*Et voila, je ne sais même plus où je suis...*

Zyakan aurait voulu retourner à Velport, rien que pour tuer l'ignoble andouille qui lui avait donné cette quête à réaliser. Enfin à la réflexion, il était tout aussi coupable que lui... C'est vrai, comment avait-il pu accepter une demande aussi insensée? Vouloir répertorier une espèce rare d'arbre, qui, soi-disant, ne poussait que dans la forêt des ombres... Vraiment! Quel fou, celui qui lui avait demandé cela! Enfin... l'heure n'était pas à se lamenter, mais à retrouver son chemin. Eh oui, Zyakan avait beau être à moitié elfe noir par son père, jamais il n'avait vu celui-ci, et jamais il n'avait voulu aller dans cette maudite forêt des ombres... Trop peur d'être tué comme un chien parce qu'il était, justement, hybride? Peut-être. Peut-être aussi avait-il toujours refusé d'y aller parce qu'il risquait de voir son père... Il savait qu'il reconnaîtrait son géniteur et ne pourrait résister au désir de le tuer, pour toute la misère dans laquelle il l'avait laissé, enfant, après avoir abandonné sa mère, qui s'était enfuie de chez ses parents pour lui.

Mais heureusement, jusque-là, Zyakan n'avait rencontré personne. Il avait envoyé son chat sauvage Mirtzey explorer un peu les hauteurs des arbres, et celui-ci s'en était donné à cœur joie. Il était maintenant perché sur son épaule, semblant sommeiller. Fatigué de ses efforts? Peut-être. Se réservant pour la suite des évènements? Sûrement. Zyakan n'avait jamais réussi à percer les mystères du comportement de ce chat, mais il commençait tout de même à le comprendre...

Tout en marchant, Zyakan étudiait les documents que lui avait donnés le fou qui l'avait entraîné ici. Un parchemin présentait un dessin de l'écorce de l'arbre et de ses feuilles. De vraies feuilles y avaient été attachées.

*Comment veut-il que je reconnaisse ce satané bout de bois, alors que ses feuilles vont être à au moins vingt ou trente mètres du sol?*

Tout à coup, il vit Mirtzey se mettre debout d'un bond, ses poils se hérisser, et il sentit que ses griffes se plantaient dans son épaule à travers son manteau. S'arrêtant dans sa marche, soudain très inquiet, Zyakan ne voyait pourtant rien... Il tâta son collier, qui lui permettait de détecter n'importe quel animal ou esprit dans un rayon de dix mètres, et sentit, en effet, quelqu'un ou... quelque chose? droit devant, et qui se rapprochait assez vite pour être inquiétant.

Instinctivement, Zyakan dégaina. Un reflet d'argent miroita un très court instant sur son épée et sur sa dague. Mirtzey bondit sur l'arbre le plus proche, près à prendre l'adversaire éventuel à revers. Ils étaient près à toute éventualité.

Bizarre autant qu'étrange, le présumé adversaire s'était arrêté à très peu de distance de Zyakan. Malgré tout, celui-ci n'arrivait à distinguer qu'une forme floue et sombre, à cause de ce satané brouillard environnant. L'individu semblait être de petite taille, ou peut-être s'était-il assis? Zyakan n'en savait rien. Il ne savait pas non plus si ce dernier l'avait vu, ou non. Mais si c'était le cas, pourquoi s'arrêter ainsi? Une tactique pour éprouver ses nerfs? Non, vraiment très peu probable. Surtout qu'avec ce brouillard, l'arrivant avait peut-être confondu Zyakan avec un arbre... Ou tout simplement ne l'avait-il pas vu, et il ne servait à rien de se morfondre en conjectures absurdes!

Zyakan vit, au bout d'un moment qui lui parut une éternité, une lumière poindre au milieu de l'ombre.

*Un feu? Non, quand même pas en pleine forêt des ombres!*

Oui, c'était sans doute aucun un feu. Zyakan en eu la confirmation lorsqu'il sentit une douce odeur sucrée et caramélée. Cela lui rappela qu'il n'avait pas mangé depuis un certain temps, qui risquait de devenir un temps certain. Il sentit son estomac se contracter douloureusement et se rendit compte que des bruits de ventre présenteraient un risque élevé de trahir sa présence.

Oubliant sa prudence, il se dirigea à pas de loup vers la créature, se disant que quelqu'un assez fou pour allumer un feu en plein territoire des elfes noirs sans visiblement en être un, le serait assez pour partager sa pitance avec un hybride. Fort de ce constat, il se rapprocha et se colla contre un arbre, celui d'ailleurs sur lequel Mirtzey avait sauté. Il jeta un œil derrière le tronc, et découvrit un nain, tranquillement assis en train de rôtir à la broche un met à l'apparence et à l'odeur très appétissantes.

Rassuré par l'aspect paisible du nain, Zyakan tenta l'approche la plus simple, et sortit de derrière son tronc. Il prit son ton le plus cordial pour interpeller l'individu:

"Salut à toi, nain! Aurais-tu la bonté de partager ton repas avec un pauvre voyageur transi qui n'a rien d'autre à manger que ses espoirs?"

L'individu n'avait paru aucunement surpris de rencontrer quelqu'un dans ce lieu si désert. Il était visiblement aussi calme qu'auparavant. Nerfs solides. Un bon point pour lui. Et visiblement pacifique. Un bon point pour Zyakan. Égalité, donc. La réponse à sa question n'était toujours pas formulée, le visage de l'individu restant caché par sa capuche, quant Zyakan vit le nain sortir un paquet de sa poche et le lui lancer. Il arriva quelque peu trop bas, mais ce n'était pas un problème pour le jeune mercenaire, qui n'eut qu'à bouger la main pour empoigner l'objet.

Un petit peu étonné par la nonchalance du nain, quelque peu irrité en son fort mais décidé à rester calme, Zyakan tenta de sentir la texture du contenu à travers le petit sachet de papier. Un objet mou, à la surface apparemment légèrement rugueuse. Il fit le rapprochement avec ce qui était en train de cuire à la broche.

*Étrange, mais bon, ça doit tout de même être mangeable...*

-Mais oui, mais oui, vient donc t'asseoir près du feu ..., lui proposa le nain.
-Merci à toi, lui répondit Zyakan de son ton le plus humble. Il avait appris que l'humilité permettait souvent d'éviter les conflits. Et si, en temps normal, il n'aurait pas renâclé devant un bon petit duel, il était si fatigué ce jour-là par sa longue marche dans le brouillard, depuis le matin, qu'il voulait éviter de se dépenser pour rien.

-Qui est tu jeune aventurier ?
Zyakan hésita un soixantième de seconde. Il était certes normal que le nain s'interroge sur la personne en face de lui, mais révéler à un quasi inconnu son nom, ne serait-ce pas risquer des représailles, si l'une des connaissances du barbu était tombée sous ses coups? Non, non, jamais Zyakan ne s'était attaqué à d'autres nains que des brigands pouilleux. Et puis il avait toujours fait très attention à ce que son nom reste inconnu... Aucun risque, et une inquiétude bien irraisonnée.
-On me nomme Zyakan Mirdolean. Et toi? Puis-je savoir ce que tu viens faire dans la forêt des ombres?

Zyakan n'était pas à proprement parler inquiet, mais il fut tout de même rassuré quand le nain en face de lui enleva sa capuche. Signe de détente, ou presque.

Dans tous les cas, celui qui se trouvait en face de lui présentait bien le visage d'un nain. Grande barbe et cheveux longs, les deux principales caractéristiques de l'espèce, avec le casque. Si celui-ci n'en avait pas, cela ne voulait pas dire qu'il n'était pas nain...

-Moi je suis le nain Morphéo, et je crois que je me suis perdu ...
Mais vous me dites que je suis dans la forêt des ombres,
hors vous me paraissiez être un elfe des plus normaux,
et j'étais donc rassuré, me croyant en forêt blanche. , répondit le petit barbu à sa question.
-Enchanté. Mais contrairement à ce que vous pensiez, je ne suis pas un elfe, mais un humain, un simple humain...

Ce petit mensonge lui évitait d'avouer qu'il n'était jamais venu en forêt des ombres, ou de déclencher des soupçons chez son interlocuteur.

Le nain parut dépité. En effet, se croire dans un lieu paradisiaque -enfin presque- et se retrouver perdu dans un quasi-enfer, voilà qui n'est pas spécialement réjouissant, il faut l'admettre... Malgré tout, il gardait sur ses traits une bonhomie rassurante pour la suite des évènements.

Zyakan remarqua tout à coup Mirtzey, toutes griffes dehors, agrippé au tronc du même arbre que tout à l'heure, et visiblement incommodé par la fumée âcre et sucrée qui s'élevait du feu. A la fois attristé par le calvaire enduré par ce chat et amusé par le fait qu'il soit resté dans la même position pendant autant de temps, Zyakan demanda à son compagnon de hasard:

-Est-ce que vous avez quelque chose contre les chats?
-Heu... Non, rien! Pourquoi donc?, fit le nain, visiblement étonné.
-Dans ce cas, vous en accepterez bien un à votre table?

De plus en plus étonné, Morphéo acquiesça. Aussitôt, Zyakan claqua des doigts tout en disant:

-Descends, Mirtzey, mais tout doux!

Mirtzey sauta immédiatement, et atterrit entre les deux protagonistes. A la surprise du nain qui eut un très léger sursaut. Normal, quand on ne s'y attend pas.

Zyakan crut un instant que le nain était devenu fou, quand celui-ci se leva d'un bond, les yeux soudain injectés de sang, puis jeta sa cape derrière lui, écrasa un casque sur sa tête puis beugla d'une voix rugueuse:

-Ah! Enfin de la viande à manger!

Mirtzey hérissa ses poils, sortit ses griffes, se mit à cracher et bondit vers le visage du nain, tous crocs dehors. Zyakan le retint par la queue juste à temps pour que Morphéo ne soit pas défiguré (il l'avait tout de même accueilli). Il regretta sa précipitation aussitôt, car coupé brusquement dans son élan, le félin bécile poussa un miaulement de douleur et le choc le projeta vers le jeune mercenaire. Le chat s'enfuit aussitôt se réfugier dans les arbres, pendant que Zyakan, outré de l tentait d'enlever de son visage les poils qui s'y étaient déposés.

Ce spectacle fit s'écrouler le nain, qui tomba en la renverse en se tenant les côtes, secoué par un rire gras et apparemment prêt à durer longtemps. Le petit barbu se calma néanmoins, et se mit à examiner Zyakan attentivement. Il demanda au bout d'un instant:

-Dites moi... Comment se fait-il que vous ayez les oreilles pointues, le visage et le corps plus fin, la peau plus mate que les hommes ?
Finalement je trouve que vous êtes plus près des elfes noirs que des hommes ...

*Pas si bête que ça, le nain... Enfin, moins que la moyenne.*, remarqua l'hybride en lui-même.

Avant que Zyakan ait eu le temps de se justifier, Morphéo retourna à son repas sans lui adresser d'autre regard. Le mercenaire l'entendit prononcer:

-Ha, je suis désolé pour votre chat, mais vous vous en doutez, on ne mange pas le compagnon animal des autres, nous ne sommes pas des monstres, tout de même.

-Encore heureux. Mais là, c'est plutôt lui qui ne va pas manger..., fit Zyakan d'un ton sec.

Message de Morphéo.

Morphéo ce grattais la tête tout en réfléchissant, il se disait qu'il avais du voir juste,
vue que se dernier n'affirmais pas le contraire, alors il poursuivi sur sa lancer et posa d'autre question :

-Je suppose que vous connaissez la région ?
pas que moi je serais d'aucune aide si on se perd ...

De toute façon Morphéo ne contais pas camper sur place, sauf si on ne tien pas a sa vie,
il fini c'est dernier chamalou et contais bien se remettre en route, mais il avais aussi envie de combat,
alors il allais jute étouffer son feu et faire une épaisse fumé qui pour sur allais le chatouiller les nez des elfes noir.

mais avant d'étouffé son feu il contait toute fois faire durer un peut la discussion,
il sorti donc une nouvel question :
-Et vous, dite moi se que vous venez faire ici seul ?

le temps que se dernier réponde a c'est deux question, il se retourna et chercha quelque chose d'autre dans sa cape posé au sol, quand il se retourna de nouveau, Morphéo avais dans ces mains une belle tranche de viande bien saignante, il ajouta :
-pour votre chat, a moins qu'il soit si terrifier pour la manger ...


(chez moi je laisse pas de viande traîner, pas que 2min le dos tourner et tu la retrouve plus ^_^)

[2 minutes? Purée, ils sont hyper lents, tes chats! xD]


Non, le nain n'était pas fou. Il avait même visiblement une idée derrière la tête. Zyakan en fut convaincu lorsque Morphéo lui demanda:

-Je suppose que vous connaissez la région ?
Parce que moi, je ne serai d'aucune aide si on se perd ...

Que voulait donc dire "si on se perd"? Le nain voulait partir avec lui? Mais il venait de la direction opposée. Le barbu n'avait peut-être nul part où aller, ou peut-être cherchait-il la compagnie. Dans ce dernier cas, il serait déçu, Zyakan ne parlait que quand c'était inévitable, même s'il faisait preuve dans ces moments d'une certaine éloquence.

-Désolé de vous décevoir, répondit-il à Morphéo, mais je me suis moi-même quasiment perdu dans cette maudite forêt. Je ne suis pas un elfe noir. Mon père l'était, mais je l’exècre pour la misère dans laquelle il m'a laissé dès ma naissance. C'est pour cela que je ne souhaite pas m'attarder dans ce bosquet embrumé. Les elfes noirs n'aiment pas les hybrides.

*Les humains non plus, d'ailleurs...* pensa-t'il en son for.

Le nain se dirigeait vers le feu. Zyakan remarqua que l'expression de celui-ci avait quelque peu changé. Il semblait le comprendre. Voire même compatir un petit peu. Morphéo s'apprêtait à recouvrir le foyer de cendres lorsque il fit volte-face et demanda au mercenaire:

-Mais vous, dites moi ce que vous venez faire ici seul ?
-Je vadrouille. Et je ne suis pas seul. Mirtzey est avec moi. Enfin était, je ne sais pas où il est parti. En fait suis à la recherche d'un prétendu arbre sacré, pour le compte d'un fou...

Le nain sembla acquiescer. Il fouilla un instant dans sa cape et en sortit un beau morceau de viande rouge. Il le proposa à Zyakan pour son chat. Et comme par miracle, le jeune hybride sentit une boule de poils se faufiler entre ses jambes. Il vit le félin bondir vers la main de Morphéo. Celui-ci esquiva juste à temps, lança en riant, comme pour un jeu, le morceau de viande vers Zyakan, qui l'attrapa au vol. S'ensuivit une partie de jonglage, Mirtzey poursuivant à toute allure son futur repas.

Le chat finit tout de même par le saisir, et le dévora aussitôt à grandes bouchées par rapport à sa taille. Zyakan avait vu dans le geste du petit barbu un signe de réconciliation. Enfin, réconciliation relative, puisqu'ils n'étaient pas vraiment brouillés.

-Puisque vous avez l'air de le souhaiter, pourquoi ne ferions nous pas un bout de route ensemble?, proposa le mercenaire, bien conscient que le nain représentait un renfort non négligeable en cas d'attaque -plus qu'imminente, vu la fumée dégagée par le feu- des elfes noirs.

Mais que faisait donc ce cinglé de nain? Quant Zyakan l'avait vu couper les branches basses des arbres environnants, il n'avait pas compris tout de suite, il avait cru que c'était une feinte, destinée à faire croire qu'ils étaient toujours là en alimentant quelque peu le foyer. Il s'était d'ailleurs écarté un instant pour satisfaire un besoin naturel. Quand il revint, et vit Morphéo en train de créer un brasier monumental, son sang ne fit qu'un tour. Ses racines elfes, quoique clairsemées et corrompues, lui avaient donné peut-être pas de l'amour, mais du respect pour les arbres. Imaginer des milliers d'hectares de forêt partir en fumée par la main d'un nain pyromane le révulsait.

-Mais qu'est-ce que vous faites? Vous êtes complètement fou!?
-Vous êtes prêt a partir, dites moi ?

Cette réponse qui n'en était pas une le confirmait dans son intuition: le nain était bien devenu fou, pyromane et dangereux. Zyakan décida donc de passer immédiatement à l'action. Il arracha un morceau d'écorce à l'arbre le plus proche et s'en servit comme d'une pelle pour étouffer le feu avec de la terre.

-Hooo !!!! Mais qu'est-ce que tu fais ? As-tu une meilleurs idée pour nous laisser le champ libre ?, l'interpella le nain dans son dos.
-Vous vous imaginez peut-être que l'arbre que nous cherchons va en réchapper? Que les elfes noirs vont tous s'en aller de la capitale, en admettant qu'il y soit? Qu'ils ne vont pas se rendre compte que l'incendie n'est pas naturel?! Qu'ils ne vont pas rechercher les auteurs de cette monstruosité?! Qu'ils ne nous trouveront pas en deux temps trois mouvements, dans LEUR forêt?! , finit-il par crier, à la fois pour évacuer sa colère et pour couvrir le bruit du feu.

Le nain resta immobile et rigolard. Il ne se rendait visiblement pas compte de la bêtise de son acte. Au contraire, il s'en réjouissait visiblement. Il regardait Zyakan se débattre avec les flammes grandissantes. Celui-ci renonça d'ailleurs à éteindre le feu, vu l'ampleur qu'il prenait de seconde en seconde. Il renonça aussi à trucider le nain, ne voulant pas dépenser son énergie pour rien. Ce dernier lui proposa une fuite directe vers a cité des ombres.

-Mais vous êtes idiot en plus d'être fou? Vous pensez peut-être que, en voyant le feu, les elfes noirs vont faire un grand détour pour ne pas nous rencontrer? Et de toutes façons, est-ce que vous savez au moins où elle se trouve, cette cité?

En disant cela, Zyakan s'apercevait que la chaleur grandissante qui se dégageait de la fournaise l'incommodait de plus en plus. Il partit dans une direction au hasard, attrapa au passage Mirtzey, complètement affolé par les flammes, et se mit à courir.

Quand Zyakan s'était mis à courir, il avait remarqué que Morphéo ne le suivait pas. Il trouva cela normal, vu sa vitesse de course, qui avoisinait celle d'un elfe, et celle du nain, qui devait être... disons... celle d'un nain. Arrivé à bonne distance de l'incendie, il s'arrêta, pour attendre le barbu casqué. Ne l'apercevant toujours pas, il revint sur ses traces, au pas de course. Peut-être était-il arrivé malheur au nain? Les elfes noirs étaient peut-être déjà là-bas, après tout. Si c'était cela, il eut mieux valu que l'hybride n'aille pas se jeter dans la gueule du loup. Mais tant que Zyakan ne sentait strictement aucune autre présence que celle de Mirtzey, il courait.

Arrivé, après 26 secondes et 9 centièmes, à l'endroit du brasier, le spectacle qu'il vit le stupéfia. Le nain avait désormais des ailes dans le dos. Six. Et des grandes. Un séraphin, donc. Elles ressemblaient en tous points à des ailes d'ange, sauf pour leur couleur spectrale. De l'eau semblait s'être formé autour d'elles. Morphéo s'en servait pour élever un dôme autour du feu, et il avait apparemment presque terminé. Zyakan décida de repartir, afin que le nain ne sache pas qu'il l'avait vu.

Il courut donc à grandes enjambées pendant dix petites secondes, soit cinq cent mètres, et reprit là un rythme plus normal. Le nain ailé le rejoint quelques instants plus tard, à bout de souffle. Il avait de nouveau l'apparence d'un nain normal. Il lui indiqua que le feu était désormais quasi éteint, et que la fumée qui restait suffirait pour attirer les elfes noirs. Zyakan l'interrogea:

-Mais comment avez-vous donc fait? Avec vos ailes, monsieur le séraphin?

Abasourdi que son secret ait été percé, l'ange barbu resta sans voix. Pour une fois, il se taisait.

- Je vous propose de continuer le trajet. On finira bien par la trouver, cette damnée capitale.

Ils firent donc ainsi. Le mercenaire surveillait son allure pour ne pas trop essouffler Morphéo, même si celui-ci se débrouillait assez bien, en s'aidant de ses trois paires d'ailes.

Tout à coup, un léger sifflement vint à l'oreille de Zyakan. Il poussa le nain contre un arbre et sauta du côté opposé. Cinq flèches vinrent se planter au sol. L'hybride remarqua qu'elles s'étaient plantées en étoile, chacune étant dans un sens différent des autres. Ils étaient donc cernés. Et par de très bons tireurs, visiblement. Son collier ne lui indiquait aucune présence à moins de 15 mètres. Les elfes noirs avaient dû s'embusquer, peut-être même dans les hauteurs des arbres. Et dans ce cas-là, difficile de faire quoi que ce soit pour sauver sa peau. S'ils bougeaient, ils étaient morts. S'ils ne bougeaient pas, ils étaient morts aussi, les elfes n'allant pas attendre longtemps avant de changer de position pour leur trouer la panse.

Soudain, une voix grave et basse retentit:

-Qui êtes-vous, étrangers, qui profanez la forêt des ombres? Dites-nous vos noms, qu'ils soient maudits sur cinq générations!

Gardant son sang-froid, comme dans tous les combats qu'il avait mené jusque-là, Zyakan se rendit bien compte que le séraphin avait eu une très mauvaise idée en détruisant les arbres les plus proches. Ils constituaient maintenant des cibles idéales, tandis que leurs agresseurs étaient toujours autant protégés par le couvert des arbres. Même si leurs flèches avaient moins de chances d'atteindre le mercenaire et le nain, grâce aux ailes de ce dernier, les elfes noirs restaient en position de force. Et quand Morphéo avait clamé:

-Vous n'aurez aucune de nos identités! De toutes façons oseriez-vous maudire un être céleste ?, l'hybride n'avait pas eu l'impression que cet argument, ni la lueur quasi insoutenable que dardaient maintenant ses ailes, ne changent grand chose à l'idée des elfes noirs. Il eut beaucoup mieux valu tenter de parlementer, au moins pour gagner du temps.

Zyakan remarqua soudain que, si les flèches venant de face étaient arrêtées par les ailes du séraphin, le dos de celui-ci n'était pas protégé. Une seule flèche, évidemment empoisonnée, aurait suffi à neutraliser Morphéo, supprimant ainsi le bouclier impénétrable de l'hybride.

Une idée germa soudain dans le cerveau du mercenaire. Il prit sa dague en main et la pointa sous le menton du nain, tout en lui susurrant:

-Surtout, joue le jeu! C'est notre seule chance! Et fais gaffe à ton dos!

Il clama alors, en direction de leurs agresseurs:

-Elfes noirs! Seigneurs de la forêt des ombres! Je suis de votre sang! Laissez-moi la vie, je vous laisse cet intrus, il est mon prisonnier! Descendez simplement pour m'aider, une mission urgente m'attend.

Sans doute sous le coup de la surprise, les elfes noirs avaient cessé de tirer. Zyakan espérait simplement qu'ils soient assez crédules pour lui faire confiance et descendre de leurs perchoirs. Ils seraient alors à la merci des deux acolytes, qui pourraient ensuite s'en débarrasser. Seulement, si ils ne descendaient pas tous, l'affaire risquait d'être autrement plus ardue. Ah, mais il pourrait peut-être compter sur son chat... Pourquoi pas? Si Mirtzey avait assez de jugeote pour attaquer, déstabiliser et envoyer les elfes noirs au sol un à un... Cela retournerait peut-être la situation.

*Bon, puisqu'il n'y a rien d'autre à faire qu'espérer...*

Message de Morphéo.

Morphéo se santais tout a coup trahi par l'individu qui étais avec lui,
mais que pouvais t'il bien faire contre tout se ci, contre toute attente il se laissa faire et levais les main pour se rendre,
le couteau sous la gorge sa lui plaisais guerre mais il se laissa guider par le nouveau plant de l'hybride.
ses demi portion noir fini par se montré et l'un d'eux qui donnais les ordre dit :
-Qu'on les embraque tous les deux, je m'occuperais du petit nouveau moi même ...

tel un prisonnier le séraphin se fit embarquer, une véritable escorte encadrais les deux zozo, en direction de leur cité.
Morphéo restais serin malgré la gravité de la chose, tout en marchant il prenais bien du plaisir a regarder la faune et la flore,
il mémorisais aussi le chemin qu'il prenais, peut être que sa lui serra inutile mais ne sais t'on jamais.      


{désolé j'ai pas d'inspiration et désolé aussi pour mon temps de réponse}