me tournais donc vers eux pour leur poser la question. Peut être que cela allait être surprenant pour eux, mais je leur adressais la parole en elfique. Mon accent était peut être exotique, mais pour une phrase simple je ne faisais que peu ou pas de fautes.

" J'aimerais savoir quelle est la spécialité de ce... festival. Pourriez vous me le montrer ? "

Je ne pouvais décemment ruiner ma couverture en parlant la langue commune ici. Ce serait étrange pour un elfe, et je ne parle même pas de parler la langue démoniaque. Peu m'importais, mais je voulais profiter un maximum de cette ambiance de fête, cete décontraction que je n'avais jamais ressenti auparavant dans la capitale démoniaque. Il faut dire, je ne pouvais craindre ici d'être attaquée ou bien reconnue, je pouvais être un peu plus.. moi même.

» La Danse du Feu Follet (Delokia - Ewilane)
» Partie de chasse (Riza Nimumin - Edwin)
» visite en Eden (Bywyd - Silma - Edwin)
» Remerciement et entraide (Arazel - Edwin)

Commerce, réunion et concert (Delokia - Edwin)

Commerce, réunion et concert (Delokia - Edwin)

Sujets similaires

Sujets similaires