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 Rencontre inattendue (Jörmungand - Natel)


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Jörmungand

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Jörmungand

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MessageSujet: Rencontre inattendue (Jörmungand - Natel)   Rencontre inattendue (Jörmungand - Natel) EmptySam 31 Oct - 21:35

Le fleuve était comme à son habitude, tranquille. Les courants n’auraient menacé quelque baigneur que ce soit, le vent était léger, soufflant à peine dans le feuillage des branches des arbres et faire s’échapper quelques feuilles à leurs amarres. La journée était belle et paisible, et le dragon semblait se complaire à cette atmosphère, mais la lassitude de ne connaître que ce paysage commençait à naître en lui. Quel paradoxe, lui qui avait tant rêvé dans sa jeunesse de liberté et de voyage se retrouvait aujourd’hui encré à un poste fixe de garde-frontière qu’il s’est lui-même imposé. En ce jour, ce qui aurait dut être sa sieste post-repas se transforma en introspection. En effet, il se demande si les êtres qui l’avaient entouré jadis seraient d’accord avec son cloisonnement actuel. Elial aurait-elle voulu être la raison de tout ça ? Cependant le dragon ne voulait pas juger les pensées des défunts, car les morts ne revenaient pas à la vie et qu’il n’avait aucun moyen de se rendre compte de ce qu’elle aurait bien pu penser. Il était sûr d’une seule chose, Nidghòff l’aurait sans aucun doute exhorté à un grand voyage, à ne s’attacher à aucune autre race que celle des dragons, et de rester impartial, car même si les démons semblaient être la plaie du monde, son oncle avait pour coutume de dire qu’il y a du bon et du mauvais en chaque être et que les actions caractérisaient lequel de ces penchants l’on voulait faire ressortir. Et bien que ces paroles retentissaient encore dans le crâne de Jörmungand, la personne qui comptait le plus pour lui était sans aucun doute Elial, et il ne se pouvait donc pour lui de partir tout en sachant que son départ définitif romprait l’accord qu’il a passé avec les elfes, cependant, une fois le dragon mort, personne ne pourrait être là pour vérifier ce que les elfes tiennent parole, il n’y aurait plus de dépositaire du passé. Ces pensées traversèrent son crâne, le torturant presque et le poussant à se cloître en ce jour, et les passants qui d’habitude n’avait que de l’émerveillement pour le dragon se mirent à le craindre, ses légers grognements de désapprobation avec ses propres idées qui avaient lancé un duel de conscience ressortaient sur sa tenue. Il n’était plus calme, mais agité. Il s’envola brusquement, bien qu’en prenant soin que personne ne soit embarqué par le souffle du départ du dragon. Il partait direction plein Nord, vers les pics rocheux…

Il survola le fleuve, puis les sous-bois à la limite entre les plaines et les montagnes, avant d’apercevoir les sommets, prient dans les nuages. Ces lieux qu’il adorait tant, il avait déjà exprimé à mainte reprise son amour pour ces endroits immuables qui lui procuraient une telle joie et une liberté qu’il ne pouvait atteindre même en volant. Il n’y avait pour lui plus beau spectacle que de contempler le monde, couché dans les neiges éternelles sur un glacier au sommet d’une montagne. Cependant en ce jour ce n’était pas sur les sommets qu’il se dirigeait, mais bien plus bas, vers une grotte qui avait été oubliée, que personne n’avait plus jamais exploré ces derniers siècles. Une grotte sur laquelle il avait veillé avec bienveillance. La grotte du tombeau d’Elial. Il se souvenait avec exactitude de la position de l’entrée de celle-ci bien qu’il l’ait bouché. Il se posa exactement à cet endroit, et se mit délicatement à retirer un par un les rochers qui bloquaient l’entrée. Après plusieurs heures de labeurs, le rempart qui scellait l’entrée laissa voir une légère ouverture, assez grande pour qu’un être plus « normal » puisse y pénétrer. Il se transforma donc, et pénétra dans le tombeau, et bien qu’il avait fait en sorte dans son œuvre que la lumière pénètre à l’intérieur de celui-ci, il se rendit compte que la grotte était vraiment sombre, malgré les cristaux sur les parois.

Il descendit tout au fond de la grotte, alla au centrale du petit ilot au milieu du lac sous-terrain, se mit à genoux devant le tombeau de sa bien-aimé, et pria. Bien qu’il est difficile de croire que les dragons ont une croyance, et effectivement ce n’en était pas une. Il ne faisait que prier pour l’âme d’Elial, où qu’elle soit, avec une divinité ou non, tant qu’elle n’était pas seul, entouré des gens qu’elle avait aimé. Cette pensée réconfortait le dragon. Nul ne sait réellement ce qui s’était passé dans cette grotte, mais il s’était désormais résigné et avait pris sa décision : il allait quitter son poste pour découvrir le monde.

Le dragon renferma la grotte, puis s’envola de nouveau vers le territoire des elfes, pour annoncer son départ qui sera marqué par son voyage normalement annuel pour le territoire des démons. Mais alors qu’il était sur le chemin, il vit une silhouette en contre-bas pendant qu’il était en rase-motte. Que faisait-il là ? Un humain en plein ? Il se posa violemment sur le sol, fixant dans les yeux l’humain alors que le vent balayait la plaine et les herbes hautes. Puis il s’adressa dans les pensées de l’humain, qui n’avait rien d’anormal :

« Qui es-tu pour perturber ainsi la paisible route de Jörmungand ? »

Le dragon resta fixe, ne bougeant pas, respirant assez fort de la bouche, attendant la réponse de celui qui se dressait devant lui…
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Natel O'Diel

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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue (Jörmungand - Natel)   Rencontre inattendue (Jörmungand - Natel) EmptySam 31 Oct - 23:31

Message de Natel O'Diel, humain.

Voilà bien des jours qu'il avait de nouveau quitté le Royaume Humain pour s'enfoncer on ne savait où quelque part dans le monde. Et tout ça à la marche, comme ça les voyages duraient plus longtemps ! Bon, de temps en temps, Natel pensait qu'avoir un moyen de transport pour les jours où il avait la flemme serait le bienvenu mais ça restait des pensées relativement rares qui germaient dans son esprit surtout après s'être foulé une cheville ou surpris par un orage. Ce qui n'était pas le cas aujourd'hui parce qu'aujourd'hui brillait un soleil magnifique qui offrait tout autant de plaisir à une balade dans les plaines qu'à un bronzage sur les plages. En parlant de plaine, Natel s'était permis une pause il y a deux heures de cela pour prendre le temps de bivouaquer dans les hautes herbes. Au menu ? Quelques champignons trouvés sur le chemin mêlés au peu de vivre qui lui restait. Il faudrait qu'il songe à trouver un endroit où se ravitailler mais ce n'était pas sa préoccupation première. Il finira bien par tomber dans une ville ou un village.

En attendant, il n'y avait pas grand chose autour de lui mais il n'était pas perdu pour autant. Ce qui était fort dommage parce que les voyages étaient toujours plus drôles quand on ne savait pas où on allait. La belle journée qui ensoleillait la région n'allait pas tarder à prendre fin car l'astre de lumière se frayait déjà doucement un passage vers l'horizon. En général, Natel avait tendance à suivre le soleil quand il ne savait quel chemin emprunter. Mais cette fois-ci, il décida de suivre le fleuve. Oui le fleuve là, parce qu'il y avait un grand fleuve juste à ses côtés et lui marchait tranquillement au bord de la rive. Par ailleurs, c'était amusant parce que ce cours d'eau s'appelait justement le Grand Fleuve.

- Il y en a qui ne se fatigue pas pour trouver des noms ! lança Natel en repensant à cela tandis qu'il dévia son regard vers le remous doucereux des flots.

L'atmosphère était des plus paisible, des plus sereines. C'était très agréable et cela étirait en permanence un sourire sur le visage du jeune homme. Soudain, une barrière verdoyante se dessina à l'horizon, tranché par le lit du fleuve. Plus il s'approchait, plus Natel percevait les hautes cimes des arbres d'une épaisse forêt. Et pas n'importe laquelle.

- Ah ! La Forêt Blanche ! s'exclama t-il joyeusement, tu as vu ça Nox ?

Il détourna son regard vers la petite créature qui était perché sur son épaule. L'écureuil émit un couinement, sans plus et glissa dans la nuque de son maître pour atteindre l'autre épaule, même si cela ne servait strictement à rien. Il semblerait qu'il ai envie de se dégourdir les pattes. La vue de la forêt devait le rendre heureux. C'était un écureuil après tout.

- J'y suis déjà allé une fois, poursuivit-il, mais je m'étais contenté de l'orée du bois. Jamais je ne suis entré en profondeur et vu tout ce qu'elle renfermait. J'en ai bien l'intention cette fois !

A nouveau, l'écureuil couina. Son épaisse queue duveteuse s'était enroulée autour de ses pattes.

- Je sais que tu ne comprends pas un mot de ce que je te dis, mais ça m'aide de croire le contraire !

Natel accéléra le pas. Il aimerait bien pouvoir y être avant la tombée de la nuit en plus de se trouver un abri sûr pour les prochaines heures qu'il aura à passer dans le noir. Mais le soleil brillait encore et la nuit n'était pas pour maintenant. L'homme ne ralentit l'allure qu'une fois aux abords de la forêt. Il s'arrêta devant les premiers arbres et leva les yeux vers leur cime. Il était ravi. Un rien pouvait le ravir. Et puis finalement, il entra gaiement. Nox sauta sur les premières branches à sa portée et gambada joyeusement dans les feuillages sans trop s'éloigner de son ami humain pour autant. Ce petit animal s'ennuyait dans les endroits trop vide. Il préférait largement s'amuser dans les hauteurs. Ce qui serait très bien aussi, ce serait de trouver des fruits. C'était l'avantage des forêts normalement mais s'il pouvait voir des elfes, ce serait encore mieux ! La Forêt Blanche était dense et profonde. Il serait très aisé pour Natel de se perdre mais ce n'était pas ce qui l'inquiétait vraiment à vrai dire. Il suivait son instinct, ou plutôt un chemin totalement au hasard. Ca lui réussissait bien en général. En général.

Tout à coup, Natel stoppa la marche. Il avait cru entendre un bruit...Il tendit l'oreille. Non ? Rien ? Il jeta un oeil autour de lui, intrigué. Mais il ne voyait rien. Rien que les derniers éclats de lumière entre les feuillages des arbres. Il haussa les épaules et poursuivit alors son chemin mais eut un sursaut qui lui fit faire un pas en arrière lorsqu'un dragon se posa tout à coup devant lui, comme venu de nulle part. Effrayé, le petit Nox s'empressa de rejoindre les épaules protectrice du jeune homme. Ce dernier écarquilla les yeux devant la créature reptilienne qui se dressait fièrement devant lui comme un monument légendaire.

- Oh wow...marmonna t-il en détaillant le dragon d'un regard émerveillé.

On se sentait toujours tout petit quand on était face à une créature pareille. Mais à nouveau, Natel fut à la fois surpris et ravi surtout d'entendre le dragon dans son esprit qui lui demandait :

« Qui es-tu pour perturber ainsi la paisible route de Jörmungand ? »

- Ahah ! Wow ! fit Natel en se passant une main dans ses cheveux blonds, les yeux toujours captivés par le dragon, c'est toi Jörmungand ? Mais attends, il me semble que c'est toi qui perturbe pour ainsi dire ma route en débarquant soudainement sur mon chemin !

Il n'y avait absolument aucun reproche dans la voix de Natel. Il s'exprima avec un grand sourire et avait même un ton plutôt amusé sur la situation. Il passa un doigt sur la tête de l'écureuil pour rassurer ce dernier de la présence du dragon puis reprit son attention vers ce dernier avant d'ajouter :

- Mon nom est Natel ! Natel O'Diel. Voici Nox, Baladeurs de passages. Tu habites cette forêt ?
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Jörmungand

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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue (Jörmungand - Natel)   Rencontre inattendue (Jörmungand - Natel) EmptyDim 1 Nov - 9:38

Le vent soufflait juste près du fleuve juste avant la forêt qui se tenait derrière le dragon. Sans nul doute l’homme pouvait déjà constater celle-ci sans mal. Mais pour autant, il ne semblait pas effrayé de rencontrer un dragon, il fut surpris certes, mais il ne tenta pas de prendre la fuite et encore moins de se lancer dans une attaque frontale comme l’avait déjà fait certain de sa race alors que Jörmungand s’était tout simplement contenté de faire son travail de garde-frontière. Pour ce qui était de ce spécimen, il semblait terriblement amusé par la situation, ne se préoccupait pas le moins du monde de la dangerosité que pouvait représenter un dragon, seul son animal de compagnie avait pris crainte. Sur son visage l’on pouvait lire une expression presque enfantine, un mélange de surprise d’amusant et d’émerveillement. D’une certaine façon cela intriguait et flattait l’égo de la bête, mais d’une autre cela était complètement étrange et presque suspicieux. Comme un humain ne pourrait-il craindre un dragon venant brusquement atterrir devant lui ? Mais pour autant, il avait l’air trop simplet pour être capable de fomenter quoi que ce soit de négatif. Il n’y avait donc visiblement pas lieux de s’inquiéter. Le dragon se relâcha quelque peu…

Il épia l’homme du regarde, et celui-ci n’était guère le plus impressionnant qu’il avait rencontré tout au long de sa longue vie. En effet, l’homme était d’une taille tout à fait normale, sa carrure n’était pas plus athlétique que cela, sa barbe de quelques jours mal rasée témoignait de son vagabondage. Ce qui intriguait le dragon par-dessus tout, c’était ces yeux. Ils frétillaient d’une lueur insatiable de connaissance et de découverte : d’aventure. Pour ce qui s’agissait de son compagnon de route, bien qu’il se soit caché, le dragon l’avait remarqué ce petit écureuil. Chose loin d’être inconnu au dragon, puisque dans la forêt il n’était pas rare que ceux-ci viennent se disputer des glands au nez et à la barbe du dragon qui pourtant essayait de dormir. Mais dans la globalité c’était des créatures attachantes et complètement inoffensives qui fournissaient une compagnie agréable bien que quelque fois agaçante. Les deux s’étaient sans aucun doute bien trouver, puisque l’homme à quelques détails près était tout comme son familier : complètement inoffensif.

Il était facile de voir que ce dernier ne portait qu’une simple épée comme arme. Au vue de sa carrure il n’était pas un guerrier émérite, et au vue de son étonnement et émerveillement à la vue d’un dragon, il était certain que celui-ci ne pouvait être un érudit et donc le risque de la magie s’écartait peu à peu. De plus les humains ne sont pas spécialement puissants en magie comparé aux démons que Jörmungand avait eu coutume d’affronter tout au long de sa vie, ou presque. La menace étant donc très négligeable, il n’y avait pas besoin d’être tant en alerte. Mais alors que le dragon était dans ses pensées, l’homme lui témoigna par oral son étonnement, mais surtout lui renvoya amicalement sa propre réplique en pleine face, mais le tout avec un sourire qui témoignait dénuement complet de méchanceté au sein de ces paroles. Plus simplement un sourire gentil, même si le dragon aurait plutôt coutume de dire naïf. Chacun avait son point de vue après tout. Bien que son orgueil aurait pu être heurté de se faire rembarrer de la sorte par un simple humain, le dragon décida plutôt d’en rire, intérieurement bien-sûr. L’homme enchaîna directement par des présentations : Natel, c’était donc encore une fois un mystère pour le dragon quant aux prénoms des humains.

Le dragon n’appréciait pas trop converser sous cette forme, bien qu’elle avait des avantages en terme de négociation, pour une simple discussion, il ce n’était pas la même. De plus Jörmungand avait constaté le regard émerveillé du jeune homme, et bien que cela était appréciable, cela n’en était pas moins énervant de voir qu’à aucun moment ce Natel ait craint pour sa vie. Le dragon se mit en appuie sur ses deux pattes arrières en écartant les ailes, il en donna un coup brusque pour soulever poussière et herbe pour pousser à l’aveuglement l’homme, puis il se transforma et prit sa forme elfique. Il était redevenu un vieillard elfique plus grand que la moyenne, avec sa barbe blanche et ses yeux complètement blanc qui en avait tout autant déroutés que son teint mate. Il avança de quelques pas vers l’homme, laissant traîner son manteau noir sur le sol, les mains dans les manches de l’une de l’autre comme à son habitude. Une fois à deux mètres du Natel, le dragon s’arrêta, et d’adressa à lui :

« En effet je suis Jörmungand, gardien de la forêt et protecteur de la frontière Nord-Ouest avec les démons. Il n’est donc pas étonnant que Jörmungand vienne interrompre ton chemin puisque telle est sa tâche. Maintenant dis-moi, que comptes tu faire au sein de la forêt, territoire et Royaume des elfes ? Bien que Jörmungand puisse comprendre ton attirance pour celle-ci, voyager seul avec pour seuls compagnons un écureuil et une épée te semble-t-il raisonnable ? Ne vous étonnez guère si votre Royaume périclite car voilà bien des stupidités qui sont propres aux humains. »

Pour autant ses paroles qui auraient pu sembler quelque peu rude, ne l’était pas vraiment. Le dragon était un pacifiste dans l’âme, et il commençait à sentir que même sa haine pour les démons commençait à s’estomper. En effet avec tous ceux qu’il avait tué au sein de sa longue vie, il avait sans doute engendré plus de souffrance de leur côté que lui-même n’en avait enduré. Ainsi, ses paroles étaient plus empreintes de sagesse que qu’une quelconque animosité. Cependant la stupidité de l’être humain n’aura jamais cesse d’étonner le dragon. Il se demandait même quelques fois comment ceux-ci pouvait posséder un Royaume capable de rivaliser avec les autres grandes puissances ? Ah ! Que de questions qui tourmentaient l’esprit du dragon…
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Natel O'Diel

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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue (Jörmungand - Natel)   Rencontre inattendue (Jörmungand - Natel) EmptyDim 1 Nov - 14:17

Message de Natel O'Diel, humain.

Ce n'était pas comme s'il ignorait l'existence de ces majestueuses créatures, mais c'était en revanche bien la première fois qu'il en voyait une d'aussi près. Ici, juste devant lui. Pouvoir admirer tous les détails de son corps, chaque écailles, le fond de ses yeux, son impressionnante musculature, sa couleur étrangement blanche mais néanmoins tout aussi fascinante. Sur l'instant, Natel regrettait de ne pas avoir remarqué la présence de la bête avant son atterrissage. Il aurait aimé la voir en plein vol et il n'aurait juste eut à lever les yeux vers le ciel. M'enfin, ce n'était pas si important. Pour l'instant, il devait déjà s'estimer heureux que la créature soit venue à lui et, qui plus est, sans apparemment avoir l'intention de le nuire. Oui, il était un peu tard pour remarquer que le dragon n'avait pas de mauvaises intentions vis à vis de l'homme. Si le contraire avait été d'actualité, Natel aurait sans doute eut depuis un moment déjà de gros ennuis. Evidemment, il ne se souciait guère des ennuis. Vivre l'instant présent, ne pas se soucier de l'avenir, ne pas penser négativement. Voilà quelques règles d'or qui avaient tendance à ne jamais vieillir dans sa tête.

Nox semblait s'en être rendu compte aussi. Voyant que le dragon n'exprimait aucune agressivité, il cessa de se cacher dans la tignasse doré de son maître et compagnon de route pour mieux se hisser sur son épaule et voir avec un peu plus d'assurance l'immense reptile. Tant qu'il était avec Natel de toute manière, il se sentirait rassuré. Mais tout n'était pas encore jouer car rien ne prouvait que le dragon resterait pacifiste éternellement. Pour l'instant, seule la curiosité avait l'air de l'animait mais peut-être passera-t-il à un autre niveau au fil de la conversation avec l'humain. Encore une éventualité qui ne passa pas dans l'esprit de ce dernier.

Mais alors que Natel attendait impatiemment une réponse de la part du dragon blanc, ce dernier se dressa sur ses pattes arrière et déploya ses grandes ailes membraneuses. Natel ouvrit un peu plus les yeux, si c’était toutefois possible, bien qu’il ignorait totalement ce que le dragon avait l’intention de faire. L’écureuil était plus nerveux. Pour Natel, il voyait déjà en cette créature un honnête dragon, qui n’aurait sans doute pas l’audace de l’attaquer alors qu’il ne s’était rien passé entre eux. Peut-être avait-il cependant mal pris ses paroles. En y repensant, car cela pouvait être une éventualité, Natel se recula un peu, mais il ne perdait en aucun cas son sourire, tout en gardant ses iris ambrés sur la bête. En cas d’attaque, il n’aura que pour seul réflexe de fuir et de se cacher derrière un arbre. Après tout, face à un dragon, on ne pouvait pas vraiment faire autre chose. Ça avait l’avantage pour Natel de ne pas avoir à se creuser la tête à l’avance pour une stratégie éventuelle.

Soudain, le dragon battit d’un coup des ailes, et Natel mit ses bras en avant pour se protéger de la bourrasque violente et poussiéreuse que cela engendra, tout en fermant les yeux pour éviter toute mauvaise intrusion dans sa conjonctive. Ses cheveux, ses vêtements, tous fut tiré vers l’arrière sous le vent et Nox se raccrocha de justesse à l’homme pour ne pas se faire expulsé. Lorsque le calme revint, Natel abaissa les bras, rouvrit les yeux et vit devant lui, non plus un imposant dragon, mais un homme pas mal âgé à en juger par sa barbe blanche. Il était un peu plus grand que Natel, et ses yeux dans le brouillard laissait le jeune homme perplexe quant à sa qualité de vision. Les oreilles pointues de l’individu mirent Natel sur la voie. Le vieillard elfique s’avança alors vers lui. Natel avait encore moins de raison de le craindre à présent. Il fit quelques pas en avant également, comme pour rattraper ceux qu’il avait reculés avant la transformation du dragon.

« En effet je suis Jörmungand, gardien de la forêt et protecteur de la frontière Nord-Ouest avec les démons. Il n’est donc pas étonnant que Jörmungand vienne interrompre ton chemin puisque telle est sa tâche, répondit enfin ce qui jadis était une créature reptilienne.

- Ah oui c’est logique ! fit alors Natel en toisant une fois de plus l’homme, si on pouvait appeler ça ainsi, du regard.

Maintenant dis-moi, que comptes tu faire au sein de la forêt, territoire et Royaume des elfes ? Bien que Jörmungand puisse comprendre ton attirance pour celle-ci, voyager seul avec pour seuls compagnons un écureuil et une épée te semble-t-il raisonnable ? Ne vous étonnez guère si votre Royaume périclite car voilà bien des stupidités qui sont propres aux humains. »

- Stupidité, Stupidité…répondit l’homme en haussant les épaules, toujours souriant, pourquoi ne serait-ce pas raisonnable ? Je n’ai aucune raison d’avoir plus, ce n’est pas comme si je partais faire la guerre à la forêt ! Je ne fais que passer, je n’ai encore jamais vu à quoi ça ressemblait là-dedans. Ne penses-tu pas que se serait plus louche et malveillant que je m’amène avec une armada et des armes plein les poches ? De plus, je pense que je ne peux pas avoir mieux comme compagnon…

Natel jeta un œil au petit écureuil sur son épaule qu’il se mit à caresser affectueusement. Que serait-il sans cette petite bête ? Eh bien…A vrai dire, cet écureuil ne lui servait pas à grand-chose, il fallait l’avouer. Mais quand on voyageait seul et qu’on n’aimait pas forcément se noyer dans la solitude, Nox était parfait. Il était, en plus d’être adorable à souhait, une parfaite compagnie. Et il adorait Natel. Que désirer de plus que d’être adoré par au moins une âme dans ce monde ? Natel reporta alors son regard vers le dragon devant lui.

- Et toi…euh…Jormun…gand ? Es-tu un dragon ou un elfe finalement ?
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Jörmungand

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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue (Jörmungand - Natel)   Rencontre inattendue (Jörmungand - Natel) EmptyDim 1 Nov - 18:21

Le dragon avait grandement réduit la différence de taille, ce qui semblait avoir mis plus à l’aise les deux compagnons de route. Ils se parlaient quasiment dorénavant d’égal à égal, même si Jörmungand gardait quand même sa fierté dû à sa race. Le compagnon de l’homme avait d’ailleurs fini par ressortir de sa cachette bien qu’il ait subit un coup de vent assez violent. D’ailleurs, ce Natel n’interpréta pas ce geste comme un signe d’agressivité il semblerait. Il ne reprocha rien du tout par ailleurs. Il avait toujours son sourire sur son visage là où le dragon gardait un air impassible. Il n’y avait vraiment rien qui pouvait lui retirer cette face ? Cependant cette sorte de joie perpétuelle était plutôt agréable, il s’emblait s’agir d’une personne qui aimait vraiment la vie et qui appréciait chaque chose qu’il voyait, chaque ressentiment, chaque chose qu’il entendait, chaque pas qu’il faisait dans ce monde lui semblait apporter plus de joie que Jörmungand n’en avait connu durant ces derniers siècles.

C’est là que les questions du dragon revinrent à la surface. Il serait peut-être temps de profiter de la vie, tout du moins de ce qu’il en reste, il était allé sur le tombeau d’Elial et s’était juré de ne plus subir d’entrave jusqu’à la fin de ses jours, jour béni où il pourrait enfin la retrouver, et ne plus ressentir cette frustration qui découle d’avoir passé quasiment trois siècle avec un être, d’avoir été incapable de lui dévoiler on amour avant qu’elle ne meure, de ne l’avoir toujours contemplé que de loin, ne l’avoir enlacé qu’en rêve. Cela agissait presque comme une torture pour la bête. Il ne pourrait plus longtemps supporter toute cette pression. Peut-être que finalement ma vengeance qu’il exerçait n’avait jamais été légitime. Combien d’être a-t-il lui-même tué au cours de son existence. Surement bien trop pour que l’on puisse les énumérer. Pour autant personne n’était jamais venu réclamer vengeance pour toutes ces personnes qui avaient été brûlées vives ou broyées au sein de ses mâchoires. Peut-être s’était-il fourvoyé tout ce temps, qu’il n’avait fait que de suivre le mauvais chemin, un chemin empli de haine et de solitude, de désespoir et de souffrance. Certes conserver la mémoire d’Elial était important, mais ce qui comptait vraiment c’était que jamais lui ne l’oublie, que toute sa vie il ait en mémoire le sourire radieux de la fée qui enchanta sa vie toute entière.

Jörmungand était perdu dans ses pensées, il en oublia même pendant un court instant l’être humain dénommé Natel et son petit acolyte l’écureuil craintif. Après quelques secondes d’absence mentale, il revint à lui, tout juste pour écouter la réplique :

<< Stupidité, Stupidité… pourquoi ne serait-ce pas raisonnable ? Je n’ai aucune raison d’avoir plus, ce n’est pas comme si je partais faire la guerre à la forêt ! Je ne fais que passer, je n’ai encore jamais vu à quoi ça ressemblait là-dedans. Ne penses-tu pas que se serait plus louche et malveillant que je m’amène avec une armada et des armes plein les poches ? De plus, je pense que je ne peux pas avoir mieux comme compagnon… >>

Il avait dit cela avec nonchalance et presque sans aucune prétention. C’était presque arrogant du haut de son jeune âge de tenter de toiser un dragon de plus de sept siècles d’existence. Mais il enchaîna, sans aucune gêne, en écorchant le nom du dragon :

<< Et toi…euh…Jormun…gand ? Es-tu un dragon ou un elfe finalement ? >>

Le dragon en semblait quelque peu agacé cependant il savait que cet humain était plus proche de l’idiot que presque aucun autre dans sa race. Et cela le fascinait, lui qui avait pourtant comme habitude d’être très peu social surtout avec ceux qu’ils n’estimaient pas digne de lui, cet homme avait quelque chose. En effet bien qu’il semblait un peu limite d’un point de vue intellectuel, cette stupidité ne semblait pour autant quelque chose de plus profond. C’est ce que Jörmungand voulait comprendre. Il regarda de tout le blanc de ses yeux Natel, puis s’adressa à lui :

« Tu sais humain, bien que les elfes préfèrent voir quelqu’un arriver sans armes, tout comme moi, je me demande si c’est prudent pour ton voyage, certes tu sembles habile dans l’art de fuir vu la posture de garde que tu as pris dès que Jörmungand t’a semblé plus menaçant, pour autant cela suffira-t-il toujours ? Ensuite pour répondre à ta question humain, je suis un dragon. »*

Il s’arrêta pendant quelque instant. Puis reprit calmement :

« Humain. Pourquoi voyager, pourquoi quitter ton Royaume et partir à l’aventure tout seul ? Jörmungand veut savoir, dis lui. »

Bien que tout cela était dit d’un ton des plus calme, une certaine autorité semblait se dégager de la voix du dragon.
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Natel O'Diel

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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue (Jörmungand - Natel)   Rencontre inattendue (Jörmungand - Natel) EmptyDim 1 Nov - 19:21

Message de Natel O'Diel, humain.

Une fois qu'on y arrivait, Jormungand n'était pas un nom si difficile à prononcer. Mais pourquoi diable toujours avoir des noms à rallonge comme cela ? Ca entrait probablement dans la culture dragonnienne. Natel n'avait aucun intérêt à se pencher sur la question. Mais il fallait reconnaître que ce changement soudain d'apparence avait pas mal d'avantage. Le seul inconvénient qu'il avait en revanche, c'était d'être bien moins impressionnant à voir. Cela ne changeait rien en l'intrigue que ça inspirait chez Natel. Un dragon qui change de forme, que demander de mieux ? Il voyait un peu mieux la tranche d'âge qu'avait la créature également, et c'était toujours plus facile de communiquer avec un être humanoïde et de cerner ses émotions, bien qu'il n'en montrait pour l'instant aucune sur son vieux visage. De plus, comme ça Natel n’était pas obligé de maintenir la tête en l’air pour garder un contact visuel avec les iris du dragon.

Pendant un instant, néanmoins court, il n’y eut rien de plus qui suivit cette métamorphose. Natel se demandait s’il y avait toujours une pause de conscience dès que la bête changeait de forme. En effet, le vieil homme devant lui ne bougeait pas, ne parlait pas. A un moment, le jeune homme fut tenté de le sortir de sa transe silencieuse, que ce soit en agitant une main devant les yeux ou en lui tapotant l’épaule. Mais il ne fit rien cependant, préférant opter pour un temps de patience. On ne savait jamais ce qui pouvait se passer avec un dragon et ce, malgré l’absence de prudence légendaire de Natel. De toute manière, il n’avait pas eu beaucoup à attendre car bientôt, le vieil homme lui demanda des choses auquel il répondit sans faillir et très honnêtement. C’est à ce moment-là qu’il eut du mal à dire correctement le nom du dragon, mais la prochaine fois sera la bonne !

« Tu sais humain, bien que les elfes préfèrent voir quelqu’un arriver sans armes, tout comme moi, je me demande si c’est prudent pour ton voyage, certes tu sembles habile dans l’art de fuir vu la posture de garde que tu as pris dès que Jörmungand t’a semblé plus menaçant, pour autant cela suffira-t-il toujours ? Ensuite pour répondre à ta question humain, je suis un dragon. »*

Natel joignit ses mains dans son dos en observant le vieil elfe d’un air intrigué. Ce dernier s’exprimait-il toujours en parlant de lui à la troisième personne ? Cela faisait assez bizarre. Natel n’avait pas pour habitude d’entendre cette façon de parler mais c’était toujours intéressant de le découvrir. Après tout, il conversait tout de même avec un dragon à l’apparence d’elfe. Ce n’était pas banal et Natel reconnaissait la chance qu’il avait de vivre cette situation, néanmoins assez délicate. Quand le dragon nomma « l’art de fuir » de Natel, ce dernier n’en était pas du tout frustré. Natel, au contraire, assumait qu’il n’était pas le plus courageux du monde et assumait aussi quand il ne pouvait pas vaincre, il fallait fuir parce qu’il fallait vivre et tant pis si ça lui offrait une honte incommensurable. Il n’était pas non plus un couard de première qualité, mais ne faisait preuve de courage que lorsque c’était vraiment nécessaire. Et ici, il s’était rapidement aperçu qu’il n’avait pas besoin de jouer, ni au brave, ni au peureux.

- Je vois, répondit l’homme, alors ravi de te connaître Jormungand ! Appelles-moi donc Natel, ça sera plus sympa ! Tu sais, jusque-là, ça m’a toujours suffit. Je n’aime pas trop m’encombrer de toute manière, et la baston, ce n’est pas ce que j’affectionne le plus.

Et puis pour les ennuis…Bah il y pensera le moment venu ! Il était toujours parvenu à se tirer de situation périlleuse. C’était ce qui rendait les voyages plus palpitants.

« Humain. Pourquoi voyager, pourquoi quitter ton Royaume et partir à l’aventure tout seul ? Jörmungand veut savoir, dis lui. » demanda le vieux dragon.

- Natel, rectifia ce dernier qui aimerait vraiment que le dragon l’appelle ainsi, parce que c’était trop…solennel d’être nommé avec sa race, et déjà, je ne suis pas tout seul.

Il adressa un regard au petit écureuil qui comptait tant à ses yeux, qu’il ne pouvait permettre qu’on oublie sa présence sous prétexte qu’il soit tout petit et insignifiant.

- Et ensuite, je voyage parce que j’aime ça, répondit simplement l’homme, toujours avec ce petit sourire sur son visage, pourquoi rester limité à un royaume quand il y a un monde à voir ? Des contrées à explorer ? Des paysages devant lesquels s’émerveiller ? On ne vit qu’une fois. Enfin, nous autres humains en tout cas. Après, les autres je ne sais pas. C’est facile pour toi, il me semble que les dragons vivent beaucoup plus longtemps que nous, je me trompe ?

Il marqua une courte pause, considérant un instant le dragon devant lui. Son sourire diminua un peu avant qu’il ne reprenne :

- Tu te dis gardien et protecteur de la forêt ? L’as-tu toujours été ? Depuis combien de temps es-tu limité à cet endroit pour mener à bien ta tâche ?

Un regard de compassion se posa alors sur la créature à l’apparence elfique. Natel ajouta en haussant les épaules :

- Si c’est le cas, n’as-tu jamais eu envie de découvrir le monde ? De vivre autre chose ?
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Jörmungand

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Jörmungand

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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue (Jörmungand - Natel)   Rencontre inattendue (Jörmungand - Natel) EmptyMar 3 Nov - 11:48

Le jeune homme regarda bizarrement le dragon pendant quelques instants, il semblait l'épier du regard pour déterminer quelque chose. Il plaça les mains dans son dos, ce qui au passage le rendait encore plus inoffensif. D'une certaine façon Jörmungand admirait le courage de cet homme. Il est vrai qu'il n’est pas courant de croiser quelqu'un qui reste quasiment complètement immobile lorsqu'il croise un dragon de presque trente mètres de long, et qui n'en reste pas moins émerveillé lorsque ce dernier se transforme en une elfe barbu avec les yeux complètements blanc. Depuis Elial, il semblerait qu'il soit le premier dans ce cas. En effet, bien que les elfes n'avait rien à craindre du dragon, il ne ressentait pas moins quelques frissons lorsqu'ils croisaient celui ci au détour d'un chemin de la forêt. Bien souvent même, bien qu'il était salué avec respect par les hôtes du bois, ceux ci s'empressaient de passer leur chemin, tout du moins pour une grande majorité. Pour le reste, après la peur venait l'admiration. Le dragon avait déjà vécu des situations où des elfes passaient des après midi à regarder le dragon toutes ses formes, d'ailleurs cela avait tendance à être assez gênant, mais tout autant flatteur.

Pour ce qui était des autres races hormis les elfes, le sentiment de crainte était à chaque fois bien plus grand. Il ne fut pas rare de voir des caravanes de marchands attendre que le dragon s'en aille pour passer, ou même des démons qui venaient parlementer se faire escorter par des gardes elfes pour éviter toutes interactions que l'on pourrait qualifié à issu dramatique avec le dragon. Pour autant jamais il ne fut amené à croiser des nains ou des gobelins. Cela le désolait quelque peu, ces deux peuples semblaient avoir chacun ses attraits et coutumes. Cependant il s'agissait bien des nains que Jörmungand désirait rencontrer le plus ardemment, bien que leur manie de vivre sous-terre angoissait quelque peu la bête qui aimait sa liberté que le vol lui procurait.

Et c'était donc cet humain qui pour la première fois ne recula guère d'effroi face au dragon, surtout qu'il fallait l'avouer, Jörmungand n'avait rien fait pour qu'il soit accueilli de cette manière. Forcé de constater que d’atterrir à une dizaine de mètre de cet homme, le tout dans un immense fracas d'une bête de plusieurs tonnes et de montrer les dents ne déclenchait en aucun cas les mécanismes physiologique pourtant naturel de la peur que n'importe qui d'autre aurait pu avoir. Celé était en effet relativement surprenant car il ne semblait pas être courageux à outrance. C'est là que l'humain lui répondit :

« Je vois,alors ravi de te connaître Jormungand ! Appelles-moi donc Natel, ça sera plus sympa ! Tu sais, jusque-là, ça m’a toujours suffit. Je n’aime pas trop m’encombrer de toute manière, et la baston, ce n’est pas ce que j’affectionne le plus. »

Quoi qu'il pouvait bien dire, le dragon ne le nommerai jamais par son nom, ce ne fut d'ailleurs que le cas des êtres les plus proches qui partagèrent sa vie, en outre sa famille et la fée Elial. Bien que ce Natel avait quelque peu surpris le dragon par son attitude, il ne méritait en rien que le dragon le désigne par son prénom lors de ses élocutions, car il n'avait en rien l'affection de celui-ci. Et bien que le dragon lui donna la réplique, l'homme se permit de le corriger :

« Natel, et déjà, je ne suis pas tout seul. Et ensuite, je voyage parce que j’aime ça, pourquoi rester limité à un royaume quand il y a un monde à voir ? Des contrées à explorer ? Des paysages devant lesquels s’émerveiller ? On ne vit qu’une fois. Enfin, nous autres humains en tout cas. Après, les autres je ne sais pas. C’est facile pour toi, il me semble que les dragons vivent beaucoup plus longtemps que nous, je me trompe ? »

De ce point de vue il n'avait pas tout à fait tort. Et d'ailleurs le dragon admirait cela, lui qui avait toujours rêvé de voyage et d'aventure ne pouvait que trop bien comprendre la sollicitude de cette homme quant à l'appel de la découverte. Il continua :

« Tu te dis gardien et protecteur de la forêt ? L’as-tu toujours été ? Depuis combien de temps es-tu limité à cet endroit pour mener à bien ta tâche ? Si c’est le cas, n’as-tu jamais eu envie de découvrir le monde ? De vivre autre chose ? »

Tant de questions ? On pouvait dire que ce Natel n'avait pas la langue dans sa bouche bien au contraire, questionner ainsi une créature de plus de sept siècles, sans la moindre gêne, on pouvait au moins lui accordé un certain courage en plus d'un bon sens de la répartie qui ne manqua pas d'amuser tout en agaçant le dragon qui ne se voyait que très rarement questionné de la sorte. Il répondit :

« Jörmungand constate que tu es sans aucun doute l'humain le plus curieux qu'il n'ait jamais rencontré dans ses plus de sept siècles d’existence. Ainsi sera sa réponse : en effet le monde est merveilleux et Jörmungand ne peut que très bien comprendre tes attraits pour celui ci, étant lui même un aventurier dans l'âme. Cependant voilà près de trois siècles que le dragon qu'il est garde cette forêt en souvenir de celle qui jadis lui donna son amour, et bien que sa vie soit longue il n'en est pas moins au début de la fin, il ne vivra sans doute pas plus de deux ou encore trois siècles avant de s'éteindre. Et pour répondre à ta dernière question, Jörmungand a toujours voulu parcourir le monde, et sans doute le fera-t-il avant de s'éteindre pour l'éternité, et nul doute que ce jour est proche. »

Bien que toujours sous sa forme elfique, le dragon dégageait une espèce d'aura de puissance. Une sorte de façon pour imposer sa présence et pouvoir rester toujours en position de force, quoi qu'il dise. Et cela correspondait à la situation, lui qui laissait paraître une faiblesse au sein de ses mots, ne gardait pas moins un posture qui traduisait très fidèlement le fait qu'à n'importe quel moment, il pourrait brûler vif l'humain, ou le renvoyer à son créateur de quelque façon qu'il lui plaira.
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Natel O'Diel

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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue (Jörmungand - Natel)   Rencontre inattendue (Jörmungand - Natel) EmptyMar 3 Nov - 17:53

Message de Natel O'Diel, humain.

Le fait de vouloir se rendre dans la forêt qui abritait le royaume des elfes aurait pourtant dû le mettre sur la voie. Un peuple tel que les elfes laisseraient ils vraiment leur forêt sans surveillance ? A vrai dire, Natel aurait espéré surtout voir un elfe logiquement. La venue du dragon avait été une surprise gratuite pour lui. Mais à présent, pourra-t-il néanmoins continuer sa route malgré la présence de cet imposant reptile ?  Il ne fallait pas se méprendre, l’homme était ravi au plus haut point d’avoir rencontré cette créature et de pouvoir discuter avec elle sans la moindre querelle. Comme dit, c’était une sorte de bonus dans son périple. Et plus il parlait avec le dragon, plus il se disait qu’il n’avait plus grand-chose à craindre de lui. Moins encore lorsqu’il le vit sous sa forme d’elfe. Il avait une bonne tête ce dragon-là. Bien qu’un peu rabougri et sans grand sentiment sur le visage, Natel le trouvait fort sympathique. Mais d’un autre côté, ce n’était pas comme s’il avait d’autres éléments de comparaison pour sortir cette conclusion.

Sur l’instant, il se demanda s’il y avait d’autres dragons qui habitaient la forêt. Sa seule connaissance de ces bêtes se rapportait uniquement à ce qu’il avait appris de ce monde dans l’orphelinat où il avait grandi. En d’autres termes, de grosses bases sans détails. Voyager à travers les contrées lui permettait d’approfondir ses connaissances. Après les elfes, il espérait bien avoir d’autres étapes, d’autres lieux, d’autres races à connaître. Pour cela, il avait réussi à se dégoter une carte d’Hypolaïs. Mais elle ne lui servait qu’à se fixer un but. Avant de partir pour l’aventure, il la sortait, choisissait une destination, la rangeait et partait avec la ferme intention de ne plus la ressortir jusqu’à avoir atteint son but. C’était tellement plus passionnant de la sorte et ce, même si parfois il pouvait faire cinquante détours avant d’arriver jusqu’au bout !

« Jörmungand constate que tu es sans aucun doute l'humain le plus curieux qu'il n'ait jamais rencontré dans ses plus de sept siècles d’existence, répondit finalement le dragon sous sa forme d’elfe.

Natel rentra légèrement la tête dans les épaules en affichant un sourire à la fois amusé et embarrassé par la remarque de la créature reptilienne. Il était curieux, en effet, mais n’avait jamais vu ça comme un défaut, contrairement à ce proverbe un peu idiot et bien venu des humains qui disait que la curiosité était un vilain défaut. Si la curiosité n’existait pas, les cœurs des gens seraient bien moroses. Et comme Natel regorgeait de curiosité, il avait le cœur toujours dansant comme si chaque jour de sa vie était un don du ciel. Ce qui, en soi, était un peu véridique selon les croyances de chacun. Autre chose, Natel avait soulevé également le « sept siècle » de vie du dragon, ce qui confirma ainsi l’une des premières interrogations de l’homme. Maintenant qu’il y pensait, l’espèce humaine était sans doute celle qui vivait le moins longtemps, bien qu’il ne savait pas ce qu’il en était pour les autres races de ce monde.

- Sept siècles, répéta t-il, ça fait pas mal déjà pour une vie.

Ce n’était qu’un simple commentaire au passage. Natel laissa tranquillement finir le dragon qui lui répondait :

Ainsi sera sa réponse : en effet le monde est merveilleux et Jörmungand ne peut que très bien comprendre tes attraits pour celui ci, étant lui même un aventurier dans l'âme. Cependant voilà près de trois siècles que le dragon qu'il est garde cette forêt en souvenir de celle qui jadis lui donna son amour, et bien que sa vie soit longue il n'en est pas moins au début de la fin, il ne vivra sans doute pas plus de deux ou encore trois siècles avant de s'éteindre.

Trois siècles sur plus de sept, ça faisait également pas mal. Natel ne pouvait que tenter de réfléchir en prenant en compte l’espérance de vie de la bête pour essayer de la comprendre au mieux. Et il en était venu à la conclusion que trois sur sept, c’était beaucoup trop. C’était un peu comme si lui était resté au même endroit pendant…Allez, environs trente ou quarante ans  durant sa vie. Impossible d’imaginer une chose pareille, lui qui n’avait que vingt-cinq ans ! Le jeune homme fixa le dragon dans ses yeux blancs en écoutant ce qui semblait s’apparenter à un drame d’amour. Natel n’avait jamais vécu un véritable amour. Il s’était toujours contenté de côtoyer la gente féminine, de la charmer, de l’accompagner le temps d’une soirée ou d’une journée. Etait-ce parce qu’il n’avait pas encore trouvé la bonne ? Ou bien peut-être qu’il adorait trop sa vie d’aventurier pour craindre la voir s’abaisser à cause de l’amour d’une femme. C’était un sujet dont Natel se souciait aussi peu que la météo de demain à vrai dire. Son véritable amour restait sa soif d’aventure !

- Deux ou trois siècles…marmonna l’homme en se forgeant un tableau comparatif des âges dans sa tête pour se faire une idée.

Ah mais si seulement lui était capable de vivre deux ou trois siècles ! Ce serait merveilleux ! Vivre éternellement encore plus d’ailleurs. Il rêvait souvent de découvrir une fontaine de Jouvence lors d’une de ses aventures, qui sait si un jour ça aura lieu ! Le monde regorgeait de mystères et de trésors de toutes sortes.  C’est alors que le dragon poursuivit :

Et pour répondre à ta dernière question, Jörmungand a toujours voulu parcourir le monde, et sans doute le fera-t-il avant de s'éteindre pour l'éternité, et nul doute que ce jour est proche. »

Natel sortit aussitôt de ses pensées et reporta son regard vers la créature.

- Mais tu devrais en profiter tout de suite non ? lança t-il vivement comme si le dragon allait mourir dans l’heure qui suit, deux ou trois siècles…ça passera vite tu sais ! Si tu as toujours voulu parcourir le monde, c’est un rêve qu’il ne faut pas hésiter à réaliser maintenant avant qu’il ne soit trop tard ! Tu es déjà resté trop longtemps ici, qui sait ce qui peut se passer et t’empêcher de faire ce que tu veux avant ta dernière heure ?

Au fond de lui, Natel était vraiment peiné pour le dragon. Il se mettait à sa place et savait que pour lui, faire ce qu’il avait fait serait une véritable torture. Pour Natel, rien n’était plus important que de vivre la vie que l’on désire. C’est pour cela que l’homme à renier toute responsabilité, toute règle, toute contrainte qui aurait pu mettre à mal ses principes. On ne vivait qu’une fois. Une fois seulement.
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